un documentaire sur une artiste qui a fait quelques mauvais choix et en a payer le prix. Dommage car sa voix et son style étaient inclassables et efficaces. PLV : montée gloire et chute
Un docu très décevant, qui traine en longueur et ne rend que peu justice à celle qui fut une formidable chanteuse. Etonnant de constater qu'elle fut filmée dès son plus jeune âge, et de nombreuses bandes de sa vie privée sont ici utilisées, mais sans beaucoup d'imagination, montées au petit bonheur...
"Amy" aurait pu être un vrai bon film documentaire si il ne s'était pas contenté d'être creux en mise en scène (d'ailleurs il n'y a aucune image de ses clips) et ennuyeux. Alors oui, on rentre dans la vie de la chanteuse-junkie, dans sa moindre intimité, ce qui plaira surement aux fans, mais quand on ne connaît pas vraiment la star, ceci crée de temps à autre, le malaise. Avec écrit "chef d'oeuvre" sur son affiche, on pourrait s'attendre à ce que le film en soit un, ce qui n'est pas le cas. Le documentaire s'ancre dans le classique du début à la fin.
Un examen de la vie de la chanteuse. Parfois on en vient à se demander si le travail est louable, en dehors du cercle de fan. De voiture en rades, et de rades en auditions, les archives sont si prolifiques au début, sorte de boulimie pas ludique, filmé par les proches de l'époque, que lorsque le manque d'archives se manifeste, autre que la presse et médias, le film en devient incroyablement facile et infécond, tablant sur l'empathie de ses exaspérations. Le film d'un non fan pour les fans, totalement contraire à ce qu'il m'était donné de voir avec Senna, autre docu du réal bien plus approprié, et moins convenu.
Le souci de ces documentaires post mortem c'est qu'ils ont tendance à lorgner du côté des poubelles. Asif Kapadia n'y résiste pas et s'éternise sur les vidéos, photos et témoignages de la déchéance d'Amy. Le film donne l'impression, et ce en dépit des réjouissantes séquences de casting, studio et concerts, de passer plus de temps sur les souffrances de la jeune femme que sur son travail. L'artiste d'exception qu'était Amy Winehouse méritait un autre traitement : un documentaire au plus près de la musique et non des faits divers. Si la première partie du film enthousiasme c'est que les séquences laissent voir l'impertinence, l'humour, l'intelligence d'Amy Winehouse et son talent se découvrir. On ne sait pas très bien si l'émotion qui nous saisit dans la seconde partie naît de voir cette artiste souffrir ou de la voir, une fois encore, salie en public.
English melodrama. Un documentaire qui méritait plutôt être à la télé qu'au cinéma, fait par des images d'archive, on repasse par les moments les plus importants de la vie d'Amy Winehouse mais sans entrer trop dans les détails (on sort du cinéma avec plein de questions, en voulant faire une recherche). Le montage est très mélodramatique : un genre de narration que, on'en est sûr, n'allait pas plaire à la chanteuse
J'avais toujours beaucoup aimé Amy Winehouse pour sa musique, mais ironiquement ce documentaire m'a enlevé tout le facteur sympathie que j'avais pour sa personne. Elle n'était pas une mauvaise fille, certes, mais je déteste par-dessus tout les gens qui se créent tout seul de gros problèmes dans la vie et qu'on vient plaindre après qu'ils souffrent tellement. Je n'ai plus aucune empathie envers cette chanteuse après l'avoir vu tomber aveuglément et bêtement amoureuse d'un crétin du nom de Blake, s'être laissée entraînée dans la drogue pour ses beaux yeux et n'avoir jamais réussi à remonter la pente. Sérieusement, je m'en tape de ce genre de vie rock'n'roll qui finit au cimetière, je n'admire pas ces gens-là ! Ce n'est pas ça la vraie souffrance ! Ca ne m'intéresse pas de suivre le parcours d'une jeune femme pas si intelligente qui a totalement gâché sa vie. Alors oui, de plus le documentaire en lui-même n'a absolument rien d'exceptionnel, donc on repassera. Fait troublant par contre, Amy a téléphoné à sa meilleure amie en lui demandant de lui pardonner toutes ses conneries avant de mourir "d'overdose" le lendemain. J'avais déjà ma théorie sur la véritable origine de son décès, et ce détail n'a fait que me conforter dans mes convictions. Oh oui ça paraît ridicule mais honnêtement, où avez-vous déjà vu une housse mortuaire pourpre comme celle d'Amy Winehouse ?
Un documentaire beaucoup TROP LONG et qui part un peu dans tous les sens. Seuls les moments live et les chants sauvent le documentaire. J'ai été assez déçu surtout sachant que ce doc a été produit par les producteur du documentaire "Senna".
Suffit-il de réaliser un film sur une icône punk-jazz pour être sélectionner à Cannes ? Peut-être. Les dix premières minutes sont réjouissantes, puis commence la resucée de tout ce que les tabloïds ont abondamment commentées, illustrations "choc" à l'appui, avec la subtilité que l'on connait. On s'y perd un peu sur les intentions du réalisateur, qui, à défaut d'une véritable écriture, semble se contenter de faire un montage chronologique des débuts et des déboires de la chanteuse, qui n'apporte rien qu'on ne sache déjà. Il faudra supporter une compilation massive jusqu'à la complaisance avec son "boy-friend" pour pouvoir enfin écouter une chanson dans son entier. Pourquoi s'attarder si longtemps sur le nombril (au sens propre), sur les jambes et les mini-shorts de la chanteuse ? Pourquoi passer si brièvement, si anecdotiquement, sur ses années de formation, son terreau musical ? Pourquoi filmer si paresseusement la ville, le quartier, qui était ses racines ? Deux perles cependant : un enregistrement voix de "Back to Black" en studio et l'enregistrement avec Tony Bennett ; restent la gouaille, l'humour et l'intelligence de l'artiste, qui ringardise à elle seule les chichis des religieux cathodiques. Kapadia dénonce beaucoup ceux qui, dans l'entourage d'Amy Winehouse, la voyait surtout comme une manne financière providentielle ; le film est hélas un peu de cette veine-là. D'ici un an, un format 52 minutes sera vendu aux télévisions, qui n'auront pas de mal à tailler dans la masse pour donner la tonalité qu'elles jugeront apte à faire de l'audience. La bonne nouvelle ? Le grand film reste à faire. La mauvaise ? Qui pour financer encore des grands films ?
Réalisateur de longs métrages comme "The warrior", "The return", "Far north" et tout juste après le documentaire/biopic sur "Senna", Asif Kapadia met en images, de la même façon, la vie sulfureuse d'Amy Whinehouse. S'il appuie sur les talents de compositrice de la chanteuse de jazz, les extraits musicaux sont mis de côtés au profit de ses addictions à l'alcool puis à la drogue. Le réalisateur manque cruellement de documents pertinents à présenter au public sur cette artiste à la voix exceptionnelle...
"Amy" n'est peut-être pas le choc qu'on attendait. Il est vrai que le sentimentalisme, très présent dans ce documentaire centré sur la courte vie d'une chanteuse talentueuse de jazz, fait déborder, vers la fin, un vase déjà bien trop rempli. Asif Kapadia l'a choisi ainsi : il se répète pour mieux montrer les peines et souffrances d'une jeune femme frêle et fragile, dont l'amour, la drogue et l'alcool, se poursuivra jusqu'à la mort. Le geste est habile, tout comme le montage, Kapadia débutant son histoire lorsque son héroïne a déjà plus de quinze ans, avec de courtes vidéos prises sur un trajet ou sur un lieu de vacances. L'enfance, avec une mère qui a du mal à tenir tête à une fille caractérielle et un père absent et adultère, se voit confrontée à une entrée dans l'âge de la majorité fructueuse, le réalisateur appuyant trop sur les chansons de l'auteure, avec ses lyrics, qui rendent le tout extrêmement poussif et répétitif (on a même l'impression d'être dans une sorte de karaoké un peu trop alcoolisé). Le mal-être est mis en avant au maximum, donnant pour seule raison que c'est ce qui permettait à la chanteuse de trouver de l'inspiration pour ses textes. Peu de coins ni de couches d'air avec lesquels on peut vraiment respirer, on sort de la salle la tête gonflé et le regard triste. Au moins, Kapadia a su imprimer sur notre visage une expression. Son film, lui, n'en contenant que dans des courts passages. Et ce n'est pas en mettant une Amy heureuse avec une musique gentillette qu'on oubliera une oeuvre Ô combien laborieuse. Et navrante, car aussi très vite ennuyeuse.