Pas grand chose à apprendre avec ce (trop) long documentaire sur la vie d'Amy. Je préfère écouter sa belle voix plutôt que de découvrir toutes ses souffrances, elle était tordue et née dans une famille indifférente, cela n'aide pas à grandir. J'ai trouvé certaines scènes choquantes et malsaines, à la limite du voyeurisme; Dérangeant et inutile. Il ne faut conserver que le meilleur des êtres donc je vais continuer à écouter sa musique, sa vie lui était propre et personnelle.
Le documentaire met à plat des images et des enregistrements vocaux comme si ni les unes ni les autres n'énonçaient rien avant de se retrouver là, découpés, remontés. Toutes ces images ne s'équivalent pourtant pas, tous ces mots portent différemment. En revanche, les effets retenus - un long plan sur une image granuleuse du visage cireux, les violons ajoutés à la bande-son de commande (comme s'il en était besoin avec la musique déjà enregistrée par Amy Winehouse) dénotent un parti-pris d'indifférence du réalisateur à ses archives : il ne s'agit pour lui que de matériaux à découper pour aboutir à sa propre oeuvre bien en-deçà de celle, à peine commencée qu'il prétend appeler par son prénom. Beaucoup de prétention donc, qui fait écran à tous les silences, toutes les cassures, les imparfaits dont pourtant naissait un jazz qui n'échappe pas à l'oreille de Tony Benett ou de celui qui entend "soixante ans de vie dans une voix de dix-huit ans". Il n'est pire sourd que celui qui ne veut (ne peut ?) entendre, on le savait, on voit qu'il en va de même avec ceux qui ne peuvent regarder et se plier aux images d'origine avec assez d'humilité pour les servir.
Je ne m'étais pas autant ennuyée devant un film depuis bien longtemps. Une critique des médias et de managers mercantiles qui auraient poussé la jeune Amy vers la dépression et les drogues dans un film posthume : c'est l'hôpital qui se moque de la charité ! D'autant plus que le film traîne en longueur, remontre les même photos et vidéos bateaux de la jeune chanteuse les unes après les autres (film construit sur de mauvaises archives où il ne se passe...rien), et dresse le tableau d'une Amy qui en dehors de composer et chanter ne sait rien faire d'autre que se droguer et rester coller à son ou ses mecs. Le point sympa du film, c'est qu'on découvre les origines des plus grands tubes de la chanteuse. Rien d'extraordinaire cependant, pas de surprise. Mais à part pour ça, vraiment je regrette d'y être allée. Inintéressant au possible.
N'étant pas une fan de la chanteuse j'avoue y être allée par curiosité et pour le film documentaire lui meme (comment faire un biopic intéressant sur une star décédée est toujours une gageure). Amy Winehouse était une voix et une artiste. Pourtant le documentaire préfère s'attarder sur sa vie privée, ses amours, sa plongée dans les addictions.... Alors même si ça a été une dimension intrasèque de l'artiste doit on le mettre autant en avant? On ne s'attarde que très peu sur sa manière de créer en revanche on sait avec exactitude ce qui circule dans ses veines. Impression d'être plongée par moments dans les pages des magasines people appuyant sur les images chocs.
En terme de narration et de mise en scène, rien de nouveau. A part le sentiment que le réalisateur a vidė l'artiste de toute substance pour nous en présenter la coquille vide.