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    Amy
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    Caine78
    Caine78

    6 774 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2015
    Déjà auteur du bon « Senna », Asif Kapadia fait encore mieux avec « Amy », retraçant cette fois la carrière aussi courte que fulgurante d'Amy Winehouse. Sans doute un peu long, le documentaire a toutefois le grand mérite de nous offrir des images rares tout en gardant une belle distance avec son sujet, la volonté d'associer celles-ci à un regard différent sur la chanteuse étant palpable à chaque instant. Approfondissant intelligemment les éléments connus de chacun tout en y ajoutant beaucoup d'anecdotes et détails captivants, le portrait est riche, dense, amenant à voir la star sous un autre jour sans jamais l'idéaliser pour autant. C'est aussi ça la force de ce film : ne pas bouleverser l'image publique de la grande Amy, loin d'être totalement fausse, plutôt la nuancer, la compléter : montrer, au-delà de ses erreurs, ses faiblesses, ses rencontres (beaucoup de bonnes, quelques mauvaises), un star system dévastateur et souvent inhumain, en grande partie responsable de la chute de la jazzwoman. Et comme Kapadia évite subtilement l'hagiographie simpliste tout en nous éclairant sur la beauté subjuguante des textes de la chanteuse, on se dit qu' « Amy » n'est décidément pas un témoignage comme les autres, dont on ressort à la fois triste et ému, avec un regard nouveau sur l'un des plus grands talents musicaux du XXIème siècle. Belle réussite.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 352 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2015
    Il faut le savoir, je ne suis pas forcément sensible au travail d’Amy Winehouse et, pour le coup, je suis peut-être l’un des rares gars qui est allé voir ce documentaire pour son réalisateur plutôt que pour son sujet. Parce que oui, pour ceux qui ne le savaient pas, Asif Kapadia, c’était le gars qui était à l’origine d’un de mes gros coups de cœur de ces dernières années : « Senna ». J’aime la manière qu’a ce gars d’aller au-delà de la simple compilation d’images, de refuser le traditionnel plan du témoin assis qui raconte, de vouloir faire de son documentaire une œuvre formelle qui sache solliciter toutes les qualités narratives et formelles du cinéma… Alors certes, l’exercice était assez tendu puisqu’il fallait à la fois contourner la difficulté du peu d’images disponibles sur les débuts de la belle jazzwoman ; il fallait savoir aussi se poser la question de comment aborder les morceaux mythiques que tout le monde connait et attend ; tout comme il fallait enfin faire attention à ne pas tomber dans le schéma superclassique du biopic d’artiste (ascension – gloire –chute). En toute honnêteté, je trouve que l’ami Kapadia s’en sort beaucoup mieux sur les premiers enjeux de son documentaire que sur ses derniers. Le montage est très bon. Il arrive à faire beaucoup avec bien peu, il sait même tirer parti de la mauvaise qualité de ses échantillons pour en faire presque du pop-art cinématographique. Et lorsqu’on apporte la seconde partie du film, et que pour le coup le réalisateur dispose d’une orgie de documents, là il s’en donne davantage à cœur joie, sachant traduire intelligemment la diversité des points de vue (usant pour cela d’archives amateurs prises lors de certains concert, voilà une très bonne idée) tout en surappuyant malicieusement l’effet oppressif du piège qui se replie sur la pauvre Amy lors de ses dernières années de vie. Pour les chansons et la narration par contre, je trouve le bilan plus mitigé. Et franchement, à bien y réfléchir, Kapadia est pour le coup un petit peu tributaire de son sujet. Moi, je ne trouve pas le personnage d’Amy Winehouse si fascinant que cela. Certes, comme beaucoup sûrement, je trouve qu’elle a une sacrée voix, mais ses textes, sa sensibilité d’artiste, son parcours de vie ne me parlent pas du tout. Ainsi, quand Kapadia décide d’afficher les paroles pour faire insister sur le contenu textuel des chansons, eh bah moi j’ai trouvé que ça desservait la démarche du film car en fin de compte ça permettait de rendre plus évident que cette pauvre louloute n’écrivait rien d’extraordinaire (point de vue personnel encore, pas d’offense j’espère)… Alors après, on pourrait me répondre « Bah ouais mais il est pas malin lui, il va voir un documentaire sur quelqu’un qui l’intéresse pas ! ». Alors c’est vrai que ça ne semble pas logique. Mais d’un autre côté, je trouve justement que la force d’un documentaire, c’est d’être capable de nous sensibiliser à un sujet pour lequel on n’a pas de réelles affinités. Or, sur ce point, Kapadia, ne s’en sort quand même pas trop mal. Parce que bon voilà, je pense que par rapport au sujet triaité, le réalisateur anglais a su mettre le doigt sur ce qu’il fallait pour rendre cette Amy attachante même à celui qui n’en était pas fan. Cette nana était juste un cœur à vif, une sensibilité à bout de nerf, une éponge incroyable. Ça en faisait un personnage entier, un personnage sincère, un personnage noble, jusqu’au bout. Le problème c’est que sur la fin, le film rentre dans le schéma classique de la star qui se brûle les ailes. Alors certes, c’est ce qui s’est passé, mais je pense qu’on aurait pu écourter ce moment là de sa vie afin de donner plus d’intensité sur la fin. Parce que bon, voilà, 2h07, c’est trop. Certes, il y avait peut-être la pression du fan-service afin qu’on voit tout ce qu’on avait en magasin, afin de bien s’attarder sur tous ces aspects de la vie de la pauvre Amy qui l’ont fait sombrer, mais je pense qu’au final, là où le fan est satisfait, le cinéphile est mécontent. Mais bon, je ne vais pas cracher dans la soupe. Franchement, pour un documentaire, c’est là encore une fois un travail très riche et remarquablement intelligent. Pour moi Asif Kapadia est le maître du genre et cet « Amy », bien que sur un sujet qui ne m’attrait que très peu, le démontre une fois de plus… Bravo...
    Yves G.
    Yves G.

    1 492 abonnés 3 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Je ne connaissais quasiment rien de Amy Winehouse sinon, comme tout le monde, son album "Back to black" et l'hystérie qui entoura sa déchéance et sa mort à 27 ans.
    Le documentaire de Asif Kapadia est déchirant. Pourtant il laisse beaucoup de questions en suspens : pourquoi cette addiction précoce à l'alcool et aux drogues, de plus en plus dures ? pourquoi Amy a-t-elle été broyée par sa soudaine célébrité ? Asif Kapadia est un peu trop "people" qui s'intéresse plus aux mésaventures amoureuses de l'artiste qu'à sa musique. On ne saura quasiment rien de ses influences artistiques, de son processus de création. Le film sur les Beach boys est paradoxalement plus documenté sur cet aspect des choses.
    Mais le documentariste londonien a réussi à mettre la main sur des archives vidéo et à recueillir des témoignages extraordinaires. Grâce à eux on suit Amy depuis l'enfance, avec ses boutons d'acné et ses dents disgracieuses, bien loin de l'icône qu'elle est devenue quelques années plus tard. On découvre sa fragilité et aussi l'originalité de sa voix incroyable, qui lui ressemble si peu et qui lui valut la célébrité vénéneuse qui précipita sa mort.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 669 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 septembre 2020
    Ce documentaire est présenté de manière inhabituelle en utilisant uniquement des images, des vidéos personnelles d'Amy, des photos, des interviews, des performances en direct et des voix off uniquement pour des interviews d'Amy et des personnes qui la connaissaient le mieux. Cela fait certainement un bon changement par rapport aux nombreuses interviews de la caméra, mélangées à des images du sujet du documentaire. C'est intime brut, sympathique et déchirant. Avec tant d'images d'elle à la fin vous avez l'impression de la connaître vraiment. Et c'est absolument déchirant quand elle meurt. Le père d'Amy, Mitch était très critique à l'égard du film affirmant que cela la mettait sous un mauvais jour. Bien que le film le montre comme un père aimant qui veut ce qu'il y a de mieux pour Amy il le montre comme quelqu'un qui aurait pu faire plus pour elle. D'autres fois il fait un faux pas en essayant d'arrêter sa fille de la drogue. Comme insister pour qu'elle n'aille pas en cure de désintoxication la première fois, puis la deuxième fois en autorisant à la fois à elle et à son mari toxicomane Blake (je maudis le jour où elle rencontré) pour aller se nettoyer dans la même clinique ce qui les amène à une frénésie horrible. Comme Kurt Cobain elle était un être humain fragile qui ne pouvait pas supporter la renommée. Si quelqu'un n'a pas dans son sang le courage de résister à la pression il ne survivra pas. Tragiquement ni Kurt ni Amy ne pouvaient gérer le succès. Ce brillant bio-doc dépeint une image entièrement différente d'Amy Winehouse autre que la méchante histoire de tabloïds qui l'a gênée au fil des ans. Les moments tendus où les paparazzi agressent Amy chaque fois qu'elle sort m'ont vraiment énervé. Cette image est celle d'une jeune fille juive aimante, talentueuse, rebelle et amoureuse de la musique prise dans les parties dangereuses de l'industrie de la musique et finalement paralysée par sa dépendance...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 384 abonnés 4 202 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 septembre 2015
    Il est évident qu’il soit préférable d’apprécier le talent de chanteuse d’Amy Winehouse pour se lancer dans ce documentaire. A l’inverse, il n’est pas nécessaire de connaître le personnage. Dans tous les cas, Amy est très certainement le meilleur documentaire de l’année. Les raisons ? En deux heures, le réalisateur a su nous raconter la vie tourmentée d’une chanteuse, à nous expliquer le pourquoi du comment de ses textes, à nous émouvoir tout en nous berçant avec ses sublimes chansons jazzy. S’il est certain et il ne s’en cache certainement pas, que le documentaire est un exutoire aux déboires d’Amy, le spectateur aura toujours de quoi penser par lui-même. Car au-delà de l’histoire d’une femme au talent irréprochable dans ses cordes vocales, le film met aussi en avant l’extrême inattention d’une équipe qui voit les stars comme des produits de vente infatigables. Des produits qui doivent être exposés et surexposés sur des scènes et sous des flashs qui fatiguent et qui finissent par faire mal. En dénonçant tout ça, le réalisateur n’oublie pas de montrer cette femme au don inimitable partie trop tôt.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    dominique P.
    dominique P.

    843 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juillet 2015
    Ce documentaire est émouvant mais un peu trop "fouillis" par moments ce qui est dommage.
    Yetcha
    Yetcha

    892 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2015
    Un biopic à base d'images d'archives plus ou moins personnelles qui apportent un vrai plus dans la découverte de qui était réellement Amy. On voit sa période anonyme, sa montée en puissance puis sa descente aux enfers. On est hypnotisé, on écoute avec plaisir les quelques morceaux de chansons dont les paroles s'affichent et sont sous-titrées. Un film très intéressant, même si l'on est pas fan d'Amy Winehouse.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    534 abonnés 953 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juillet 2020
    Retraçant le parcours chaotique de l'icône jazz partie trop tôt, le réalisateur Asif Kapadia s'efforce avant tout d'ouvrir grand les portes sur la femme et sa psyché bouleversée, d'où le titre (sobre) qui ne cache pas son approche intimiste de Amy Winehouse.
    Une fois qu'on traverse le paravent translucide créé par la sphère médiatique ou l'imaginaire collectif rattaché aux vedettes, que reste-t-il ? Un individu avec son passif, son univers et ses zones troubles. Comment ne pas se sentir empathique puisqu'on en est tous là une fois qu'on a fini de gratter le vernis pailleté de l'illusion manufacturée ? Amy, c'est un destin qui s'est écrit, parlé (et chanté bien sûr) à plusieurs voix : des tonalités les plus légères aux lancinantes plaintes les plus graves, des ami.e.s parti.e.s aux amants perdus en passant par la famille dispersée. Sans oublier la sienne.
    Pour peu qu'on ait été transporté et bouleversé par les titres (clairement autobiographiques) Back to Black ou Rehab, le documentaire fonctionnera aisément comme le condensé d'une vie où la chandelle fut consumée par les deux bouts. En contrepartie, ceux qui ont suivi l'aventure contée dans les chansons et les mésaventures dans les médias n'apprendront guère plus que ce qu'ils savaient déjà.
    Le dispositif instauré par Asif Kapadia (superposant archives et témoignages de familles ou des amis aux chansons de la diva) permet d'élargir au maximum le panorama sur son héroïne, et finit avec le sentiment horrible d'une vie perdue dont l'héritage mérite incontestablement une...réhabilitation.
    7eme critique
    7eme critique

    539 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juin 2016
    La chanteuse Amy Winehouse se livre à nous grâce à ce documentaire très intimiste, laissant le spectateur découvrir l'évolution de l'artiste sur de nombreuses années.
    Notre engouement pour ce parcours s'intensifie au fil des minutes, que l'on apprécie ou non le personnage et ses œuvres.
    On prend plaisir à découvrir et à s’immiscer dans la vie de cette diva, tout en développant une certaine empathie, et ce face à cette ascension perpétuelle du mal-être.
    Le documentaire montera crescendo, au rythme de la vie de la chanteuse, jusqu'à cette tragédie, non loin de tirer les larmes du spectateur.
    Une belle voix s'en est allé, laissant derrière elle de mémorables morceaux, et un formidable documentaire, partageant un réel moment de vie, celui d'Amy.
    Nous n'aurions sûrement pas pensé se laisser saisir aussi intensément par un documentaire sur une chanteuse alcoolique et drogué à la carrière si courte, et pourtant !
    Alain D.
    Alain D.

    599 abonnés 3 291 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2016
    Cet excellent documentaire d’Asif Kapadia nous délivre le témoignage bouleversant d’une destinée tragique. Il nous fait découvrir l’univers d’Amy Winehouse : Nous pénétrons son intimité, en confidences, en images et en musique.
    Nous suivons ses débuts à 19 ans au nord de Londres ou elle chante le jazz en solo, accompagnée de sa seule guitare et son premier album (Frank) en 2003. Emy a 20 ans, nous assistons à sa première récompense (prix Ivor Novello 2004) avec un extrait de son concert au Rotterdam Jazz Festival.
    Nous découvrons ses petits carnets d’écriture et apprenons beaucoup de cette chanteuse magique qui écrivait ses textes et ne chantait que des choses vécues.
    Ce documentaire nous offre des moments magiques : la naissance de « Back to Black » en 2006 et une séquence studio ou elle enregistre avec son idole Tony Bennett ; il nous dévoile également la vie sentimentale de la chanteuse : sa rencontre en 2005 de Blake Fielder pour qui elle vouera un amour aussi inébranlable que destructeur.
    Ufuk K
    Ufuk K

    521 abonnés 1 483 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juillet 2015
    Je suis fan Amy Winehouse,j'attendais avec impatience de voir ce documentaire .Amy Winehouse est bien une chanteuse exceptionnelle,le documentaire est bouleversant et passionnant,il est déja culte pour moi.à voir absolument.
    elriad
    elriad

    439 abonnés 1 865 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2015
    Que l'on fasse partie ou non des inconditionnels de Amy Whinehouse, cet excellent documentaire ne peut que passionner puisqu'au delà de l’interprète, il cible l'universalité du poids parfois insupportable de la gloire, de l'étouffement d'une vie privée par des paparazzis, d'une presse sans limite morale, et bien sûr de la drogue comme de l'alcool. Amy Whinehouse était boulimique, ce qui rendait son coeur fragile. Son boyfriend Blake l'entrainait sur les sentiers dangereux de la surenchère de drogues dures. Comme chacun le sait, cette voix prodigieuse, digne de Billie Hollyday, d'Ella Fitzgerald, s'est éteinte bien trop tôt à force d'avoir provoqué la vie en la brûlant par tous les bouts, pour rejoindre le triste club des 27, ceux, partis dans le plus bel âge. et un testament de deux albums somptueux...
    moket
    moket

    539 abonnés 4 342 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juillet 2016
    Un bon documentaire sur le destin brisé d'une icône. Images d'archives et commentaires retracent ce parcours exceptionnel et tragique. On touche tout de même les limites du genre documentaire, dans le sens où le manque d'images est compensé par un discours trop présent et que cela manque un peu d'émotion.
    pierrre s.
    pierrre s.

    439 abonnés 3 310 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2023
    Un regard dur, intime et sans concession sur une artiste, et à travers elle sur une société, la nôtre. Un docu passionnant.
    Laurent C.
    Laurent C.

    259 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juillet 2015
    Avant d'être un film sur la fameuse Amy Winehouse, "Amy" est d'abord une magnifique illustration du dandysme contemporain et de la création artistique. Car, hélas, la courte vie de la chanteuse est déjà bien connue et l'on n'en apprend pas grand-chose de plus pendant le long-métrage, mais l'on assiste avec délectation et intérêt au processus même d'écriture. Amy écrit beaucoup. Elle est tout autant poète qu'interprète. Et chaque chanson qu'elle rédige est un morceau de sa propre vie sentimentale ou familiale. La force du film réside en effet dans les rapprochements serrés entre les affres de sa vie sentimentale et les textes qu'elle en extrait. Le réalisateur, d'ailleurs, a eu le génie de reproduire tous les textes de ses chansons pendant qu'elle les interprète. Il faut souligner la richesse des documents d'archive, mis bout à bout, comme si la propre vie de la chanteuse était conçue pour être mise en récit. Le réalisateur est même parvenu à dénicher des films qui remontent à l'enfance de l'artiste. Il échappe aux poncifs du documentaire, en accompagnant les images des voix off des protagonistes qui ont jonché la courte existence d'Amy, évitant ainsi l'écueil des interviews. Cela dynamise d'autant la narration qui délibérément cherche à fuir le voyeurisme et l'anecdote people. Asif Karpadia décortique le processus de création. On pense en regardant la belle Amy, aux destins terribles d'un Arthur Rimbaud ou d'un Charles Baudelaire, dégoulinants d'alcool, de drogues et de littérature. Jusqu'à cette image finale où les secours sortent le caveau du domicile de la jeune-femme où elle a été trouvée morte ou encore cette image glaçant du concert à Belgrade où elle refuse de chanter en titubant sur la scène. Voilà donc un beau film sur la création. On regrettera peut-être la froideur du propos et le montage qui aurait mérité de réduire d'au moins une demi-heure le film.
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