Bon alors c’est du Tonie Marshall, on ne s’attend pas à du cinéma grand art mais quand même… Moi qui suis bon public pour les comédies romantiques à deux francs six sous, j’aurais mieux fait de revoir Sous les Jupes des Filles, ça m’aurait épargné 1h28 de ma vie.
Par où commencer? Par Sophie Marceau qui parle à un gars qu’elle voit en écureuil ou par la passion de Patrick Bruel pour les chaussures vertes? Non, commençons par la base: le scénario. Ou plutôt son absence. Lambert (Patrick Bruel), est un sexe addict abstinent qui arrive à tenir à coup de thérapie de groupe et en changeant de carrière. De pilote de ligne, il devient conseiller conjugal. En pleine séance, sa collègue (oui parce qu’ils travaillent en binôme) a un appel: elle doit partir en urgence à Tel Aviv et ne pourra pas être là pour les prochaines semaines.
De son côté, Judith (Sophie Marceau) vogue de boulots en boulots parce qu’elle ne sait pas garder sa culotte en place. Alors que ses chiffres commerciaux explosent les plafonds, son tableau de chasse aussi. Par un concours de circonstances, comme vous avez deviné il y a déjà 10 minutes, elle va se retrouver à travailler avec Lambert qui, faute de la recruter sur ses compétences qu’il ne vérifie même pas, la recrute sur son physique.
On a là l’histoire quasi classique de toute comédie romantique mais sans le talent qui va avec. Judith essaie durant tout le film de coucher avec Lambert qui, tant bien que mal repousse ses assauts. Pendant les 3/4 du temps, on n’a que ça, pas d’osmose, pas de lien qui se tisse, juste une nympho qui essaie de tenter un addict abstinent. Et, bien sûr, comme elle est nympho, elle est super forte en thérapie: elle vise toujours là où est le problème: le sexe.
Pour ce qui est du jeu, au secours… Sophie Marceau ne semble jouer que les quadra hyper sexy dans ses derniers films mais quand on y rajoute sa libido incontrôlable, c’est trop (même si les mecs vont penser le contraire). Dans Une Rencontre, c’était beaucoup plus subtile. Elle était une femme active, avec des envies de femme, et qui croisait l’homme parfait mais inatteignable. Ici, on a une ado attardée qui ne pense qu’à coucher avec n’importe qui [...] et qui se lance le défi de coucher avec son boss. Mais bon sang où est-elle censée en tomber amoureuse?! Evidemment, ils vont nous pondre un traumatisme refoulé de son enfance qui l’empêchait de tomber amoureuse et dont elle prendra conscience en parlant à l’homme écureuil (ça donne envie là hein?)
Quant à Patrick, que dire. Et bien rien de spécial. Il joue son rôle, ni plus ni moins. Il a été bien plus inspiré dans Le Prénom ou Un Secret de Famille. Ici, il n’y a pas de quoi crier « venez-voir ». Passez votre chemin.
[...]
Le film dure 1h28 et le dernier quart d’heure a été une profonde souffrance (propos mesurés je sais) pour moi. Je n’avais qu’une envie, hurler dans la salle « ce film est une nul!! ».
Vous l’aurez compris, la note ne va pas être faramineuse et la voici donc: Note: 2/10