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Jorik V
1 267 abonnés
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2,5
Publiée le 30 octobre 2014
Vaste et ambitieux projet que de retracer la naissance de la musique électronique jusqu’à son apogée sur une période de vingt ans allant de 1992 à 2007. Cet « Eden » au si joli titre aurait pu être le film d’une génération, celle des clubbers assoiffés de musiques aux nuits qui se confondent avec les jours. Un peu ce que « La fièvre du samedi soir » ou « Studio 54 » sur le tard furent au disco. Malheureusement, le long-métrage de Mia Hansen-Love est beaucoup trop auteuriste et se mue en un film de niche dont seuls les initiés pourront vraiment saisir les nuances et les détails. Austère au début, un peu moins lorsqu’on parvient à rentrer dedans, il souffre notamment d’un casting peu engageant où le nouveau venu Félix de Givry semble bien fade et sans charisme et où les seconds rôles sont mal dessinés (à dessein ou non). Qui plus est, et c’est le comble pour un film sur la musique et les boîtes de nuit, les scènes de fête et de clubs ne sont guère envoûtantes, encore moins stimulantes. Il manque définitivement ce petit plus qui aurait permis d’être hypnotisés par les images. Maintenant les plus fins connaisseurs seront heureux de voir l’évolution de ce type de musique, de la garage à la techno en passant par la house puis l’electro, et de réentendre ces titres qui ont bercé leur jeunesse et (pour certains) la bercent encore. L’ombre tutélaire des Daft Punk (dont l’un est interprété par Vincent Lacoste !) plane sur « Eden ». Entendre leurs premiers morceaux tout en suivant en parallèle de l’intrigue principale leur mue en stars est une bonne idée ; ils ont d’ailleurs certainement dû apposer leur bénédiction à la réalisatrice. Mais tout cela reste tellement confiné au milieu bobo parisien que cela en devient élitiste et peu fédérateur malgré une multitude de détails bien sentis prouvant la recherche et la documentation de l’équipe du film. Mais LE long-métrage sur la génération clubbing, on l’attend toujours !
Eden m'a dans un premier temps un peu effrayé ... Puis, la bascule opère. On change, le tout tâtonne et c'est bien là que l'ambiance se reflète le mieux. Les personnages prennent enfin une texture autre que l'effet d'optique de la première impression. On reproche un peu au film de Mia Hansen-Love sa " banalité ", c'est pourtant ce que j'ai particulièrement aimé. D'ailleurs pour moi son geste tient bien plus de la sobriété et de la délicatesse qu'un quelconque mouvements esthétique. Le casting répond avec une même approche, Vincent Macaigne, Vincent Lacoste, Pauline Etienne, Roman Kolinka, Zita Hanrot et les autres brillent de mille feux et peines. Félix de Givry est celui qui m'a fais la plus forte impression, il se révèle à mesure et porte à maintes reprises le poids du film sur ses épaules et il tient le coup avec vaillance. La musique prend aussi une part prépondérante à la force de cette composition, les morceaux bercent et résonnent encore passé le générique. Si j'étais sceptique, me voilà conquis ( ou presque ) ...
Ce film est une réussite formidable. Porté par des acteurs, notamment Félix de Givry et Roman Kolinka, qui emmènent le film dans une émotion si juste et si réelle. Celle de la vie, du temps qui passe.
Ne faisant pas partie de la génération qui a pu connaître la "révolution garage/house" dans les années 90, je ne m'attendais évidemment pas à me trouver plongée dans un film qui me "parle". Or, je crois qu'il s'agit de bien plus qu'un film destiné à la génération des vingtenaires des années 90. J'y ai retrouvé une forme d'hédonisme et d'hors la vie qu'il est, à mon sens, toujours possible de vivre dans certaine soirée. Je suis extrêmement surprise et désolée de lire des critiques vraiment dures concernant la qualité des dialogues, qui me semblent très justes, ou du jeu des acteurs, qui me paraissent très bien dirigés - je pense particulièrement ici à Pauline Etienne, parmi d'autres. Mais surtout, surtout, je trouve particulièrement mesquin de sous-entendre voire d'écrire carrément que ce film a acquis une visibilité médiatique parce qu'il se trouve que Mia Hansen-Love est la compagne d'un autre cinéaste. C'est absolument absurde, injuste, voire insultant pour le travail de l'équipe du film en général. J'ai vécu un moment très fort, un moment d'enchantement, et ai découvert, néophyte que je suis, un mouvement musical que je ne connaissais pas, via une bande-son exceptionnelle.
Artificiel, longuet et sans grands enjeux eden déçoit reste quelques beaux moments et musiques. Moyennement inspiré. Greta Gerwig, bien trop furtive, est rayonnante.