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Daniel C.
145 abonnés
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2,5
Publiée le 24 novembre 2014
Il s'agit là d'un film générationnel. Ce n'est pas ma génération et de fait, l'immersion est difficile. La fête, c'est la drogue quand même omniprésente et les décibels avec les basses qui martèlent à la manière du rythme cardiaque, auquel se coltine le foetus in utero. Il y a de l'enthousiasme dans la fête, du désespoir également. Ce n'est pas encore la crise, mais l'après Mitterand est déjà du passé avec la désillusion concomitante. S'aimer n'est pas simple encore que le VIH semble peu présent. La consommation est la règle, dress code, tee shirt Paul Smith et autres accessoires sont la norme. La mère du héros s'inquiète. Du père, il n'y ait nullement fait référence. Est-ce un symptôme sociétal, qui reflète cette époque ? Possible...
Eden documente ces soirées en marge, clandestines et spontanées, qu’il fallait aller chercher au cœur de la nuit dans des coins reculés (sans téléphone portable, sans Google Maps !…), terreaux essentiels à l’épanouissement de la musique électronique - la House, la Techno, le Garage - en cette dernière décennie de millénaire.
L’émouvante bande son d’Eden leur rend hommage. Constituée avec soin et déjà présente lors de l’écriture du scénario, elle incarne un personnage à part entière aux yeux de la réalisatrice. Quant au titre du film, il se réfère au magazine eDEN, fanzine florissant distribué dans les soirées, avant que l’ère de l’Internet ne vienne détrôner ces parutions artisanales que l'on se passait alors sous le manteau.
Mais ce tableau se veut « impressionniste », car avant tout issu de la mémoire de la jeune femme et de ses souvenirs partagés avec son grand-frère. Eden est le récit de la carrière de DJ de ce dernier : une ascension fulgurante, des mix dans des clubs parisiens et new-yorkais, et une vie affective mise à mal par trop de nuits passées dehors à ne pas compter les heures, les filles, l’argent, la drogue...
Eden brille dans sa capacité à juxtaposer sciemment deux époques - la leur, la nôtre -, sans tomber dans l’anachronisme ni dans le narcissisme.
Petit film sans prétention à regarder comme un reportage sur le monde de la techno des années 90, où la French Touch était à l’avant-garde du genre. Intrigue assez mince, mais il est rare de voir un film portant sur le sujet, il faut le souligner. L’émotion des personnages est juste et sobre, et on se laisse porter par la nostalgie de cette superbe époque avec en fond sonore des singles des Daft Punk : on les aperçoit d’ailleurs (Vincent Lacoste est parfait en Thomas Bangalter). Ce film est une fresque générationnelle (à laquelle j’ai eu la chance de participer) où le sens de la fête était le maître-mot, quitte, parfois, à se brûler les ailes. « Eden » : un excellent docu-fiction sur la French Touch.
La réalisatrice a écrit le scénario avec son frère Sven (dont le film s’inspire de sa période de disque jockey ou platiniste pour les puristes). Le titre fait référence à un fanzine des années 1990 consacré à la musique électronique. On y suit 2 amis, D.J. (duo nommé « Cheers ») qui fréquentent les nuits parisiennes (et croisent les « Daft Punk »). La 1ère partie est trop longue (le film dure 2 h 11 mn) et consiste en une succession de soirées musicales où les protagonistes boivent, inhalent de la cocaïne et font succéder les partenaires sexuels. La 2nde partie est plus intéressante avec leur chute : ils ont vieilli, sont toujours célibataires et sans argent mais les goûts musicaux ont changé.
Voici un projet qui se voulait ambitieux : porter à l'écran le vécu d'une génération qui a connu l'apogée de la French Touch, c'est à dire l'avènement de la musique électronique française.
Si je devais décrire cette expérience en un mot, ce serait celui-ci : ennui.
Pour démarrer, et c'est important à souligner, on ne rentre jamais dans les personnages : ceux-ci sont abandonnés dès les premières minutes à des scènettes clichées qui s'enchaînent mécaniquement et sans passion, frôlant parfois le fan service.
La production dans l'ensemble est faiblarde, le tout est filmé comme une mauvaise sitcom d'AB Prod. Pour l'originalité et la passion, on repassera. Je persiste et signe, les acteurs sont fades et sans relief, et cette mise en scène aseptisée auraient mieux convenu pour un docu sur les coulisses de l'ENA.
En somme on s'ennuie, et surtout, à aucun moment l'on ne ressent tout le feu cette époque bénie.
Quel dommage... Il y avait tant à faire.
Ps : un clin d'œil à ceux qui, comme moi, ont souffert de la représentation pathétique des Daft Punk... Aïe !
Ce film pourrait être trop long, mais en fait on est plongé dans l'histoire de Paul, qui peut faire un peu penser à Antoine Doinel. Si je devais donner une seule raison d'aller voir ce film, se serait : on voit Vincent Lacoste dans le rôle de Thomas des Daft Punk avec une barbe ! On ne peut juste pas rater ça ! Vincent Macaigne aussi est intéressant dans un autre rôle que l'éternel amoureux "paumé", car il passe au comique et ça lui réussi. Pauline Étienne est très touchante, passant des rires aux larmes, toujours avec justesse... Ce film intéresse pour l'histoire de la musique mais je trouve aussi que les nombreux acteurs réunis valent la peine d'être vus même si certains n'ont peut être pas un assez grand rôle. Enjoy :)
Heureusement quelques bons morceaux musicaux et une certaine ambiance de la nuit car le film en lui-même est complètement nul, un scénario bien pauvre et des acteurs peu convaincants.
Eden, où comment gâcher un sujet très prometteur par une juxtaposition sans âme des déambulations d'un DJ au charisme d'un lampadaire. La très bonne BO ne parvient pas à couvrir la faiblesse exceptionnelle des dialogues et l'ennui viral commence dès lors à se faire sentir dès la 15ème minute.
A travers l’histoire de Paul (Félix de Givry), Mia Hansen-Løve dépeint une époque en pleine recherche créative, mêlant aspiration, vivacité, tâtonnement, curiosité, imagination, et retrace avec une énergie aux notes mélancoliques l’émergence puis l’avènement de la musique électronique.
Inspirée par son frère aîné, Sven, DJ renommé dans le monde de la House Garage, la cinéaste a souhaité mettre l’accent sur une génération hédoniste et visionnaire, qui a pris ses « rêves d’enfant au sérieux » et décidé que « la fête et le plaisir, c’est la vie ».
Souvenirs recréés ou inventés, fiction réelle ou réalité fictive, Eden réveille une certaine nostalgie pleine de tendresse, sublimée par une bande son prestigieuse (Veridis Quo de Daft Punk, The Mkapella de M.K., Caught in the middle de Juliet Roberts…) qui révèle tout l’enthousiasme d’une scène musicale alors inédite.
Si l’on reconnaît le talent de Mia Hansen-Løve pour retranscrire avec poésie et véracité l’ambiance électrisante des années 90, on déplore toutefois le côté poussif de la seconde partie du film et le manque d’empathie pour le personnage principal, qui semble se laisser porter par le courant avec une nonchalance qui devient vite exaspérante.
Une BO magnifique, par contre le film manque d’intérêt (jeu d'acteurs médiocre sauf pour la mère du héros, scènes saccadées, film très lent, manquant d’émotion..) Un peu deçu.
Le côté Klapisch émerge, mais le drame l'emporte, il aurait fallu un peu de rigolades deci-delà. Et comme souvent dans ces films "tranche de vie" (longue ici, puisque sur 20 ans), il n'y a pas de fil conducteur autre que celui de se laisser balloter d'événement en événement. A part ça, un excellent son de discothèque qui revient régulièrement, ainsi qu'une manière très réussie de filmer la spontanéité entre jeunes gens – deux choses qu'on voit trop rarement au cinéma, d'où la note favorable.
J'ai adoré , ce n'est pas un film parfait mais il fait ressentir des émotions intenses grâce à sa superbe B.O et à sa manière d'être construit , à sa manière de présenter la vie d'une personne et d'un groupe de personnes en particulier avec tout ce que cela implique sentimentalement notamment , on entre bien dedans , c'est très agréable à suivre et à écouter bien que certains acteurs ne soient pas forcement géniaux