Un film très intéressant qui aborde un sujet très original, la naissance de la musique électro et le début de l’avènement des DJ comme star, le tout en suivant sur une dizaine d’années, un duo de musiciens. Projet très ambitieux donc, mais qui n’est pas à la hauteur. Tout d’abord le choix du casting n’est pas très bon. Les acteurs jouent un peu mou, un peu en –dessous, on ne sent pas le vibrato, la passion de leur art, c’est assez fade. Même sensation pour toutes le scènes de soirée, de raves, de danse, les figurants jouent mollement, il ne se déchainent pas, ils bougent mal, on est pas du tout dans l’ambiance. C’est filmé froidement Est-ce un effet de stylisation voulut ? Pour ne pas coller au réel ? Se distancier de l’émotion ? Mais si ce n’est pas voulut alors c’est un vrai ratage, on est très loin de l’ambiance d’une soirée techno. Et pourtant d’autres réalisateurs ont su faire chauffer la pellicule pour créer une atmosphère Danse : Gaspar Noe ou Donzelli par exemple. Et puis l’histoire se perd beaucoup dans les méandres des sentiments naissant de ces jeunes hommes : découverte de l’amour, pas envie de s’engager. Le héros ne sait pas garder ses fiancées, il ne veut pas ne sait pas s’engager. Le tout en parallèle a leur difficulté à percer dans le milieu musical underground. Mais est-ce que cette dimension sentimentale apporte quelque chose au film, ? pas sûr. Cependant malgré ses imperfections le film reste attachant, le sujet est passionnant, la bande son est excellente , on voit passer les Daft Punk (des acteurs), à leur début, et rien que la description de cette métamorphose et cette explosion vaut le détour. Et en parallèle la chute irréversible de nos héros est bien décrite et leur échec nous attriste, il n’y a pas beaucoup d’élus dans ce milieu artistique, on le savait . Le succès tient à peu de chose. C’est aussi un des message du film .Les scènes à NY sont très sympas, parmi la bande d’acteurs bien faibles la seule qui sort du lot, et donne une vraie consistance à son rôle, est la jeune Pauline Etienne qui joue l’ingénue sentimentale amoureuse dès le premier jour de son « héros », musicien raté. Par contre superbes apparitions (trop courtes) de Laura Smet et Golshifteh Farahani , qui se partage les rôles des deux dernières amoureuses : la méchante amoureuse pour la première et la deuxième la gentille, enfin des actrices parfaites, très justes dans le ton, très Pro.. Un sentiment mitigé donc, pour une œuvre tellement originale, sur un sujet passionnant, pour lequel il faut donc être indulgent.