Les atermoiements sentimentaux d'un trio bobo manquent d'ancrage, tant par la mise en scène de type roman photo que par cette voix off désincarnée reprenant des extraits entiers du roman originel. Bien que Jeanne Moreau irradie et que son interprétation du Tourbillon de la Vie soit panthéonisée, l'intrigue n'intéresse guère, entre classicisme et excès artificiels. Une variation sur les amours incertaines peu passionnante!
Je ne comprends pas ceux qui crient au génie ! Le scénario est certes intéressant, mais les dialogues sont récités sur un ton monocorde, presque lus, sans jamais la moindre émotion ! Et cette voix off quasi permanente est inutile et gênante...Un bon point pour la chanson de Jeanne Moreau, l'un des rares moments rafraîchissants du film, ainsi que pour la fin que je n'avais pas vu venir...mais pour moi ça ne suffit pas. C'est loin d'être mon Truffaut préféré !
C’est curieux de découvrir un film que je connaissais sans l’avoir vu. Il y a bien sûr le « tourbillon de la vie » la course effrénée de son trio sur le pont en métal, le baiser dans l’ombre de Catherine et Jim et tout un tas d’images que j’avais vu ici ou là et qui du coup se sont mises dans l’ordre. Au global je suis assez mitigé sur le film, en grande partie à cause de sa voix off, procédé qui m’agace souvent et ici se fut grandement le cas. J’ai trouvé que les deux personnages masculins manquaient de densité surtout par rapport à celui de Jeanne Moreau qui fait preuve d’une belle complexité. Et puis j’ai trouvé l’histoire d’un grand banal, un peu redondante et j’ai finis par m’en désintéresser. Il n’empêche le film offre un noir et blanc sublime et quelques grands moments même si comme je le disais j’en avais déjà vu quelques uns.
Francois Truffaut en littéraire passionné et critique aux "Cahiers du cinéma" adapte un roman et assomme son film d'une voix off perpétuelle, certes très narrative mais complètement soporifique. Il choisit en actrice principale, Jeanne Moreau, actrice que je trouve vulgaire et assez laide. Bref, ce ménage à trois où dirige une femme est une sorte d'ultra féminisme avant l'heure, c'est assez énervant. François Truffaut aime les femmes, il exalte leurs images. Les décrire, les filmer est ce qu'il aime le plus mais il traitera mieux le sujet dans d'autres films comme "L'homme qui aimait les femmes". "Jules et Jim" est un classique ultra connu du cinéma de la Nouvelle Vague, par moments il est agréable lorsqu'il se nourrit d'art et de littérature mais je l'ai trouvé vraiment en général très barbant. Une sorte de roman en images qui nous tombe des mains.
Film culte de la nouvelle vague grâce notamment à la chanson de Jeanne Moreau, on sait que Truffaut à toujours eu une immense opinion de lui-même et de ses camarades de la nouvelle Vague et que ce triangle amoureux en est le porte étendard...C'est dire l'arrogance quand ce va et vient de deux heures de Jeanne Moreau entre deux hommes est d'une platitude et ne réussit qu'à dégager du mépris et de l'ennui...
Un classique de la nouvelle vague avec un trio plein de fantaisie se faisant et se défaisant par des jeux d'amour et d'amitié. Ils sont réjouissants. Ce qui surprend c'est la rapidité des réactions, des dialogues et du découpage qui donne du rythme certes, mais aussi un charme désuet.
Un classique d'accord, mais à descendre d'urgence de son pied d'estale car c'est mauvais et l'histoire s'avère plutôt rocambolesque... On s'aime, on ne s'aime plus, on s'aime un peu ou plus que tout... STOP !!! L'instabilité des sentiments selon les "coucheries" des uns ou des autres, surtout ceux de Catherine (Jeanne Moreau) accuse un superficialité autant dans les personnages que dans le scénario. De plus la trame narrative avec une voix off, en perpétuel mouvement, et multipliant les détails sans intérêt mais nécessaires à sa compréhension, fatigue plus qu'elle ne distrait.
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1,0
Publiée le 3 avril 2021
Jules et Jim a tout ce qui est mauvais dans le cinéma français. C'est un film profondément sentimental qui s'appuie sur les clichés de profondeur émotionnelle et philosophique au lieu de créer de nouveaux chemins vers eux. Il y a des objectifs flous, il y a champs herbeux, il y a danse dans les rues de Paris, il y a l'amour déchiré par la guerre. Il y a tous les outils de la grandeur et de la profondeur mais essentiellement dépourvus de perspicacité car c'est plutôt du tourisme cinématographique. Jules et Jim ne semble pas commenter de manière réelle ou importante la monogamie, l'amitié, la différence sexuelle ou quoi que ce soit. Jules et Jim sont des protagonistes indécis et égoïstes dans la grande tradition existentialiste française. La pauvre Jean Moreau n'est pas une femme elle est un ouragan de délices existentiels mais potentiels. Car Jules et Jim ne sont pas passionnés ils sont juste tristes et puérils...
La vie est neutre."Jules et Jim" explore avec danger le terrain de l'amour à la manière des archéologues poètes. Ce sont des pionniers, les pionniers du désir.
Cinéma d'une époque, filmant une histoire d'amour pleine d'insouciance et de liberté avec en toile de fonds quelques décennies d'Histoire de France où les moeurs n'étaient en faveur des libertés sexuelles ou encore moins vers celles revendiquées et assumées par les Femmes. "Jules et Jim" remis dans son contexte (avant/après la Première Guerre Mondiale) apparait clairement osé et à contre-courant, et même sorti en 1962, ce triangle amical-amoureux est particulièrement audacieux, comme cette amitié franco-germanophone qui passe la Guerre sans amertume. C'est avant-tout dans ce traitement très désinvolte et de légèreté que le film de F.Truffaut interpelle, forme de légèreté séduisante et naïve qui charme le spectateur. Mais c'est le personnage de Catherine (J.Moreau), qui n'a pourtant pas son prénom dans le film alors qu'elle en est la pièce maîtresse, qui guide et oriente ce film par son opiniâtreté, ses changements d'humeur et son hédonisme à girouette. Très joliment cadré et empli d'images d'Epinal en noir & blanc, le film débute un peu de manière brouillon, mais trouve un rythme quand son trio se forme (et se déforme). Notre esprit cartésien peut être déstabilisé par tant d'innocence, et la voix off omni-présente trop explicative éloigne un peu le spectateur des sentiments amoureux ici plus explicites que partagés. Néanmoins, le charme et l'hardiesse opèrent et emportent indéniablement l'adhésion.
J'ai deux amis qui sont aussi mes amoureux. Truffaut met en scène un sublime triangle amoureux dans ce film lumineux et plein de légèreté, porté par l'interprétation rayonnante de Jeanne Moreau.
Il y a des films qui se revoient toujours avec le même plaisir et d’autres qui devraient se voir une seule fois, c’est le cas de Jules et Jim. Malgré la présence lumineuse de Jeanne Moreau et la magnifique chanson « Le tourbillon de la vie » le film a bien vieilli et cette narration tout au long du film est franchement exaspérante. C’était d’ailleurs déjà le cas dans l’Enfant sauvage. Beaucoup de déception.
un beau film avec une très belle b.o. mais long et ennuyeux. le soucis principal étant que ce trio amoureux est totalement invraisemblable et que le personnage de Jeanne moreau est à baffé. peut-être intéressant à son époque...
Un film en noir et blanc très esthétique, réalisé par François Truffaut en 1962. Cette histoire d’amitié entre deux hommes dévorant un amour commun pour la même femme (Jeanne Moreau) traine tout de même un peu en longueur. C’est très bavard et souvent futile, amplifié par l’utilisation de la voix off. Comme parfois dans les films de Truffaut, on s’étonne du jeu d’acteur insignifiant de certains interprètes. Cette fois ci, c’est Henri Serre (Jim) qui remporte le prix. Bref, à réserver uniquement aux inconditionnels de la Nouvelle Vague, pour les autres on peut passer son chemin.