Avis : States of Grace - Page 4

Un vrai bon film humain à souhaits comme on pouvait s'y attendre mais sans grand rebondissements comme on pouvait s'y attendre également mais l'essentiel est ailleurs. Si l'impasse sur la réalisation et la mise en scène est volontaire (ou pas) pour ce qui est du jeux d'acteurs comme celui d'ados en crise, tout parait très crédible et ça embellie le reste. On vit principalement aux côtés de Grace donc qui gère courageusement et avec une autorité non sur-joué ce foyer de jeunes ados. On découvre le personnage peu à peu et on ne voir pas le temps passer, il aurait pu durer une heure de plus ça aurait été pareille d'ailleurs. On en sort heureux ou presque et pleins d'admiration pour ces valeureux éducateurs et les quelques ados (Marcus et Jayden nottament). Petit bémol pour les seconds rôles un peu en retrait mais l'essentiel c'est bien Grace et il faut dire qu'en plus de ça elle crève l'écran donc peu de place pour les autres. Un petit feel good movie à l'ancienne qui passe comme une lettre à la poste. A voir sans se poser de questions.

J'ai adoré !!! Une histoire intéressante sur les maltraitances faites aux enfants/adolescents.

Un petit bijou. Il commence vite et bien, dans un style très proche du documentaire et le naturel des acteurs est impressionnant. D. Cretton tire le portrait d'une jeune à la tête d'un foyer pour adolescents en difficulté. Et le réalisateur, dans une mise en scène très sensible, tire le maximum de ses personnages et de son histoire. Percutant et sobre, le tout se fait sur un faux-rythme plaisant où B. Larson confirme ce que j'avais vu d'elle dans ses précédents films. K. Dever, fille que B. Larson va prendre sous son aile, est tout aussi excellente et elle est proche de voler la vedette à son aînée. Finalement, même si le scénario est un peu conventionnel dans le développement de son personnage principal, l'ambiance, la direction d'acteur, la mise en scène et le réalisme parfois poétique qui en dégage offre un film juste et magnifique plein d'humanité avec des messages forts mais loin d'être moralisateurs ou cul-cul la praline. Avec un scénario maîtrisé, chaque réflexion arrive à point nommé sans en faire trop. Pour un premier film, c'est vraiment un excellent coup.

tres bon film sur un centre d'enfants défavorisés on tombe pas dans le cliché du pathos, tres bon film

Un film qui relate les péripéties d'une jeune femme qui travaille au sein d'un foyer pour jeunes en difficulté. Confrontée à la souffrance et la détresse de ces jeunes, elle essaye comme elle peut de panser leurs plaies et de leur redonner espoir en l'avenir. Ce film sans prétentions montre de façon réaliste le quotidien d'éducateurs au sein d'un foyer. La dimension humaine est omniprésente et on est touché par le dévouement de ces éducateurs qui se retrouvent parfois confrontés aux limites de leurs missions. Un film bien joué et chargé d'émotions au cours duquel on ne s'ennuie pas.

Précédé d'une très bonne rumeur, States of Grace est le premier long métrage de Destin Cretton inspiré de sa propre expérience en tant d'éducateur. Le film a donc souvent des allures de documentaire et l'on sent bien le vécu dans la plupart des scènes avec les jeunes pensionnaires du centre d’accueil. La mise en scène est...

Attention, spoilers. States of Grace a fait un mini buzz dans les festivals où il est passé, notamment dans les festivals des films indépendants à la Sundance.
Et il faut avouer que States of Grace a tout du joli film indépendant américain. Le film s'intéresse à un centre où évoluent des jeunes qui ont connu des difficultés. Un nouveau membre du personnel vient d'arriver, il permet simplement de faire les présentations car le film ne s'intéressera pas à lui en fait, mais bien au personnage féminin de Grace. L'actrice est vraiment très bien, parfois le scénario est assez sans surprise - elle revit son adolescence au travers d'une jeune dont elle s'occupe - mais il y a une sincérité, une modestie qui touche. Et puis le film est traversé de scènes très belles, tout d'un coup tu t'y attendais pas et t'as une scène super simple et méga touchante, belle. Le film est vraiment intéressant.

Une comédie dramatique qui manque d'âme, ça commençait plutôt bien avec la présentation des personnages, tous différents et tous plutôt attachants (bon sauf Rami Malek.. il sert clairement à rien!) et là.. Jayden arrive et le film se concentre sur Grace et elle en délaissant complètement le reste.
Le problème principal du film est le fait qu'au final les personnages secondaires sont peu développés alors qu'on aurait aimé mieux les comprendre, notamment Marcus qui a pour moi la meilleure scène du film avec son rap très bien écrit.
Développer leurs vies, leurs sentiments et suivre un peu moins Grace partout : chez le docteur, sur son vélo, chez le docteur.. (d'ailleurs je n'ai pas trouver la prestation de Brie Larson particulièrement réussie..)
Des personnages torturés qui nous touchent (un peu), qui nous ennuient (beaucoup), avec une réalisation typée "film indé" avec des filtres instagram (comme j'ai pu lire ailleurs) plutôt insupportables.
Pas convaincu par cette dernière petite "pépite" du cinéma indépendant américain.

Un film indépendant américain comme on les aime. States of Grace est l'un de ces films venant de l'autre côté de l'Atlantique où tout est fait dans l'efficacité, jamais dans la surenchère, avec de la simplicité pour nous toucher. Et ça marche. L'histoire est originale et prenante. On s'accroche à ces gamins défavorisés et cette éducatrice qui ne veut que leur bien. Son petit-ami, l'homme le plus compréhensif et le plus amoureux qu'il soit possible, la soutien et l'aide à avancer. La réalisation, entièrement à l'épaule, déstabilise un peu. Par moment, on souhaite du répit pour souffler et se reconcentrer. A trop vouloir rendre le propos réel, quitte à se rapprocher du documentaire, on prend de la distance et c'est dommage. Les acteurs sont parfaits. Brie Larson a enfin un premier rôle et prouve que l'on peut compter sur elle dans les années à venir. Vivement son prochain film. States of Grace est un film réussi qui mérite ses prix.

Le réalisateur, Destin Cretton, film "comme si on y était", en prise quasi directe, la vie dans un foyer d'accueil pour ados : une réalité prenante et intéressante de ses laisser pour compte aux prises avec leurs tourments, rappelant qu'on ne choisit pas sa famille. Seul bémol dans ce film : la dérive psychologique de l'éducatrice (formidable interprétation de Brie Larson), elle-même issue d'un foyer et traumatisée par un lourd passé. Quoiqu'il en soit, ce premier long métrage issu d'un premier court-métrage remporte une "Mention spéciale du jury" au Festival du Film de Locarno (édition n°66), bien méritée...

Traitant avec délicatesse de l'éducation spécialisée et plus particulièrement ici de la protection de l'enfance dans un sujet trop rarement débattu dans le cinéma américain, un film au rythme assez lent qui offre, à travers le regard de ces jeunes travailleurs sociaux et les blessures intérieures des enfants, une réflexion intéressante sur un bon nombre de questions aux sens philosophiques ou pragmatiques comme la vie, la mort, la douleur, la reconstruction personnelle. Une oeuvre très émouvante qui a eu une résonance assez profonde sur moi, me faisant tour à tour sourire et pleurer. Splendide.

State of Grace est un film qui lors de mon premier visionnage m'avais agréablement tapé dans l’œil. Cet effet c'est quelque peu estompé avec le temps, je lui trouve toujours les qualités qui avais pu me séduire mais cet fois-ci je me suis bien plus focalisé sur ces lacunes et plus précisément son début, un peu tiède et trop ficelé. La simplicité et la fragilité du premier film de Destin Daniel Cretton reste son meilleur atout mais pèche par endroits, la texture est parfois figé et
trop attendu ... Les acteurs s'inscrivent dans cette suite, mais globalement ils assurent et certains s'octroient quelques passages de hautes teneurs à commencé par Brie Larson ( la fille de Toni Collette dans United States of Tara ). Cette dernière a beaucoup de talent, trop rare malheureusement. Pour conclure, un film attendrissant mais qui s'étiole avec les années.

Attachant petit film indé ricain sur les ados en souffrance. Notamment jolie note finale, ce dernier travelling au ralenti qui en reprenant le mouvement d'introduction, referme habilement la boucle. Après, s'il faut se pencher plus en détail sur le film il comporte nombre de problèmes. L'installation, l'exposition de ces jeunes sous traitement dans un centre spécialisé n'a franchement pas besoin de la fiction pour passionner. Je crois que rien ne remplacera jamais en la matière un bon vieux docu à vivre aux côté de vrais jeunes, avec de vraies vies cabossées et qui essayent de refaire surface. Parce qu'en l'état la fiction et ses musiques exhalant bien trip de pathos résonnent comme "du creux et des larmes"... Heureusement la fiction reprend ses droits lorsqu'on comprend que les encadrants sont également d'ex enfants avec des pathologies souvent proches de celles vécues par les jeunes d'aujourd'hui. Que Grace va bientôt connaître le drame de voir son père sortir de prison (avec ce que cela peut comporter de souffrance dans la confrontation à venir, c'est qu'elle aussi a été maltraitée, damned). La dernière ligne droite est donc un peu plus accrocheuse mais la mollesse de la mise en scène et la timidité des intentions derrière la caméra comme le côté mièvre de la petite love story de pacotille ne suffiront pas à convaincre totalement. reste comme je le disais un film honnête, sympathique, touchant (notamment la scène finale de l'hôpital) mais oubliable.

Justesse du ton et de l'interprétation (notamment Brie Larson) pour ce premier long-métrage, sensible et gracieux. Avant d'être réalisateur, Destin Cretton était éducateur en centre spécialisé, et on sent qu'il y a du vécu derrière. "States of Grace" a d'abord été un court-métrage, mais contrairement à beaucoup de courts ça méritait d'être étiré, ces portraits d'enfants abimés et d'éducateurs qui tentent de se reconstruire en aidant autrui sont souvent saisissants, et même s'il y a quelques baisses de rythme, la générosité de l'ensemble finit par l'emporter.

"States of Grace" commence comme un film indépendant américain classique, avec toujours les mêmes personnages fêlés par la vie, la photographie lumineuse, le ton gentillet et tous les stéréotypes habituels, et c'est le genre de choses qui a tendance à m'agacer. Heureusement, le film dévie petit à petit vers quelque chose d'autre, quand son caractère choral commence à s'épanouir et que le fait que la vie dans le Short Term 12 soit un cycle est mis en évidence : les jeunes qui viendront se réfugier en son sein vivront toujours le même genre d'histoires, les mêmes drames traumatisants, mais le souvenir de toutes ces existences accumulées fait du centre un lieu d'une grande beauté. Le passage où Mason célèbre ses parents adoptifs en compagnie de toutes les autres personnes qui furent aidées par eux reflète cette transmission, qui est aussi le thème des scènes d'ouvertures et de clôture. Une fois que cela est assimilé, on peut alors se concentrer sur des personnages en particulier, et notamment les destins croisés de Grace et Jayden. Voilà la vraie bonne idée du film : les traumatismes des enfants sont les mêmes que ceux des adultes et tous sont autant faillibles, qu'ils résident ou travaillent dans le centre. La dernière demi-heure prodigue ainsi de vrais moments d'émotion. Sans être un chef-d’œuvre, "States of Grace" dit des choses très justes sur la reconstruction, l'adolescence, le désir de grandir ou celui de rester enfant, ainsi que sur l'entraide et l'écoute qui doivent prévaloir entre les hommes.