Il est de ces films qui marquent. De ces films qui retournent. De ces films qui vous font ressentir des émotions d’une intensité rarement égalée. Et lorsque le long-métrage se conclu par l’implacable phrase « inspiré de faits réels », toute cette émotion atteint son paroxysme. « Putain tu te rends compte ! Y a un truc dans ce style qui s’est vraiment passé ! ». Inutile de faire semblant, on a tous connu ça. Mais qu'en est-il lorsque ce concept de « faits réels », va encore plus loin que la simple inspiration ? Que vous vous rendez compte, alors qu’une larme coule délicatement sur votre joue, que ce que vous regardez n’est pas un film ? Comment décrire cette surprise qui tétanise votre âme de cinéphile, lorsque vous prenez conscience qu’un documentaire peut, mais surtout est parvenu, à vous faire ressentir des émotions d’une intensité rarement égalée ? Ça fout les jetons hein… Et pourtant une telle chose est belle est bien possible. Je fus en effet moi-même victime il y a peu de cette révélation cinématographique. Un phénomène d’une violence inouïe, perpétré par un film d’une puissance stupéfiante, Blackfish.
Résumer un tel film est superflu. Contentons-nous simplement d’encourager le monde à voir cette saisissante dénonciation magnifiquement réalisée, cette illustration splendide de la cruauté humaine et de son orgueil de se croire capable de contrôler la nature, ce chef d’œuvre du documentaire. Pleurons ensemble sur le sort d’un « monstre » qui a fini par tuer ses bourreaux, et laissons-nous porter par la pureté de son chant, tandis que nous nous prenons à rêver, comme lui, à la liberté offerte par cet océan d’un bleu profond…