Les films d’action (même dans le cas d’un film de science-fiction comme celui-ci) reposent souvent sur un héros masculin (les “Hunger games” et son héroïne sont encore des raretés) et malheureusement, encore, des hommes blancs… Quand j’ai vu l’affiche de “The anomaly” avec Ian Somerhalder, il n’a fait aucun doute dans ma tête que c’était lui le héros de ce long-métrage. Je remercie donc le réalisateur/acteur : Noel Clarke de m’avoir donné tort ! Eh oui, une fois n’est (malheureusement) pas coutume le réalisateur et tête d’affiche du film est un homme noir. Il n’est donc pas, ici, le sidekick du héros ou un le méchant, mais bien le héros de ce film d’action. Dans ce film britannique d’anticipation, Noel Clarke nous dépeint les mésaventures d’un homme qui se réveille dans des endroits inconnus aux côtés de personnes qu’il ne connaît pas, à des dates variables et, pour couronner le tout, ne se rappelant évidemment pas comment il est arrivé là. Baston ultra-chorégraphiées, esthétique futuriste, mécanique narrative huilée, le film nous plonge dans un mystère intrigant où nous sommes aussi perdu que le personnage principal. Petit à petit l’énigme se révèle et le héros doit trouver un moyen pour résoudre ses problèmes d’amnésie, tout en sauvant ce jeune garçon qu’il a rencontré après son premier épisode de blackout. C’est très prenant et ultra-divertissant, même si évidemment l’intrigue souffre un peu d’incohérence, mais cela ne suffit pas à endommager l’ensemble de l’histoire. L’interprétation est un peu en retrait, mais pas par manque de talent des interprètes, plutôt de fait du genre (action/science-fiction) qui est peu propice à des numéros d’acteur au-delà de composante physique. Un long-métrage divertissant qui ne révolutionne pas le genre, mais qui atteint son but, offrir un spectacle plaisant. À voir sans hésitation.