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Un visiteur
4,5
Publiée le 24 novembre 2016
C’est la folie du marivaudage, en quelque sorte : le sentiment de vivre l’instant présent et de vouloir le saisir pour sa propre passion. Dans chaque situation, chaque relation, toute folie arrive spontanément spoiler: (la presque-bagarre dans les couloirs de l’université, celle devant les locaux du journal, la rupture devant l’épouse dans la voiture, la fuite au café, …). Ce que le montage n’arrive pas à montrer, c’est le calme avant la tempête. Parce que malgré la tendresse envers sa protagoniste et le respect envers tous les personnages secondaires, le montage haché va de paire avec un ton assez scolaire. Même si l’ambiance est au marivaudage, la spontanéité n’est pas assez marquée dans le montage.
Peur de rien est ancré dans le Paris de la première moitié des années 1990, dans les yeux d'une adolescente libanaise en rupture de ban familiale. Embarquée dans les méandres du système D et tiraillée par ses aspirations à jouir d'une liberté nouvelle, Lina se perd autant perturbe autant la vie de son entourage qu'elle se perd elle-même. Le récit évite fort justement de s’embarrasser de morale, il privilégie le charme innocent de son héroïne, crevant l'écran à tous les plans. La toile de fond d'un milieu universitaire paradoxal est criante de réalisme : l'aide a priori surprenante reçue par Lina de la part d'un mouvement estampillé jeunesse identitaire, une administration tatillonne mais bien intentionnée, une jeunesse faussement engagée, des romances fugaces. Cerise sur le gâteau, le film bénéficie d'une bande son pop/rock remarquable. Manque au tableau l'ingrédient donnant un peu d'épaisseur à l'ensemble, ce qui aurait évité cette sensation d'avoir vu s'additionner des anecdotes.
Manal Issa est un bijou de femme, brute comme un diamant pas encore poli. Pourtant terriblement usé de l'intérieur, elle vogue dans une vie étudiante parisienne semée d'embuches. "Pour l'instant, tout est laid." répondit à sa professeur d'un film, Dominique Blanc. L'histoire de l'art mais surtout l'histoire d'une quête inexorable d'oxygène. En emprise avec sa famille, et plus globalement son pays, elle n'a effectivement peur de plus grand chose, si ce n'est d'avoir mal, un peu comme tout le monde. Transposé dans des années 90 engagées socialement, elle découvre que la ville de tous les fantasmes cache son lot de déception tout aussi relative. Film politique (trop?), mais femme fatale avant tout, l'appel à la jeunesse versus 2016 est reçu cinq sur cinq.
Ce long métrage de Danielle Arbid retrace l'arrivée à Paris dans les années90 d'une jeune Libanaise, Lina (Manal Issa). Ce film prend racine dans les rencontres de cette jeune femme et nous fait revivre l'ambiance de l'époque. Le film est plaisant à défaut d'être transcendant, et l'actrice principale est plutot touchante. Par contre les seconds rôles sont réussis avec Vincent Lacoste mais surtout la trop rare Dominique Blanc, extraordinaire en professeur d'arts par son humanité. Peut être 20 minutes de trop mais le tout reste positif...
Magnifique film. La justesse à tous les endroits en fait une des chroniques les plus fortes de ces dernières années dans le cinéma français. Le film parvient à emporter en dépassant son sujet, qui recelait pourtant tant de pièges possibles. Le meilleur film de sa réalisatrice!
C'est vraiment super long ! On n'en voit pas la fin... C'est dommage parce que les personnages sont bons et intéressants, mais il y a un énorme manque de rythme, et il n'y a pas vraiment de trame mise en place pour rendre ce sujet passionnant. Suivre la vie d'une libanaise qui a immigrée en France, c'est sympa au début, mais quand il ne se passe rien de vraiment poignant au bout de deux heures, on commence sérieusement à en avoir marre...
Pour notre pote Lina, l’arrivée en France sonne comme un nouveau départ. Un nouveau pays synonyme d’espoir mais qui va s’accompagner aussi de son lot de mésaventures et de déceptions. L’histoire que nous présente Peur de rien est tout ce qu’il y a de plus ordinaire mais ce film de Danielle Arbid se distingue par son casting très rafraîchissant. On ne peut pas passer à côté de la lumineuse Manal Issa dont il s’agit ici du tout premier rôle ; la séduction est quasi immédiate ! Cet enthousiasme on la partage aussi avec le reste de la distribution qu’il s’agisse de Clara Ponsot, d’India Hair, de Mathilde Bisson, de Bastien Bouillon (loin de son rôle dans Le beau monde) ou encore de Vincent Lacoste. Sans aucun doute l’une des bonnes découvertes cinématographiques de l’année 2016.
Un certain rapport avec l'immigration telle qu'on l'a connait aujourd'hui. Ensuite, c'est aussi un film qui parle de la jeunesse mais avec cette difficulté de la différence ethnique, en ayant malgré tout vécu son enfance dans ce pays. Un entre-deux-cultures surment pas facile à porter quand on est jeune, il faut prendre la bonne direction et c'est bien de cela qu'il s'agit ici. On suit Lina au gré de ses rencontres, qui l'influenceront ou pas, mais qui peuvent être diamétralement opposées, qu'il s'agisse d'amour, de politique, d'amitié. Je trouve ce film très bien amené, bien joué, c'est actuel, et ça permet d'appréhender les choses avec un autre regard.
"1993, Lina est une jeune fille libanaise qui débarque en France sans titre de séjour. Hébergée par une de ses tantes, elle doit subir les avances déplacées de son oncle. Du coup elle s’enfuit et trouve tout d’abord refuge chez une de ses camarades de FAC. Celle-ci l’émancipe en l’entraînant en boite de nuit où Lina fait la rencontre d’un homme bien plus âgé qu’elle, qui l’initie à la sexualité avant de l’abandonner quelques mois plus tard lâchement. Mais Lina redresse toujours la tête. Plus tard, amoureuse de Julien, elle découvre les paradis artificiels et la révolte sociétale de la jeunesse parisienne de l’époque, d’un autre genre que celle de mai 68 qui la mettra là encore sur la voie d’une nouvelle histoire amoureuse. Tout au long de sa route Lina gardera à l’idée la nécessité d’obtenir un titre de séjour durable. Un film sympathique qui souffre cependant de plusieurs longueurs ( le propos aurait mérité d’être resserré) mais qui montre la difficulté à conquérir sa liberté et à se faire une place dans un pays qui n’est pas le sien au départ."
Et j'ajouterais que le réalisateur aime sa jeune comédienne, car sa grande réussite est de la filmer terriblement bien... Cette histoire est découpée en trois actes amoureux; chacun d'entre eux ne permet pas forcément de faire avancer son propos. Un gentil film.
Pour plein de raisons personnelles(fac où j'ai moi-même foulé les pieds,sujets abordés,BO,personnage barré de D.Blanc,dont j'ai connu des avatars bien réels,second rôle que j'ai connu-si,si,la petite amie du Faf-personnellement,présence de V.Lacoste que j'adore)j'aurai dû adorer ce film pourtant il lui manque le principal:une trame scénaristique qui tienne la route,là ça part dans tous les sens et on reste dans l'anecdotique(même si la partie retour au pays est particulièrement touchante).
Ce film est assez triste mais d'un réalisme incontestable, les libanais chrétiens se reconnaîtront facilement. La mise en scène est très réussie malgré que Danielle ARBID se laisse envahir par des procédures de tournage à la mode. L'actrice Manal ISSA est vraiment douée et d'une beauté saisissante. A aucun moment on sens qu'elle joue. Fera-t-elle carrière dans le monde du cinéma? On l'espère car elle en a le charisme.
Charmant petit film, frais et spontané, comme son héroïne, ballotée entre ses trois amours successives : le prédateur, qui consomme et jette ; le déjanté, qui traficote et plaque tout pour les States ; et l'engagé, passionné et déterminé, fou de politique et avide de causes à défendre, peut-être le bon... Bien plus convaincant que le pâlot "Nous trois ou rien", à qui il peut faire penser par certains côtés (découverte de la France et difficile intégration). L'actrice principale est épatante.
Film "Peur de rien" de Danielle ARBID 23 février 2016 Ce film d’initiation est un délice à ne pas rater ! Pas un moment d’ennui… Tout en dépeignant les difficultés d’une toute jeune étudiante libanaise arrivant à Paris, on nous trace habilement un tableau saisissant de la jeunesse parisienne des années 90 ; c’est parfois brutal, mais cette franchise habille une grande tendresse pour la société française, si libre derrière le désordre apparent. Un grand bravo pour l’auteure du film, Danièle ARBID, mais aussi pour l’actrice principale, Manal ISSA ; brillamment polymorphe, cette dernière passe aisément du rôle de la petite oiselle provinciale perdue dans une ville géante et rude, à celui de la jeune vamp solaire et romanesque, en passant par toutes sortes de difficultés familiales et administratives. Des acteurs connus comme Dominique BLANC et Vincent LACOSTE nous apparaissent dans quelques scènes, courtes, mais remarquables. Vincent LACOSTE en anar (anar et surtout fils de bobos) nous offre des saynètes saisissantes sur la vie politique étudiante que beaucoup d’entre nous reconnaîtront s’ils ont fréquenté une fac française depuis cinq décennies. Mis à part ses qualités cinématographiques intrinsèques, ce film restera comme un excellent document sur la vie étudiante, au même rang que “L’AUBERGE ESPAGNOLE”. À diffuser d’urgence dans tous les centres culturels français, à faire voir aussi aux lycéens bientôt étudiants.
Peur de rien : chronique d une libanaise debarquant a paris pour etudier ! Completement perdue. On la suir dans ses mesaventures amour. Conflit familial . Le film se suit avec un grand plaisir malgre de petite longeur . Une bande son de folie tres annees 90 qui est raccord avec l epoque des faits !
Un film qui se suit qui s apprecie qui ne marquera pas les esprit mais qui donne envie de reecouter du niagara ! Une bonne surprise pour ma part
C'est marrant ce film, il m'a fait pensé à Mustang de l'année passée parce que j'ai ressenti exactement la même chose en ressortant de la salle. D'une part une forme d'énervement pour ses partis pris politiques assez chiants qui évitent d'être trop bousculés et qui poussent à l'indignation. Par ailleurs le film n'est pas exempt de défauts que ce soit au niveau de la structure narrative avec d'une part un renouvellement continu de l'intrigue, tant et si bien qu'à la fin on en voudrait plus. Mais la structure ne fait qu'un enchaînement qui rend prévisible l'importance de certains personnages à la place de faire dialoguer des évènements, ce qui a souvent tendance à enfermer le film dans une émotion qu'elle soit positive ou non. Et du coup c'est assez agaçant parce qu'on a de la complexité mais sur la globalité. N'empêche que bien que je me sois énervé à certains moments j'en ai vraiment apprécié d'autres ce qui fait un film plutôt moyen pour moi, pas toujours très subtil mais avec des moments vraiment beaux. Et puis il y a cette actrice qui vient illuminer le film. J'ai particulièrement apprécié toute la dernière partie avec les gauchistes par contre je dois admettre que le traitement des royalistes était vachement intéressant. C'est un film qui a ses qualités mais aussi ses défauts mais qui contient des passages très beaux et très vrais.