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    Les Aventures de Robin des Bois
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    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mai 2020
    30 après sa première apparition au cinéma, le plus célèbre hors-la-loi justicier fait son retour dans l’une des productions les plus ambitieuses des années 1930, signée par la Warner Bros.
    Depuis le début de la décennie, le studio a fait sa réputation grâce aux comédies musicales et aux films de gangsters. Mais depuis la mise en application du restrictif Code Hays en 1934, les scènes obscènes et violentes sont bannies du grand écran, et en conséquence, les studios non pas d’autre choix que de se réinventer, en particulier la Warner, qui a fait son succès sur le registre censuré par le Code Hays. Le premier projet du studio en ce sens est le Songe d’une nuit d’été, adapté de la pièce de théâtre éponyme de Shakespeare, dès 1935, avec des acteurs plus habitués aux rôles de gangsters, comme c’est le cas pour James Cagney. C’est un consultant du film qui propose à la Warner l’idée de la prochaine adaptation, celle de Robin des Bois, afin de concurrence la Metro-Goldwyn-Mayer et ses films de cape et d’épée. Mais à la même période, la MGM envisage de poursuivre sur le genre musical de l’opérette, qui fait son succès récent depuis La Fugue de Mariette (1935), en mettant également en scène l’histoire de Robin des Bois. L’ennui, c’est que la Warner possède les droits pour l’opéra-comique et que la MGM possède des scénarios originaux de l’histoire. Un marché est donc conclu entre les deux studios pour que chacun obtienne ce qui l’arrange, à savoir, ce que l’autre possède.
    Un premier scénario est rédigé mais finalement abandonné, faute de convaincre la production, notamment en raison de l’absence du personnage de Lady Marian. Après l’engagement de deux nouveaux scénaristes, le script finit par être bouclé. Pour donner à sa nouvelle production toutes ses chances de séduire le public, la Warner adopte le procédé du Technicolor trichrome, une amélioration du procédé original mise au point en 1928 et qui permet pour la première fois de reproduire toutes les couleurs. Malgré quelques réticences de la part du public pendant la première moitié des années 1930, qui trouve que les couleurs sont trop saturées, Disney parvient à exploiter le potentiel de cette nouvelle technologie dans Blanche-Neige et les Sept Nains, son premier gros succès au box-office, en 1937. Dès lors, le Technicolor trichrome devient la norme pour les productions au gros budget, y compris pour Les Aventures de Robin des Bois, permettant de mettre en valeur la multitude de couleurs des costumes et d’apporter une touche de fraîcheur à cette comédie d’aventures.
    Initialement, c’est James Cagney, déjà sous contrat avec la Warner, qui est choisi pour interpréter le célèbre Robin des Bois, consacré par la critique grâce à sa prestation dans l’Ennemi public (1931), où il joue le rôle d’un charismatique gangster. Cependant, Cagney entre en conflit avec le studio et abandonne son rôle, laissant la place vacante. La production se tourne donc vers Errol Flynn, fort de son succès dans Capitaine Blood (1935). A ses côtés, la ravissante Olivia de Havilland incarne Lady Marian. L’actrice britannique est déjà connue du grand public puisqu’elle a joué avec Flynn dans Capitaine Blood, mais également dans Le Songe d’une nuit d’été de la Warner.
    Adaptée de multiples fois depuis la production de la Warner de 1938, l’histoire de Robin des Bois est très connue mais il n’est jamais vain d’en rappeler la teneur. Au XIIème siècle, le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion, parti en croisades, est capturé par le roi Léopold V d’Autriche et exige une rançon. Mais son frère, le prince Jean, refuser de payer et usurpe le trône, aidé dans sa traîtrise par Sir Charles de Gisbourne et le shérif de Nottingham. Face à eux, Robin de Locksley, seigneur saxon et archer redoutable, organise la révolte avec ses acolytes pour sauver les opprimés et rétablir le roi légitime sur son trône.
    Doté d’un budget considérable pour l’époque (2 millions de dollars de l’époque, soit plus de 30 millions en dollars d’aujourd’hui) et d’un procédé de film en couleurs particulièrement novateur qui mobilise les 11 caméras de l’époque capables de filmer en Technicolor trichrome, Les Aventures de Robin des Bois ne lésine pas sur les moyens mais n’évite pas les retards dès le début du tournage. Après deux mois, le co-réalisateur William Keighley, conseillé au studio par Errol Flynn, est limogé pour ses mauvais choix et le manque de vigueur qu’il insuffle aux scènes d’action, et remplacé par Michael Curtiz, qui a déjà dirigé Flynn dans Capitaine Blood. Le cinéaste n’hésite pas à reprendre certaines séquences tournées par son prédécesseur et se rapproche même du lieu de tournage de l’adaptation faite par Douglas Fairbanks, en Californie, probablement pour donner un nouveau souffle au tournage.
    Considérée aujourd’hui comme un classique du cinéma d’aventures, ce joyeux et naïf long-métrage profite d’une gaieté qui contraste avec la répression sanglante du prince Jean. Errol Flynn, digne successeur de Douglas Fairbanks, éblouit le public avec ses yeux bleus et son sourire « Colgate », au point qu’on puisse avoir l’impression d’être face à un cliché de beauté masculine. Néanmoins, autant enfant joueur et habile que jeune homme charmeur, charismatique et plein de panache, sa prestation crève l’écran et la star montante n’hésite pas à réaliser la majorité des cascades, pour le moins nombreuses et impressionnantes. Quant à Olivia de Havilland, son innocence est assez représentative de l’ensemble du film mais son charme est toujours aussi intact. Les codes de la romance médiévale ne sont pas épargnés, à tel point que cette aventure pourrait très bien surgir d’un conte pour enfants. Quel contraste quand on compare les précédentes productions de la Warner à celle-ci. Le virage est total.
    Après la dernière grande adaptation de l’histoire de Robin des Bois au cinéma, avec la version muette de 1922 où Douglas Fairbanks incarne le prince des voleurs dans des cascades de haute voltige, cette nouvelle production est l’œuvre d’un studio en quête de nouveaux thèmes, à tel point que les noms de ses deux réalisateurs ont totalement été oubliés par la postérité. Malgré le retard de tournage et l’explosion du budget de production, la Warner est satisfaite et consciente d’avoir donné naissance à une « super-production » de cape et d’épée capable de rivaliser avec les films du genre de la MGM.
    A sa sortie, le film le plus coûteux du studio est un grand succès et impressionne par sa mise en scène et sa photographie, et contribue à l’essor du swashbuckler (genre de littérature d'aventure qui se concentre sur un personnage héroïque qui est habile dans le jeu d'épée, l'acrobatie, la ruse et les idéaux chevaleresques) durant cette période. Ce triomphe dans les salles s’accompagne également d’une reconnaissance lors de la onzième cérémonie des Oscars, où le film est nommé dans quatre catégories : meilleur film, meilleurs décors, meilleure direction artistique et meilleur montage. Malgré la victoire de Franck Capra et de Vous ne l’emporterez pas avec vous pour l’Oscar du meilleur film, les trois autres catégories récompensent Les Aventures de Robin des Bois et font du film le grand succès de la soirée. Depuis, la postérité a confirmé la qualité technique et le succès de ce long-métrage, en le sélectionnant pour intégrer le fonds culturel du National Film Registry et en l’honorant d’une place dans le classement du British Film Institute des films à avoir avant l’âge de 14 ans. Grâce à des décors médiévaux, des costumes chatoyants, des couleurs vives, ainsi que de nombreux figurants et cascadeurs, Les Aventures de Robin des Bois dispose de moyens considérables ayant fortement contribué à son succès. Toutefois, cette comédie d’aventure au ton guilleret et ingénu, bien que considérée comme un chef d’œuvre, ne doit pas être vue avec l’intension de trouver une trame dramatique ou réaliste. Ici, l’important, pour le spectateur comme pour Robin des Bois, c’est de s’amuser.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 novembre 2019
    Noble héros de Nottingham, défendant les opprimés de l'injustice sociale subie dans son comté, croulant sous le poids des impôts décrété par l'usurpateur, qui s'est emparé du trône laissé vacant par Richard cœur de Lion.
    Parti faire la croisade et fait prisonnier sous le coup d'une rançon de souveraineté autrichienne, c'est la loi tyrannique de son shérif, au pays anglo-saxon et allié normand.

    C'est le célèbre imminent voleur de riche, des seigneurs et du clergé, l'or et l'argent en une fortune amassée redistribués aux pauvres, un film équilibré de consistance comme l'homme en habit vert.
    D'un haut rang et d'une grande classe honneur, Robin de Locksley dit des bois audacieux effronté n'a pas froid aux yeux face à l'arbitraire autorité royale non reconnue en toute légalité.

    La figure de proue médiévale des rebelles archers appellent à la révolte populaire dans la fiction moderne pour une plus juste cause, c'est un chef-d'œuvre coloré à la légende culte et d'autre vivante du classique d'Hollywood perdureront.
    youtube champions
    youtube champions

    45 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 septembre 2019
    L’histoire est très intéressante , passant du film d’action à une comédie romantique. Les scènes d’actions sont impressionnantes grâce à des cascades exaltantes et des combats haletants. La scène de l’embuscade est toute simplement génial ! Le saut de liane est réaliste et drôle . L’histoire d’amour entre Marianne et Robin est bien géré avec quelques scènes romantiques.
    Du côté des acteurs , c’est impeccable : un Robin des bois charismatique et joyeux merveilleusement bien joué par Errol Flynn , un prince Jean bien méchant et antipathique (joué par Claude Rains),une Marianne plus que convaincante,superbement joué par Olivia de Havilland , Basil Rathbone excellent en méchant secondaire qu’est Sir Guy de Ghisbourne et un shérif de Nottingham bedonnant et amusant.Tous les vagabonds comme Petit Jean et Frère Tuck son très bien exploité et interprété.
    Les décors et les costumes sont très colorés sans tomber dans le kitsch. Les décors sont énormes et bluffants ! Les costumes sont très beaux et réussis .
    Le film respecte bien la période du Moyen Âge .
    La musique est un pur chef d’œuvre d’Erich Wolfgang Korngold . Elle est mémorable et accompagne vraiment bien le film .
    Un film génial en somme !
    GrandSephiroth
    GrandSephiroth

    59 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2018
    Film culte de l’âge d’or d’Hollywood, Les Aventures de Robin des Bois fait partie des premiers films où a été utilisé le Technicolor, avant Le magicien d’Or et Autant en emporte le vent. Réalisé par Michael Curtiz (Capitaine Blood, La charge de la brigade légère, Le prince et le pauvre, Casablanca) et William Keighley, il fait partie des adaptations de Robin des Bois les plus emblématiques de l’histoire du cinéma. Michael Curtiz a d’ailleurs mis en scène de nombreux acteurs habitués à ses films, à commencer par un Robin interprété par Errol Flynn, présent dans les trois premiers films cités du réalisateur. On trouve aussi Olivia de Havilland (Capitaine Blood, Autant en emporte le vent) dans le rôle de Lady Marian, Basil Rathbone (Capitaine Blood, Roméo et Juliette, Le fils de Frankenstein, Sherlock Holmes) pour Guy de Gisbourne, Claude Rains (Le prince et le pauvre, Casablanca, Le fantôme de l’opéra) pour le Prince Jean, et même Alan Hale pour Petit Jean, lui qui avait déjà participé au Robin des Bois de 1922, bien avant Le prince et le pauvre.

    Le scénario suit un déroulement classique que l’on découvre dans plusieurs adaptations. En 1191, le roi Richard Cœur de Lion est fait prisonnier alors en pleine croisade. Son frère le Prince Jean, plutôt que payer une rançon, prend sa place sur le trône d’Angleterre et impose un gouvernement impitoyable envers les pauvres, épaulé par son bras droit Guy de Gisbourne, principal antagoniste du film. Et c’est évidemment le jeune Robin de Locksley qui va organiser une révolte, qu’il annonce d’ailleurs officiellement alors qu’il est invité à un banquet au château du roi avec une détermination sans pareille, laissant place à une des meilleures scènes de combat à l’épée du film. Dans la forêt de Sherwood, il est aidé par ses habituels alliés Frère Tuck, Will l’Écarlate, et surtout Petit Jean suite à un affrontement assez comique sur le petit pont au-dessus du ruisseau dans lequel Robin tombe avant d’éclater de rire.

    Malgré les années, le film se regarde aisément et alterne avec efficacité les séquences comiques, sérieuses et romantiques. On se plaît à voir Lady Marian en totale admiration devant Robin, au point de manger un morceau de viande comme il le fait avec les mains, et de se laisser approcher et embrasser tandis qu’il s’introduit clandestinement par la fenêtre de sa chambre. Errol Flynn arbore un Robin charismatique, et tout aussi agaçant qu’habile dans sa manière de s’imposer dans toutes sortes de situations. On voit les talents d’archer lors du tournoi où il tranche une flèche en deux en visant pile au centre de la cible, et ses réelles capacités d’escrimeur durant le combat final dans le château, pendant lequel spoiler: il achève Guy de Gisbourne sur son propre terrain
    . Avec de nombreux moments cultes ( spoiler: dont le mariage final avec le retour du roi Richard
    ), Les Aventures de Robin des Bois sut s’imposer comme un grand classique du film de capes et d’épées des années 1930 !
    alouet29
    alouet29

    76 abonnés 1 514 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2018
    Dans la multitude de version de l'histoire de Robin des bois, on trouve bravoure et défense du plus faible à tous les étages et la version des années 30 est sans doute l'une des plus abouties : casting efficace, décors somptueux, musique et dialogues au cordeau.
    Mafoipourquoipas
    Mafoipourquoipas

    12 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2018
    3 étoiles - Les aventures de Robin des bois

    Film qui a un peu vieilli ... mais qui ne manque pas de charmes. Il séduit par la vitalité de ses couleurs, par sa mise en scène dynamique et par son insolence plaisante qui se joue de la mort et de la vie. Ce n'est pas un chef d’œuvre, mais c'est un film agréable et son côté "surréaliste" ravira le Peter Pan qui survit profondément dans notre inconscient enfantin.
    Fabien S.
    Fabien S.

    548 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juin 2020
    Un chef d'oeuvre. La meilleure adaptation de Robin des bois portée à l'écran. Errol Flynn incarne très bien le prince des voleurs.
    S.i.n
    S.i.n

    8 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2017
    The Adventures of Robin Hood est un peu comparable à un de ces vieux objets souvenirs ramenés de vacances. Ils ont beau être vieux et prendre la poussière, chaque fois que nous les contemplons nous retombons dans une nostalgie et une allégresse infinies. Car oui, ce long-métrage ne se regarde pas il se contemple. L’acteur principal s’appelle Errol Flynn, l’actrice principale se fait appeler Olivia de Havilland, quant au réalisateur il se nomme Michael Curtiz. Je pourrai arrêter ma critique là car vous avez déjà trois bonnes raisons de le regarder (de le contempler pardon). Mais soyons fous.

    Bien qu’il y ait eu une trentaine d’adaptations cinématographiques de Robin des Bois, The Adventures of Robin Hood reste encore aujourd’hui l’interprétation la plus culte et la plus mythique du célèbre archer. C’était même un blockbuster avant l’heure. A sa sortie en 1938, le film était le plus cher jamais produit par la Warner Bros. Il avait coûté plus de 1,900,000$. Une somme astronomique pour l'époque. Un projet qui faillit mal finir tant les dépassements de budget étaient conséquents et les délais difficiles à respecter. Retour sur ce monument qui fait encore parler de lui huit décennies après sa sortie.

    Evoquons d’abord le contexte historique. Nous sommes au cœur de l’Angleterre, fin XIIème siècle. Le royaume est gouverné par Richard 1er dit Cœur-de-Lion. Parti pour les croisades, le roi est fait prisonnier par Leopold d'Autriche qui demande une rançon. Plutôt que de payer, le Prince Jean, frère du roi, s'installe sur le trône d'Angleterre. Robin de Locksley, archer de grande valeur, refuse de reconnaître l'usurpateur et organise dans la forêt la résistance pour sauver son roi.

    Nous retrouvons donc un Robin des Bois flamboyant accompagné de ses fidèles les Joyeux Compagnons avec des personnages cultes que l’on retrouve tels que Frère Tuck, un moine, Petit Jean, son plus célèbre compagnon, ainsi que Will Ecarlate, nommé ainsi parce qu’il est toujours vêtu de soie rouge. Une joyeuse bande de copains bienveillante que nous prendrons plaisir à voir évoluer tout au long du film, caractérisé par son humour bien particulier et des aventures emplies de joie.

    Sur le plan des comédiens, difficile de choisir entre Errol Flynn qui incarne Robin et Olivia de Havilland qui joue le rôle de Lady Marianne.
    Bien qu’Errol Flynn avouera ne pas s’être autant amuser que ça sur le tournage (notamment parce que son épouse était aussi l’ex-femme du réalisateur), c’est tout simplement l’acteur parfait pour ce rôle. L’acteur nous livre une prestation de Robin des Bois grandiose. Avec une prodigieuse énergie, il joue le justicier en collant vert avec son charisme habituel si caractéristique et une fougue dont il peut se vanter.
    Olivia de Havilland n’a pas à se plaindre de son côté. L’actrice perfore l’écran avec son regard de braise et sa douceur au goût lait-fraise.

    Concernant l’image, quelle incroyable qualité nous avons à l’écran ! Nous sommes face à un technicolor époustouflant, où les costumes verts et rouges claquent à l’écran, où l’eau scintille, où les couchers de soleil sont flamboyants. Cet aspect chatoyant contribue grandement à donner un ton jovial et inoubliable à l’œuvre de Michael Curtiz.

    Ajoutez à ça une mise en scène particulière, assez proche du genre théâtral. Tout ce qui se passe à l’écran, tout ce que peut voir ou apercevoir le spectateur est exploité. C’est notamment le cas avec le sens du détail. Le moindre accessoire au service de l’action pure est exploité. Tables retournées, chaises renversées, lames luisantes, escaliers circulaires, la liste est longue. Toujours avoisinant le genre théâtral nous retrouvons ici la règle de la bienséance pour ne pas choquer le spectateur, qui sera utilisé dans le théâtre classique français cinq siècles plus tard. Conséquemment, nous n’avons pas de sang et des combats non-violents qui nous font plus sourire qu’autre chose.
    Tout cela dans un rythme très soutenu avec de nombreuses péripéties qui ne nous donnent pas le temps de souffler et rendent le film très dynamique.

    Je finis en évoquant une bande-son joyeuse, à l’image de Robin des Bois et de son insouciance. Très importante dans un long-métrage qui ne laisse pas beaucoup de place aux échanges avec de nombreuses scènes d’action et de combats, des discussions concises et un jeu sans paroles de la part des acteurs, et qui ajoute encore à la gaieté du film.

    Ainsi, Les Aventures de Robin des Bois constitue LE classique par excellence, dans le sens noble du terme. Une œuvre qui ne vieillit pas, ou bien le fait avec charme et classe. Un film qui, à l’instar de Cupidon et de son héros principal, marque l'esprit des spectateurs avec une flèche en plein cœur. Ça aura également été le cas pour Wolfgang Reitherman qui s’inspirera librement de ce film pour produire le classique d’animation Robin des Bois près de quarante ans plus tard.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    156 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 août 2017
    « Les Aventures de Robin des Bois » est une madeleine de Proust savoureuse, à l'image d'« Ivanhoé » de Richard Thorpe, que je regardais en boucle étant enfant. Je n'avais jamais vu en entier le film de Curtiz jusque là, mais nul doute que plus jeune je l'aurais adoré. Je me souvenais juste de la scène où Robin s'échappe d'un festin piégé dans un château gigantesque, scène particulièrement impressionnante par le nombre d'acteurs dirigés, de premiers et seconds plans soigneusement élaborés. Une scène à l'image de tout le film : pleine d'humour et de panache. On retrouve également dans ce film un Technicolor éclatant, des chevaliers aux parures chatoyantes dans un style impeccable, presque trop propret, des combats chorégraphiés au millimètre près, des coupes de cheveux improbables... Bref, tout cela est délicieusement suranné, et c'est ce qui fait le charme de ce long métrage, ce qui fait également qu'on lui pardonne les fautes de raccord, les effets spéciaux d'un autre âge, etc. etc. Bien sûr, ce film ne serait rien sans ses personnages, tous excellents du haut de l'affiche au dernier des seconds rôles. Tout d'abord Errol Flynn (Robin des Bois) est excellent, il nous refait le coup du jeune effronté enthousiaste, maniant le verbe et l'arc comme personne, sorte de Gentleman Jim du Moyen-Âge. Il forme un couple charmant avec la belle Olivia de Havilland (Lady Marian), qui joue la jeune femme en détresse comme personne, avec ce qu'il faut d'indignation feinte. Les méchants ensuite sont particulièrement détestables : le Prince Jean est fourbe à souhait, Claude Rains s'en donne à cœur joie pour interpréter le félon par excellence. Basil Rathbone ensuite, campe un Guy de Gisbourne arrogant et perfide comme il faut. Melville Cooper, enfin, joue un Shérif de Nottingham comique malgré lui, qui vient contrebalancer la noirceur de ses comparses malfaisants. Et puis toute la troupe de Robin est réjouissante, de Petit Jean à Frère Tuck. Ce film baigne dans une joie communicative : les rires un peu forcés fusent régulièrement (épinglés par Michel Hazanavicius dans ses « OSS 117 »), mais malgré ces maladresses, comment ne pas se réjouir des tours pendables de Robin, des combats d'épées endiablés, des réparties cinglantes du Sire de Locksley, des joyeuses ripailles, et j'en passe ? Ayant mieux traversé le temps que le film avec Kevin Costner, malgré les années qui les séparent, « Les Aventures de Robin des Bois » est ainsi un classique intemporel, sans doute la meilleure adaptation à ce jour de l'histoire de Robin Hood, un film qui fera rêver les (grands) enfants encore longtemps.
    Ricco92
    Ricco92

    225 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 avril 2017
    Les Aventures de Robin des Bois est un classique du film de capes et d’épées hollywoodien. En effet, même si de nos jours certains archétypes peuvent paraitre risibles (le costume de Robin, l’histoire d’amour un peu clichée mais qui reste attachée de nos jours à la légende, l’absence de sang malgré un grand nombre de morts, les moqueries de Robin envers Frère Tuck, le fait que Robin puisse battre seul des dizaines de soldats, Robin et Petit Jean qui se battent juste avant de s’associer, Robin qui va au concours de tir à l’arc par orgueil alors que celui-ci est manifestement un piège…), le film est un véritable plaisir de cinéphile : la photographie bénéficie d’un Technicolor magnifique, la mise en scène est rythmée et renforcée par une musique trépidante d’Erich Wolfgang Korngold, les acteurs sont charismatiques et le duel final (jouant notamment pendant quelques secondes sur les jeux d’ombres) est tout à fait brillant… Ce film de capes et d’épées qu’il ne faut surtout pas prendre pour un film historique (le générique précise d’ailleurs qu’il est inspiré de la légende) reste donc toujours un classique du film d’aventures très plaisant à regarder en famille.
    Wagnar
    Wagnar

    82 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2016
    Quoiqu'on en dise, les Aventures de Robin des Bois est un incontestable chef-d'oeuvre qui doit beaucoup à la performance virevoltante d'Errol Flynn. Pour moi, cela reste la meilleur adaptation cinéma de ce personnage mythique avec "Robin des Bois, prince des voleurs" avec Kevin Costner. Errol Flynn trouve le rôle de sa vie dans ce film formidable. Et le duel final qui l'oppose à Basil Rathbone est resté dans les annales du genre. Un duel à la fois épique et élégant qui fait toujours partie des plus beaux jamais filmés.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 405 abonnés 4 439 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2016
    Gros classique des années 30, Les Aventures de Robin des Bois est clairement un des must du film d’aventure, simple, flamboyant, efficace et décontracté, bref, il mérite amplement son excellente réputation.
    Le casting est impeccable, avec à la fois de très bons premiers rôles et de très bons seconds rôles. Errol Flynn est mémorable en Robin, et il faut avouer que seul un acteur très charismatique et talentueux pouvait endosser ses collants verts et être crédible à la fois ! Brillant, il est épaulé par la charmante Olivia de Havilland dans un rôle un peu discret mais auquel elle apporte toute sa subtilité, tandis que le reste du casting brille par l’excellence des noms. Beaucoup de comédiens de théâtre remarquables de l’époque, notamment Basil Rathbone. C’est vraiment très bien interprété, sans aucun surjeu, surtout au niveau des acteurs comiques du film qui auraient pu en faire des tonnes mais qui s’en tirent finalement très bien.
    Le scénario séduit par sa fluidité. Certes on démarre assez vite et du coup on manque un peu de recul sur le personnage de Robin, mais je préfère cela et une efficacité certaine ailleurs, à l’inverse de l’adaptation de Scott ! Rythme percutant, humour et sérieux, romance, cascades, Les Aventures de Robin des Bois est un film picaresque plein de dynamisme, de verve et de charme. C’est un métrage qui vieilli indéniablement bien, parvenant à mêler de nombreuses tonalités sans s’emmêler les pinceaux, et s’avérant aussi divertissant que pertinent du point de vue de l’histoire. Simple, net et précis, je crois que ces trois termes désignent assez bien ce film.
    Visuellement c’est là où le métrage reste mémorable. Photographie en couleurs incroyable, décors d’une richesse de chaque instant, Moyen-Age troubadour du plus bel effet, mise en scène ample et dynamique, le tout sur une musique parfaitement dosée et très dans le ton du métrage, il n’y a rien à jeter, le film est magnifique ! Bien sûr si vous attendez un Moyen-Age réaliste c’est cuit, mais le principe même du film d’aventure n’est pas d’être un film historique !
    Pour ma part Les Aventures de Robin des Bois figure dans le top des films des années 30, et dans le haut du panier du cinéma en général. C’est le film d’aventure qui fait toujours plaisir à voir et qui peut séduire aussi bien parents qu’enfants. Pas de psychologie boursouflée comme on nous en assène régulièrement dans les relectures de héros, pas de surenchère inutile, pas d’histoire à circonvolution histoire de complexifier outrageusement la matière de base, Les Aventures de Robin des Bois c’est, comme je l’ai dit, l’efficacité, la précision et le talent peut-on ajouter. 5
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 mai 2016
    On ne peut le nier, "Robin des bois" version Curtiz apparaît très (très) kitch à notre époque, notamment par ses costumes très colorés et une certaine niaiserie dans ses dialogues. Malgré ça, il faut avouer qu'un certain charme ce dégage de cette œuvre, par sa musique, sa photographie très jolie et par l'interprétation d'Errol Flynn qui s'approprie parfaitement le rôle. A découvrir tout de même.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    195 abonnés 2 511 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2016
    Un très bon vieux film ! Errol Flynn est un Robin des Bois parfait (en gentleman cambrioleur plein de charme, de valeur de justice et d'héroïsme), une performance inégalée. Certes, le film a quelques défauts dus à son âge, mais pour voir qu'il date de 1938, il a quand même plutôt bien vieilli. Les scènes d'action sont toujours pas mal. Olivia de Havilland est plein de charme en Lady Marianne et Basil Rathbone et Claude Rains sont des méchants parfaits. Les autres seconds rôles (Petit Jean, Frère Tuck, Richard Cœur-de-Lion) sont également bien. L'histoire tient pas mal en haleine, même si elle n'a pas d'importance, elle n'est qu'un prétexte pour l'aventure. Un film mémorable pour ceux qui souhaitent découvrir Errol Flynn.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    593 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2016
    Dans le genre film d’aventures, ce conte est une perfection et lorsque l’on regarde sa date de tournage, il y a de quoi être stupéfait. Nul ne fera jamais mieux puisque les moyens humains ne sont plus disponibles et que les images de synthèse ne peuvent prétendre à autant d’authenticité. Le voir et le revoir avec les générations nouvelles est un plaisir constamment ressenti. Sa grande réussite est due à l’union de la légèreté apportée par Keighley à la rigueur travaillée de Curtiz. Hasard heureux, je crois que cette bi-réalisation n’était pas prévue au départ. Que dire en dehors de : ne manquez pas ce film riche de tous les sentiments humains, dépourvu de vulgarité, agrémenté d’humour, beau à voir du début à la fin et détenteur de la ‘’magie du cinéma’’. C’était la quatrième fois que Flynn et de Havilland tournaient ensemble et on croirait que c’est une première. Question actions, il y en a en permanence avec des péripéties qui pourraient s’intégrer dans de nombreux autres films d’actions ce qui lui fait perdre un peu de personnalité mais gagner en universalité. Quel cinéphile (qui dit cinéphile dit une personne capable d’apprécier et de restituer un film à son époque de tournage) pourrait critiquer ‘’les aventures de Robin des bois’’ avec des arguments valables en dehors de ses gouts restreints et personnels ? Il ne peut en exister, sauf peut-être s’il a tout oublié de son enfance.6 étoiles.
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