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    La Prochaine fois je viserai le coeur
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Prochaine fois je viserai le coeur" et de son tournage !

    Adapté d'un fait divers

    Années 70. Alors que l’Oise peine à se remettre des ravages de Marcel Barbeault, le tristement célèbre  « tueur de l’ombre », un nouveau tueur laisse de nombreuses victimes sur son passage. Quelques mois de traque plus tard, les soupçons s’éclaircissent et se dirigent vers… un gendarme, en la personne d’Alain Lamare. L’affaire défraye la chronique et le meurtrier en série est vite interpellé. Jugé inadapté, il ne sera jamais emprisonné. Le phénomène fait vite l’objet d’une pièce radiophonique de Jean Thibaudeau avec pour titre "Poker tournant", mais aussi d’une nouvelle du journaliste d’investigation Yvan Stefanovitch intitulée "Un assassin au-dessus de tout soupçon". Le sujet n'est pas non plus passé inaperçu de Cédric Anger, qui adapte ici l’histoire du tueur au double visage, avec Guillaume Canet dans le rôle principal.

    Tournage chez les cht'is

    Le tournage de La Prochaine fois je vise le cœur s'est déroulé dans le Nord de la France, et non l’Oise, comme on pourrait le supposer. C'est dans la région Nord-Pas-de-Calais, entre Lens et Arras que se sont rendus Cédric Anger et son équipe. Les enregistrements ont débuté courant novembre 2013 et ont duré à peine 36 jours.

    Retrouvailles indirectes

    Si Canet n’avait jusqu’alors jamais tourné sous la direction de Cédric Anger, les deux compères ont déjà indirectement collaboré en 2014, sur L’Homme qu’on aimait trop d’André Téchiné : Anger participait à l’écriture du scénario et Canet y tenait le premier rôle masculin.

    Changement de titre

    Avant d'adopter pour intitulé définitif "La Prochaine fois je viserai le coeur", le film avait pour titre de travail "A l'Ombre des forêts".

    D'un fait divers à l'autre

    Appelez-le "Monsieur fait divers" !  A l'été 2014, Guillaume Canet était au centre d’une sordide affaire d’héritage, dans L’Homme qu’on aimait trop, film lui-même inspiré de faits d'actualité (l'affaire Agnelet). Rebelote avec La Prochaine fois je viserai le coeur, long métrage qui adapte à son tour un évènement à la une des journaux en 1978-1979.  

    Et de 4 !

    C'est en effet la quatrième fois que Guillaume Canet et Arnaud Henriet se retrouvent à l'affiche du même film. Tous deux étaient crédités au générique de Narco en 2003 et étaient Infidèles en 2012. Canet fit également tourner Henriet dans deux de ses longs métrages : Ne le dis à personne (2006) et Jappeloup (2012).

    Au coeur du titre

    Cédric Anger a baptisé son troisième long métrage "La Prochaine fois je viserai le cœur" en référence à l’une des phrases que lançait Alain Lamare à ses victimes avant de les assassiner. "Il leur disait toujours cette phrase dingue : « Attention je vais vous faire mal » et ne regardait jamais les impacts des balles. C’est aussi pour ça, heureusement, qu’il n’en a pas tuées autant qu’il l’espérait… Alors comme il ratait, tirait dans le ventre, les jambes, il ponctuait ses lettres de menaces de cette phrase : La prochaine fois je viserai le coeur", raconte le réalisateur.

    Se documenter

    Archives télévisées, témoignages, procès-verbaux, presse régionale, documentaires… Plusieurs sources ont aidé Cédric Anger à rédiger le scénario de La prochaine fois je viserai le cœur. De cette liste, se démarque tout de même le livre de Yvan Stefanovitch mentionné plus haut, qui lui a offert une description exhaustive de l’affaire.

    Du point de vue du tueur

    Afin de se démarquer des traditionnelles adaptations de faits divers, Cédric Anger a fait le choix de tourner La Prochaine fois je viserai le cœur, en faisant de l’antihéros (Franck, joué par Guillaume Canet), le héros et l’élément central du film : "Je ne voulais pas faire un film de traque, être avec les types qui cherchent le maniaque. Y en a déjà eu plein", explique-t- il, avant d’ajouter : "Dans cette histoire, c’est le personnage qui m’intéressait, son comportement, ses errances, ses déplacements… J’ai préféré être avec lui, essayer d’en faire un portrait. Mais pas psychologique. Juste “behavioriste”. De toute façon il n’y a pas d’explication à ses actes et la justice a été incapable d’en donner une, alors pourquoi moi j’expliquerais quoi que ce soit ? Je suis parti de là. Faire le portrait d’un type qu’on ne peut pas comprendre, qu’il soit une énigme encore plus grande à la fin du film."

    Rencontré lors de la promotion du film, Guillaume Canet nous a parlé de ce personnage qui l'a profondément marqué et aidé à révéler une autre facette de lui-même.

     

    Le pavé dans l'affaire Lamare

    Au départ, aucun producteur ne souhaitait financer l’adaptation de ce fait divers macabre. Cédric Anger a essuyé de nombreux refus avant de trouver des gens intéressés par le projet. Le plus souvent, les arguments avancés mettaient en cause la "noirceur" du personnage et son côté antipathique. C’est finalement le trio Anne RapczykThomas Klotz et Alain Attal qui, séduit par le scénario, s'est porté volontaire pour produire le film.

    Deux prises et puis c'est tout !

    Deux prises ont été nécessaires avant d’obtenir une version parfaite de la scène où l’on aperçoit Guillaume Canet immergé dans un cours d’eau. C’est l’acteur en personne qui, sentant Cédric Anger peu convaincu par la première, proposa de reprendre, ce malgré les conditions météorologiques difficiles: "Je ne devais rester que quelques secondes sous l’eau mais elle était à 3 degrés, on était en plein hiver. (...) ! On l’a fait une première fois et j’ai senti que Cédric n’était pas complètement satisfait. J’ai dit “ je le refais ”, Cédric m’a dit “ non ” car il voyait bien que c’était éprouvant. Mais j’ai tenu à la refaire, j’y suis retourné. Quand je pense que Lamare est resté plusieurs heures dans une eau comme ça, en respirant avec un roseau taillé en trois secondes, c’est surhumain…"

    Festivals

    La prochaine fois je viserai le coeur fait partie des films en compétition au Festival du film francophone d'Angoulême de 2014.

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