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Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
133 abonnés
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2,0
Publiée le 5 novembre 2014
Cédric Anger engage Guillaume Canet pour un rôle qui reflète pourtant le contraire même de sa carrière. Et pourtant, malgré son excellente interprétation, le film part parfois tellement dans les revers de la caricature de la psychologie téléphonée que ça part aux limites du grotesque... Ce n'est pas que ce soit mauvais... C'est plus complexe que ça... Anger filme avec aisance le thriller, son suspense ou son côté dérangé. L'ennui est que, comme il laisse l'enquête de côté, et donc les personnages secondaires avec, on ne peut jamais s'attacher à toute cette froideur qu'on encaisse précipitamment et sans recul. Les seuls sentiments qu'on pourrait ressentir sont l'aversion, la haine, voir la pitié! On en suffoque, jusqu'à la surcharge inévitable. L'atmosphère poisseuse n'aide en rien! Lorsque l'on en ressort, on reste... ébranlé, et malheureusement déçu car le film n'offre que ça... Lourd!
Je ressors de l'avant première à Bordeaux, totalement conquise par ce film noir et quasi dérangeant par la certaine empathie que l'on peut ressentir vis à vis de ce coupable au dessus de tout soupçon, pétri de souffrance lui-même.
Le choix du réalisateur de se placer dans la peau de ce tueur qui souffre et ne jouit nullement de ses passages à l'acte est courageux et original dans le monde de films traitant des tueurs en série. Il est à mon sens bcp plus "facile" de réaliser un film comme "Seven" par exemple dans lequel aucune identification au tueur n'est possible. Chapeau bas donc à Cédric Anger !
Le jeu de Guillaume Canet (figure sympathique pour le public à contre courant de ce qu'on peut ressentir pour un tueur... très bon choix donc!) est juste époustouflant de réalisme! Monsieur Canet agrandit encore l'étendue de son talent par cette prouesse d'acteur !
bref, je ne peux que recommander chaudement ce film, noir certes, mais tellement original !
L'interprétation de Guillaume Canet fait froid dans le dos. Toute l'atmosphère du film nous plonge dans la tête du tueur et, malgré une certaine lenteur, réussit à retenir l'attention jusqu'à la fin.
Très déçue de ce film que j'avais envie de voir depuis un moment. Certes, il retranscrit l'histoire d'un vrai assassin des années 70, tout en respectant étape par étape ce qu'il s'est passé (source:Wikipédia). Néanmoins, il manque de profondeur. Le film est trop sombre à mes yeux, en termes de luminosité. Le décor est simple, sans vie tandis qu'on retrouve un Guillaume Cannet encore très bon dans son rôle jouant un personnage pleine de vie avec beaucoup d'états d'âme qui le tracassent. Par conséquent, on n'est pas dedans. On a du mal à plonger dans le film. Pourtant le réalisateur disposait d'une très bonne histoire qu'il n'a pas su bien narrer correctement à mon goût.
Très bon film ! Je recommande ! Guillaume Canet Très juste dans son rôle, ne surjoue pas. Le film est prenant. On ne voit pas le temps passer. Un film à voir !
Ayant vu ce film en avant première je peux sans aucune hésitation vous le conseiller. C'est un énorme coup de coeur, un film marquant et extrement bien tourné. Dès sa sortie en salle je vais retourner le voir il est vraiment magnifique et va faire un énorme carton j'en suis certaine. Guillaume Canet est parfait dans son rôle et toujours aussi touchant. Grosse recommandation allez vraiment le voir!
Le mercredi 8 octobre, nous étions présent à l’avant-première niçoise de La prochaine fois je viserais le cœur, en présence de Guillaume Canet et Cédric Anger, le réalisateur. Les deux hommes ont tenu un débat avec les spectateurs presque une heure, chose très rare pour être notée, dans une ambiance conviviale malgré la salle pleine à craquer. avec une réelle Sur sa lancée, Anger continue à étoffer sa filmographie policière. Le scénariste-réalisateur livre un polar sombre à la réalisation classique et soignée. Le film est inspiré d’une enquête policière ayant fait grand bruit en 1979, celle du tueur de l’Oise. C’est le deuxième rôle de tueur pour Canet cette année, après L’homme qu’on aimait trop.
Durant l’hiver 1978, Frank (Guillaume Canet qui incarne, sous ce pseudonyme Alain Lamare) est gendarme. Le jeune homme timide et rempli de toc fréquente sa jeune femme de chambre, Sophie (Ana Girardot), qui tombe éperdument amoureuse. Le gendarme mène l’enquête sur un tueur en série qui assassine des auto-stoppeuses. Comme nous le savons, le gendarme et le tueur ne font qu’un.
Guillaume Canet, répondant aux questions du public, avoue avoir été fasciné par le personnage et avoir pris un grand plaisir à l’interpréter, notamment car le caractère schizophrène de Frank lui a permis de jouer tout l’éventail des sentiments. Il prend le temps d’expliquer la difficulté d’incarner un tueur encore vivant dont les familles des victimes vivent encore le drame comme une plaie ouverte. C’est cette ambiguïté que Cédric Anger a décidé de mettre en scène. Frank est à la fois un monstre et la victime de sa propre maladie mentale. Après son arrestation, Alain Lamare avait été déclaré irresponsable de ses actes. Il est détenu en hôpital psychiatrique depuis lors. Ce qui revenait souvent dans les questions est révélateur de l’esprit du film : « N’avez-vous pas eu peur de rendre l’assassin attendrissant ? » La prochaine fois je viserais le cœur prend le parti de ne pas suivre l’enquête de la police judiciaire mais prend celui d’épouser le point de vue du gendarme, au plus près de sa folie. Le film s’ouvre et se ferme sur une reproduction d’une œuvre de David Hamilton qui siégeait sur le mur de l’appartement de Lamare, le signe de son obsession pour les jeunes filles. Cette jeune femme, objet de ses fantasmes, le juge, témoin de sa décrépitude. L’homme, à qui l’on a refusé toutes les demandes de promotion vers des unités d’élites, est un frustré en mal de virilité. Il vit comme une humiliation les refus de sa hiérarchie. Lamare déclara qu’il avait commis ses meurtres pour « redorer le blason de la gendarmerie ».
Grandement aidé par la musique angoissante de Grégoire Hetzel sonnant au rythme des battements de cœur de Frank, la réalisation soignée d’Anger réussit à tenir en haleine le spectateur pourtant au courant du dénouement. Canet est tout simplement éblouissant de vraisemblance. Il interprète la folie de Frank avec justesse. Tour à tour sont mis en scène les troubles obsessionnels convulsifs du gendarme, sa maniaquerie et ses coups de sang injustifiés. Ana Girardot est terriblement émouvante, pauvre victime de cette homme qui devient de plus en plus exécrable. Dur, rigide et frigide dans sa vie privée, rigolard et franchouillard en patrouille, il se met à pleurer lorsqu’il tire sur ses victimes. On en revient aux explications de Canet et Anger, La prochaine fois je viserais juste rend compte de la folie d’un homme dont personne ne soupçonnait les envies meurtrières et qui trompa longtemps jusqu’à ses collègues de travail. Au point de pouvoir aller présenter dans le quartier des victimes, un portrait robot de l’agresseur diablement ressemblant sans que personne ne s’en rende compte. Pour rendre encore plus forte cette impression de folie lancinante, Anger n’hésite pas à le mettre aussi parfois à son avantage. Cet assassin, ce meurtrier, ce sociopathe passe certaines nuits à la belle étoile pour observer la voûte céleste et le ballet des cerfs venant s’abreuver dans les douves d’un vieux château. Sentant son arrestation proche, il confie la forêt à son petit frère qui doit la protéger.
Tirés des procès-verbaux de l’enquête, des témoignages de son entourage et de ses collègues, la majorité des moments évoqués dans le film sont véridiques. La justesse du jeu d’acteur de Guillaume Canet donne au personnage de Frank de la densité et de la complexité. Anger nous offre un film à la beauté glaçante. On est loin des tueurs dénués de passions humaines des slashers américains et des polars français s’orientant autour de la traque héroïque de tueurs impitoyables. La prise en compte de l’humanité d’Alain Lamare dans ce qu’elle a de plus glauque rend le film encore plus fort et le personnage plus épouvantable.
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Vu ce film en avant première hier Film très noir lent filmé avec de petits moyens Guillaume Canet est très impressionnant Il arrive presque à nous faire aimer ce meurtrier schizophrène qui souffre quand il tue Après Agnelet Rheinhart.. C'est peut être la raison pour laquelle il a fait un break âpres et s'est remis au cheval On doit être marqué par ce role
Film froid, éprouvant, clinique, carré, direct, sans fioriture dans lequel Guillaume Canet excelle. Une belle découverte à propos d'un serial killer français bien déjanté...
Froid et sombre!Guillaume Canet est exceptionnel dans la peau d'un tueur de l'Oise qui glace le sang,insoupçonnable du à sa profession,les paradoxes et autres situations malheureusement drôles sont de mises mais ce qui frappe le plus c'est l'apathie et l'esprit torturé du tueur qui ne laisse pas indifférent.Ce film est poignant extrêmement bien monté qui gère son déroulement avec une précision chirurgical ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas,j'ai été captivé pendant 1h50!bravo à toute l'équipe du film 5/5
Inspiré d'un fait divers, La Prochaine fois je viserai le cœur est un thriller qui retrace l'affaire Alain Lamare, un gendarme qui sévissait dans les années 70 dans l'Oise. On peut tout simplement, applaudir la performance de Guillaume Canet qui s'avère exemplaire dans la peau de ce gendarme psychopathe. Il impressionne dès les premières minutes, on est déstabiliser de voir ce personnage glaçant en faisant des choses atroces aux jeunes filles croisant dans la rue. Un sentiment de malaise est présent. Il est vrai, que le récit est glauque mais cela n’empêche pas que le spectateur reste embarqué dans cette affaire dérangeante. L'atmosphère est très sombre, voir étouffante au plus possible. C'est totalement maîtrisé et avec des décors glacials qui retranscrit bien les années 70. La mise scène est quand à elle, brillante. Tous les plans sont excellents, bien cadrés et bien tournés. Cependant, la bande son est parfois intéressante mais cette dernière reste passable. Les seconds rôles sont très convaincants avec Ana Girardot qui est efficace, et aussi Jean-Yves Berteloot, sobre mais satisfaisant. Néanmoins, l'oeuvre de Cédric Anger manque un peu de rythme dans son ensemble. Pour finir, La Prochaine fois je viserai le cœur est un thriller inquiétant, troublant mais vraiment captivant dans lequel Guillaume Canet est l'atout majeur de cette production française. Du très bon cinéma !!