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Un visiteur
4,5
Publiée le 30 novembre 2014
Une histoire très bien développée et intéressante, des plans très bien tournés et par dessus tout des couleurs magnifiques. Je le recommande vivement !
Le film relate une histoire vraie incroyable, sans essayer d'expliquer la folie du gendarme. Comment l'expliquer? Il nous présente les faits. Sans la violence que l'on peut imaginer. Du sang, de la folie, et beaucoup de retenue. Guillaume Canet offre une interprétation sublime. Son visage, son regard sont plein d'émotions, là où les dialogues sont réduits.
Guillaume Canet incarne à la perfection ce rôle à la fois, de gendarme "au dessus de tout soupçon" à la recherche de lui même, et ce tueur-psychopathe de jeunes auto-stoppeuses. Son personnage est tout aussi imprévisible, bipolaire, rigoureux dans ses lettres de provocation spoiler: (trop peut-être ?)
Malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à se construire une vie stable. Méfiez-vous du flic qui dort, presque en chaucun de nous ! Le film accorde d'avantage d'importance à la souffrance intérieure du tueur, qu'aux meurtres eux même ou de la vértitable enquête de la police. Néanmoins, c'est une vrai réussite, au delà du simple fait divers, vieux de 30 ans ! L'atmosphère, l'Oise en 1978, est tout simplement glaçante. Après " L'amour et les forets", voici "La mort et les forêts".
Vu "La prochaine fois je viserai le coeur" Décevant, un film sans rythme, une histoire très banale. Par contre une belle reconstitution des années 70.Un belle interprétation de Canet. Bref un bon téléfilm. Anecdote:Deux prises ont été nécessaires avant d’obtenir une version parfaite de la scène où l’on aperçoit Guillaume Canet immergé dans un cours d’eau. C’est l’acteur en personne qui, sentant Cédric Anger peu convaincu par la première, proposa de reprendre, ce malgré les conditions météorologiques difficiles: "Je ne devais rester que quelques secondes sous l’eau mais elle était à 3 degrés, on était en plein hiver. (...) ! On l’a fait une première fois et j’ai senti que Cédric n’était pas complètement satisfait. J’ai dit “ je le refais ”, Cédric m’a dit “ non ” car il voyait bien que c’était éprouvant. Mais j’ai tenu à la refaire, j’y suis retourné. Quand je pense que Lamare est resté plusieurs heures dans une eau comme ça, en respirant avec un roseau taillé en trois secondes, c’est surhumain…" Dick
"La Prochaine fois je viserai le cœur" pourrait être un épisode du "Gendarme" qui aurait (très) mal tourné et qui s'intitulerait "Le Gendarme devient sociopathe et tue des midinettes, tout en menant l'enquête"... Non, il serait bête de cantonner ce film à cette petite anecdote rigolote et sarcastique entièrement de moi... Ce film, inspiré d'un fait divers étonnant qui eut lieu durant la fin des années 70, lors duquel un gendarme assassinait des jeunes fille et menait lui-même l'enquête, avait un côté vintage et original qui me plaisait pas mal. L'introduction - qui précède l'affichage du titre sur l'écran - est assez bien faite et permet d'entrer dans le vif du sujet. Cédric Anger, le réalisateur, a choisi de raconter les faits à partir du point de vue du gendarme-tueur. Enfin, l'a-t-il choisi ? N'était-ce pas sa seule option ? Ce faisant, la tension est malheureusement nulle. Montrer des évènements du point de vue d'un tueur peut être (lorsque le film s'y prête) une idée brillante, mais ici, ça ne fait qu'atténuer la tension... La bande-annonce promettait un film tenace et prenant, troublant aussi, mais il s'avère malheureusement plat, vain, ennuyeux. Certaines scènes ont même quelque chose de grotesque, tant elles sont désinvoltes et éloignées de l'intrigue. Comme par exemple spoiler: lorsque le personnage incarné par Guillaume Canet s'auto-mutile ou se fait subir un entrainement physique extrême (pourquoi ?!)... Du coup, il nous est difficile en tant que spectateur de croire à tout cela, de compatir ou de prendre parti ne serait-ce que pour un personnage du fait de ce manque de nuance, de ce pessimisme jusqu'au-boutiste. Le film patine. Et la photo, trop grisâtre, trop terne, n'arrange rien... Et comme si ça ne suffisait pas, la mise en scène de Cédric Anger, pleine de travellings-avants aussi impromptus qu'incongrus, est vraiment ratée. Seul Guillaume Canet, froid, glacé (et glaçant !), tire son épingle du jeu, et tient peut-être son meilleur rôle (ou du moins, celui qui lui convient le mieux).
J’aurais pu faire un jeu de mot à deux balles du genre « la prochaine fois j’y réfléchirai à deux fois avant d’aller voir un film ». Car « La prochaine fois je viserai le cœur » a l’apparence du film policier français banal, qu’on se coltine au moins une fois par an au ciné mais aussi à la télé le samedi soir quand on se dit « bon de toute façon je n’avais rien de prévu ». Même l’affiche donnait une mauvaise impression du film et puis je me suis dit « encore Canet !! ». Toute cette accumulation d’a-prioris peu intelligents mais parfois révélateurs sur un film. Finalement j’avais tort et je m’en réjouis –je n’ai pas perdu de temps. Il y a toujours des surprises ciné, pour moi cette année c’est « La prochaine fois… ». Tout le film repose sur l’ambivalence des comportements du personnage principal, joué par Guillaume Canet qui m’a vraiment bluffé, il est en forme et je pense qu’il a voulu revenir de façon forte après ses échecs. C’est vraiment la grande force du film, où pour une fois les spectateurs assistent à et se posent des questions sur son comportement si étrange. Guillaume Canet on peut le dire joue deux rôles, cela veut dire que le personnage fictif –pas tellement fictif on y reviendra- joue lui-même un rôle pour éviter d’être inculpé (faute à la schizophrénie). Et c’est avec ce bon traitement du sujet que le film devient prenant et parfois assez « fascinant »-je met des « » car le mot est assez fort mais à sa place-. Je m’étais même dit avant que le film ne commence « oh je ne le sens pas trop ce film, chaque film sur un fait divers est éphémère exactement comme son sujet même si parfois il est atroce comme c’est le cas dans ce film ». Et pourtant, une fois de plus je me suis trompé, il se démarque assez bien d’autres films traitant de faits divers et à vraiment ce côté plus « littéraire », avec le vrai sens du détail sans qu’il y en ait trop, ce qui allège le film. La mise en scène n’est pas formidable mais est juste dans ce qu’elle doit faire, c’est-à-dire dépeindre un « fou » conscient de ses actes pulsionnels. Elle est un peu mise de côté, car en France sans dénigrer le ciné français, loin de là, elle est conventionnelle, le scénario est souvent priorisé. C’est le cas ici où Guillaume Canet monopolise le film avec son jeu froid antipathique mais en même temps assez franc. Pourtant, malgré le monstre qu’il est, on est avec lui, on sait qu’il va tomber mais on veut qu’il tombe le plus tard possible, et c’est ça la force du cinéma et de l’acteur. C’est l’acteur dans ce film qui domine l’action et rend ce thriller d’apparence banal, un bon thriller tiré d’une histoire vraie ; à laquelle on n’arrive presque pas à croire tellement le sujet est fou et ahurissant. Après ce n’est pas la révélation de l’année niveau ciné français mais je pense que malgré le côté éphémère du genre cinématographique auquel il appartient ce film peut rester en mémoire plus qu’on ne pourrait y croire. A voir un samedi soir pour passer du « bon temps » ou à voir au cinéma en ce moment. Ps : ceci n’engage que moi mais Ana Girardot est une mauvaise actrice.
On passe sont temps à attendre que quelque chose se passe... Film contemplatif, qui ne cesse de regarder de près la vie d'un type qui n'en a pas. Le réalisateur ne nous plonge pas dans la folie qui anime le personnage principal, mais nous montrent un homme bi-polaire aux crises morbide. On se pert dans le melo-dramatique, des scènes qui se répètent sans rien apporter à l'histoire.
Le choix du réalisateur s'est porté sur la personnalité de ce tueur et a tourné son film autour de lui : c'est une histoire vraie un peu imagée pour le piquant du film (comme c'est correctement annoncé dans le générique) C'est très bien fait! Le film est halletant, et Guillaume Canet assure une prestation formidable.
L'histoire est donc celle d'un tueur en série à képi qui a sévi durant la fin des années 1970. Sa qualité de gendarme était pour lui le camouflage idéal qui lui permettait de sévir en toute quiétude et sans éveiller le moindre soupçon. Il profitait ainsi de ses moments libres pour traquer des jeunes filles, les renverser en voiture, ou encore les prendre en auto-stop, afin, parfois, de les achever à l'aide de son arme à feu. Manipulateur et sadique jusqu'au bout, il aimait narguer ses collègues en leur envoyant des lettres anonymes en les avisant que "La prochaine fois, il visera le cœur".
Cédric Anger adapte donc sur grand écran l'histoire d'Alain Lamare, plus connu sous le surnom du "Tueur de l'Oise" qui sévit durant les années 1978 - 1979 et sema la panique dans tout le département. Franck (sublimement interprété par Guillaume Canet) est donc un traqueur torturé. Un personnage complexe qu'on a parfois du mal à saisir. Obsédé par sa volonté de se purifier (il s'inflige souvent des flagellations et autres lacérations), il cède souvent à ses pulsions meurtrières. Ce personnage froid et méthodique fait froid dans le dos. Il pousse même le vice jusqu'à affirmer à ses collègues qu'il va choper ce psychopathe et lui fera payer ses actes.
Cette traque au tueur, et ce jeu au chat et à la souris atteint son apogée dans la cruauté lorsque le gendarme rend visite à l'une de ses victimes hospitalisées et prend de ses nouvelles. Celle-ci totalement traumatisée à la vue de l'homme est dans l'incapacité de lui répondre. Une autre scène croustillante est celle du portrait-robot très réussi et très ressemblant, qui ne décourage pas le gendarme. Plein d'aplomb, il fait du porte à porte, avec ce portrait lui ressemblant comme deux gouttes d'eau, afin de trouver des témoins : quand on pense que cette scène s'est réellement déroulée ... Glaçant.
[...]
Porté par un excellent Guillaume Canet, le film qui avait tout pour être excellent est au final trop mou pour nous convaincre réellement. Rythme trop lent, personnages caricaturaux, ou encore bande-son horrible : ces défauts empêchent le film d'être ce qu'il aurait dû être : un polar sombre et intrigant.