Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
nielrowbooks
26 abonnés
669 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 23 janvier 2014
Un scénario-prétexte qui a permis de rassembler un échantillon de vieilles canailles du cinéma français. Cette comédie bien parisienne dont le cadre réduit, un bistrot, participe fortement à l'atmosphère, a des accents parfois poétiques qu'on retrouve dans les oeuvres archétypales, les mêmes qui rassurent et dans lesquelles évoluent des personnages fantastiques quelque part. Michel Lonsdale n'y est pas étranger et on soulignera sa prestation. Jean-Pierre Mocky fait ici son cinéma, dans une oeuvre qui n'a pas la facture du policier, mais plutôt celle d'un épanchement de souvenirs. Et si Lonsdale c'était Mocky ?
On peut avoir de la sympathie pour Mocky et considérer quand même que ce n'est pas du cinéma, que c'est filmé n'importe comment dans des lumières hideuses à peine digne de "Plus belle la vie", que les pauvres comédiens sont livrés à eux-mêmes, qu'on les laisse "savonner" sans pitié leurs dialogues sénescents (pauvre Béatrice Dalle, pauvre Jean-François Stévenin, pauvre Antoine Dulery contraint de simuler un tic de tête stupide tout au long du film), que l'histoire est profondément débile, qu'on en sort exténué, laminé, qu'on se sent un peu sale d'avoir vu ce truc et d'avoir cru que Mocky pouvait encore nous surprendre. Lonsdale est le seul à surnager, ses rares interventions zozotantes font sourire, quand on comprend ce qu'il dit, car il faut ajouter que la prise de son et le mixage sont indignes d'un mauvais film amateur. Affreux.
Un polar adapté et magnifiquement dirigé par Jean-Pierre Mocky. Le Renard Jaune est un Bar-restaurant ou se retrouve une belle collection de cabossés de la vie. Sur un belle BO de Cosma, et dans une ambiance très réaliste, Mocky réussi a nous faire aimer ses personnages sensibles, criants de vérité et débordant de nostalgie. Le scénario assez mince, nous relate une enquête assez anecdotique avec tout de même un suspense bien mené. L'intérêt du film tient surtout à la qualité de sa distribution et de ses personnages avec un Richard Bohringer génial que l'on voit hélas trop peu. Elle donne aussi de jolis rôles à Béatrice Dalle, Michael Lonsdale, Dominique Lavanant ou Frédéric Diefenthal.
Le Renard Jaune, c'est une brasserie de quartier oû une poignée de personnages vient trainer son ennui, brailler ou se saouler. C'est aussi quasiment le seul décor du film, celui où se déroulera une enquête policière après que Charles Senac (R.Bohringer), ancien prix Goncourt, a été assassiné chez lui. Tout le monde est suspect car Senac passait ses journées à injurier ou invectiver tout le monde. L'intrigue policière, à propos du coupable et de son mobile, n'a aucun intérêt, parce que Mocky ne lui en donne pas, ni dans l'intention, ni par sa mise en scène médiocre et approximative. Ce qui compte pour Mocky, c'est cette galerie de paumés et de grandes gueules qui stagnent au Renard Jaune. Le réalisateur a réuni un joli casting, dont plusieurs vieux habitués, septuagénaires ou octogénaires comme lui. Est-ce pour cette raison le que le film est aussi plan-plan? Déjà qu'il n'y a pas de suspens, Mocky nous endort avec sa réalisation sans rythme. Quant aux personnages, il sont ce qu'en fait toujours Mocky: des caricatures, des figures univoques à peine esquissées, dépourvues de psychologie, mais la psychologie, ça n'a jamais été le truc de Mocky.
Tourné en sept jour, il est certain que le film souffre d’un jeu très théâtral. Et pourtant, le casting séduit et la mise en scène rappelle les polars comiques des années quatre-vingt-dix. Effectivement, des histoires comme celle-ci on en voit plus aujourd’hui. Jean-Pierre Mocky présente une plâtrée de personnages avec des défauts et des alibis. Puis un meurtre à la Cluedo lance le long-métrage. Qui est le coupable ? Voici toute l’intrigue, que le grand réalisateur tient jusqu’à la chute finale. Le Renard Jaune est donc une œuvre décalée de son temps où comédie et mélancolie se mêlent dans les souvenirs du cinéma français. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Le Renard Jaune est un film de Jean-Pierre Mocky sorti en 2013. Ce huit clos est un Mocky dernière manière pur jus. Une distribution assez impressionnante, peu de moyens, des rebondissements à la pelle pour un résultat indigeste. L'ensemble de marche pas, la faute à un casting dont les performances vont du convaincant (Béatrice Dalle, Philippe Chevalier, Michael Lonsdale) au grotesque (Antoine Duléry, Dominique Lavanant) et à un ensemble d'histoires un peu éparpillé où chacun peine à trouver sa place. En effet, aucun personnage n'arrive clairement à tirer son épingle du jeu et à faire ressortir vraiment le mal être qui le ronge. En outre, la performance criarde de Richard Bohringer en début de film est assez fatigante tant elle est surjouée. Enfin, cette histoire de paquet cadeau est quand même un peu ridicule (spoiler: qui emmène un paquet qui fait tic tac à son boulot sans que ça ne fasse réfléchir ? ). Un Mocky mineur qui, malgré une bonne distribution, n'arrive pas à emballer son sujet. Dommage.
Un excellent Mocky vu à Paris au 23 rue des Ecoles ! J'irai volontiers le voir une seconde fois, ce qui pour moi est quelque chose de vraiment exceptionnel...