Les studios américains adorent narrer des aventures d’hommes improbables et courageux qui vont, au péril de leurs vies, faire preuve d’une détermination et d’un courage qui viendront à bout des pires cauchemars. Des hommes qui ont fait la légende de l’Amérique, même si parfois la vérité n’est pas aussi limpide, elle fit briller la bannière étoilée de toutes ses couleurs et c’est ce qui plait ! « The Finest Hours » de Craig Gillepsie (Fright Night) s’inscrit dans cette pure logique, avec une mise en scène d’un classicisme hollywoodien au cordeau. Tout y est : Les plans de la femme esseulée qui attend le retour de son homme dans l’encadrure de la porte en contre-jour, les regards portant les silences, ou encore les hommes qui applaudissent la bravoure, le tout souligné par une bande son bardée de violons ou encore des dialogues qui soulignent sans beaucoup de finesses toute la grandeur des uns et la couardise des autres.
En quelques mots : Un film catastrophe comme Hollywood les aime ! Alors évidemment, si vous êtes assez réfractaire à ce genre de film, « The finest Hours » n’est pas fait pour vous, car certains plans rappellent beaucoup trop ceux du ratage que fut « Pearl Harbor » de Michael Bay, dans toute la mièvrerie qu’avait réussi à éviter James Cameron dans son « Titanic », pour les autres le film de 2 heures, passe assez rapidement avec des grands moments de bravoure qui nous font nous tenir quasiment aux bras du fauteuil. Et d’ailleurs ce serait injuste, de ne pas les souligner ces moments de bravoures, car, si la mise en scène sur terre est d’un classicisme hollywoodien assez dégoulinant, les scènes en pleine mer n’en demeurent pas moins particulièrement réussit avec même des grands moments, comme lorsque le bateau de Bernie Webber affronte la fureur des éléments déchaînés. On voit l’embarcation lutter et l’on retient presque sa respiration de peur de se noyer.
Une qualité et une inventivité qui font presque regretter que le film ne se passe pas uniquement en pleine mer, tant sur terre ou dans le paquebot, les mauvaises idées se succèdent, comme celles de faire chanter les hommes pour se donner du courage ! Cela arrive deux fois, mais c’est déjà deux fois de trop, ou ces scènes inutiles et tellement convenues comme la jeune fiancée du héros qui s’enfuie de colère sur un parking enneigé et le héros qui l’a rattrape en courant. Trop d’idées guimauves qui manquent d’originalité et viennent plomber la narration pourtant si inventive lorsqu’il s’agit de filmer la haute mer. Du coup on compte beaucoup sur la présence d’acteurs aussi réputés que Chris Pine (Star Trek : Into Darkness), Casey Affleck (Ocean’s Eleven) ou encore Eric Bana (Troie). Ce dernier s’offre d’ailleurs la palme de la prestation la plus transparente de tout le film quand Casey Affleck tente un peu maladroitement de composer une personnage tout en retenue et en fêlures contenues. Une bonne idée qui ne suffit pas à sauver un scénario qui joue beaucoup trop la carte de la mise en valeur d’un morceau de bravoure qui se suffisait à lui-même.
En conclusion, « The Finest Hours » est un divertissement dans la plus pure tradition Hollywoodienne avec une bande son qui transpire le violon, un scénario qui ne cesse de chercher la phrase la plus héroïque à dire et des acteurs qui composent avec une mise en scène assez, voir même un peu trop, classique. Pourtant le film se révèle particulièrement réussit et surprenant lorsque l’action de situe en pleine mer et qu’il faut montrer la fureur des éléments qu’ont dû affronter les marins.