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Daniel C.
145 abonnés
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3,5
Publiée le 13 novembre 2014
Il y a de l'irrespirable, de l'étouffant, de l'oppressant dans ce film. Oui, cela nous renseigne et nous enseigne sur les mécanismes du pervers narcissique. Ici, le pervers narcissique est une jeune fille. Nous suivons le développement, puis l'installation des mécanismes d'emprise. L'intelligence démoniaque mise en oeuvre pour maintenir l'autre dans la stupeur, puis la perplexité est magistralement démontrée. Ce qui ne gâche rien au spectacle, c'est que celle, qui tient le rôle de la perverse dans la relation, est une jolie fille, charmante et de bonne compagnie. On assiste à ses réactions, lorsque sa réalité est démasquée. On voit le sordide caché derrière le brillant. Il y a une dimension pathétique et tragique, qui peut engendrer une propension empathique à son égard. Les mécanismes projectifs à l'oeuvre dans la perversion narcissique sont également présentés de façon assez limpide. Voici un film psychopathologiquement éclairant.
beaucoup aimé, ambiance oppressante mais pas trop, tres bien jouer par les 2 jeunes actrices, generique de fin tres soigné ce qui est dans la continuite du film... je le reverrai une seconde fois avec plaisir...
Un drame poignant et terrible. Une jeune fille de 17 ans en terminale a une vie tranquille entre le lycée, ses copains et sa mère séparée. Un jour arrive dans sa classe une autre jeune fille, une amitié s'installe et ensuite les choses vont énormément se dégrader, les deux jeunes filles vont en souffrir et en particulier la première qui va subir un genre de harcèlement de la part de la deuxième. Il y a bien entendu une explication à ce changement de comportement et à cette amitié mise en péril et tout cela est absolument dramatique. On ressent très fortement les souffrances vécues par ces deux jeunes filles, en particulier la première qui est harcelée. Ce film m'a complètement bouleversée, surtout la fin.
Pourquoi 5 étoiles... parce qu'un film qui retranscrit aussi bien la complexité d'une relation fusionnelle tout en insufflant la grâce dans ses personnages ne peut être que salué. (Grâce que l'on trouve également dans la lumière, la mise en scène et ce formidable travail apporté au son). Mélanie Laurent nous accorde ici une oeuvre sublime. Pendant toute la durée du film on écoute, regarde et ressent tout l'intensité de la relation qui unit Sarah et Charlie. Immergé dans l'univers de cette dernière, on rit et on souffre en même temps qu'elle. Les scènes d'amitié profonde et de haine se succèdent tout en nous plongeant dans une apnée qui ne pourra prendre fin qu'a la dernière seconde du film. Le choix des actrices (et de tout les acteurs) est, quant a lui, des plus judicieux : le charme et la sensibilité de Joséphine Japy, sans jamais tombée une seule seconde dans le cliché, transcende et transporte le spectateur qui respire et s’étouffe en même temps que son personnage. Quant à Lou de Laâge : la fougue, la rage d'exister et le charisme qu'elle insuffle en Sarah nous pousse à l'aimé puis la haïr avec presque autant d'intensité que Charlie.
En bref, Mélanie Laurent nous offre avec Respire un seconde long métrage d'une intensité et d'une justesse incroyable qui marquera sans doutes les esprits, et ce peut importe l'âge, la condition ou le genre de celui qui se laissera embarquer.
L'emboîtement de ces deux jeunes actrices est épidermique, les personnages opaques qu'elles représentent se détruisent et s'ajustent totalement. De la complicité à la connivence on passe du mal-être à une culpabilité suffocante.. La mise en scène quant à elle peut-être fulgurante, brute et soudaine. Mais aussi surfaite et surtout abusive provoquant des effets de dysnarrations inopportuns. On a pointé du doigt l'égocentrisme de Melanie Laurent, je veux bien le croire, son film en récolte les frais...
Extraordinairement interprété par les trois actrices principales, le film est fascinant, subtil, toxique et entêtant. On en ressort KO et il reste longtemps en tête après visionnage. Un petit bémol sur les personnages secondaires, qui sont (nécessairement?) sacrifiés pour mettre en valeur la relation entre les deux protagonistes principales. Quoique l'on pense de Mélanie Laurent en tant que comédienne ou chanteuse, c'est en tout cas une véritable réalisatrice, avec une vraie pâte, une intelligence de mise en scène et de direction d'acteur qui font clairement apparaître des influences américaines. Bref, une réussite du cinéma français (et un César du meilleur espoir obligatoire pour Joséphine Japy!)
Troublant, magnifique, beau film, rythmé par ces respirations et ce joli thème de l'emprise dans l'amitié et l'adolescence, magnifiquement traité et abordé par ces 2 actrices pétillantes On reconnaît bien le style de Melanie Laurent dans la poésie qui s'en dégage, les dialogues, la lumière et la musique, bravo !
On dira ce qu’on voudra mais Mélanie Laurent signe un film immense. Une claque brillante, intelligente, traumatisante et d’une richesse inouïe, illuminée par deux étoiles qui bouffent l’écran.
(...) Pour son deuxième film, Mélanie Laurent nous conte une histoire qu'elle dit personnelle, adaptée d'un roman qu'elle a lu à 17 ans. Cette histoire, c'est celle de l'emprise d'une perverse narcissique sur une toute jeune lycéenne. Si le film Respire est fort en émotions, il se présente plus comme l'analyse d'un phénomène que comme une vraie oeuvre cinématographique audacieuse. Une chose est sûre, la réalisation sied à Mélanie Laurent qui souligne ses intentions dans chaque plan, de la musique aux mouvements de caméra en passant par la mise en scène (...) Dès lors, voilà que Mélanie Laurent, telle un Kechiche parlant de La vie de Marianne, nous donne le programme de son film: la passion qui détruit, qu'on ne contrôle pas (...) Cette impression de déjà-vu ne quittera pas le film. Ni sur la jeunesse, ni sur le cinéma, Mélanie Laurent ne nous propose de vraie révolution (...) L'erreur de Mélanie Laurent ne réside pas dans ses plans, où la lumière est très belle mais dans leur appartenance à une norme. Ce film est lisse, bien lisse. Même quand il attaque la troisième phase, celle de la destruction (...) On connait ces histoires de domination, ces terribles personnages qui fascinent le cinéma. Mélanie Laurent veut guérir, se guérir mais manque d'audace pour vraiment faire de son sujet fort un vrai moment de cinéma (...)
Vu en avant-première, une belle 2ème réalisation pour Mélanie Laurent, un sujet très intéressant sur cette amitié devenant de plus en plus ambiguë.. jusqu’à malsaine entre Charlie et Sarah qui se trouvent en classe de terminale. Une réflexion sur la fascination, la dépendance, les séquelles de l'enfance et les relation toxiques plutôt vu du coté de la victime. Les rôles sont très bien interprétés et tout fonctionne à merveille, on se laisse prendre par cette histoire en espérant voir une solution arriver...
C'est sans a priori que je suis allé voir Respire. Un très beau film sur les relations humaines et sur le thème de la perversité narcissique. Une fin explosive. Un rythme entrainant au gré des différents stades de l'amitié entre deux jeunes filles aux caractères, à première vue, sensiblement différents. L'image est rendue très esthétique lors des scènes à la campagne. Mélanie Laurent s'inspire et retranscrit à sa manière le livre de la très jeune Anne-Sophie Brasme et nous livre des émotions qu'elle a déjà connues. Message général sur l'attention à porter aux relations humaines. Et en même temps message plus particulier pour ceux qui se reconnaissent dans l'histoire. Le film peut être une sorte de catharsis pour ceux qui ont cru être tombés sur la bonne personne au bon moment et qui se sont ensuite fourvoyés. Les mensonges dans une relation n'engendrent que la douleur à long terme. Film très poétique et simple sur une période si complexe qu'est l'adolescence. Joséphine Japy et Lou de Laâge incarnent un cinéma français en plein renouveau et qui ose. Un vent de fraicheur et de créativité en devenir ?
Alors comme ça Mélanie Laurent passe derrière la caméra, j'étais pressé de voir ça. Et je peux vous assurer, que pour une première fois, elle s'en sort très bien. Le décor est beau et réaliste à la fois, la manière de filmé est excellent, la première scène on ne voit que les pieds de Charlie mais on arrive quand même à imaginer ce qu'elle fait, par ailleurs le visage de cette dernière est volontairement dissimulé durant les premières minutes pour créer l'envie de savoir qui est-ce. L'intrigue est réaliste et pour une fois c'est bien traité. De quoi ça parle? De Charlie un élève de Terminale qui passe son Bac en fin d'année, en cours d'année une nouvelle élève apparaît : Emma, cette dernière après être devenu copine avec Charlie va s'avéré être complètement autre. Le sujet de la maltraitance et des problèmes de vie de famille sont bien évidement traités dans ce film, "cyberbullying" un film qui met en avant la maltraitance à l'école, fait "documentaire" tandis que "respire" nous raconte plus une histoire. Dès l'arrivée de Emma on sent que quelque chose va arriver, et on souffre, et on rigole avec cette Emma, naïve et fragile. Les acteurs sont bons et beaux. La bande-son est pas mal du tout, je vais même choper quelques sons. Néanmoins la tenue vestimentaire reste à travaillé, Emma avait le même short en jean du début à la fin. Ce film nous montre aussi comment une personne peut être manipulé, forcément on finit par craquer un moment donné, on a envie d'exploser lorsqu'on subit et lorsqu'on est dans le rôle de la victime, c'est justement ce qui va se produire, maintenant à vous de le découvrir.