Con la pata quebrada vaut son titre à une expression tirée du fameux Don Quichotte de Cervantes : « femme mariée et honnête avec la jambe cassée reste à la maison ».
180 extraits de films appartenant à la cinématographie espagnole sont présents dans ce documentaire de Diego Galán.
Le metteur en scène Diego Galán trouvait que le thème de la femme était idéal pour raconter l'Histoire de l'Espagne car c'est selon lui, "la seule révolution victorieuse du XXe siècle".
A l'origine, la voix off devait être celle de Diego Galán. Le montage initial fut fait avec sa voix, mais un problème d'articulation s'est posé, un casting a donc été mis en place et le choix se porta sur la voix de Carlos Hipólito, qui fait également la voix off de la série historique à succès Cuéntame cómo pasó.
Lors du Festival Différent 6! en juin 2013 à Paris, la personne qui animait le débat insistait sur le fait que le cinéma espagnol montrait souvent la femme comme étant soumise et dénudée. Le réalisateur Diego Galan a alors rétorqué que le vote des femmes espagnoles (1931) fut accordé avant celui des Françaises. Et que la France comptait bien plus de films à caractère érotique. C'est d'ailleurs pourquoi on relevait en France un public espagnol très présent dans les salles.
Parmi les 180 films montrés, Diego Galán estime que seulement deux ont défendu aux mieux la femme dans sa lutte contre l'oppression : Calle mayo de Juan Antonio Bardem en 1956 et La tía Tula de Miguel Picazo en 1963.
Pour faire ce documentaire, le réalisateur et son équipe ont mis un an. Un an de recherche d'archives, d'extraits de qualité, d'extraits numérisés, de sélections, de recherches bibliographiques sur le thème de la femme (il y en a peu) et enfin de montage.
Con la pata quebrada a reçu le Prix du meilleur documentaire en 2013 au Festival Cine-Horizontes de Marseille ainsi que le Prix du meilleur film documentaire aux Premios Platino 2014.