le film ne décolle pas et la plupart des bonnes idées tombent à plat, comme si Guédiguian ne se sentait pas vraiment à l'aise dans ce genre nouveau pour lui. (...) On retient tout de même le talent d'Ariane Ascaride (...) et une très belle mise en abîme du rapport actrice/metteur en scène dans la plus belle séquence du film, une vraie/fausse dispute entre Darrousin et Demoustier. Un film mineur donc, mais pas sans intérêt puisqu'on sera toujours charmé par l'amour de Guédiguian pour Marseille et son quartier de l'Estaque.
Le film patois, le film provençal, le film qui, clairement, nous ennuie. Même étant fan de Pagnol, tu peux être déçu. Le film de Robert Guédiguian n'a ni queue ni tête, mais apparemment c'est assumé. C'est déjà çà.
Si l'on fait partie des inconditionnels de Guédiguian, de ceux qui ont vu tous ses films, et j'en fais partie, si l'on a l'impression qu'Ariane Ascaride, Darroussin et Meylan font partie de la famille à force de les avoir vus vieillir ensemble, ce film est une friandise, un bonbon à déguster sans modération, un pur moment de bonheur. Par contre force est de constater que cela peut dérouter les profanes, ceux qui ne connaissent rien à ce cinéma... Mais comment ne pas succomber aux mélodies de Jean Ferrat, Ah, que c'est beau ce cinéma là!
Après des films à thèses parfois très réussis (Les Neiges de Kilimanjaro), Robert Guédiguan offre de la légéreté avec les aventures d'Ariane, cousine éloignée de l'Alice de Lewis Carroll. Car les emprunts aux contes sont nombreux et réussis (le pont qui ouvre sur un autre monde, la devanture du restaurant). Les rencontres sont pittoresques, loufoques et la caméra de Guédiguan est très inspirée, ce qu'on a tendance à oublier parfois. Tout cela déborde d'humanité tout en évitant les bons sentiments... Pourtant, il me semble que le récit coince après la première heure et la fantaisie initiale devient manque de rigueur. Ca reste léger, assez enchanteur et la B.O. est d'ailleurs excellente (de Schubert à Jean Ferrat sans oublier le danube bleu)
Ariane qui vient d'avoir 50 ans se sent abandonnée comme l'Ariane mythologique par Thésée, sur l'île de Naxos - elle, c'est par son mari (en voyage d'affaires), mais aussi ses 2 enfants et ses amis. C'est le jour de son anniversaire et elle quitte en hâte son bel appartement marseillais (dans un immeuble design répondant justement au nom de "Naxos"..). Ariane Ascaride (10 ans de plus au compteur que son double de fiction) retrouve une xième fois son Marseille natal devant la caméra de son mari Robert Guédiguian, né également dans la cité phocéenne. Pour une "fantaisie" - annoncée telle par le cinéaste (scénario à 2 plumes : outre la sienne, celle de Serge Valletti, lui aussi marseillais, et spécialiste de la Grèce antique). Le propos-même fait que se succèdent les saynètes, s'articulant toutes autour du "Bar Olymp(iqu)e" de Denis (Gérard Meylan), qui n'ouvre qu'à midi, pour échapper à la cirrhose, selon lui inévitable dans un établissement ouvert aussi le soir, rythmant sa vie grâce à.... la discographie de Ferrat. Bar où frayent quelques personnages hauts en couleurs, tel "Jack" (Jacques Boudet) ou Martial (Youssouf Djaoro). Ce "fil d'Ariane" est souvent ténu, tendu très inégalement.... Et si certains moments sont émouvants, amusants, étonnants, il y a pas mal de temps morts, des maladresses aux transitions. Les personnages qui ont les mêmes interprètes (Anaïs Demoustier, Jean-Pierre Darroussin), une tortue qui parle (avec la voix de Judith Magre), Ariane qui s'endort sur la tombe de sa mère et reprend au pied levé son rôle de fille publique chez Kurt Weill.....la "chute" est annoncée d'emblée, se renforce d'épisode en épisode.... et déçoit par son conformisme. Un "petit" Guédiguian. à peine en progrès par rapport aux laborieuses "Neiges du Kilimandjaro" (2011) - sauf à être moins pesamment politisé.
Les dialogues, les musiques, les acteurs rendent cette fantaisie drôle et rafraîchissante. Bref une fantaisie très attachane dont on ressort avec un grand sourire...
Un metteur en scène qui n'a pas l'habitude aux errances " savantes" ( "promenades" à part) nous surprend pour la richesse de son inspiration : au delà de la bande sonore, citations de Felllini ( La dolce Vita) , de Vigo ( Atalante) et.... Jacques Lacan ! Onirique et nostalgique, se termine sur scène. Plusieurs niveaux de lecture, à chacun le plaisir de trouver le sien.
Très décevant ! Situations qui sonnent faux malgré le potentiel d'excellents acteurs.J'ai trouvé le temps long mais j'étais curieuse de connaître la fin. Je n'ai pas été déçue : un final qui tente de justifier la médiocrité du scénario ! Astuce de mauvais élève qui rend sa copie...Pas digne des productions précédentes de ce réalisateur.
La scène d’ouverture est faite en image de synthèse, un genre d’animation que l’on trouverait dans les présentations power point pour des films d’entreprises d’il y a...20 ans ? ! Je ne m’en suis pas encore remis ! A quoi ça rime ? C’est une subvention ? Un deal ? Un échange de visibilité ? En d’autres mots, ça craint ! Sinon le film est brouillon, chiant, approximatif, je me suis ennuyé devant toutes ces petites scènes dans lesquelles Ariane Ascaride la joue DPO, comprenez Défenseur des Pauvres et des Opprimés, c’est un brin démago (oui on sait que le monde dans lequel nous vivons est injuste, parfois pourri et dégueulasse), on se tape du Jean Ferrat à des doses massives quand ce n’est pas de la musique classique d’ascenseur, sans parler de la cerise sur le gâteau, la prestation «live» d’Ariane dans un théâtre en plein air. Guédiguian précise au générique que c’est une «fantaisie»...ok...pour moi l’offre était alléchante, mais le résultat affligeant. Il y a néanmoins deux ou trois jolies scènes, mais le tout est à fuir comme la peste.
Quel régal ! Comme c'est charmant ce film dédié à Ariane Ascaride. Toute l'atmosphère de Guédigian est là avec ses acteurs fétiches, avec Marseille, avec une réflexion politique et humaine sur les liens entre les gens, sur la solidarité, sur l'amour (c'est même à Jacques Lacan, qu'en est empruntée une définition), sur l'exil, la mémoire, les désirs enfouis et la scène, les planches sur lesquelles on joue des rôles. Bravo pour ce film plein de fraicheur, de légèreté et de gravité. Une belle promenade en somme.
Ce film aurait pu être bien mais au fur et à mesure il y a trop la volonté de faire passer des messages, les personnages ont tous l'envie de faire naitre une pensée et cela devient lourd....
Très agréable et distrayant. Toujours la même bande de copains qui se retrouvent pour notre plaisir et le leur , je suppose. Sans prétention mais donne envie d'aller dans ce restau, conduit par un joli petit jeune homme qui a une chouette de copine etc, etc. Plaisant.