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Un visiteur
3,5
Publiée le 31 août 2010
Malgré son âge avancé, ce film se laisse très bien regarder encore de nos jours. La quasi absence de références technologiques, qui auraient pu donner un côté vieillot, aide à rendre ce film intemporel.
La vie dans une base militaire de Hawaï, quelques mois avant l’attaque de Pearl Harbor. « From Here to Eternity » est une charge assez dure envers l’armée, chose étonnante alors que le code de censure Hays était encore en vigueur en 1953. Et surtout, l’armée avait apporté son soutien logistique pour le tournage, et avait un droit de regard sur le scénario ! On y suivra trois personnages tourmentés, qui oscillent entre des corvées abrutissantes et des soirées alimentées à l’alcool et la prostitution (suggérée, code Hays oblige). Un soldat têtu et droit dans ses bottes, qui servira de souffre-douleur. Une poignante prestation de Montgomery Clift, à l’aise avec ce type de rôle (on le verra dans « The Young Lions » jouer un personnage similaire). Et un vrai paradoxe, notre héros veut exister et vivre avec ses valeurs, tout en voulant faire carrière dans un système qui le broie en permanence. Par de la cruauté gratuite ou des tâches péniblement absurdes visant à le faire craquer. Un autre soldat, bon-vivant, est incarné par Frank Sinatra. Plus libre en apparence, il commettra quelques erreurs qui lui coûteront cher. Une (fausse) légende tenace raconte que Sinatra aurait décroché le rôle de part ses connexions mafieuses, ce qui aurait inspiré Mario Puzzo pour l’introduction de « The Godfather » ! Alors qu’en réalité, un piston plus conventionnel aurait été derrière tout cela. Enfin, un sergent charismatique, incarné par un flamboyant Burt Lancaster. Qui a la mauvaise idée de tomber amoureux de… la femme de son officier supérieur ! En découlera la scène la plus célèbre (et la plus parodiée) du film, cette séquence de baiser langoureux sur une plage, au milieu de l’écume sensuelle. D’ailleurs, outre ses personnages forts, son message osé pour l’époque, et son scénario dramatique, le film bénéficie de la mise en scène maîtrisée de Fred Zinneman. Si cette séquence de la plage est la plus connue, le réalisateur est très à l’aise dans les affrontements psychologiques, ou physique. Ou dans l’attaque de Pearl Harbor, malheureusement un peu courte (mais ce n’est certes pas le sujet principal). Un aspect fait en revanche un peu tache : un deus ex machina assez grossier dans le dernier tiers. Il aurait vraisemblablement été imposé par l’armée US, et aurait fortement déplu au réalisateur et son équipe. Cela n’a pas empêché « From Here to Eternity » de remporter un joli succès public et critique en son temps, et de demeurer un petit classique dans son genre.
Couronné par 8 Oscars, un mélodrame désenchanté mais peu palpitant, qui nous plonge dans la vie d’une caserne de l’Armée américaine à Honolulu avant Pear Harbor, porté par une distribution prestigieuse, et resté dans les annales pour la scène du baiser entre Deborah Kerr et Burt Lancaster enlacés sur la plage et rattrapés par les vagues.
Le destin de trois hommes relié par une chose: l'armée. Un trio d'acteurs de choix et une façon très passionnée de raconter ces trois histoires qui ne veulent au final que raconter la volonté de servir le pays au-delà des rancœurs ou difficultés personnelles.
Grand classique du cinéma américain des années 50, années maccarthystes tellement rétrogrades que la scène du baiser sur la plage a failli être censurée. On n’y croit pas ! Pluie d’oscars pour un film « à valeurs » qui a beaucoup vieilli, qui sent un peu le rance mais qui plaît. Pour certaines scènes mémorables, pour les acteurs bien qu’ils ne soient pas au top ( la scène d’ivresse est ridiculement mal jouée), pour quelques solos de clairons, pour ses dialogues insupportables. Á revoir tous les 25 ans !
Questionnant l'engagement personnel à travers le tiraillement entre devoir et sentiments, le film vaut avant tout pour son élégante mise en scène et surtout ses interprètes captivants. Cependant l'aspect dramatique ne parvient guère à émouvoir, écrasé par son aspect didactique et le vieillissement de cette pellicule, spoiler: outre la mort peu crédible de Prewitt . A voir pour son intérêt cinématographique mais sans enthousiasme.
Évidemment, ce film a vieilli (noir et blanc, format 4/3), mais l’ambiance à Hawaï dans ces casernes militaires avant le bombardement japonais de Pearl Harbor est remarquablement transcrit, ainsi que les caractères des différents personnages. Une éblouissante brochette d’acteurs et actrices donne une grande force au récit qui se suit avec beaucoup de plaisir. A voir en V.O. exclusivement (la version française est horrible).
Voilà la force du cinéma, faire d'une scène de moins d'une minute, une scène qui traverse le temps et devient culte dès les premiers instants. Mais il ne faut pas réduire ce film à cette scène, car, des scènes fortes, le film en est rempli, la scène du bar où Monty joue du clairon, la scène où Lancaster s'interpose dans la bagarre et tant d'autres. Un casting parfait, des scènes fortes, la présence de Deborah Kerr transformé en blonde incendiaire et le final de l'attaque de Pearl Harbor. Un film qui force l'admiration, un grand classique éternel, et puissant.
Le film contient le fameux baiser sur le sable d'une plage tant parodié. Mais sans cette parodie, je ne l'aurai sans doute pas visionné. Bien que les acteurs soient convaincants (Vu en VO), je n'ai pas accroché à cette histoire de boxeur ni aux histoires d'amour de la base que j'ai trouvé un peu tirées par les cheveux spoiler: Surtout avec le final pathétique sur la mort du boxeur et le sergent qui décide de rester sergent alors qu'on l'aurait bien vu "promu" pour acte de bravoure lors de la bataille de Pearl Harbor. C'est un exploit d'abattre un avion jap à l'aide d'une mitrailleuse tenue à la main. Mais surtout il a organisé la défense de la caserne Dommage.
On est avec « Tant qu’il y aura des Hommes » dans une étude mélodramatique et antimilitariste de la vie et des mœurs d’une garnison militaire basée à Pearl Harbor peu avant l’attaque japonaise. Le soin et l’élégance apportés à la mise en scène sont élevés au même titre que la distribution, avec une mention spéciale pour Frank Sinatra et Burt Lancaster. La scène où ce dernier embrasse avec passion Deborah Kerr sur une plage baignée par les vagues est restée légendaire, plus d’ailleurs à mon avis que le film dans son intégralité.
Grand classique américain, le film vaut surtout pour son casting impeccable. Et surtout son trio d'acteurs à la grande classe (Montgomery Clift, Burt Lancaster et Franck Sinatra). Après c'est daté forcément mais le sujet est assez moderne et les personnages féminins ne sont pas pour une fois cruches et inutiles. Elles apportent au film et ont une réelle profondeur.
Encore une fois, mes yeux non aguerris n'ont surement pas su capter l'ampleur de ce film, qui a récolté pas moins de 8 Oscars en 1954. Zinneman réalise un film sur l'avant Pearl Harbor. On pourrait se croire ailleurs, car à part le bord de mer et les chemises hawaïenne, on n'est pas sur de se trouver sur Hawaï, car ce sont principalement des décors intérieurs et non-naturels qui sont utilisés. Ce n'est que lorsqu'on aperçoit un petit panonceau d'indication avec Pearl Harbor écrit dessus qu'on se rappelle qu'on est effectivement bien à Hawaï. L'attaque des Japonais sur la base américaine nous frappe par surprise quelques minutes après alors qu'on a presque atteint la fin du film. Car, auparavant, le film décrit plutôt la psychologie de couples au sein de l'armée pour résumer un peu vite. Au delà de ça, le film s'intéresse aussi aux rapports entre les soldats au sein d'une garnison basée à Hawaï. Les principaux acteurs sont les grands B. Lancaster et M. Cliff, rejoint par F. Sinatra. Dans le rôle féminin principal, c'est D. Kerr.
Loin d'être une œuvre à la gloire de l'armée, Tant qu'il y aura des Hommes s'attache à dépeindre les caractères et les petites mesquineries d'une troupe de militaires s'ennuyant ferme dans leur statut, et prêts à bien des choses pour oublier la vacuité de leur quotidien. On s'encanaille et on tisse des drames humains sans le savoir. Zinneman livre plusieurs histoires parallèles (Montgomery Clift et son refus de boxer, Burt Lancaster et ses "ambitions" très personnelles...), les entrecroise tout au long du film avec un certain métier. S'il n'est pas exempt de quelques longueurs et d'un style très classique, il livre néanmoins quelques moments savoureux, distillés notamment par Frank Sinatra, et une chronique sociale très juste de l'époque, celle de l'insouciance alors que la guerre pointait son nez sans s'annoncer. Un peu daté mais encore efficace dans son genre.
Bon en dehors du fait que le titre français est largement moins bon que celui américain malgré la petit référence à la fameuse citation d'Einstein. Le film m'a finalement un peu déçu sur sa fin tout simplement parce que les deux premiers tiers sont assez géniaux. Même si la mise en scène n'a rien d'exceptionnelle, elle reste assez efficace et le film est bien rythmé ce qui lui donne un certain entrain. Mais c'est le scénario qui est fichtrement bien écrit avec des personnages assez forts, bien dialogué avec des répliques qui font mouches mais sans se la jouer coolitude, sans trop en faire, tu sens juste que les mecs c'est juste des brutes qui ont du mal à communiquer et qui s'envoient des tacles de-ci de-là, en gros c'est leur manière à eux de causer, de s'exprimer, impossible pour eux de faire autrement. Ensuite bah c'est le genre de films sur l'armée que j'adore parce qu'on te montre bien la connerie que c'est... Maintenant ce qui marche moins bien c'est que j'ai trouvé assez artificiel le passage ou Sinatra va en camp de correction. Je veux dire jusque là il paraissait réglo au sein du régiment, ça sort un peu de nulle par sa réaction surtout que c'est surtout Montgomery Cliff le souffre douleur et qu'il aurait été plus logique que ce soit lui qui reçoive cet ordre absurde et quand tu le vois revenir à la soirée bah directement flairé comment ça va se finir. Alors que jusque là le film se tient très bien, même s'ils sont tous des salauds, tu sais pas trop si Cliff va craquer façon FullMetal Jacket ou s'il va se plier et reprendre la boxe. Après j'ai beaucoup aimé tous les moments dans les bars, la drague, la jalousie, les conflits en dehors du régiment, parce que finalement tout ce que ça dit sur l'armée bah même si je cautionne c'est quand même déjà-vu. Mais le summum reste la fin qui est tout de même vachement poussive, avec ce gars qui décide de retourner au camp pour finalement y mourir. Je veux bien que le perso principal devait mourir (pour moi il aurait du mourir à la place de Sinatra et qu'un deuxième film démarre sur le personnage secondaire) mais on tombe vraiment dans le fatum très poussif des mélo que je déteste. Bref, les dialogues sont truculents, les personnages secondaires très bien écrits, simplement dommage que le film utilise certaines grosses ficelles parce que j'ai quand même pris mon pied devant ce film tout à fait honorable.
Camp Américain d’Hawaï en 1941. Traumatisé d’avoir handicapé son meilleur ami lors d’un match de boxe, il refuse de reprendre les gants, ce qui lui vaut de vivre l’enfer imposé par son commandant et sa compagnie qui ne vivent que pour leur équipe. Une femme d’officier blessée dans sa chair et son cœur rêve de romance, échappatoire adultérin et divorce. Un sergent clairvoyant, désabusé et impuissant sur l’oisiveté du camp, ses brutalités, ses déliquescences, les pressions injustes et tragiques de cette microsociété, et amant passionné de la femme de son supérieur. Une fille d’origine rurale avide de revanche sociale qui ne souhaite que s’enrichir et épouser un homme de la haute. Voici les portraits au départ de cette fresque aux aventures entrecroisées et romantiques, au sein d’un surprenant milieu pour le genre, celui du microcosme d’une base militaire dolente du Pacifique, du moins avant que ne pètent au-dessus de leurs têtes les bombes japonaises. Beau film précurseur des scenarios sombres, et critiques de l’armée, à une époque d’après-guerre encore très patriote où la morale prévalait. Avec l’indulgence due à cette époque de femmes éternellement victimisées et d’hommes forts et virils, c’est aussi une manière de ressusciter les excellents Montgomery Clift, Deborah Kerr, Burt Lancaster, Dona Reed, Frank Sinatra et Ernest Borgnine dans ce vaudeville noir, passionné et culte de 1953.