Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Alice025
1 683 abonnés
1 370 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 7 janvier 2015
Une très bonne surprise ! Ce film traite d'un sujet « vrai », assez dur, questionnant les valeurs morales autour du héros face à une année qui s'acharne littéralement sur lui. L'histoire est lente mais très entraînante, la justice veut faire son travail, l'injustice règne et cette famille est menacée. Le héros, Oscar Isaac, est absolument fabuleux. Il a de l'élégance, de la prestance, du calme malgré tous ces malheurs, il réfléchit, il se démène comme il peut mais il conserve sa droiture, ce qui fait son potentiel. Jessica Chastain est sublime en tant que femme qui tient tête. Dans cet univers presque mafieux, comment ne pas céder à la criminalité, à la fraude fiscale et toutes ces choses qui font sortir de l'homme de son honnêteté ? C'est un sujet pris sous un autre angle, véritablement surprenant.
Un patron d'une petite entreprise de fuel domestique essaie de tracer son chemin en gardant les mains propres au milieu de la concurrence moins honnête... Droiture contre escroquerie, probité versus concussion, légalité contre violence, etc...etc, le "débat" fatigue déjà... Chandor fait l'auteur (ça plait dans les chaumières de la critique, voyez les étoiles ..), "stylise" sa mise en scène à coup de longueurs inspirées, de lenteur solennelle, de décors singuliers (les friches industrielles du New Jersey) et d'intérieurs crépusculaires et, ce faisant, louche beaucoup vers quelques illustres prédécesseurs ( Coppola, De Palma, Gray). Le pâle Oscar Isaac singe Pacino et la belle Jessica s'essaye à la mode '80 et aux faux cils. On s'ennuie ferme et on maudit la critique de ne pas savoir faire la différence entre faiseur et auteur.
Enfin un film qui nous prouve que les américains savent encore faire de vrais films, on se croirait revenu à l'époque de "l'impasse" et "il était une fois en Amérique ". L'histoire d'un homme cerné par la corruption, la violence et qui veut malgré tout lutter, s'élever et se développer en restant propre. L'histoire porte surtout à la réflection, sur ses choix, ce qu'il devrait faire ou non. Un film traité d'une façon calme, sans bruit parasite, tous les films ont une bande sonore perpétuelle, ici, on n'a pas peur du silence. J'ai été absorbé du début à la fin. Je vous le conseille vivement.
A Most Violent Year = A Most Thrilling Movie : 3ème oeuvre de JC Chandor, réalisateur du génial Margin Call, ce film est une des sensations ciné de l'année ! Un gangster movie du point de vue du gentil, interprété magistralement par Oscar Isaac (vu dans Drive) qui tel un Jesus du business porte sa croix de la vertu dans un monde de requins où tous les coups sont permis. Ce bijou de tension aurait d'ailleurs pu s'appeler New York 1981 tellement il reflète avec une violente justesse cette année millésime du crime dans la Grande Pomme... Superbement filmé et interprété, A Most Violent Year vous laissera cloué sur votre siège de la 1ère à la dernière seconde.
Troisième promesse de J.C Chandor avec une plongée méticuleuse dans les années 80 et son boom pétrolier. Prenant pour point central le regard d'un businessman à la recherche d'intégrité, Chandor déploie une allégorie humaniste qui est aussi brillante qu'elle se montre trop gourmande. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:
Peut-on réussir à garder son intégrité lorsqu'on évolue dans un milieu où il faut faire des arrangements avec la morale, qui plus est à une époque où la violence est au coin de la rue ? Ce film subtil traite du combat moral d'un patron d'origine hispanique à la tête d'une entreprise de livraison de fioul domestique qui veut vivre le rêve américain tout en tentant de rester relativement honnête. Peu de scènes d'action (une seule à vrai dire), mais une tension psychologique permanente menée de bout en bout par un Oscar Isaac impérial secondé par Jessica Chastain, décidément une excellente actrice elle aussi. La réalisation est elle aussi à l'avenant, toute entière filmée dans des quartiers décrépits de friches industrielles et de routes défoncées sous un ciel d'hiver gris et neigeux. Le gris imprègne bien tout ce film, tant au niveau de l'image que des caractères. D'ailleurs, le seul à être habillé en couleur claire est Oscar Isaac, comme pour souligner sa moralité au milieu de personnes qui "mentiraient à leur mère son lit de mort" dixit l'un des protagonistes. Un film à voir sans hésiter. Pour la richesse psychologique des personnages, pour la densité du jeu d'acteur des rôles principaux et pour l'excellence du propos servi dans un montage montrant une époque où New-York était réellement une ville décrépite.
Bien mais.... Rien à redire sur la mise en scène, sur la photographie. Je me suis vraiment cru dans les années 80. Le bémol du film est le scénario qui n'est pas assez consistant. Le sujet de faire fortune et de réaliser le rêve américain tout en gardant une intégrité morale ne sont pas assez développés. Les personnages sont intéressants mais ne sont pas exploités comme ils auraient dû être.
L'intérêt principal, la reconstitution de l'époque, la découverte du milieu des transports pétroliers. Oui les acteurs sont plutôt bons. Pourquoi ces hésitations ? Parce qu'on on aurait voulu un film qui soit plus qu'un thriller. On reste un peu sur sa fin à la sortie. Aller on ne passe pas un mauvais moment !
Prêt à tout pour y arriver. La formule ne convient pas à Abel Morales qui tient à rester honnête dans un milieu où la corruption et la mafia semblent s’entendre comme larrons en foire. Un ennemi invisible tente de le déstabiliser, mais l’homme demeure placide, malgré les injonctions de son épouse qui plutôt que la défense, aimerait bien contre attaquer. Oscar Isaac et Jessica Chastain sont parfaitement habillés pour ce récit d’une extrême violence, qui n’en montre rien. A l’éclat des grands règlements de compte, le réalisateur J.C Chandor préfère un point de vue minimaliste, une douceur dans l’image et un tempo tranquille. Et pourtant sa mise en scène rejette toute sobriété, elle est évidente, proposant toujours un point de vue pertinent. Celui du rêve américain. Pour en savoir plus
Il y a des fois j’aime qu’on me serve quelque-chose d’audacieux, qu’on prenne des risques quitte à se planter ; qu’on aille explorer des sentiers inconnus… Et puis d’autre fois, au contraire, ça me fait vraiment plaisir de tomber sur un film dont le réalisateur semble me dire dès la première minute : « Bon, je vous l’annonce tout de suite : je vais vous jouer un très grand classique très technique que j’ai un peu réarrangé à ma sauce. Pas de surprise. Je fais juste ça pour vous rappeler jusqu’où le cinéma a été capable d’allé jusqu’à présent et jusqu’où il est actuellement capable d’exacerber nos sens. » Pour moi, ce « A Most Violent Year », c’est ça. J. C. Chandor nous montre dès la première scène qu’il maitrise ses codes sur le bout des doigts ; qu’il entend jouer une grande symphonie mafieuse comme savaient les composer autrefois des gars comme Scorsese ou Friedkin ; mais qu’il n’en oublie pas pour autant d’y apporter sa tonalité, afin que l’œuvre reste unique. Or, pour moi, ce que j’ai adoré dans ce film, c’est qu’on est allé bien au-delà de l’exercice de style. Il ne s’agit pas juste de reprendre ce qui a été fait auparavant. Chandor respecte les codes avec une minutie rare pour proposer son angle de vue, sa sensibilité par rapport à ce que ce genre cinématographique peut nous dire de notre humanité et de notre monde. Or, là, pour le coup, je trouve le regard juste, pertinent, et d’une remarquable limpidité car servie par une structure narrative et formelle d’une incroyable qualité. Voilà bien des conditions idéales pour que le trio Isaac – Chastain – Oweyolo brille de mille feux. Aucun n’a manqué à l’appel. Tous ont été irréprochables de justesse et de charisme, à l’image de la remarquable partition qui leur a été fournie. Autant vous le dire tout de suite : après « Margin Call » j’avais déjà noté dans un coin de mon esprit le nom de J. C. Chandor. Avec ce « A Most Violent Year », je peux vous dire que ce nom est désormais au cœur de mes préoccupations futures de cinéphile. Brillant.
Malgré quelques passages peu crédible qui servent surtout le scénario, on suit avec attention la quête du rêve Américain de son personnage principal. La mise en scène et la réalisation bien que peu rythmé nous immerge à merveille dans ce thriller sombre et dans le New York des années 80.
Le film est creux et superficiel, les images sont belles c'est tout ! Aucun suspense, le côté thriller est oublié dans une histoire molle sur la chute d'un homme.
Comédiens, photo, bande son impeccables. Le scénario est assez habile, car il démarre de façon très traditionnelle - le petit patron honnête harcelé par des concurrents sans scrupules qui n'hésitent pas à recourir à des méthodes de gangsters -, mais il évolue dans la dernière partie du film. On comprend alors que c'est le système capitaliste tout entier qui fonctionne, non pas selon les lois officiellement en vigueur, mais selon celles du plus fort dans une véritable guerre des gangs. Et notre entrepreneur vertueux se hissera seulement un niveau au dessus des autres, plutôt minables, dont les méthodes sont dépassées. En dépit de ses qualités, A most violent year se situe tout de même assez nettement en dessous de Margin call, du même réalisateur. On est un petit peu déçu par rapport à ce qu'on pouvait espérer à la lecture des critiques. Ca reste tout de même du bon cinéma, efficace et sympathique. Ne boudons pas notre plaisir.
Dans ce thriller d'une rare puissance, Chandor donne brillamment sa version du rêve américain. Tout en s'inspirant des grands réalisateurs de films de gangsters (De Palma, Scorsese ou Coppola), il livre un film totalement différent. En effet, ce film suffoquant ne présente quasiment aucune scène de violence et surtout aucun cadavre. Une véritable prouesse ! Chandor est une nouvelle fois brillant notamment dans l'utilisation quasi unique qu'il fait de la lumière. Oscar Isaac est absolument parfait dans le rôle de l'immigré qui choisit le droit chemin pour concrétiser son rêve et qui ne renonce devant rien. Jessica Chastain est quant à elle criante de vérité dans l'interprétation de cette fille de gangster, une femme endurcie et glaciale. Un film froid mais magistral qui rappelle que derrière toute réussite, il y a des renoncements, des concessions et des contreparties. Un chef d’œuvre !