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Maqroll
168 abonnés
1 123 critiques
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2,0
Publiée le 7 juillet 2011
Remake de La Bête humaine, Désirs humains, malgré la réalisation du grand Fritz Lang a perdu en s’américanisant la majeure partie de sa substance, code Hays oblige… De bête humaine, il n’est d’ailleurs plus question, la « tare » héréditaire que portait Lantier dans l’œuvre de Renoir (et dans celle de Zola) ayant ici complètement disparu. Glenn Ford incarne un brave type, sans aucune ambivalence, qui tombe dans les filets d’une garce mal mariée et qui manque de peu de finir en meurtrier avant le happy end obligatoire… Malgré quelques belles images de la locomotive (qui du coup n’a plus rien à faire dans le propos), ce n’est certes pas avec cette médiocre œuvre de commande que Fritz Lang a laissé son nom à la postérité ! Heureusement, il se reprendra l’année suivante avec l’un de ses chefs-d’œuvre : Moonfleet.
Ce drame de Fritz Lang (1954) est une pure merveille. Un film que j'adore. De retour au pays après plus de trois ans passé sous les drapeaux, Jeff reprend son travail de cheminot. Il rencontre Vicky, l'épouse d'un de ses collègues, qui le séduit dans le but de l'aider à se débarrasser de son mari Carl. Un film noir majeur de Fritz Lang qui bénéficie de l'interprétation magistrale de Glenn Ford, Gloria Grahame en plante vénéneuse est sublime et Broderick Crawford est impressionnant. Un film peu connu du grand maître qui est pourtant un chef-d'oeuvre.
Le scénario est bien trop faiblement remanié pour sortir des rails du roman et du film la bête humaine sans casse. Néanmoins si on fait abstraction de ça on dira que le film reste correct.
Un Fritz Lang de moyenne qualité. Tout d'abord, je dois dire que je suis loin d'être un très grand fan de "La Bête humaine" de Jean Renoir, dont "Désirs humains" s'inspire visiblement, mais la version de Renoir est de loin au-dessus de celle-ci, en partie parce que Gleen Ford n'arrive à dégager autant d'intensité que Jean Gabin. L'interprétation du couple Broderick Crawford-Gloria Grahame est assez convaincante bien que parfois celle-ci manque aussi parfois d'intensité en particulier dans les scènes de ménage. Fritz Lang a quand même réussi à arriver à un résultat correct en filmant remarquablement bien certaines séquences surtout celles se passant sur les rails. Bon sans plus.
Fritz Lang adapte ici un des romans d’Emile Zola (déjà adapté par Jean Renoir avec La Bête Humaine - 1938). Son film s’ouvre avec de magnifiques plans d’extérieurs, pris depuis un train, où l’on voit les rails jusqu’à l’infini, se suivre, se croiser, les cheminots qui s’activent, ces séquences durent plusieurs minutes et collent parfaitement à l’ambiance du film. Quant aux interprétations, elles sont tout bonnement excellentes, que ce soit Glenn Ford ou Gloria Grahame ou encore Broderick Crawford, la mise en scène et le scénario captivent et nous dévoilent les zones d’ombre de ses personnages.
Encore un excellent Fritz Lang des années hollywoodiennes. Loin de "La Louison" française et également des "gueules noires" qui vivaient dessus. Davantage la peinture d'un microcosme du rail américain, à peine quelques fumées gris clair, ils sont physiquement plus peinards, les machinistes au boulot, bien qu'accrochés nuit et jour à leur fonction par ce dédale de rails et de wagons au ras de leur home. Vicki Buckley (Gloria Grahame) incarne la dépendance féminine des années cinquante, quand même forcée au pire par son vieux mari au départ, puis la lettre la fait piétiner (ton doucereux, rouge à lèvres des séductrices à deux balles...), le spectateur compatit à moitié. Tout tourne autour du libre arbitre masculin dans la complicité du couple, la frayeur à risquer une épouse beaucoup plus jeune que soi (adorable petite en larmes). Scènes délicieuses dans la maison, la cuisine encore, l'obsession de Fritz Lang ! Une version inspirée seulement de Zola, très plus percutante en 2008 sur le plan sociologique !
Ce remake de La Bête humaine de jean Renoir n'a pas grand chose à voir avec le roman d'Emile Zola, par contre on y retrouve les thèmes fétiches de Lang à savoir la folie et le meurtre. Jeff, le héros, interprété par l'excellent Glenn Ford, va se retrouver pris dans un dilemne et jouer à un jeu dangereux où le mensonge est omniprésent. C'est très bien joué, quant à la réalisation de Fritz Lang, elle est une nouvelle fois d'une très grande efficacité, et il aime berner son spectateur comme Vicki, la femme fatale du film aux airs faussement innocents, s'amuse à manipuler le pauvre Jeff. A voir absolument.