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Jimmyc
159 abonnés
136 critiques
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5,0
Publiée le 30 octobre 2013
Giuseppe Tornatore, chef d 'orchestre du monumental Cinema Paradiso inscrit une nouvelle fois le souffle de la poésie à travers la pellicule et offre à celle-ci sensibilité, justesse, et créativité . Ici tout est vivant ,palpable,entier et la grammaire cinématographique de l 'oeuvre possède une immense noblesse ...La bande originale du maître Ennio Morricone (que je vénère au même titre que Robert de Niro) apporte cette vie en son milieu .Un vie naissante par les notes du compositeur et touchante à travers son langage musical ...A bord du "Virginian", paquebot de croisière, Danny, mécanicien, découvre un nouveau-né abandonné dans la salle de bal désertée. Il décide de l'élever et le baptise du nom de 1900. A la mort de Danny, l'enfant, adopté par l'équipage, grandit sur le navire, voguant de un continent à un autre avec le sentiment de chercher en lui sa propre voie .Un jour,1900 s'assoit devant un piano et révèle une aptitude extraordinaire pour la musique. Adulte, il devient pianiste virtuose. Les plus grands jazzmen lui rendent visite. Mais pour lui ,dans son existence ,deux choses comptent: la musique et le navire...se refusant de le quitter même au jour de sa démolition ..... mourir ou l 'abandonner ,son choix sera bien évidemment celui du coeur ...Tim Roth incarne ce personnage avec une acuité exacerbée ...Il se manifeste ici dans un rôle aux antipodes de son registre ...émouvant ,accessible, représentant devant l'objectif du réalisateur le sommet de la perfection en abordant le personnage dans une poignante vérité ... Le cinéaste ,transforme son récit en véritable poème ,une ode à l 'expression ,créant (comme à l 'accoutumée ,l 'élégance " Malèna "et l 'exigence" Baarià")une alchimie entre le protagoniste principal et son merveilleux compositeur ... Une immense réussite ,atteignant son acmé .
L'une des plus belles interprétation de Tim Roth entre émouvant et irréél, son personnage rest complétement hors normes et ce récit d'une pure beauté d'humanisme.
Je suis très déçu car ce film me faisait vraiment de l’œil et je me suis mis devant, confiant et excité mais à ma plus grande surprise je n'ai pas du tout accroché ! La faute à des personnages trop froids, à une histoire brouillonne et inintéressante et malgré de beaux moments de musique, je me suis profondément ennuyé ! Une désillusion...
Si Tornatore nous propose de très belles séquences il n'arrive pas à libérer tout le potentiel d'un scénario original qui avait tout pour plaire. Le quota d'émotions est donc loin d'être atteint. C'est curieux chez le réalisateur ces hauts et ces bas malgré son expérience.
Giuseppe Tornatore & Ennio morricone, valeur sûre. Ce film est étrangement passé inaperçu malgré un sujet original et des moyens tout a fait corrects. La légende du pianiste n'est pas un film pauvre, il y a une excellente photo; un travail sur les décors, les lumières les ambiances et Tim Roth qui tient merveilleusement son personnage à la fois naïf et étrange. Mais peut-être est il passé pour être un petit film, certainement du fait de la narration, sous forme de conte de noêl, mêlant flash-back et voix-off, dans un rythme assez lent. Entre le noêl de Mr Scrooge et Titanic, ce film est malheureusement passé inaperçu. Et pourtant c'est une réussite.
Un film condamné à être un succès commercial. Forcément, un biopic portant sur un pianiste, on a donc droit toutes les 5 mn à de beaux morceaux de musique et ça le public en raffole. Seulement voilà. Le film traîne en longueur, puisqu'il fait quasiment deux heures. Tim Roth a une tête qui me revient pas. Je dis ça, et j'ai bien conscience qu'il s'agit d'une remarque d'abruti, mais j'assume. On a tous des acteurs dont on n'aime ni la tête ni le jeu, eh bien Tim Roth en fait partie. L'histoire est peu palpitante. On se demande ce que les effets spéciaux viennent faire là, j'ai même cru à un moment donné que Tim Roth allait cracher du feu et parler en elfique. Le titre est nul, c'est une évidence, et dire qu'ils se sont concertés pour pondre ça c'est pitoyable. Au final je suis donc très sceptique.
Une fable romanesque et nostalgique qui nous offre un beau voyage maritime au début du XXe siècle, sublimée par la partition d'Ennio Morricone et portée par l'interprétation impeccable de Tim Roth. 3,25
Il y a quelques scènes merveilleuses au piano, dans ce film. Je ne parle pas seulement des morceaux. La première où l'on y voit Danny 1900 (Tim Roth) est poétique. Le voyage à bord du Virginia est également splendide. On le voit dans ses plus belles années et sur sa fin, délabré. Une reconstitution d'une époque à travers de très nombreux voyageurs dont quelques uns entrent dans la vie de Danny un bref instant. Ma scène préférée est celle du duel avec "l'inventeur du jazz". C'est vraiment une belle scène, photographiée, applaudie, commentée par son auditoire et dont le jeu des acteurs, surtout Tim Roth, est formidable ! La romance, quant à elle, se pose sous une forme propre à la pensée du personnage et de ses questionnements un peu étrange à travers un monologue final que je n'ai pas beaucoup aimé.
Un jeune garçon passe sa vie sur un paquebot du début du 20ème siècle, et devient un pianiste exceptionnel. Giuseppe Tornatore signe là un drame sobre mais touchant, qui bénéficie entre autres de la BO de Morricone, et du jeu distancé et presque naïf de Tim Roth. Par ailleurs, la narration en flash-back fonctionne bien, et la reconstitution de cette autre époque est soignée. On signalera également des passages de piano agréables (aussi bien du point de vue de la musique que de la mise en scène), avec notamment un duel amusant.
Un film soigné et magnifiquement produit pour raconter le destin d'un personnage atypique... Le cinéma italien dans ce qu'il a de meilleur en terme de production façon "Cinecitta", emmené par un Tornatore plutôt inspiré en terme mise en scène même si parfois il abuse un peu en multipliant les angles de caméra. "La légende du pianiste.." est cependant un peu raide en émotion, mais ce qu'on perd en sensibilité, on le gagne en contemplation. Il faut dire que Tornatore convoque rien moins que Fellini et Leone dans le jeu des références nostalgiques et ça fonctionne. Oui, ça marche parce que l'hommage est sobre. "Et Vogue le Navire " et "il était une fois en Amérique" sont les deux phares qui éclairent ce projet à la fois et intime et sidérant. De ce fait, la mélancolie semble animé le personnage principal (Tim Roth, pas mal...) même dans la tonitruante "battle de piano" qui arrive au bout d'une heure, pleine de rythme et de jazz. La dernière demi heure est sublime, le héros choisissant de rester à bord de ce paquebot gagné par la rouille et se faisant exploser. Un beau film.
Un film intriguant, étrange, féerique, qui malgré quelques longueurs, se laisse regarder avec un certain plaisir. Tim Roth est toujours aussi froid et distant, et donc parfait pour ce rôle. Un film passé inaperçu qui aurait mérité surement mieux.
La leggenda del pianista sull’oceano superpose deux trajectoires a priori incompatibles : la trajectoire physique d’un nouveau départ symbolisé par l’exil et l’arrivée en Amérique avec sa statue iconique ; la trajectoire musicale d’un jeune orphelin adopté qui devient pianiste et demeure amarré au navire qui le transporta jadis. Deux directions opposées : d’une part le mouvement incessant d’une renaissance dans un ailleurs, d’autre part la permanence de Danny, comme prisonnier de son année de naissance (1900) au point de l’entretenir encore et encore, de répéter la traversée dans les deux sens. Le long métrage de Giuseppe Tornatore articule donc deux directions et semble construire une forme-sens faite de souvenirs et de réminiscences : le récit-cadre sert de base au récit enchâssé, lui-même éclaté sur plusieurs années telle la confusion d’une mémoire avant tout sensible, musicale, à l’écriture contrapuntique similaire à celle du jazz. Les mouvements de caméra, amples et fluides, confèrent à l’ensemble des allures de conte, de fable à la croisée du réel et de la fiction : le bateau se change en une entité organique dont cliquetis et fracas des machineries battent à l’unisson du cœur de Danny, véritable alchimiste du bruit puisque bercé enfant par la mécanique il le convertit en notes, en langage secret qui ne suit aucune partition sinon celle dictée par l’océan et les rencontres qui s’y font dessus. Et ce navire qui part et revient, transportant à son bord des individus régis par le même désir d’un ailleurs, pourrait être lu comme la métaphore filée de la narration : « une bonne histoire et quelqu’un à qui la raconter », voilà ce qui sous-tend les traversées grâce au piano de Danny qui raconte à sa manière, voilà ce qui structure le film dans la mesure où la parole seule déclenche le récit. La leggenda del pianista sull’oceano est un éloge de l’invention (musicale, narrative, cinématographique) comme capacité de l’homme à créer de l’infini à partir du fini. S’engage lors de la clausule une puissante réflexion sur l’existence qui bouleverse le spectateur puisqu’elle l’invite non pas à courir le monde – « la terre est un navire trop grand pour moi », affirme le pianiste – mais à trouver son propre clavier sur lequel jouer sa musique déclinée en une infinité de variations. Porté par la sublime partition d’Ennio Morricone, le long métrage de Giuseppe Tornatore est un chef-d’œuvre de sensibilité, un conservatoire de nostalgie dans lequel résonne et continuera de résonner ce thème composé pour une passante comme le plus beau des poèmes d’amour.