Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
7fabcool7
53 abonnés
595 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 27 juin 2014
Je m'attendais à un peu plus de violence mais ce film est très bien comme ça. On est pris dés le début et on ne s'ennuie pas une seconde dans ce monde carcéral. Les acteurs sont tous très bons. Il est vrai que pendant leur réunion ca peut paraitre un peu documentaire mais ca ne dure pas. 16/20. Qq invraisemblances. En plus j'étais tt seul dans la salle; pénard...
Tout d'abord, ça fait UN BIEN FOU de tomber sur un film si brillant ! Merci et félicitations à David Mackenzie qui s'impose comme un très grand réalisateur. Le spectateur, happé dès les premiers instants, plonge littéralement dans l'univers carcéral sans même s'en apercevoir. Le plus impressionnant est sans doute la finesse d'une mise en scène qui ne sublime le tout que pour mieux s'effacer devant la justesse émotionnelle qu'elle propulse à l'écran. Les effets esthétiques, parfaitement dominés,restent secondaires pour laisser place à l'humain. Chaque plan, chaque scène... tout fait mouche et il n'y a pas une seconde qui soit de trop. L'omniprésence de l'enjeu de survie est également saisissante. Jack O'Connell excelle, et les autres acteurs ne sont pas en reste. Ce film nous renvoie à nous-mêmes avec une facilité et un naturel sidérants, ne nous permettant plus de nous mentir ou de tricher. Les carapaces et les masques tombent un à un et ne reste, finalement, qu'un réel besoin d'amour, d'amitié et de fraternité qui donne lieu à de très belles scènes. Une splendide réussite.
(...) Lors d’une scène d’une intensité folle, impeccablement amenée et mise en scène, on se rend compte de l’incroyable charisme physique et psychologique du jeune Jack O’Connell (que l’on avait découvert en ado indomptable dans Eden Lake, Jack o’Connell). Il interprète un personnage certes violent , mais surtout d’une acuité impressionnante, extrêmement instinctif, absolument imprévisible. Est-ce à cause de la force(folie) du désespoir? Son caractère naturel? Son histoire personnelle? Le film, intelligemment, laisse une énorme part d’ombre sur le personnage d’Eric, celui ci étant particulièrement conscient du magnétisme qu’il exerce sur les autres, sur le spectateur. L’acteur Jack O’Connell en joue énormément. Il arrive par exemple, par de subtils changements d’expression ou d’humeur, à provoquer une peur constante quant à ses réactions, à se rendre totalement indéchiffrable. Sa prestation est d’une intensité viscérale suffisamment rare pour être notée.
Face à lui, l’acteur australien Ben Mendelsohn, découvert dans Animal Kingdom puis revu dans The Place Beyond the Pines ou Cogan : un acteur mystérieux et impénétrable qui, dans le rôle de Neville « Nev »Love, père d’Eric, semble posséder le même comportement incontrôlable et déroutant que son fils.
Ces deux là ne se connaissent pas ; Nev’, en prison depuis le plus jeune age d’Eric, n’a jamais pu lui transmettre quoi que ce soit. Pourtant, une forme de symétrie les définit, l’un envers l’autre. En effet, ils partagent cette imprévisibilité instinctive qui rend leurs personnages également charismatiques, et donc leurs interactions passionnantes : L’un, jeune et devant faire ses preuves, agit intelligemment mais de façon solitaire. L’autre expérimenté, respecté, n’est pourtant qu’un chien fou, une simple arme manipulée par le caïd local. Le film joue énormément sur le rapport de miroir inversé, le rôle supposé et le rôle effectif : Nev’ est le père biologique d’Eric, mais qui apprend la vie en prison à l’autre? Qui est vraiment le mentor? Qui impose son point de vue? Les jeux de non-dits entre ces deux personnages constituent une forme de suspens haletant qui provoquera quelques climax d’une certaine poésie. (...)
Un film sur l'univers carcéral très réussie, entre "Bronson" et "Un Prophète". L'histoire met en scène Eric Love, un "surclassé" de 19 ans qui arrive dans une nouvelle prison et qui cherche à se faire respecter très rapidement. Son père est également enfermé avec lui, et les deux hommes développeront une relation père-fils appréciable. Bien sûr, les scénaristes ont fait un vrai travail de recherche et le scénario ne nous épargne pas les scènes propres au genre : les coups bas, les bagarres, les trahisons, les douches, les réseaux... Certaines scènes et répliques sont marrantes et le film arrive peu à peu vers un climax coup de poing qui devrait plaire à la plupart des gens. Soulignons que tous les acteurs jouent impeccablement avec notamment Jack O'Connell connu pour son rôle de méchant dans Eden Lake. A voir !
Les films sur le milieu carcéral, ce n’est vraiment pas ce qui manque dans l’histoire du cinéma…mais ce n’est absolument pas une raison pour ne pas dire qu’un film abordant ce thème est bon !! "Les Poings Conte les Murs" est le genre de film à la fois viscéral et réaliste car il ne tombe jamais dans la surenchère de situations abracadabrantesques et d’action virile survitaminée, arrivant même par moment à faire passer des films comme "Le Prophète" ou "Le Prisonnier d'Alcatraz" pour des « petits films de prison » !! On se retrouve donc embarqué dans ce voyage infernal durant lequel nous serons malmenés par une une tension malsaine hyper palpable, nous ferons face à une violence inhumaine et un désespoir exacerbé ; mais nous serons aussi submergé d’émotion par l’idée narrative du film la plus intéressante : la confrontation œdipienne entre un fils et son père qu’il connaît à peine (leurs retrouvailles dans ce lieu maudit est d’un surréalisme totalement dingue !!). A ce titre, il faut applaudir les prestations incroyables de Jack O’Connell er Ben Mendelsohn ainsi que l’ensemble du casting qui est l’un des plus convaincants que j’ai pu voir dans ce genre de film. "Les Poings Contre les Murs" est une expérience cinématographique à voir, mais aussi à vivre et à ressentir : le genre de film coup de poing qui vous passionne et ne vous laisse pas indifférent. Après "Bronson", le cinéma britannique vient de réaliser le deuxième meilleur film carcéral de ces cinq dernières années.
Très puissant ! Un huis clos qui nous embarque dès le départ, sans round d'observation. Une plongée et une certaine vision de la prison avec son organisation, sa violence, ses zones de non-droits mais aussi ses zones d'humanité. Une relation père-fils des plus torturée, brisée, sans communication et avec pourtant tant de besoin de réconciliation. Un acteur, Jack O’Connell, habité par ce rôle qui s'adapte et saisi chaque opportunité pour survivre.
On pense forcément au prophète d'Audiard mais sur un autre rythme, un autre réalisme. On finit presque par étouffer, à se sentir passer de l'autre côté de l'écran.
Le film carcéral, ou film de prison, devenu au fil des années un genre en soi, est par essence le plus difficile à renouveler. De par son unité de temps et d’espace très restreinte, il oblige les réalisateurs et scénaristes à faire tourner la boîte à idées à plein régime pour ne pas tomber dans certaines conventions et lieux communs voulus parfois par le spectateur avide de sensations fortes.
On pouvait donc légitimement se demander par quels moyens le réalisateur David MacKenzie, dont le film le plus connu jusqu’alors est "Toy boy", avec l’ex-amateur de cougars Ashton Kutcher, allait pouvoir imposer une nouvelle vision qui tiendrait la comparaison avec ses glorieux prédécesseurs...
La réponse tient en deux mots : les personnages, car s’il ne révolutionne pas le film de prison de par sa mise en scène ou sa narration, MacKenzie nous tisse une galerie de personnages rarement vus auparavant, à commencer par le jeune Eric Love, protagoniste principal du film
Très bon film sur l'univers carcéral, profond et vraiment réaliste. Le jeu des acteurs est assez bluffant. Par contre le doublage français est une catastrophe, je regrette simplement de ne pas être allé le voir en VO...
"Les Poings contre les murs" est sans doute et avant tout un CHOC terrible auquel on ne s'attend pas, ou alors pas à ce point ! On se trouve littéralement embarqué et plongé au sein de cette prison où vient d'être envoyé le jeune Éric; plongé dans une violence inouïe et tellement palpable, omniprésente que les émotions, les sens, le regard sont mis à très rude épreuve... Cet acteur, Jack O' Connel crève l'écran par son jeu d'un réalisme incomparable et d'une force sans égal jusqu'à maintenant ! Impressionnant ! C'est en effet tout simplement incroyable à ce niveau-là, tant Éric est à l'état brut tel un animal sauvage, la tension complètement exacerbée, prêt à exploser sans cesse et sans prévenir... Ce qui compte avant tout ici par rapport à l'excellent "Le Prophète" d'Audiard, c'est la rencontre entre Éric et son père qu'il ne connait pas du tout ou si peu, rencontre qui va donner lieu à une relation indescriptible et presque inqualifiable car elle passera par des situations complètement surréalistes ! Et par dessus tout, malgré toute cette violence totalement imprévisible et qui ne nous est jamais épargnée, c'est la rencontre avec ce père inconnu, Ben Mendelsohn lui aussi dans une composition époustouflante qui va le faire avancer, comme nous le prouvera cette scène finale à couper le souffle où l'espoir se laisse percevoir enfin ! Il reste aussi à saluer la prestation de Rupert Friend en thérapeute passionné et presque trop investi dans son groupe de parole, assez dérangeant entre autre pour l'administration, dont certaines scènes sont très révélatrices du malaise carcéral et du travail à effectuer... Les dessous troubles et inquiétants entre le personnel, la direction et certains prisonniers sont extrêmement bien décrits et explicites pour nous éclairer sur le fonctionnement de cette terrible société ! Certains films ont l'art de nous transformer, de nous emporter et de nous bouleverser, celui de David Mackenzie en fait partie... Chapeau bas !!!
Un film dur et sans concession sur un jeune dans un univers carcéral. La prestation des acteurs est clairement le point fort de ce film tant ils inspirent un sentiment d'authenticité. En revanche, j'ai trouvé le scénario est assez faiblard. Malgré tout, l'histoire est poignante et la relation entre le père et le fils est poignante. Au final, le film se laisse regarder sans pour autant révolutionner le genre.
Malgré son classicisme un peu grisâtre, "Les Poings contre les murs" se révèle assez stimulant dans ses choix scénaristiques. Sa représentation du monde carcéral n'est pas aussi excessive – ni aussi jouissive, cela dit – que celle de "Bronson", mais il y a quelque chose d'assez beau et en même temps terrifiant dans la façon dont gardiens et prisonniers se côtoient : cet univers ressemble à une micro-société avec sa hiérarchie, ses rapports de force, et il n'y a donc pas tellement de dépaysement avec le monde extérieur, mais on sent une oppression sous-jacente due aux liens qui existent entre les criminels les plus influents et les matons, qui ne se gênent pas pour éliminer ceux qui pourraient les gêner. Rien de bien nouveau par rapport à ce que pouvait montrer par exemple "Un prophète", mais l'originalité du film de David Mackenzie tient dans la présence d'Oliver, seule figure de probité dans ce milieu et capable de créer un monde parallèle à la prison, une voie de sortie régénératrice qui pourrait aussi être une solution à sa violence. Les dialogues entre prisonniers dans le cadre des réunions sont ainsi spontanés, sincères, mais surtout citoyens, mais comme d'habitude, les pressions du monde extérieur ne peuvent mener qu'à une impasse. Il y a aussi une ambiguïté dans la relation père-fils, parfois vénéneuse et oppressante, mais d'autres fois rassurante et porteuse d'un héritage. C'est de ces moments où on sort de prison sans en avoir l'air que "Les Poings contre les murs" tire sa singularité et sa beauté.
Je suis allé voir ce film sans savoir à quoi m'attendre, poussé par les bonnes notes des critiques et spectateurs. Dès les premières minutes, ce fut dur : comment peut-on encore faire un film sur l'univers carcéral après "Un Prophète" ? Tout a déjà été fait. L'acteur principal n'est pas du tout crédible avec sa peau de bébé et sa gueule de jeune premier. La survie en prison... vu et revu, aucun nouvel angle original. Les personnages n'ont aucun objectif, ce n'est qu'une succession de séquences sans intérêt où la violence ponctue les interactions entre les détenus. Évitez ce film, il n'y a vraiment rien à voir... Ou revoyez "Un Prophète".
Très bon film qui me fait énormément penser à Dog pound dans sa construction (jeune homme violent et difficilement contrôlable), avec un scénario bien construit qui tient en haleine le spectateur du début a la fin. Reste quelques passages clichés et vus et revus mais c'est ce qui plaît.
Une immersion dans l'univers carcéral, lieu de violence, de perversion, mais aussi lieu où l'humanisation pourrait voir le jour. Cette fiction se déroule sur le fond d'un appel du fils à être reconnu, regardé par son père, lequel père hurlera s'être "trompé de trou en pénétrant sa mère" et que s'il l'avait sodomisée, son fils ne serait pas là"! Comme attaque des origines, c'est une sacrée trouvaille ! Où l'on apprend aussi à travers ce qui se passe au sein du groupe thérapeutique, qu'insulter la mère, contrairement aux apparences, c'est s'en prendre au père : dire "ta mère est une pute" ou "fils de pute", c'est en fait dire à quelqu'un qu'il ne connait pas son père. Voilà tout l'enjeu de ce film : je ne respecte pas ma mère et je quête désespérément un regard d'attention du côté de mon père, alors peut-être après de nombreux combats, un devenir homme sera possible...