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sophie p.
2 abonnés
46 critiques
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1,5
Publiée le 6 juillet 2014
Le thème peut laisser croire qu'on va être témoin d'un dilemme psychologique prenant. Un jeune homme violent rentre dans une prison où est déjà incarcéré son père, qui ne l'a jamais éduqué. Comment se comporter avec ce père ? Comment se faire respecter dans cette prison ? Finalement, rien de bien psychologique, et rien de bien prenant : 85% du film consiste à se frapper dessus, se frapper, se cogner, se frapper, se cogner. Il n'y a presque aucun dialogue, et quand il y en a, ça ne vole vraiment pas très haut. Bref, si le réalisateur voulait nous faire vivre la violence de la prison, c'est réussi : on ne voit que ça. Mieux vaut aimer le sang lorsqu'on va voir ce film. Après, si vous voulez quelque chose de prenant et intéressant, passez votre chemin, c'est ennuyeux à mourir.
Je suis étonné de voir d'aussi bonnes critiques sur ce film. Habituellement enthousiasmé par les films se déroulant dans le milieu carcéral, j'avoue que là je suis tombé de haut. Aucun lien entre les scènes, on est dans la surenchère tout le temps. Ça sonne creux et l'absence de fond sonore se fait terriblement ressentir. Un élément qui, avec des morceaux bien choisis, aurait pu sortir le film de sa léthargie. J'ai l'impression d'avoir perdu 1h40 de ma vie. A éviter.
Un père et un fils, tous les 2 criminels, se retrouvent dans la même prison. Bonne réalisation, mais n'arrive pas au niveau de "Un prophète". 2 étoiles et demie.
Une description minitieuse de l'univers carcéral ordinaire sans sensationnel : ici pas de quartier haute sécurité ni haute technologie, ni tentative rocambolesque d'évasion. Des murs, des condamnés entre les murs, des gardiens, une atmosphère glauque, l'ennui des journées, le psychologue de service (particulièrement crédible et ayant la foi en la réinsertion dans ce monde de brutes). Une sorte de documentaire, au-delà de l'alibi du scénario centré (à peine) sur une relation père / fils chahutée. Violent, remuant.
Réalisateur de deux histoires d'amour sur fond de rock ou de science fiction en 2011, David McKenzie change radicalement de style avec son nouveau film Les Poings Contre Les Murs. Une immersion dans une prison anglaise pleine de désespoir et de scènes chocs comme si il avait eu besoin d'exorciser un trop plein de romantisme.
A 19 ans Eric se retrouve transféré dans un prison pour adultes pour homicide. Dur à cuire, le jeune homme va jouer des coudes pour se faire une place parmi les détenus. C'est surtout aussi l'occasion de retrouver son père emprisonné dans l'établissement depuis des années et qu'il n'avait pas revu depuis ses cinq ans.
Le film carcéral n'a pas attendu la série Prison Break pour exister mais semble être à nouveau à la mode ces dernières années avec des films en provenance de différents pays comme Bronson, Dog Pound, Un Prophète ou R. Alors qu'avant on nous racontait plutôt des histoires d'évasion, ce sont maintenant plutôt des films quasi documentaires qui nous plongent dans l'enfer des prisons et nous montrent à quel point la loi du plus fort est la seule encore en cours dans l'univers carcéral.
Difficile dans ces conditions de réussir à proposer un peu de sang neuf dans cette profusion de films. L'histoire du film de David Mackenzie commence comme toute les autres par l'habituelle fouille au corps et l'installation en cellule. Elle va se distinguer petit à petit par le parcours singulier du personnage principal qui va en retrouver en prison l'autorité d'un père qu'il n'a jamais connu. Déçu de retrouver son fils ici, celui ci aimerait le conseiller pour lui éviter le même parcours mais Eric a la tête dur et compte bien faire à sa manière pour s'imposer ici malgré son jeune age.
A le voir comme ça, Eric ne semble pas être un mauvais garçon. Pourtant on ne tarde pas à voir qu'il a déjà l'habitude de l'incarcération et qu'il aussi toutes les techniques pour survivre dans ce monde impitoyable. Un garçon perdu qui inconsciemment a du souhaiter retrouver son père mais qui a aussi un passé très lourd qui lui a forgé une voie toute tracée sur les traces de son paternel. Comme Bronson, ni la prison ni personne ne semble lui faire peur et aggraver son cas ne semble pas être une crainte pour lui.
Les Poings Contre Les Murs c'est aussi en parallèle l'histoire d'Oliver, un éducateur bénévole qui voudrait prendre Eric sous son aile pour l'aider à s'en sortir. Il est le dernier rempart d'humanité dans cet univers carcéral où lorsque les matons ne sont pas aussi voyous que les prisonniers, ils sont souvent des crapules encore pire près à se débarrasser des fortes têtes de manière expéditive. Un personnage qui est quelque part un peu autobiographique pour le scénariste Jonathan Asser qui s'est servi de son expérience de thérapeute dans les prisons de Londres pour écrire cette histoire.
Déjà dur à cuire dans le film d'horreur Eden Lake, dans lequel il torturait un couple d'amoureux, Jack O'Connell tient le rôle du jeune Eric. Une prestation violente dans les paroles et les actes qui a permis au jeune comédien d'aller conquérir Hollywood avec des rôles dans la suite de 300 et dans la prochaine réalisation d'Angelina Jolie. Son père est joué par Ben Mendelsohn, acteur spécialisé dans les seconds rôles remarqués entre autre dans Animal Kingdom mais aussi à l'affiche de The Dark Knight Rises. Enfin c'est Rupert Friend qui incarne l'éducateur zélé, un personnage différent dans la filmographie de l'acteur jusque là célèbre pour ses rôles romantiques.
Si une impression de déjà-vu domine tout le long du film de David Mackenzie, cela n'empêche pas de suivre avec intérêt l'histoire d'Eric. Jeune homme à la vie brisée par une éducation laxiste qui l'a poussé tout droit vers le même destin que son père. La preuve que l'histoire est un éternelle recommencement et qu'il n'est pas forcement possible de changer son destin lorsqu'on est parti avec les mauvaises cartes dès le départ.
Un récit de survie en milieu carcéral ultra-violent porté par une réal efficace, intense et réaliste, et par l'interprétation impressionnante de Jack O'Connel.
(...) Tout d’abord, Jack O’Connell qui électrise, magnétise, chaque plan de sa présence. Une subtilité de jeu qu’on voit trop rarement chez les jeunes comédiens de sa génération (22 ans au cours du tournage). Il s’emploie à parcourir des montagnes russes de sentiments aussi divers que variés, et donne ainsi à son personnage l’ampleur nécessaire pour en faire la force majeure du film, toujours dans une subtilité de réalisme. Dans ce cadre, il ne faudrait pas oublier le trop rare et sous-estimé Ben Mendelsohn (Killing Them Softly, The Place Beyond The Pines) qui dans le rôle d’un paternel en pleine rédemption éducative livre une performance de haute tenue. Mais la magie réaliste et presque documentée qui ressort du film ne pourrait fonctionner sans l’alchimie équilibrée d’une mise en scène intelligente et le jeu de comédiens aussi élevés. David McKenzie réussit à tenir jusqu’au bout cet accord presque parfait, puisque certaines séquences, avec subtilités, se répondront tout au long du film, avec un épilogue plein de métaphore, qui fait écho, au prologue d’un film extrêmement viscéral. (...) David McKenzie apporte dans un même élan plusieurs enjeux dramatiques, filiation, critique du milieu carcéral et d’une réhabilitation possible, violence de ce milieu. Tout est balayé dans un équilibre judicieux et bien pensé. Bien sûr le scénario n’est pas en reste sur tous ces points, mais le metteur en scène et les comédiens ont su donner vie à cet ensemble aussi percutant, touchant et réflectif. (...)Dans une certaine mesure le film y arrive, puisque en terme de comparaison Dog Pound serait presque un conte pour enfant devant le radicalisme et la probable vérité qui défile devant nos yeux. Toujours intelligent, radical et presque Oedipien, «Les poings les murs» est le film de prison qu’on ne s’attendait plus à voir et laisse KO bien longtemps après la projection. Belle surprise, totalement efficace et touchante.
Une vraie réussite. La relation père-fils, thème nouveau dans les films de zonzon, est ici traitée avec néoréalisme, humour quand il le faut, distance avec les histoires avec les autres prisonniers. Un film étouffant comme il le faut. Le "mobile" de l'incarcération a par contre déjà été traité dans un film ricain. Le jeune acteur est absolument saisissant, comme tous les autres d'ailleurs. Vive le cinéma britannique !
Film carcéral très codifié et très cliché, l'accumulation de violence et la multiplicité des adversaires du personnage principal finissent par porter préjudice à la crédibilité de l'ensemble. Et finalement Mackenzie passe à côté de ce qui faisait la singularité de l'histoire : les retrouvailles d'un père et de son fils dans une prison.
Sans révolutionner le genre du film carcéral, ce cru britannique marque tout de même par son portrait sans concession de la vie emprisonnée où se crée un nouveau mode de fonctionnement sociétal grâce aux choix du réalisateur (dont il faut découvrir son bouleversant Perfect Sense!) d'une absence de musique, de comédiens à la sincérité apparente et du portrait d'une relation père-fils intense. Mais quelle bande-son catastrophique!
David Mackenzie m'avait ravi avec l'excellent "Comancheria" mais il n'en est pas de même pour "Starred Up", film décrivant la violence omniprésente en prison. Le réalisateur se lance dans un film sur l'univers carcéral comme il en existe déjà beaucoup. L'intérêt est assez faiblard sachant à quel point le sujet a déjà été traité de très belle manière avec Jacques Audiard pour "Un Prophète", par Alan Parker pour "Midnight Express" ou encore "Bronson" de Nicolas Winding Refn. Le britannique Mackenzie n'aborde que la partie violence du monde pénitencier, il n'est pas question de drogue ou autres trafics comme dans beaucoup d'autres films. Le cinéaste essaye d'introduire une dimension sociale par la relation entre un père et son fils mais ça ne prend pas vraiment. Une déception mais pour les personnes qui aiment la violence et des bastons à n'en plus finir vous pouvez y aller les yeux fermés.
Une histoire d'ado emprisonné qui a la rage, une de plus allez vous me dire et je suis bien d'accord. OK l'interpretation de Jack O'Connell est ultra convaincante et heureusement car c'est le principal point fort des "poings contre les murs". Ben Mendehlson (en taule également) dans le rôle du père m'a moins convaincu. La fin à la fois "happy" et sombre m'a parue un peu facile. 3 / 5 pour l'interprétation du heros
J'ai beaucoup aimé, même si c'est un film de prison plutôt classique avec son lot de clichés (mais bon c'est peut être la réalité...). C'est très bien joué, c'est brut, c'est violent. On finit pas s'attacher à ce "petit con". Pas de temps morts, un très bon moment.
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2,5
Publiée le 16 novembre 2017
Encore un film sur le milieu carcèral! Celui-ci est du genre honorable sans surpasser toutefois des oeuvres marquantes tels que "Midnight Express", "Un prophète" ou encore "R". David Mackenzie s'est - parait-il - inspirè de deux classiques radicalement diffèrents à son long-mètrage! il s'agit d'une part de "Un condamnè à mort s'est èchappè" dont Mackenzie admire Robert Bresson et l'attention portèe aux dètails et de "L'èvadè d'Alcatraz", rèalisè par Don Siegel, avec cette volontè d'èpure et le refus de tout sentimentalisme! Pour une fois, dans un film qui se passe en prison, la couleur de peau ou l'appartenance religieuse n'a strictement aucun intèrêt puisque le metteur en scène prèfère se concentrer sur la relation père / fils, mise quasiment au premier plan! Les deux points forts de "Starred Up", c'est avant tout le soin apportè à la reprèsentation de la violence et surtout son acteur principal, le saisissant Jack O'Connell! On a vraiment l'impression de voir un dèlinquant mineur et le comèdien britannique arrive bien à retranscrire ça à l'ècran, le genre qui prèfère attaquer d'entrèe de jeu que de perdre son honneur! Dommage que l'histoire peine à dècoller et que certains seconds rôles comme Peter Ferdinando (bonjour le boss) finissent par plomber le sujet...
Le scénariste Jonathan Asser a écrit le scénario après avoir été thérapeute volontaire dans une prison il sait donc très bien ce qu'il fait et même si ce n'est pas une histoire vraie on peut croire en la véracité de certains détails. Dans ce film c'est l'histoire d'un jeune homme qui est mis en avant lorsqu'il passe de la maison de correction à la prison voilà pourquoi le film s'appelle "Starred up" c'est ce que veut dire ce passage au niveau "supérieur". L'acteur principal qui est d'ailleurs très bon comme le reste du casting incarne une nouvelle fois une tête brûlée qui n'a peur de rien comme c'était déjà le cas dans l'excellent "Eden Lake" avec le rôle de Brett. Le réalisateur a fait le choix astucieux de ne pas parler du passé, du moins au départ, ni de la cause de sa détention pour vraiment qu'on se focalise sur son parcours en prison et c'est un choix payant puisqu'on se prend de sympathie pour se personnage complètement dingue qui ne tarde pas à se faire remarquer dans la prison. Le film n'est peut être pas le film coup de poing comme annoncé il n'en demeure pas moins un film agréable et fort mais qui pèche au niveau de l'originalité et du traitement très classique de toute manière je pense que si on a vu la très bonne série "Oz" on a plus rien à apprendre sur la violence ou sur la rédemption possible dans un univers carcéral et rien ne pourra être aussi fort et intense que dans cette série