Avis : Elle l'adore - Page 3

Excellent. Scénario très original, servi par de très bons acteurs

Allez voir le film sans hésiter!! Sandrine kiberlain joue vraiment bien, trop marrante pendant l'interrogatoire j'en ris encore! Un très bon 1er film de jeanne herry, très prometteur pour la suite. Aucun temps mort,les acteurs tous superbes, bravo

Un film auquel on ne s’attend pas vraiment. C’est le premier pour Jeanne Herry, et l’argument du scénario paraît plus que fragile: une groupie est prête à tout pour aider son chanteur fétiche. Ca paraît complètement dingue, ça l’est tout à fait, mais façon Chabrol, Jeanne Herry va nous convaincre du contraire. Le Chabrol des films policiers provinciaux, avec lesquels elle renoue magistralement, mais aussi dans la veine d’un Claude Miller qui aurait imaginé sa « Garde à vue » version féminine. Suspicions et sous-entendus rythment le tempo de l’enquête policière avec maestria. Sandrine Kiberlain est superbe dans le rôle de la fan (l’un de ses plus beaux rôles) secondée par Laurent Laffite, et Pascal Demolon. Pendant près de deux heures Jeanne Herry nous conduit ainsi entre comédie et film policier dans un monde où le meurtre accidentel d’une jeune femme peut passer au second plan. Parce que les apparences ici sont bien trompeuses.
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Grosse surprise! Scénario original (ça faisait lgtps), interprétation au sommet (mention à Laurent Laffitte qui est réellement surprenant. Très expressif, physiquement marqué par ses émotions! Une vraie découverte pour moi, même si je l'ai déjà vu et revu dans des films), idées dans la mise en scène et du montage (la réal sait faire monter la pression, on sent la tension des personnages par un soucis du détail, des expressions, la caméra suit souvent de dos les interprètes, l'histoire est très bien amenée et découpée). C'est en fait un réel thriller. On se prend à stresser pour ce chanteur et sa fan (Kiberlain exceptionnelle bien sur! La scène de l'interrogatoire est juste démente - de la trempe de Garde à vue. Les seconds rôles sont aussi impliqués et très bien écrits). Mais ce film est aussi une description précise et fine du monde de la célébrité. On sent la véracité du propos du fait des "gênes" de la réal (fille de Miou Miou et Julien Clerc). Elle ne juge jamais, elle présente ce qu'elle a connu et surement ressenti en mal ou en bien. C'est donc juste et pour une fois, pas du tout manichéen ou surjoué. Bravo!!! Réal à suivre. Vraie découverte.

Quand tant de "primo" réalisateurs français cultivent sans imagination le nombrilisme (souvent doublé de misérabilisme), Jeanne Herry (double "fille de", faisant carrière sous matronyme - "Miou-Miou" s'appelant Sylvette Herry) nous livre un premier "long" très malin, et pas du tout autobiographique (en dépit du "papa chanteur"), entre polar et étude de moeurs. (Co)écrit - finement, et réalisé. Muriel Bayen (Sandrine Kiberlain) est une quadra assez banale (divorcée - mais n'élevant pas ses 2 enfants, salariée dans un salon de beauté de la proche banlieue parisienne), à une caractéristique près : c'est la fan absolue, depuis ses débuts, d'un chantonneur à succès pour midinettes, Vincent Lacroix (Laurent Lafitte) - "Elle l'adore". Si on ajoute à cela une propension à embellir le quotidien grâce un talent frisant la mythomanie, on obtient un terreau favorable à la mise en place et au(x) développement(s) d'une affaire "criminelle" délicieusement farfelue. Le spectateur est témoin de tout (ainsi de la canitie de Vincent, après une nuit mémorable), et peut constater au passage combien le hasard (et autres coïncidences) peut/peuvent faire pencher d'un côté ou d'un autre une enquête de police, tout au long de l'étonnant pas de deux de Vincent et Muriel. Rarement vu une intrigue aussi solidement tissée ! SK excelle dans sa partie, comme avant (par exemple) dans "Pauline détective" ou le dernier Dupontel, qui faisaient déjà la part belle à son talent - maîtrise et fantaisie, un régal. LL lui donne avec entrain la réplique, confirmant une palette de jeu étendue, entretenue au Français. On distinguera aussi Pascal Demolon en flic jaloux et atrabilaire. On louera également la précision du montage. Seule la mise en scène manque (encore) de vraie personnalité. Mais, au bilan, un passage derrière la caméra très prometteur pour JH !

Un coup de cœur pour ce film qui mélange polard (avec ambiances de neige) et film de relations humaines.....les dialogues et la prestation des acteurs (Sandrine Kimberlain et Laurent Laffite) le rendent tout à fait passionnant.......
C'est fin et réaliste, et pour ceux qui s'en souviennent , on retrouve des atmosphères à la Poupoupidou (avec Jean Paul Rouve)...
Le film parvient à garder d'un bout à l'autre l'issue d'une enquête sur un crime camouflé dont on connait l'auteur, les personnages sont parfaitement définis à la fois psychologiquement et socialement.....
L'atmosphère est prenante, jamais lourde, et l'on est pris par les dialogues et la mise en scène......
C'est filmé avec plaisir, on le sent, et avec un sens évident de la photographie.....Assurément ce genre de film est rare, par l'alchimie entre la maitrise du jeu d'acteurs et l'histoire rapportée....Un film français à ne pas rater assurément, il n'y en aura pas deux avec cette intelligence d'écriture cette année......

Elle l'adore fait du bien au cinéma français. Le duo Kiberlain, Lafitte est exceptionnel. J'ai beaucoup ri et le scénario m'a tenu en haleine du début à la fin. Je n'en dis pas plus mais la scène de l'interrogatoire est déjà culte.

Le scénario fonctionne de façon implacable avec une logique réjouissante; même si l'on n' est pas surpris par chaque rebondissement, on n'en perd pour autant pas notre plaisir de spectateur. A cheval entre la comédie et le thriller sans jamais mettre véritablement les pieds dans un genre, le film divertit sincèrement. Tous les rôles sont bien taillés et bien joués avec une mention spéciale pour Olivia Côte et Sandrine Kiberlain ( spoiler: qui est gigantesque dans la scène d'interrogatoire
). La mise en scène est efficace et dynamique.

« Mesdames et messieurs, « Elle l’adore » a reçu le prix du meilleur scénario au Festival de Deauville ! Précipitez vous ! » Quand j’ai entendu ça, ma curiosité a été piquée au vif. Qu’un festival français qui reconnait l’existence et la qualité du cinéma américain mette à ce point en avant les qualités d’un scénario, moi l’amoureux des histoires originales et bien ficelées, je me suis précipité ! Mais bon… A croire que les festivaliers de Deauville n’ont pas vu tant de films américains que cela, car s’ils avaient déjà vu « Match Point », il aurait certainement ressenti avec cet « Elle l’adore » un air de pâle copie pas très original. En tout cas, moi, pour ma part, c’est ce que j’ai vite ressenti aux vues du déroulement de cette intrigue. En fait, j’ai l’impression que ce film est perçu comme un travail d’orfèvre en France parce que – oulala ! – il utilise à deux ou trois reprises le principe du flash-back. Alors certes, c’est cool, ça donne du relief à une narration linéaire mais… au XXIe siècle, le flash-back c’est juste… normal. A dire vrai, pour essayer de tirer plaisir de ce film, mieux vaut sûrement ne pas savoir que ce film a été récompensé pour son scénario parce qu’en définitive il est juste quelconque en comparaison à ce qui se fait dans le cinéma actuel. Peut-être sort-il effectivement du lot si on le compare aux narrations linéaires habituelles qu’on retrouve dans la plupart des productions françaises, mais à mes yeux, si on élargit le spectre, on pourrait carrément le classer parmi les scénarii basiques voire légers. Parce que, non, de mon point de vue, ce film au niveau de l’intrigue n’a vraiment rien d’extraordinaire. La première chose qui me chagrine, c’est qu’on parle de scénario au sujet de ce film, mais on parle rarement de réalisation. Or, sur ce plan, cet « Elle l’adore » n’a vraiment aucune personnalité ni aucun savoir-faire. C’est simplement illustratif, comme souvent, et Jeanne Herry ne sait jamais vers quel esthétique pencher. Du coup, elle alterne toutes les cinq minutes. Intro clipesque ; puis réalisation plan-plan typique des comédies fadasses à la française, puis caméra au poing dès l’arrivée de l’élément perturbateur. L’ensemble n’a jamais de réelle cohérence et c’est vite assez désagréable à suivre si on est sensible à cette dimension là. Certains diront que c’est un détail d’esthète qui ne concernent que des casse-bonbons comme moi, mais je pense qu’au contraire, cette indécision de style se ressent dans l’atmosphère générale du film. Est-ce une comédie ? Un polar noir ? Une tragédie de l’absurde ? Finalement c’est un peu de tout mais en étant au final rien. Pour une comédie ce n’est pas très drôle ; pour un polar, la trame est assez connue et vite identifiable pour qui est habitué au genre, quant à l’aspect tragique, le postulat de départ est trop bancal pour savoir réellement à quelle déduction le film veut en venir. (Personnellement, j’ai l’impression que le propos se limite juste à : « Avant elle s’inventait des histoires et des idoles parce qu’elle n’était rien, mais maintenant qu’elle a son histoire, elle est sa propre idole, elle s’adore elle et non plus l’autre ». Bah moi, non seulement je trouve ça léger, mais en plus je trouve que le sujet n’est même pas vraiment traité…) Alors au final, « Elle l’adore » est un film en fin de compte bien basique je trouve, qui veut certes tenter des trucs, mais qui ne sait pas trop où il va, et qui finalement ne va nulle part… Après il reste l’interprétation solide d’un trio Kiberlain-Laffite-Demolon qui permet de tirer de tout ça quelques bons moments. Certains s’en contenteront et tant mieux. C’est vrai que si on limite sa cinéphilie au cinéma français, ce film est légèrement un cran au dessus de la mêlée. Mais bon, pour ceux qui on l’habitude d’errer dans un peu tous les cinémas du monde, je crains que cette « adoration » ne se traduise rapidement par une triste débandade…

Ce film est un vrai plaisir. Très original, entre l'enquête policière et la comédie, pour moi du jamais vu. Le scénario va crescendo et on se délecte de la situation dans laquelle se sont mis les deux protagonistes. C'est très bien fait car on est plongé dans le suspens pendant un bout de temps avant de comprendre ce qui s'est passé. J'ai adoré la tête de Vincent qui comprend peu à peu que sa fantasque fan a complètement foiré sa "mission", et la drôle autant que subtile garde à vue de Muriel. Lafitte est inquiétant en star égoïste et Sandrine Kiberlain est formidable en fille complètement
perchée, mais loin d'être idiote, et toujours gracieuse. J'ai apprécié aussi la relation "chef/subordonné" dans la police, le dernier plus perspicace que le premier mais néanmoins se faisant aboyer dessus. On devine le mépris ou l'intérêt de la réalisatrice pour les rapports de domination (chef / subalterne, star / admiratrice)
Allez voir ce subtil jeu de chat et de souris et vous oublierez pendant un moment la crise .

Excellente surprise de la rentrée pour ce 1er film tout en finesse psychologique et en jeu d'acteurs extraordinaire. On ne s'ennuie pas un instant, on est surpris, le film ne nous emmène jamais là où on pense aller...
Sandrine Kiberlain est absolument fantastique dans ce rôle. La scène du milieu du film est mythique (je n'en dis pas plus, il faut la voir!).
Le film oscille, dans un subtil équilibre maîtrisé, entre comédie romantique, thriller, manipulation psychologique, sans toujours savoir où est le vrai, où est le faux....
A recommander vivement.

J'attendais ce film... Mais finalement, il n'y a pas grand chose de positif. C'est très peu drôle (bon un tout petit peu quand même, mais juste grâce à 2-3 scènes, pas plus). C'est surtout extrêmement répétitif et sans surprise. C'est assez lent, silencieux. Ennuyeux à certains moments. Le gros point positif est le duo d'acteurs. Ils sont tous deux formidables. Mais ça ne suffit pas. Même la fin m'a parue bâclée et incomplète. C'est dommage.

S'il y a bien un point où « Elle l'adore » a des arguments, c'est son scénario. Que ce soit au niveau de l'intrigue, des personnages voire des dialogues, celui-ci est vraiment bien pensé, ayant le sens du détail quant à certains éléments a priori sans importance mais qui en auront finalement beaucoup. La première partie est dans l'ensemble vraiment réussie, montrant avec habileté une relation « fan-idole » assez complexe, que l'on devine beaucoup plus à travers les non-dits qu'autre chose, avec un aspect presque irrationnel dans tout ce que peut accepter la « groupie », excellemment interprétée par Sandrine Kiberlain. Cet étrange lien les unissant n'éclipse toutefois pas le reste, à commencer par une enquête solide qu'incarne bien les deux policiers joués par Pascal Demolon et Olivia Côte. Cela reste assez crédible de bout en bout, avec un regard plutôt critique sur les uns et les autres sans tomber dans le manichéisme, l'attitude de chacun pouvant presque se « comprendre », du moins s'expliquer. L'intérêt faiblit toutefois assez nettement dans la deuxième partie, plus répétitive et moins originale, le plus gros et le plus intéressant ayant déjà été raconté durant la première heure, malgré quelques scènes et « surprises » plutôt bien vues, à l'image d'un dénouement logique mais pertinent. Sans doute manque t-il un peu de personnalité derrière la caméra, qu'un peu plus de méchanceté, de mordant, d'humour noir n'aurait pas été de trop, mais on reste à un niveau tout à fait acceptable, preuve que le cinéma français peut, lui aussi, faire preuve d'un minimum d'ambition.

Film réussi grâce à un savant mélange entre comédie et polar, de bon dialogues, une histoire bien amenée et à des personnages bien écrits. Même si l'enquête perd un peu de crédibilité sur la fin, on passe un bon moment et Sandrine Kiberlain joue à la perfection.

Quelle excellente surprise que ce grand film. L'intrigue est bonne, les rebondissements et les personnages vraiment intéressants, c'est magnifiquement filmé, et les acteurs sont tout simplement bluffants. Comme quoi, Sandrine Kiberlain peut-être mauvaise dans un navet de Dupontel, mais fabuleuse comme Laurent Laffite dans un film sublime, et que -même si l'on est née d'un père qui bèèèle sous ses frisettes, on peut avoir autant de talent que sa mère. Je m'attendais à un "petit" film Français aussi ennuyeux et désespérant que tant d'autres, mais j'ai vu un vrai Chef d'oeuvre...un de ses trop rares films où l'on ne regarde pas sa montre pour savoir quand s'arrêtera le supplice, mais où -au contraire - on déteste les minutes qui s'écoulent car elles nous rapprochent de la fin du formidable bonheur que l'on est en train de vivre. Bravo à Jeanne Herry et encore Merci pour ce 1er long mètrage que j'ai reçu comme un très beau cadeau 3 mois avant Noël.