Je l'avoue humblement : c'était nettement moins pire que je ne craignais. Surtout vu histoire de « boucler la boucle » après la trilogie avec Jason Statham, « Le Transporteur : Héritage » se révèle plutôt regardable, et à mon sens de loin le « meilleur » de la saga. Bon, rien d'hyper-excitant non plus, à base de méchants russes ayant bien la gueule de l'emploi, de trafics de prostitution et de mannequins ayant, elles aussi, bien la gueule de l'emploi (avec, au passage, les sosies de Gemma Arterton et Margot Robbie, sans le même talent, mais cela reste convenable), avec ce qu'il faut d'action, de courses-poursuites et de baston pour plaire aux spectateurs de base, avec quelques lourdeurs et ratés niveaux effets spéciaux numériques, sans que cela soit trop pénible non plus. En fait, si le film fonctionne à peu près, quitte à lasser, parfois (notamment dans la dernière demi-heure), c'est qu'il peut compter sur un scénario à peu près potable, non sans quelques aspects peu crédibles voire risibles
(le double enlèvement du père et surtout le fait de coucher avec son ennemie, même si elle n'était pas si « méchante »)
, mais tenant la route dans sa logique « série B bourrine », avec un facteur humain légèrement plus important, malgré un réel manque d'ambiguïté chez les personnages féminins
(dont on fait le choix de tuer 75% d'entre elles, ce qui est à souligner)
, la présence du père du héros se révélant être une assez bonne idée, et même si je vais probablement m'attirer les foudres des « puristes » (pour peu que ce terme s'applique aux fans du « Transporteur »!), Ed Skrein, sans être beaucoup plus expressif, m'a paru un peu plus sensible que ne pouvait l'être Statham (rien de foufou non plus!). Bref, s'il est évident que ce titre s'effacera bien vite de ma mémoire, au moins a t-il su me divertir convenablement : je n'en demandais vraiment pas plus.