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le clunisois
9 abonnés
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4,0
Publiée le 28 février 2015
Avis aux spécialistes du" je le verrai à la télé": voilà un film qu'il faut aller voir sur grand écran, tant la qualité de la photographie est bonne. Ce "western de l'Atlas" est en outre porté par l'interprétation des acteurs, Vigo Mortenssen en tête. Librement inspirée d'une nouvelle de Camus, l'intrigue se déroule en 1954. Le contexte politique est évidemment présent, mais subtilement, ce n'est pas un film-dossier. C'est d'abord la rencontre de deux hommes qui nous est montrée, deux hommes que nous découvrons aussi petit à petit. Les personnages sont en effet tout sauf caricaturaux, ce qui nous change d'une grande partie de la production cinématographique actuelle. Amis cinéphiles, ne manquez pas "loin des hommes".
Avec Loin des hommes, le réalisateur touche à un point sensible de l'histoire, la guerre d'algérie. Sans prendre partie il nous montre tout au long de ce film une amitié naissante entre deux personnages que tout opposait initialement.. assez réussi finalement.
Voilà ce qu'on attend du cinéma, comme d'une expo, d'une pièce ou d'un concert réussis, c'est de se sentir différent après l'avoir vu, la tête remplie de lumière et d'émotion. Ici c'est le cas, le film est magnifique à tous les niveaux. L'image est belle sans être "esthétisante", les acteurs sont excellents sans être envahissants, tout cela évidemment grâce à un scénario intelligent, pudique, sensible et qui ne tombe dans aucun des écueils auxquels pourrait donner lieu un sujet aussi humaniste. Ce film mérite le succès d'un grand.
Les premières oeuvres de Camus ne comptent pas parmi ses plus connues. Elles sont abruptes, comme de lentes et longues descriptions d'une nature aride, qui transcende et transforme celle des hommes qui y vivent.
Ainsi, ce formidable road trip inspiré de plusieurs d'entre elles se décline en quelques scènes où les dialogues n'ont que peu d'importance. L'absurde est partout, dans la sécheresse de ces abords désertiques et dans la pluie d'hiver qui détrempe, comme cette maison où se réfugient les deux protagonistes et qui n'a pas de toit ou comme cette guerre qui opposent les amis d'autrefois.
Au milieu du dérisoire, thème que semble affectionner Viggo Mortensen, cheminent un instituteur et son prisonnier qui veut se livrer aux autorités françaises pour enrayer la spirale de la loi du sang. Pris en tenaille entre les villageois qui veulent se venger, les colons en colère, les rebelles indépendantistes algériens et l'armée française, ils parviendront jusqu'à la croisée des chemins, où un choix s'impose, celui de la révolte.
Les interprétations sont d'une justesse parfaite, les paysages à couper le souffle. Reste que les sous-titres sont indispensables, la plupart des rares dialogues étant murmurés.
Librement inspiré de L’Hôte, une nouvelle d’Albert Camus, Loin des hommes propose un voyage philosophique en suivant les pérégrinations de deux personnages pris au piège de la violence environnante.
L’identité, l’appartenance, l’héritage, l’honneur, la justice et son absurdité, la fuite, la confrontation, le courage, la fraternité… autant de notions abordées tout au long du film, en plein coeur des montagnes de l’Atlas.
« Bien qu’écrit il y a soixante ans, [ce texte] m’a semblé très contemporain et applicable au monde d’aujourd’hui, dans de nombreuses régions au bord de la rupture. J’ai retrouvé dans la problématique que vit Daru, le héros de la nouvelle, des questions que je me pose : la difficulté de s’engager, la difficulté d’y voir clair dans un monde instable, la difficulté de l’action, la tentation du repli sur soi » révèle David Oelhoffen, qui met en scène un film poignant aux airs de western rugueux, âpre et mélancolique.
Face à la caméra, Viggo Mortensen livre une interprétation subtile d’un homme tiraillé entre devoir et obligation. A ses côtés, Reda Kateb est impeccable, trouvant l’équilibre parfait entre fierté et humilité...
Une ode à la raison et à la dignité humaine, filmée avec pudeur et sensibilité. Un western humaniste servi par la beauté mélancolique des paysages de l'Atlas, où se répercute l'écho de la guerre d'indépendance de l'Algérie. C'est âpre, posé, émouvant. Mortensen et Kateb sont excellents. Un moment fort de cinéma.
"Loin des hommes" est inspiré de "L'hôte" d'Albert Camus. Deux personnages que tout oppose, Daru, instituteur bienveillant et Mohammed, qui doit être jugé pour le meurtre de son cousin. Mais, forcé de passer un long moment ensemble, et au fil de la discussion, les deux hommes vont se rapprocher. Au milieu d'une guerre qu'ils trouvent irrationnelle, ils vont partager des moments amicaux. Le duo Viggo Mortensen - Reda Kateb prend bien, la photographie est très belle et propose des plans de dune et d'un désert immense, la réalisation fonctionne montrant l'évolution de cette relation impossible et le scénario est bien écrit. Le film est bien rythmé, mais on pourrait tout de même lui reproche une certaine linéarité prévisible à certains moment et quelques facilités scénaristiques.
Sur fond historique du début de la guerre d'Algérie et au cœur de paysages magnifiques, les destins de deux hommes se croisent. Un film profond qui pousse à la réflexion philosophique et humaniste.
1ère vision - les acteurs sont bons, Reda a un peu de mal au début mais ça s'améliore dès qu'il a trouvé son rythme de croisière, le sujet est assez moyen mais le plus gros défaut, à mes yeux, est la réalisation. Le tout manque de peps, la narration trop pépère, dommage.
D'abord les paysages de ce pays qui était merveilleux, l'Algérie, la terre qui fut sublimée par tous tes peuples qui l'ont habitée ou traverssée ; dont un peuple qui a disparu de cette terre, celui des "pieds noirs", peuple ô combien attachant par sa diversité et son métissage profond, rapide et qui a créé un peuple unique et nouveau (le seul autre exemple qui me vient à l'esprit est le peuple Brésilien). Ensuite, le déroulé d'une histoire âpre, sur un rythme alternant lenteurs et nervosité. Les ponts entre les hommes sont légions: par l'éducation, par la confrérie guerrière, par les nobles sentiments qui animent les uns ou les autres. Mais, les enfermements sont aussi fruits des traditions, des aveuglements. A la fin un homme a renoncé, le héros, et un autre s'est libéré des traditions pour aller plus loin ... Belles images, pas de vision manichéenne, une belle leçon de cinéma!
1954. Alors que la rébellion gronde dans la vallée, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas algérien. Au coeur d’un hiver glacial, Daru, instituteur reclus, doit escorter Mohamed, un paysan accusé du meurtre de son cousin. Poursuivis par des villageois réclamant la loi du sang et par des colons revanchards, les deux hommes se révoltent. Ensemble, ils vont lutter pour retrouver leur liberté.
Un point de vue du conflit Algérien de 1954 intéressant. Les paysages sont très beaux (ironiquement tournés principalement au Maroc), de beaux plans. Les acteurs sont magiques, Viggo toujours poignant. On a plusieurs fois les larmes aux yeux. Cependant il y a de véritables lenteurs qui nuisent véritablement au film.. Peut être qu'un enjeu supplémentaire aurait comblé ce qui manque au film.
Plus qu'inspiré d'une nouvelle de Camus, c'est un superbe voyage à travers le désert algérien et aux coeurs des hommes. Viggo Mortensen et Reda Kateb sont parfaits, les images aussi.
Très beau film , très soigné avec 2 acteurs principaux très convaincants entre lesquels s'installent au fur et à mesure une relation forte . Reda Kateb joue parfaitement son role et est très touchant ( il est l'un des révélaions de l'année 2014 ) et Viggo Mortensen qu'on ne présente plus ( jouant Aragorn dans le seigneur des anneaux ) livre une fois de plus une prestation impeccable . Les décors des monts Atlas sont d'une rare beauté et nous replonge bien dans l'ambiance coloniale de l'époque ; le scénario est bien écrit mais manque un peu de rebondissement ( c'est là mon principal reproche ) . Mais le but du film n'est surement pas là ; et réside plutot dans la belle leçon d'humanité , de respect entre 2 hommes tiraillés par leur dilemne et leur sens profond de l'honneur . Je recommande donc vivement ce film :)