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Eselce
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4 238 critiques
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4,0
Publiée le 13 avril 2017
Content de voir qu'on peut encore réaliser de très bons films pour un petit budget. Ici, on voit l'Algérie de l'époque à travers des personnages profonds, seuls et loin des hommes. Un beau film qui mérite un regard pour comprendre l'époque coloniale et le quotidien des hommes de l'époque, avec une dose de courage, de danger et de simplicité. Fait appréciable, les acteurs parlent tantôt arabe, tantôt français, ce qui offre une dose encore plus grande de réalisme.
dans l'atlas algérien perdu au milieu de nulle part une école. un professeur "blanc" fait la classe a des élèves de tout âge mais tous arabes. par un curieux hasard il doit emmener un prisonnier dans une ville beaucoup plus loin. le film nous raconte sous fond de début de guerre d'Algérie ce parcours semé d'embuches que vont rencontrer ces deux hommes diamétralement opposé. dans cet environnement hostile parviendrons t'il en a sortir vraiment intact. merveilleuse interprétation des deux protagonistes.
Un très beau road movie crédible et puissant, porté magnifiquement par les deux acteurs. On ne s'ennuie pas une seule seconde et on frémit devant l'horreur algérienne, teintée d'un brin démagogique.
Si Viggo Mortensen est surtout connu pour son interprétation du roi Aragorn dans la trilogie du “Seigneur des anneaux”, c'est en fait un artiste complet à la fois acteur, poète, photographe et peintre qui parle en outre plusieurs langues dont le français. C'est ainsi qu'on le retrouve à l'affiche d'un film français sur un sujet bien français adapté d'un des auteurs français les plus connus dans le monde. C'est avec un casting prestigieux (puisque Reda Kateb partage l'affiche) que David Oelhoffen adapte la nouvelle de Camus : “L'hôte”, road-movie dramatique sur les contreforts de l'Atlas au moment du début de la Guerre ou plutôt du Conflit (ne contrarions pas la doxa étatique...) algérien. Au travers de cet instituteur solitaire et de ce prisonnier mystérieux, le réalisateur évoque les rapports entre colons et Algériens et les inextricables liens qui unissaient ces deux communautés et cette terre au moment où la guerre oblige tout le monde à faire un choix. D'abord réticents à se parler les deux hommes vont finir par se prendre d'amitié et chercher à se préserver l'un l'autre. Le film est âpre et pourtant passionnant, même s'il ne dit rien de nouveau sur le sujet. La prestation des deux acteurs est intense et est pour beaucoup dans la réussite de ce long-métrage. Un drame très prenant malgré la linéarité de l'intrigue et le faible nombre de personnages et qui avec beaucoup de subtilité évoque une période sombre et délicate de notre histoire. Un film qui mérite vraiment d'être vu.
C’est fascinant de voir portée à l’écran l’interprétation d’une œuvre littéraire très courte, fut-elle (au moins pour la base) tirée une nouvelle d’Albert Camus. C’est ce que vient d’accomplir, non sans un certain talent, David Oelhoffen avec « Loin des hommes ». « L’hôte », texte d’une dizaine de pages, ne semblait pas se prêter, au niveau du contenu, à une quelconque adaptation cinématographie. L’œuvre étant plus dans la suggestion des faits et des comportements, à charge pour le lecteur d’en combler à son aise les vides. C’est dans cet état d’esprit qu’Oelhoffen s’en accapare, et en donne une réinterprétation complète en allant même jusqu’à en modifier la fin. Il développe un contexte implicite chez Camus, en renforçant d’abord le caractère et le vécu des deux protagonistes, mais surtout en intégrant le fait de guerre (sans pour autant ne jamais la mentionner) comme une réalité présente et non une menace. Mais « Loin des hommes » n’est pas pour autant un exercice de style. C’est une mise en lumière (les prises de vues sont éclatantes) d’une rencontre, avec ses contrastes (le joug de la colonie), ses questionnements (l’appartenance d’un homme à la terre ou à la nation) entre ces deux hommes qui n’étaient pas appelés à se rencontrer. Et la rencontre est généreuse et radieuse, au moins sur le papier. Car si Reda Ketab, tout en intériorité est extraordinairement poignant, Vigo Mortensen peine à nous faire croire vraiment à son rôle de Daru. Ce scepticisme tient plus à sa nationalité (qu’il soit un pied-noir espagnol semble improbable) qu’à son interprétation à laquelle il apporte foi. Passé donc un petit temps d’adaptation, on se laisse porter par ce fascinant récit, brillamment illustré musicalement par Nick Cave et Warren Ellis. Sourde est l’émotion au début, elle monte crescendo, presqu’à notre insu, jusqu’à atteindre son paroxysme sur les deux scènes finales, si représentatives du contexte social d’alors. Sans grands effets, tout en profondeur, « Loin des hommes » est un film fragile et sincère.
David Oelhoffen choisit les codes du western (justice, vengeance, tête mise à prix, grands espaces…) dans les somptueux paysages de l'Atlas. (...) Fidèle aux grands thèmes de Camus, le film suit le parcours de deux étrangers. (...) En filigrane, c'est le début de la Guerre d'Algérie qui se dessine, en ce mois de novembre 1954. Sans opposer les "bons" et les "méchants", David Oelhoffen montre comment ce conflit est inexorable, somme d'échecs politiques et sociaux.
Quand on plonge deux formidables acteurs dans le desert, poursuivis par des méchants, avec une réalisation aux airs de western, un réalisme envoutant , au service d'un scénario simple, le résultat ne peut être qu'efficace . Loin des hommes est un doux mélange de simplicité et de réalisme dans une algérie en guerre. L'histoire de ce voyage est palpitant , crédible voir meme touchant par moment dans certains scènes d'honneur voir d'humanité. Un film simple et agréable à voir.
Un film au rythme lent mais maîtrisé et agréable, tenu par deux acteurs convaincants, dans une période historique confuse (la guerre d'Algérie) et qui n'est jamais expliquée. En résulte une histoire volontairement un peu brouillonne malgré son minimalisme, où tout le monde veut s’entre-tuer non pas pour défendre un idéal mais juste parce que c'est la guerre et que c'est comme ça. Au milieu des combats 2 hommes qui ne se connaissent pas, un instituteur et un paysan accusé de meurtre qu'il se voit confier pour l'emmener dans une grande ville se faire juger. En chemin, devant toute cette absurdité et ces morts, le paysan, décidé à mourir pour son crime, apprendra à apprécier la vie, et l'instituteur à faire une croix sur son pays tel qu'il l'avait connu. Le film aurait pu être un plaidoyer pour la paix riche en émotion, mais il peine à convaincre tant les personnages restent tout le temps sur la défensive, ne se confiant pas, empêchant toute empathie.
J'ai pu lire quelques commentaires qui reflètent ma pensée concernant ce film et que je résumerai ainsi : on peut lui reprocher sa linéarité. Lorsqu'on arrive à la fin, on ne rappelle plus vraiment pourquoi on y est, et quel était le but initial. Ce qu'on peut apprécier dans ce film, c'est d'être emporté dans un environnement rarement mis à l'écran : une sorte de road movie désertique dans l'Algérie française du début de la guerre. Ce genre de films qui peuvent en raconter bien plus grâce à quelques images exotiques qu'autre chose (un peu à l'image de "la 317e section"). C'est un film avant tout de relations humaines, et les interprètes offrent à leurs personnages une belle profondeur.
Un film au scénario intéressant. Une bonne réalisation. Des acteurs bon mais pas transcendant non plus. On s'ennuie par moment et au final le film manque quand même d'émotions (même si elle est présente). Un bon film simplement.
L intérêt du film réside autour du duo d acteurs qui porte ce film avec talent , mais je trouve que le film manque d accroche dans son scénario notamment dans son intensité il est plutôt linéaire et parfois il s enlisé un peu et l ennui pointe le voir de son nez. Pour autant le contexte est bien retranscris on ressent les tensions entre rebelles militaires contexte politique..et les décors de l Atlas sont tout aussi beau. Le film est de qualité et la fraternité et les idéaux entre les deux protagonistes est forte. Malheureusement il manque un peu de péripéties au scénario pour le rendre plus accrocheur
inspiré d'un texte d'Albert Camus, ce face à face entre deux hommes que tout oppose au départ, nous plonge dans thèmes chers à l'auteur: l'Algérie, la justice, la révolte, la solidarité... Entre cet instituteur ( joué par le toujours élégant Vigo Mortensen) et ce prisonnier ( impeccable et émouvant Reda Kateb, devenu incontournable dans le cinéma français) cette route censée menée le second vers son procès sera avant tout l'occasion de se découvrir et de faire des choix. L'un entre des bourreaux arabes et des bourreaux français, l'autre entre son idéal d'instituteur et la réalité géopolitique du contexte historique (l'insurrection pour l'indépendance de l'Algérie). Épuré, filmé dans les décors austères du désert où la végétation a déserté pour la pierre, le film se mérite, lent, rude,mais puissant. Et au bout, deux chemins, un choix, comme toujours chez Camus...
Un film philosophique peut être un peu trop lent à mon goût. Cela n'enlève pas le talent des acteurs qui sont impeccables. Viggo MORTENSEN que je ne connais pas tellement mais qui a une présence indéniable et l'excellent REKA KATEB qui n'arrête pas de nous bousculer dans ses choix de film. C'est un peu la force tranquille cet acteur il avance sans faire de bruit. De beaux paysages, une nature hostile avec deux hommes que tout oppose. Un western nord africain.
Mettre deux acteurs de qualité ensemble, dans un même film, ne suffit pas à en faire un chef d'oeuvre. Reda Kateb et Viggo Mortensen ont beau tirer leur épingle du jeu, le scénario un peu pauvre et la réalisation trop peu originale font de "Loin des hommes" un film qui ne se démarque pas. Il y a certes quelques scènes qui pourraient être fortes en intensité, mais ça ne prend pas. Après, on connaît le refrain : il y a des extrémistes et des modérés des deux côtés. Hélas, on a vu beaucoup mieux sur le thème de l'Algérie française, la faute sans doute à un casting trop clinquant.
Alors que l'instabilité politique menace le pays, le rencontre de deux hommes que tout oppose. Avec ces deux personnages assez taiseux, le ton est sobre, presque trop. La demi-heure finale apporte de l'ampleur en intensifiant les dangers et en offrant les possibilités à ces hommes de se définir par leurs choix. Les chemins de l'Atlas servent joliment à ces métaphores. Convaincant.