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tifdel13
87 abonnés
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3,0
Publiée le 10 décembre 2014
On pense beaucoup à La Haine devant Qu’Allah bénisse la France. Abd al Malik ne renie d’ailleurs pas s’être inspiré du film culte de Matthieu Kassovitz. Comme ce dernier, le film du slameur est en noir et blanc et a pour héros, trois amis symboles mêmes de la France black-blanc-beur sous-représentée sur grand écran. Mais contrairement à la Haine, Qu’Allah bénisse la France est plein d’espoir. En adaptant sa propre autobiographie, Abd al Malik (né Régis Fayette-Mikano) délivre plusieurs discours en un. À travers son histoire, il rend d’abord hommage à l’école républicaine mais encore plus à ses enseignants grâce auxquels ce jeune de quartier défavorisé a pu faire de grandes études littéraires et s’imprégner des lettres françaises qui l’aideront plus tard à écrire ses plus beaux textes. Avec Qu’Allah bénisse la France, ce poète des temps modernes dresse également un portrait réaliste des cités. Il nous plonge dans le quotidien d’une majorité noyée sous une bruyante minorité surmédiatisée. Alors oui, il y a de la violence, des trafics, des règlements de compte et des jeunes qui tombent dans la facilité (même Régis se met à dealer pour payer son matériel de musique) mais les cités, c’est aussi une jeunesse pleine de rêves, plus perdue que méchante. Incarnés par un casting en or, on s’attache rapidement à ces grands ados pêchus et ambitieux. En tête le truculent frère de...
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Dans Qu'Allah bénisse la France, Abd Al Malik dresse un portrait juste de ce qu'est la véritable banlieue, loin des clichés de l'intelligentsia bobo parisienne, ou autres "zemmouriens" haineux. Visuellement très marquant, avec ce noir et blanc très travaillé, et surtout véritable "feel good movie" sans être neuneu comme peuvent l'être la grande majorité de ces films, Qu'Allah bénisse la France est un véritable coup de coeur.
Un conte plein de cit(é)ations ! Même si l'originalité du scénario n'est pas le point fort du film Qu’Allah bénisse la France, en s'inspirant des meilleurs films du genre, c'est une belle première réalisation avec quelques bonnes idées pour Abd Al Malik, qui nous plonge dans le quotidien d'une cité sans cliché! Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
En 2004, le rappeur Abd Al Malik avait écrit un roman autobiographique ayant pour titre « Qu'Allah bénisse la France ». A cette époque, il n'avait pas en tête d'en faire en film. 10 ans après, Abd Al Malik a pris conscience qu'il pouvait être salutaire de porter ce livre au cinéma, le résultat escompté étant une œuvre qui prendrait la suite de "La Haine", le film de Mathieu Kassovitz. Abd Al Malik avait beaucoup apprécié ce film lors de sa sortie en 1995, mais, depuis, la problématique religieuse a pris une importance dans les cités qu'elle n'avait pas à l'époque. C'est Mathieu Kassovitz qui a incité Abd Al Malik à se lancer dans la réalisation de cette adaptation. "Qu'Allah bénisse la France" raconte donc l'histoire de Régis, un jeune d'origine congolaise vivant dans une cité de la banlieue de Strasbourg et se partageant entre études brillantes, délinquance et rap. Tout au long du film, on sent beaucoup de sincérité dans la description que nous fait Abd Al Malik de la cité de sa jeunesse et de sa bande de copains. Toutefois, cette sincérité n'est pas exempte de maladresse car ce que l'on voit durant la plus grande partie du film ne peut que renforcer les thèses d'un Zemmour ou d'une Le Pen : en voulant nous montrer la cité de l'intérieur, Abd Al Malik reste trop concentré sur un petit monde fermé et n'arrive pas à placer ces problèmes de banlieue dans un contexte plus large, un contexte qui prendrait en compte davantage d'interactions entre cité et extérieur de la cité. Au final, on est forcé de regretter qu'un film aussi sincère souffre d'une réalisation souvent brouillonne et maladroite. On peut toutefois penser qu'Abd Al Malik, dont la polyvalence n'est plus à démontrer, saura corriger ces défauts s'il se lance dans une nouvelle réalisation cinématographique.
Vu hier dans le cadre du festival du Cinéma et de la Musique de film de la Baule ! J'ai adoré. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Évidemment, on fait le rapprochement avec le film LA HAINE... D'ailleurs, c'est Mathieu Kassowitz lui-même qui a incité Abd Al Malik de passer derrière la caméra dixit le réalisateur lui-même !
Impression de déjà vu, l'auteur a du talent, sa sincérité intègre, mais vision beaucoup trop simpliste et optimiste d'un sujet particulièrement complexe.
Très émouvant, et actuel : AAM indique lors d'une avant première qu'il n'a pas cherché à dater, ce que je remarquais pendant la projection, car son parcours lui parait intemporel. Il a eu raison. Et c'est du bon cinéma, avec un créativité à la hauteur du parolier, du poete, du musicien etc... !
Ce film est un juste milieu entre La haine - pour le noir et blanc et le décor - et 8 miles - pour l'histoire.
C'est poétique à souhait, avec de belles mélodies par dessus lesquels la voix d'Abd Al Malik s'élève pour nous distiller quelques vers de sa composition.
Film d'amour, de couleurs et de tolérance, malheureusement entaché par quelques scènes sur-jouées ou carrément mal jouées mais qui ne gâche pas le plaisir qu'on a à voir ces jeunes qu'on pourrait croiser dans la rue évoluer.
Adapter son autobiographie au cinéma n'est pas une tâche facile et pourtant Abd Al Malik le réussit très bien. Le côté noir et blanc, hommage à "La Haine" de Kassovitz est un bon choix, mais il est aussi appuyé par la belle photographie. Le sujet est trop peu abordé au cinéma français, et le réalisateur le fait très bien, sans cliché ni sans trop appuyer sur le pathos. Pour un premier film, c'est vraiment réussi et certains plans sont vraiment recherchés; d'autre part on s'ennuie jamais, grâce aux excellents jeux des acteurs et aux dialogues bien écrits. Abd Al Malik dépeint avec brio les banlieues, et les problèmes qu'ont ses habitants
Ce premier film d'Abd Al Malik est un pur chef d'oeuvre. J'ai eu la chance de le découvrir en avant-première au festival du film de La Réunion où il a reçu le prix du public, et je dois dire qu'il m'a scotchée. De par la façon si vraie dont il aborde les sujets brûlants de la vie en banlieue, du rap et de l'islam, Abd Al Malik réussit à nous délivrer des fantasmes néfastes entretenus par la méconnaissance, et il réalise de ce fait une véritable oeuvre d'utilité publique. Tout le monde devrait aller voir ce film, et pour ceux que le titre rebutent, ils devraient dépasser cette appréhension parce que cette oeuvre "laïque", puissante, est d'un grand humanisme et d'une rare justesse. Abd Al Malik nous prend par la main pour nous emmener au-delà de nos peurs et de nos préjugés. Par l'intelligence et la profondeur de son approche, il nous ouvre un peu plus à la compréhension et à la tolérance. Et dans la France d'aujourd'hui, c'est loin d'être un luxe.
Je ne suis absolument pas déçu. Abd Al Malik a pris quelques libertés afin de rendre son film intemporel mais il reste, malgré tout, très fidèle au livre et surtout à Abd Al Malik. Pour les fans d'Abd Al Malik, ce film permet vraiment de découvrir l'homme derrière le chanteur. Pour les personnes ne le connaissant pas, ce film permet de découvrir un homme très ouvert qui, pendant une grande période de sa vie, a chercher sa place dans la société comme dans la religion et qui a du faire des choix assez dure pour s'en sortir. Je n'en dirais pas trop, afin de ne pas spoiler les personnes qui veulent aller voir ce film, mais, j'ai trouvé que c'était un très bon film.
c'est un premier film donc oui il y a pas mal de défauts mais pour quelqu'un qui n'est pas à Lá base, de ce milieu, je le trouve réussi, réaliste, drôle, émouvant.