Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Benito G
664 abonnés
3 161 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 15 décembre 2014
Abd Al Malik nous montre qu'il ap lus d'une corde à son arc et que grâce à une volonté et une certaine force. Il a réussit à ne pas tomber dans le vice et le coté obscure de la vie (ce qui n'a pas été le cas pour certains de ses amis). Le visuel, façon "la haine" est tout simplement de toute beauté, et ajoute un je ne sais quoi qui rend quelques choses au film. Outre le coté biographique du film. La tolérance, l'espoir... sont mis en avant et même si le titre en fera parler certains... Le film montre la réalité. Que tout le monde peut réussir, que chacun est maître de ses choix même si pour certaines familles, il y a pas beaucoup de moyen (car le coté, les jeunes n'ont que le foot pour se divertir faute de moyen. La par contre, je ne prend pas parti ; car avec un peu d'imagination on peut en faire des choses^^, bref, le sujet n'est pas trop là). Alors que tout aurait pu laisser penser le contraire comme c'est le cas pour certaines autres personnes. Chose plutôt bonne, les clichés qui sont mis de coté, ou l'on nous face au problème que ce n'est pas la religion (musulmans, français...) qui posent problème ; mais les gens eux même qui font que. Par leur religion. Après il y a quelques maladresses que l'on passe aisément pour une première réalisation qui semble vraiment sincère et relative à son image qu'il veut véhiculer dans ses chansons, ses poésies. Un film surprise, sincère et qui ne montre pas que les banlieues, ne sont que violence, drogue et compagnie. Comme pour tout, il y a de tout et tout dépend du choix de chacun. Abd Al Malik a fait le sien.
Abd Al Malik est un rappeur/poète et un homme engagé qui a raconté sa jeunesse dans son livre “Qu'Allah bénisse la France”, il l'adapte aujourd'hui en film pour que son message atteigne ceux qui ne lisent pas (et ils sont nombreux). C'est un peu le reproche que l'on pourrait faire au film, celui de subordonner le récit au message, certes humaniste, du rappeur. Du coup par moments le film prend un côté militant un peu trop appuyé qui dessert la fluidité de l'intrigue. Le côté positif est une vision nuancée et de première main de la banlieue loin des clichés de violence et de trafic qui pour vrais qu’ils soient (et que le réalisateur aborde dans le film par ailleurs), ne sont pas que le seul horizon est la cause première du mal-être de ceux qui habitent cet univers parfois trop clos. Car c'est à mon avis la vraie leçon de ce film que de mettre à jour la difficulté de jeunes ramenés à leurs origines ethniques religieuses et géographiques (les cités) que d'avoir l'opportunité d'exprimer ce qu'ils sont vraiment, loin des stéréotypes dans lesquels on veut les enfermer, et leurs aspirations à une vie finalement très commune où le regard de l'autre ne les stigmatise plus. Mais, c'est également un constat sombre, car outre les morts (incroyablement nombreux) et les passages par les arcanes de la justice, Abd Al Malik montre que même lui brillant élève, reçu à Hypokhâgne n'a pas trouvé dans l'ascenseur social que doit constituer l'éducation nationale un moyen de se réaliser totalement. Comme ceux qui sont en échec scolaire, il ne trouve sa voie que dans des voies parallèles : le rap et l'Islam. D'abord intransigeant dans sa nouvelle fois comme tout nouveau converti, il finit par s'apaiser dans la spiritualité de l'Islam Soufi. Film constat sur la banlieue entre militantisme et récit autobiographique, “Qu'Allah bénisse la France” est un film passionnant et sombre qui sanctionne le talent multiforme d'un homme qui est à la fois un grand artiste et un vrai humaniste. À voir absolument.
Le film est un appel à la tolérance et à l'espoir d'une cohabitation enfin paisible, mais se perd aussi dans des clichés (...) C'est dommage, moins narcissique, le film aurait pu faire mouche.
Film autobiographique, mise en image de son roman éponyme, "Qu'Allah bénisse la France" est le premier film d'Abd Al Malik. L'ancien membre des NAP, slammeur reconnu met ici en scène son histoire, celle d'un petit amoureux de la philosophie et des lettres obnubilé par la diffusion de sa pensée. Dans un quotidien de quartier difficile, le film fait comme bon nombre de ses pairs en tentant d'opposer sans cesse l'envie de s'en sortir avec la fatalité. Visuellement, rien à redire. Les plans sont beaux et le noir et blanc rajoute une touche qui, si elle sublime parfois les moments de quiétude, nous ramène inexorablement 21 ans en arrière avec le film "La Haine". Sans oser comparer le film culte de Kassovitz avec celui d'Abd Al Malik, on pourrait simplement dire qu'il se situe l'un et l'autre à l'opposé de la représentation de la banlieue. D'une positivité sans failles, "Qu'Allah bénisse la France" prend le parti de ne pas montrer explicitement la violence tout en insistant sur la persévérance pour s'en sortir. Une intention louable mais qui peut desservir le film qui, mis à part quelques sentiments de léger malaise sur certaines scènes, reste presque agréable à regarder. Peut être que le sujet, social presque indéfiniment d'actualités aurait mérité plus de nuances que de simples "clins d'oeils" aux destins de ses amis. Mais quoi qu'il en soit, on est ici devant une autobiographie intéressante, plus douce qu'amère mais assurément sincère qui se veut séduisante, presque un peu trop. Porté par de jeunes acteurs attachants, une mise en scène réussie et une bande son impeccable, on ne niera pas le talent d'Abd Al Malik même si on pourrait contester ses choix.
Cette histoire d'intégration ne m'a pas passionné du tout. C'est assez égocentrique, le casting n'est pas convaincant, le film tourne en rond. Le scénario est faible, le sujet général mal traité, le réalisateur me paraît trop impliqué dans son histoire personnelle. Ne s'improvise pas réalisateur tout auteur d'autobiographie ...
Connaissant bien l'univers musical de N.A.P (le groupe des débuts d'Abdel-Malik) ainsi que le collectif Beni snassem, c'est avec curiosité que j'ai suivi ce long-métrage. Toute le musique est retranscrite dans ce film, violent et doux à la fois. Franchement c'est réussi, bien réalisé et prenant. Pourtant très loin de mon univers, je lui donne 4 étoiles d'encouragements, avec une notation finale de 3,5/5 car le final m'a quand même gonflé. ----Novembre 2015----
On pense beaucoup à La Haine devant Qu’Allah bénisse la France. Abd al Malik ne renie d’ailleurs pas s’être inspiré du film culte de Matthieu Kassovitz. Comme ce dernier, le film du slameur est en noir et blanc et a pour héros, trois amis symboles mêmes de la France black-blanc-beur sous-représentée sur grand écran. Mais contrairement à la Haine, Qu’Allah bénisse la France est plein d’espoir. En adaptant sa propre autobiographie, Abd al Malik (né Régis Fayette-Mikano) délivre plusieurs discours en un. À travers son histoire, il rend d’abord hommage à l’école républicaine mais encore plus à ses enseignants grâce auxquels ce jeune de quartier défavorisé a pu faire de grandes études littéraires et s’imprégner des lettres françaises qui l’aideront plus tard à écrire ses plus beaux textes. Avec Qu’Allah bénisse la France, ce poète des temps modernes dresse également un portrait réaliste des cités. Il nous plonge dans le quotidien d’une majorité noyée sous une bruyante minorité surmédiatisée. Alors oui, il y a de la violence, des trafics, des règlements de compte et des jeunes qui tombent dans la facilité (même Régis se met à dealer pour payer son matériel de musique) mais les cités, c’est aussi une jeunesse pleine de rêves, plus perdue que méchante. Incarnés par un casting en or, on s’attache rapidement à ces grands ados pêchus et ambitieux. En tête le truculent frère de...
Venez découvrir la suite de ma critique sur mon site ScreenReview !
Film ou le rythme est bon avec des acteurs vraiment bon mention spéciale à Marc Zinga qui s'approprie le personnage sans le dénaturer que sa soit dans le texte ou l'attitude mais également en rap ! C'est un essai converti !
On ne peut pas ne pas le comparer à "La haine", ou du moins y voir une forme d'admiration sur le modèle du film de Kassovitz. L'utilisation du noir et blanc pour illustrer la jeunesse de cité est donc du déjà vu, sauf que cette fois-ci, c'est le slameur Abd Al Malik qui tient à nous relater son parcours. Le film se cherche du style dans sa mise en scène, mais aura du mal a en trouver ; certains acteurs manquent de justesse, et le scénario, bien qu'intéressant sur le fond (la religion et la musique au cœur du biopic), sera loin d'être entraînant...heureusement, on se consolera à l'apparition des quelques beaux textes issus des compositions de l'artiste (les connaisseurs ne seront pas surpris du talent de Malik dans ce domaine). Mais au final, l’intérêt ne s’éveillera pas (ou peu) dans ce "Qu'Allah bénisse la France", qui se donne un coté moralisateur pour ceux qui rangeraient tous les œufs dans le même panier.
Pour ceux qui escomptait voir la musique comme seule issue à l'artiste - structure évidente pour biopics musicaux outre-Atlantique - Abd Al Malik répond que la religion lui a apporté son propre RAP, un RAP pur, délogé des convenances et lapalissades, alors qu'il s'empêtrait inévitablement dans la violence. Il s'en dégage une sincérité évidente sous son propre chef, mais on s'égard quelque peu sous son récit et fermons les yeux ça et là, lors de quelques digressions personnelles.
Je dois avouer que j’en attendais un peu mieux car finalement je l’ai trouvé pas terrible. J’avais vu à l’époque Abd Al Malik en faire sa promotion et j’avais été conquis par l’homme et son discours. Dommage que son film ne m’ait pas autant marqué. Son discours est très intéressant, mais sans vouloir être désagréable, l’histoire qu’il nous conte l’est beaucoup moins. D’un point de vue visuelle, j’ai bien aimé. On est en noir et blanc avec une belle référence à LA HAINE (1995). Il veut d’ailleurs s’en inspirer sur le fait que ça décrit la vie en cité de manière réaliste. De plus, le fait que l’action se déroule dans le quartier de Neuhof, change des nombreux films de ce style se passant dans la région parisienne. Par contre, c’est plus au niveau de la réalisation que j’ai trouvé cela dérangeant. En effet, les moments clés ne sont pas mis en avant. Ça fait qu’on a une impression de plat. À aucun moment réellement ça ne va monter en puissance avec des scènes marquantes. Tout du long, on aura la narration de Marc Zinga. Celle-ci n’est pas forcément agréable et ne donne pas un bon rythme. Autant par moments cet acteur arrive à être très bon, mais là j’avais l’impression qu’il passait à travers son rôle. Il y aura aussi la présence de Sabrina Ouazani mais elle n’aura pas grande influence sur le récit. Ce qui m’a le plus frustré, est la « pauvreté » musicale. Je dis cela car on assiste à l’adaptation de l’autobiographie d’un rappeur, mais on n’en voit presque pas. Quelques passages d’écriture, une scène de 2 minutes, et voilà on a fait le tour. La bande originale aussi est loin d’être mémorable.
Le film se veut positif donc cette volonté est à prendre en compte. Triste qu'il y ait ce manque de rythme (pour qqn censé en avoir), Les dialogues sont pauvres (beaucoup de mal à croire que désormais citer Camus suffise à ouvrir les portes d'hypokhâgnes). Il y a un sacré manque d'exigence vis à vis des personnes provenant des cités. C'est malheureusement ce que j'ai retenu. 1 heure 22 qui a du mal à passer alors qu'il y a de longs extraits des slams/raps les plus connus. Le film peine alors que le sujet du parcours pouvait être bon.
Ce premier film d'Abd Al Malik mérite d'être regardé par le plus grand nombre (surtout dans la période troublée qui est la nôtre) même s'il comporte quelques lenteurs et si je suis toujours assez réservé sur le style autobiographique qui peut vite tourner à la glorification du réalisateur lui-même. Ce film véhicule un message positif et fort puisqu'il montre qu'une autre voie est possible (la musique, la culture, la religion dans sa version tolérante) autre que celles (la drogue, le banditisme, l'intolérance religieuse voire l'extrémisme) amenant systématiquement l'individu à s'exclure/à rejeter de notre modèle républicain.
Un film sans concession... Bouleversant de sincérité. une ode à la tolérance, des cris de désirs, d'espoirs... Ouvrons simplement les yeux " Liberté, Egalité, Fraternité". A voir, puis peut-être se rapprocher de la différence sans Haine.
(...) Dix ans après la sortie de son roman autobiographique, le rappeur Abd Al Malik a réuni un budget conséquent et une équipe technique solide (avec notamment Pierre Aïm, le chef opérateur de La haine notamment, qui reproduit ici un splendide noir et blanc), afin d’adapter au cinéma cette chronique personnelle, dont l’intrigue se veut a contrario universaliste (...) plutôt que de continuer à offrir un état des lieux alarmiste de la cité où il a grandi, Abd Al Malik a préféré concentrer la dramaturgie de la première partie de son scénario sur l’évolution individuelle de son alter-ego (...) Le point de bascule scénaristique se fait lors de la confession du héros à l’islam, qui va dès lors devenir son principal vecteur psychologique (...) Dès lors, la seconde moitié est plus axée sur les affres de la création artistique et la recherche de reconnaissance (...) le script est en effet tiraillé entre une volonté de sincérité touchante et un classicisme académique flagrant (...) Ce que l’on retiendra finalement de meilleur dans l’écriture de Qu’Allah bénisse la France, est sans nul doute la prose avec laquelle Abd Al Malik écrit ses chansons mêlant argot local et références littéraires (...)