Après un 7ème Opus revigorant, auréolé de l'arrivée en fanfare d'une immense star : Jason statham, que James Wan avait magistralement dirigé dans un rôle de grand vilain culte durant la première heure du film avant de faire la part belle au Squad d'élite : "la famille"
Sans omettre bien sûr la disparition de l'autre grande star de la saga, héros majeur des premiers fast and furious, avant d'être injustement rétrogradé derrière le fadasse et sans relief Vin Diesel sur lequel je reviendrais plus tard.
Cet énième opus démarre tambours battants dans un lieu extrêmement rare pour l'audiovisuel ... a savoir la longiligne île cubaine ou les tournages de films se font au compte-gouttes de part l'aversion entre les insulaires et leurs voisins du septentrion.
Démarrer ce film dans un cadre très exotique, une musique festive et les décors pittoresques de cuba sans oublier les 'classic cars" qui sont devenues presque une marque déposée Cubaine tellement on les assimile a cet état des caraïbes, c'était donc d'avance un pari quasi réussi et ce fût le cas, on reprends les ingrédients qui ont fait le succès de la saga : de jolies filles en tenues moulantes aux fesses rebondies, des courses de rues, et une foule pléthorique assistant au spectacle des pilotes.
Puis, la trame principale commence ...
Et la le bât blesse car c'est un peu toujours pareil ! Jason statham après, il faut l'avouer, une scène dantesque de gros bas avec Dwayne Johnson, rejoins la TEAM, et la succulente Charlize truste ce nouveau costume de grand méchant ! Alors certes leur ambition n'est pas la même, la vindicte plus légitime de Statham, contre la mégalomane narcissique totalement aliénée de Charlize Theron.
Mais malgré tout j'ai eu l'impression d'un copié/collé du 7 a bien des égards, cette impression du film de trop.
l'ombre de Paul Walker plane tout le long du film, son image de gendre idéale, son affabilité qu'il transmettait a l'écran comme dans la vie n'arrange rien, d'autant plus qu'une nouvelle fois, c'est ledit Vin Diesel qui s'est érigé vedette du film.
Le Producteur/acteur de cette franchise, a clairement son mot a dire sur le scénario sur lequel il a une part prégnante, c'est un secret de polichinelle, et c'est donc tout naturellement que l'on retrouve l'égocentrique acteur une nouvelle fois en figure de proue de cet opus.
C'est l'une des grosses autres déceptions de ce film, l'omniprésence de Dominic Toretto, le personnage qu'il incarne a l'écran.
On le savait déjà, Vin Diesel n'est pas un grand acteur, on aurait pu penser qu'avec les années comme le bon Vin il se serait bonifié, que Nenni, C.Theron avait déclaré devoir embrasser "un poisson mort", elle avait oublié de préciser que le poisson mort pérennisait tout le long du film, tout de même contrariant lorsque l'on est la tête d'affiche d'une franchise devenue extrêmement lucrative
Le reste du casting est décapant, une super-méchante terriblement vilaine et lascive a souhait, elle se sublime dans ce genre de rôle, et devient la nouvelle référence du genre ! Jason Statham et Dwayne Johnson gonflés a la testostérone certes, mais dotés d'un charisme et d'une présence incontournable que l'on savoure a chaque instants, quant au reste de la bande ils font le job, le petit nouveau n'as pas la présence a l'écran de son illustre géniteur, mais il s'en sort convenablement
Un Shaker quelques part entre James Bond, Mission Impossible ou Expendables, qui ne brille pas par son originalité scénaristique mais qui peut se targuer de quelques scènes homériques ( Le ballet des voitures sans pilotes en plein New York et son chaos final avec le déferlement des "voitures suicides" ou la scène finale complètement folle opposant un navire sous-marin face a nos protagonistes ) et
a chaque film son pesant de cascades singulières
Autant cette surenchère ne m'a pas déplu dans l'épisode précédent que j'ai grandement apprécié, autant dans ce 8ème segment j'en ai gardé un arrière-goût râpeux
En somme, je suis de ceux qui trouvent que les blockbusters de cette/ces dernières décennies ont perdu en authenticité et en charme au détriment, il est vrai, d'effets visuels de plus en plus irréprochables, mais utiliser selon moi, a mauvais escient, et ce Fast and furious ne déroge pas a la règle. L'aspect visuel ostentatoire et la surabondance prédomine, l'authenticité et le rôle des personnages n'est que subsidiaire.
Selon moi c'est la facilité, mais selon le public c'est synonyme de succès et ça plaît, car ce nouveau Fast and Furious rejoindra son grand frère dans le classement des 10 plus gros succès du cinéma d'ici quelques semaines ...
Objectivement il vaut légèrement plus ( 2,5 ou 3 ) , Subjectivement je lui met 2/5