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xiaoxiao
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4,0
Publiée le 19 mai 2023
C’est un film créé par Mamoru Oshii dans les années 80 du siècle dernier. À cette époque, bien que le monde ait été pris dans la guerre froide, la technologie informatique aux États-Unis a commencé à se développer de manière explosive. Sous la liberté et l’expansion de l’économie, tant que Japonais, Mamoru Oshii voit cette prospérité avec une attitude triste, réalisant que ce n’est pas l’imagination magnifique ou la technologie incroyable qui décide le monde futur, mais le conflit constant entre la raison et la sensibilité. Dans le film, la 《Cyborgs》 a un corps de machine froide et sa conscience de soi est une aberration. Il nous amène à penser si le groupe est trop même, il ne fera survivre.
Ma critique concernera l'ensemble des films qui forment la série d'OAV GITS : Arise, qui bien qu'étant plus ou moins bons selon les épisodes, souffrent du même défaut : ils sont difficilement compréhensibles à cause d'une écriture assez bâtarde et d'un montage erratique (c'est surtout vrai pour le premier épisode). Les scénarios pourraient être limpides mais ils sont complexifiés de manière artificielle.
Aussi, l'ambiance des films est séduisante mais on ne retrouve ni l'intelligence du premier film GITS dans l'animation, ni dans son propos. Un peu dommage… mais ça se laisse regarder.
Bien sûr que c'est dans l'esprit des deux Ghost majeurs, ça veut paraît-il inciter à la débauche, c'est parti pour le premier épisode border de cette mini-série de film d'animation manga, un court-métrage japano-américain d'une heure moins où l'on suit les débuts de la cybercriminalité d'avant. Le visionnaire est dans l'ère du temps, Major et Robocop débute dans cette section de Police objectif coquille de la République système du ministère de La Défense, calculateurs caméras verrouillées pour traquer l'anticipation troublée par des délinquants virtuels.
Vu en avant première mondiale : Ghost In The Shell Arise.
Passons sur la salle minable et le son très mal calibré (Merci le Grand Rex pour autant d'amateurisme).
Côté scénario, nous avons le droit à une préquelle, se passant quelques années avant les séries et films. L'idée des quatre nouveaux OAV étant de suivre la création de la section 9. Dans ce premier chapitre, on suit surtout une Motoko encore jeune gradée dans l'armée qui se retrouve mêlée à une enquête sur son supérieur direct. Elle va évidemment être contactée par Aramaki pour créer la fameuse section 9 (et quitter l'armée par la même occasion).
Il y avait là un excellent point de départ, et d'ailleurs l'OAV démarre plutôt bien, en restant parfaitement dans la ligne d'un épisode de Stand Alone. On y trouve une Motoko plus jeune, au caractère moins affirmé mais laissant apercevoir la beauté cynique qu'elle deviendra. Le scénariste Tow Ubukata (Mardock Scramble) a alors tout bon. Hélas, ce début prometteur laisse la place à un scénario trop vite expédié, pliant en 50 minutes une histoire qui aurait pu (dû ?) prendre place sur deux ou trois heures... Résultat, sans être dénué d’intérêt, le scénario est bourré de facilité, manquant cruellement de nouveauté. Finalement, tous les thèmes ont déjà été traités dans la série, comme si le scénariste avait tiré au sort puis mélangé des morceaux d’épisodes de SAC. Je passe sur le grotesque des rencontres de Motoko avec certains membres de la future section 9. Le format court joue cruellement contre l’OAV, obligé de brader un scénario à tiroirs (mais d’une table de nuit). En fait, rien ne nous surprend, à part peut-être les nombreux clins d’œil à Akira (tenue et autres), Star Wars (dans l'armée Motoko fait partie de l'unité 501), ou encore directement au premier GITS d'Oshii (dont une scène est tout bonnement repompée).
J'attendais beaucoup de l'animation, d'une part parce que l'OAV est réalisé par le studio I.G. qui avaient fait du super boulot sur les GITS SAC, d'autre part parce que le réalisateur (Kazuchika Kise) était le chef animateur des deux films Ghost In The Shell de Shirow. Hélas, trois fois hélas, le traitement de cet OAV est, comme le scénario, très inégal. Disons que l'animation est époustouflante lors des combats, mais indigne du studio I.G. sur les autres scènes.
Côté musique, Keigo Oyamada (dit Cornelius) rend une copie honnête mais a bien du mal à faire oublier la surdouée Yoko Kanno. Côté doublage par contre, je n'ai rien à redire. Si quelques doubleurs ont été changés à cause de l'âge des personnages, cela passe parfaitement bien.
Bref, je reste sur ma faim. L'OAV semble créer plus d'incohérences qu'il n'apporte de réponses aux questions que l'on se pose sur le passé de Motoko. Je préfère attendre les trois prochains opus pour me faire un avis définitif, mais pour le moment, mis à part retrouver la belle (et toute jeune) Motoko, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent (mais c’est déjà pas si mal non ?)
On retrouve GITS après 9 ans d’absence, un lifting, et un changement de réalisateur, mais ne vous inquiétez pas la qualité est là! L’intrigue est à la fois simpliste, une enquête sur un meurtre et incroyablement complexe. Comme son prédécesseur K. Kise ne prend pas les spectateurs pour des idiots et il nous livre une merveille à regarder tant au niveau de l’intrigue que de l’animation. Il nous fait vaciller sans cesse entre la réalité et l’imaginaire, la vérité et le mensonge et on se laisse porter sans difficulté par cette investigation qui finit par nous intriguer et nous captiver. Les scènes de combat sont peux nombreuses mais diablement efficaces et l’animation est parfaite. Bref, c’est un pure bonheur de retrouver cet animé en pleine forme, vivement la suite !