A.J. Manglehorn est un vieux serrurier bougon qui n'aime personne à part son chat, sa petite-fille et Clara, la femme de sa vie à qui il ne cesse d'écrire sans jamais avoir de réponses. Errant dans une vie solitaire, entouré de gens qu'il n'aime pas, Manglehorn est un homme perdu, un homme qui se veut aigri mais qui reste profondément romantique. Parce que Manglehorn est incarné par Al Pacino, on y croit dur comme fer, totalement pris dans les dérives de cet homme vieillissant qui perd pied et auquel de nombreuses personnes vouent une admiration particulière. Touché par la grâce à certains moments, le film a tout de même une fâcheuse tendance à tomber dans l'ennui, ne manquant pas de maladresses sur un sujet que l'on a déjà maintes fois vu au cinéma. La mise en scène de David Gordon Green n'aide d'ailleurs pas à faire passer la pilule, le cinéaste laissant souvent la caméra trembler dans des effets laissant à désirer. Impression mitigée donc pour un résultat qui bénéficie tout de même d'une certaine fraîcheur.
Il y a le plaisir de voir Pacino, grand acteur malheureusement sous exploité au cinéma, et en même temps la déception de ne le voir que dans ce genre de 'petits' films indé pas très bien maîtrisés. La narration est molle, la voix off, au lieu d'ajouter un soupçon de légèreté et de poésie ne fait qu’alourdir l'ensemble en le rendant caricatural. Quant au sujet même du film (un homme qui regrette de ne pas avoir refait sa vie avec sa maîtresse), il est tellement creux que le scénario se trouve obligé de créer artificiellement des personnages secondaires (le fils, le bookmaker, la fillette...) qui ne servent au final pas à grand chose dans le développement de l'histoire. Ennuyeux.
Après un « Joe » d'assez bonne facture, David Gordon Green revient en petite forme avec « Manglehorn ». Le propos n'est pas antipathique et le réalisateur reste capable de jolies inspirations spoiler: (la réponse d'Holly Hunter au pénible monologue d'Al Pacino au restaurant : excellent) , les dialogues souvent lourdauds apparaissent vite comme un frein à un récit par ailleurs plutôt convenu, que ce soit dans son évolution comme dans pas mal de situations. Dommage, car le réalisateur a le sens du détail et s'avère plutôt à l'aise lorsqu'il s'agit de mettre deux personnages face à face, Pacino, bien qu'en faisant des caisses, restant Pacino... Regardable donc, mais mineur.
Que dire de ce film? Simplement que je suis totalement passée à côté, n'accrochant absolument pas au scénario (mais y en a-t-il un?) ni au jeu déconcertant d'Al Pacino (qui ne suscite guère l'empathie). Cruelle déception.
Le misérabilisme dans lequel se complaît le réalisateur empêche le spectateur de s'intéresser au personnage joué avec brio par Al Pacino sur de son art et de son talent. La mise en scène s'attarde sur des détails sans importance et crée un malaise inutile. C'est long, redondant et l'entreprise discutable tant l'auteur ne semble pas avoir grand chose à dire. On aurait aimé plus de passion et d'envie.
Acteur sur le retour surtout conoblé pour son énergie envahissante, Al Pacino semble accuser le coup. En montrant le quotidien d'un serrurier un peu locdu, préférant à la compagnie des hommes le débridage de lourdes, le réalisateur joue la carte du cinoche réaliste. Filmé dans un état de délabrement avancé, Pacino manque de jus et assure le service minimum. Mention spéciale au greffier qui sauve les meubles.
Un film un peu bavard et prétentieux qui ne parvient pas à trouver le ton juste et le rythme nécessaire . Pacino cabotine sans convaincre cette fois . On retiendra l'interprétation de la toujours très talentueuse Holly Hunter. Quelques bons moments cependant .
A part "Danny Collins", je ne suis pas trop fan des derniers films d'Al Pacino bien que lui reste toujours impeccable peu importe les rôles. Le film est bien fait, le réalisateur avec quelques effets montre bien toute la particularité de ce personnage et le décalage qu'il y a entre lui et les autres, un personnage qui ne cesse de vivre dans le passé ce qui l’empêche d'avancer. L'histoire est classique, prévisible et un peu poussive, on est assez proche d'un simple instant de vie contemplatif, il ne se passe pas grand chose, et même si Holly Hunter renvoie très bien la balle à Pacino, le film manque d'enjeu et de surprise ce qui le rend ennuyeux.
Passage obligé pour les grands acteurs qui achèvent paisiblement leur carrière : le personnage d'asocial, de bourru (vu chez Nicholson, Douglas...etc). Manglehorn vient nous rappeler qu'Al Pacino est un immense acteur : l'histoire d'un homme blessé par la vie, replié sur son quotidien, enfermé dans son passé. Le film a toutefois beaucoup de mal à trouver sa voie, son "la", et même si on finit par "s'habituer" à son style particulier, finalement atypique, s'il possède également ses petites particularités (des moments en apesanteur), on ne parviendra jamais à véritablement adhérer à cette oeuvrette sur ces regrets éternels qui nous empêche d'avancer dans la vie mais à défaut ; sa se laisse visionner entre deux films. Mais malheureusement rien d'excptionnel comme on aurait pu le croire
C’est le deuxième film avec Al Pacino que je vois cette année, après le pénible “The humbling”. Cette fois-ci la bande-annonce me laissait optimiste quant à ce que j’allais voir, d’autant plus que le réalisateur était celui de l’excellent “Joe”. Las, de nouveau l’acteur américain revient avec un nouveau rôle de vieil homme solitaire, presque misanthrope qui traîne son mal-être dans un film déprimant. Très franchement ce drame qui suit un homme qui s’est renfermé sur lui suite à la perte de l’amour de sa vie et qui n’a de considération que pour sa chatte et ne maintient de vagues relations sociales avec les autres qu’au travers de son fils, de la guichetière de la banque et d’un ex-ami de son fils ; ce personnage donc peine à susciter l’empathie et ses pérégrinations intérieures (supportées par une voix-off pénible) sont tout sauf intéressantes. L’acteur est évidemment impeccable, mais franchement ce personnage éteint, bougon, voire agressif parfois, ne donne pas envie de se laisser embarquer par l’histoire. Un drame dépressif et déprimant qui s’avère plutôt insupportable à regarder et dont les rares moments légers (dont un avec une petite fille, vraiment rafraîchissant) ne suffisent pas à relever un long-métrage trop bavard et plombé par une intrigue insipide. Loin d’être indispensable à voir, même pour les fans de l’acteur du “Parrain”.
Bon bah c'est raté... j'avais très envie d'Al Pacino alors j'ai regardé ce film et d'un sens j'ai aimé ça car j'ai pris beaucoup de plaisir à voir l'idole de mon papa en vieil ours mal léché & dépressif mais autour, je dois avouer que je me suis ennuyé ! Il ne se passe pas grand chose et même si on n'a pas grand chose à reprocher au film, c'est l'ennui total et ça suffit pour ne pas en garder un souvenir impérissable... reste qu'Al est chic et beau en Mr Manglehorn et rien que pour ça, j'ai passé une belle soirée ! Grazie mille Papa Al !
Manglehorn n'est pas très sympathique. Il passe son temps à se lamenter sur la perte de l'amour de sa vie. Il vit seul. N'arrive à communiquer qu'avec son chat ou sa guichetière chez qui il dépose son argent une fois par semaine. Mais quand il passe à la vitesse supérieure : tout s'effondre. Il se révèle égocentrique comme s'il était le seul à qui il arrive des problèmes de cœur. Par certains aspects, il peut ressembler à chacun d'entre nous. Par sa solitude. Par sa difficulté à communiquer avec les autres et sa famille en premier lieu. Après, quand on ne sait pas s'y prendre avec les gens, on ne peut pas faire de miracle non plus. Ça ne vient pas tout seul du premier coup. C'est donc assez bizarre. On n'a pas envie de l'aimer mais pas de le détester non plus. Il inspire de la pitié plus de que la colère. Il est assez pathétique bien que ce qualificatif soit exagéré sans doute. Le rythme languissant du film, les longues tirades de Manglehorn sur l'amour, la vie, le temps qui passe, le remords, les regrets ont fait que ça m'est arrivé de décrocher. Le réalisateur aurait beaucoup gagné à aller à l'essentiel. C'est à dire à resserrer son récit sur l'histoire d'amour entre ce serrurier et cette banquière. Al Pacino n'est pas à mettre en cause. Par son élégance, sa classe naturelle, son immense talent d'acteur tout simplement, il porte le film sur ses épaules de plus en plus fatiguées. On lui doit du respect car c'est probablement le dernier des géants pour reprendre le titre d'un film de John Wayne.