Lorsqu’un couple londonien qui prépare son divorce part vers l’Ecosse avec ses 3 jeunes enfants pour célébrer les 75 ans du père du mari, fragile du cœur, faut-il envisager de dire toute la vérité à la famille lors de la fête qui s’annonce ou faut-il essayer de protéger le patriarche malade en cachant cette vérité, de faire comme si tout allait bien dans le couple ? Dans ce cas, encore faut-il que les enfants ne vendent pas la mèche : il faut donc les briefer, les convaincre qu’il y a mensonge et mensonge et que le mensonge par omission fait souvent plus de bien que de mal. Petit à petit, "Ce week-end là …" , qui démarre en comédie très moyenne, se métamorphose en comédie dramatique pleine de tendresse et d’émotion, comédie dramatique dans laquelle 3 jeunes enfants n’arrêtent pas d’être confrontés aux divers mensonges des adultes et à la mort. Cette mort que Jess, la plus jeune, 3 ou 4 ans, dit bien connaître : celle de la maman de Bambi, celle du père de Babar. Tout en flirtant avec le drame, de façon à la fois drôle et touchante, Ce week-end là … arrive à conserver sa part de comédie, avec, par exemple, le gag récurrent de l’autruche qui traverse certaines scènes à intervalle régulier ou bien cette attaque perfide lancée par le pur écossais Gavin à son frère établi à Londres : « tu es tellement anglais que tu es presque français! » ou bien encore le comportement de Kenneth, le fils de Gavin et de Margaret, grand adolescent perpétuellement à côté de ses pompes. Franchement, on peut vraiment se demander pourquoi "Ce week-end là …", film à la fois intelligent, drôle et émouvant, n’a pas réussi à trouver sa place sur les écrans de cinéma hexagonaux.