Un Américain quinqua, annoncé à 57 ans (Kevin Kline, 68 ans à l'état-civil) se rend à Paris pour vendre le seul bien que lui a laissé son père (détesté) qui vient de mourir, et a le désagrément de découvrir les mécanismes du viager : la crédirentière, anglo-française, Mathilde Girard (Maggie Smith, 80 ans à l'état-civil), qui habite toujours les lieux (viager occupé) a un "profil" à la Jeanne Calment - contrat signé plus de 30 ans plus tôt, et elle a... 92 ans. Mais elle a aussi une fille, restée célibataire, annoncée de même à 57 ans (Kristin Scott-Thomas, 54 ans à l'état-civil), qui ne l'a jamais quittée... On est en France, et non en Italie, dans un (superbe) hôtel particulier (du Marais), et non dans un hôtel haut de gamme, mais "l'enjeu" de l'affaire ressemble à s'y méprendre à l'intrigue du (pétillant, lui) film de Billy Wilder, "Avanti", qui date de 1972 (mutatis mutandis - variable "sa mère à elle toujours en vie", et dilemme façon Atrides vers la fin, en "complications"). Israel Horovitz, dramaturge américain ashkénaze (76 ans à l'état-civil), vivant quasiment désormais en France, s'improvise metteur en scène de cinéma et adapte (en la "toilettant", côté sentimental) sa pièce à succès (et dernière en date) "Très chère Mathilde", ce qui donne : "My old Lady". Le résultat (indépendamment du peu de fraîcheur dans l'intrigue - voir supra), est d'une grande fadeur. Pour ne pas dire d'une pesante médiocrité. Et les numéros d'acteurs, principaux, comme secondaires (quelques Français parlant anglais, plus ou moins bien, qui font un petit tour d'"utilité", et puis s'en vont) ne relèvent pas, hélas, un brouet insipide.