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Estonius
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1,5
Publiée le 14 juin 2019
J'ai rarement vu un film dans lequel les comportements des personnages étaient aussi incohérents. Le réalisateur semble changer de discours en plein parcours, il y a une dénonciation de l'hypocrisie locale plutôt bien vue, avec l'étonnante quoique difficile à avaler scène de l'institutrice, gâchée ensuite puisque le pistolero la pousse stupidement au suicide. On a droit à un curé qui en deux temps trois mouvements, devient non violent alors que juste avant il était la main du dieu vengeur, et qui nous fait un prêchi prêcha insupportable Les déficits d'explications sont partout, pourquoi un type tire depuis une fenêtre ? Les rapports entre le pistolero et le sheriff sont incompréhensibles. Mais le pire c'est la très belle Mara Corday et ses faux airs d'Ava Gardner qui ne sait pas ce qu'elle veut et surtout qui dit n'importe quoi, prostituée repentie, elle déclare que les "gens ici ont été bons avec moi". Sauf qu'on nous explique que les gens d'ici justement sont tous hypocrites, faudrait savoir. Bref c'est raté de chez raté.
Un OVNI dans le genre western, plus intello c’est difficile et l’analyse du scénario demande des connaissances de psychanalystes pour vraiment s’y retrouver. Heureusement, la mise en scène est sans reproches, elle contient même de très beaux montages de plans successifs, les deux acteurs sont bons et Mary Corday bien belle. L’ouverture est vraiment particulièrement réussie avec une rencontre ultra rapide et fort originale des deux héros. Les cartes sont truquées: le suppôt de Satan sauvant l’Ange d’une mort certaine. Mais qui sont les anges et qui sont les démons ? A ce jeu le prêtre lui même y laissera sa vie et personne ne saura ce que deviendra son âme. Un joli casse tête avec de la perversité, du sadisme, du masochisme dans le cadre d’une petite citée de l’Ouest. Le personnage principal étant indiscutablement ‘’Jagade’’, figure issue de l’univers de Luis Bunuel pour mettre tous les autres face à leurs peurs et à leurs faiblesses. Dale Robertson y excelle et Jock Mahoney le met bien en valeur. La séquence la plus marquante restera l’intervention de la jeune institutrice qui arrivera même à rendre fou de terreur le débile mental que le personnage de Jagade fascinait. Ce film inédit va en surprendre beaucoup, stupide et incoherent au plus haut point pour la majorité des spectateurs, il en ravira quelques uns par son coté étrange. En tous cas de l’excellent cinéma.
"A Day of Fury" commence d'une manière originale, les deux héros se rencontrant dans des circonstances particulières, Jock Mahoney incarnant le marshal Allan Burnett et Dale Robertson le cowboy solitaire Jagade, ce dernier sauvant la vie du marshal. En réalité, Jagade est un homme aux méthodes expéditives et il ne va pas tarder à le montrer, qui plus est, il a réponse à tout et prend tous les protagonistes importants de la ville à leur propre piège. Ce western présente un aspect particulier, notamment l'affrontement psychologique des deux personnages centraux sur lequel repose l'histoire, la troisième personne étant l'enjeu entre les deux rivaux, à savoir Mara Corday (Sharman Fulton), la fiancée du marshal… Dale Robertson et Jock Mahoney dominent le film mais certains seconds rôles ne sont pas en reste, notamment le pasteur joué par John Dehner et le vieux juge qui s'acharne à vouloir expulser Jagade. Cette pellicule est très intéressante à visionner et il s'agit de ne pas perdre le fil pour suivre la suite des évènements. Sans être du grand cinéma, ce western est atypique et dénote singulièrement de ce que l'on a l'habitude de voir, surtout dans les années cinquante. Les deux acteurs vedettes ont tourné dans de nombreuses séries B ainsi que pour la TV américaine, sans laisser de traces mémorables dans le cinéma mondial. Ils furent de bons acteurs de seconds rôles, la plupart du temps et pour une fois, Harmon Jones mérite une mention spéciale. La méthode est cruelle et immorale mais sacrément efficace. Il met en exergue l'apparente respectabilité des notables qui s'abritent derrière une soi-disant moralité mais ne sont que de veules citoyens.