Derniers Avis : Midnight Special - Page 30

Extrêmement déçu, j'avoue que je suis sans doute assez dur dans la notation pour contrebalancer les effets des "critiques" professionnels qui m'ont amené à aller voir ce film.
Soyons clair, ce film ne réinvente en rien la SF; c'est même d'une pauvreté à pleurer. Je lisais aussi que le film remettait au goût du jour la SF des années 80-90 (avec une référence à Spielberg).
Sauf qu'il n'a rien de magique, et qu'en plus, il n'y a rien de nouveau... spoiler: même les extra-terrestres sont sans imagination.

Donc la trame générale est pauvre, le scénario est plein d'incohérence - dans la SF les lois de la nature continue à s'appliquer!
Les dialogues sont aussi exaspérants. Imaginez la scène centrale du film, c'est 4 phrases sujet - verbe - complément. Tout est dit! ... sauf que non, rien est dit justement. Et à moins d'avoir un QI de truite, personne ne se contenterait de si peu d'explications!
A partir de là, le jeu des acteurs est quand même très "sobre" pour ne pas dire "frustre" (de toute façon, il y a tant d'incohérence psychologique dans les personnages qu'ils ont intérêt à être "simple".)
En conclusion, à une époque où l'écriture des scénarios s'est grandement améliorée, où des séries de 50 mn vous mettent dans une ambiance impressionnante, faire un film à la mode des années 80, avec ces longueurs et ces incohérences scénaristiques... c'est hors jeu.

considérant Mud et Take Shelter comme des chefs d'oeuvre ou presque, j'ai été déçu par ce road moavie sans âme, au scénario bâclé ne réussissant pas à sauver l'atmosphère fantastico policier ni les personnages juste esquissés, malgré un casting de feu. Mention spéciale quand même pour Adam Driver

Deception que ce nouveau Jeff Nichols apres les excellents Mud et Take Shelter. Certes, on retrouve la capacité du réalisateur a nous plonger dans un univers particulier, dont on ne comprend pas tout de suite tous les enjeux. Mais le tout reste artificiel et surtout sans aucune émotion. On passe totalement à côté du coeur du film, à savoir la relation entre les parents et leur enfant pas comme les autres.
La comparaison avec Spielberg est justifiée : de nombreuses scenes font penser à Rencontres du troisième type ou ET. Mais en beaucoup moins magique.
Bref, moins bien qu'un Nichols habituel ou qu'un Spielberg. La SF ne semble pas convenir à ce réalisateur.

La posture de départ du film vise clairement le blockbuster à la Spielberg. Mais hormis cette comparaison écrasante et qui n'a surement pas lieu d'être, Jeff Nichols tiens dans la main un scénario béton. Et l'écriture est impeccable. Mais on est quand même dans la science-fiction. Alors une fois les présentations faites, il faut monter la machine en régime et tenir son spectateur. Surtout que l'épaisseur de l'intrigue est tellement conséquente qu'il y avait surement l'opportunité de faire un coup de maître. Résultat, je pense que le cinéaste américain n'était pas assez conscient sur le tournage de la force de son sujet, et s'est contenter de nous filmer des plans tout lisses qui enfoncent l'histoire dans la banalité. Alors oui c'est bien, mais le prochain sera mieux.

Midnight Spécial.... Écrit et réalisé par Jeff Nichols (Take Shelter, MUD), avec Michael Shannon (Free Love, Man of steel, Take Shelter, MUD, Boardwalk Empire,...), Kirsten Dunst (Upside down, Melancholia, la trilogie Spider-Man de Sam Raimi, Marie Antoinette,...), Joel Edgerton (Exodus, Gatsby le magnifique, Warrior,...) , Adam Driver (Star Wars le réveil de la Force, While we're young, la série Girls de HBO) et le jeune Jaeden Libierher. On y suit la fuite désespérée d'un père et son fils vers un lieu inconnue, alors que tous deux sont à la fois pourchassés par le gouvernement, mais également par des fanatiques religieux. Le fils (joué par Jaeden Libierher) s'avère disposer de capacités hors du commun convoitées par tous. Voilà un rapide résumé de l'intrigue, sans entrer dans les détails.
J'étais impatient de découvrir ce film, sans trop savoir quoi en attendre. J'ai découvert sa première bande annonce il y a trois mois. L'ambiance sombre couplée à quelque notes mélancoliques et le mystère l'entourant ont sut attiser ma curiosité. Je me suis donc rendu au cinéma pour le découvrir avec une certaine appréhension. Et force est de constater que tous mes doutes ont été balayés d'un revers de la main. Midnight Spécial est une réussite en tous points. Une véritable petite claque, que je n'étais pas préparé à recevoir. Dès le début du générique final (emmené par la chanson folklorique traditionnelle "Midnight Spécial" justement) je me suis senti à court de souffle. Un sentiment que je n'avais pas ressenti depuis le Interstellar de Christopher Nolan. Et diable, qu'est ce que ça fait du bien.
La réalisation est absolument fabuleuse. Il y a une vrai tension qui rythme tout le film. Pour citer des exemples récents, on se croirait devant un Prisoners ou Sicario de Denis Villeneuve. Les plans de caméra sont magnifiques. Les jeux sur la lumière absolument bluffant. Le film a été tourné en 35mm et uniquement avec des lumières naturelles. Alors qu'une grand partie de son intrigue se passe de nuit, ces choix confèrent une pâte incroyable au long métrage et une imagerie simplement fascinante. De plus pour un petit budget (18 millions de dollars seulement), les effets spéciaux sont très réussis.
Le scénario est une réussite totale. Classique dans sa forme, mais juste brillant dans le fond. Il regorge de subtilité et a différents degrés de lectures. Loin de la science-fiction de ces dernières années au cinéma, qui aime à cacher ses faiblesses scénaristiques derrière pléthore d'effets visuels tape à l'œil. La paternité, le rapport à la religion, aux croyances, au sacrifice, à l'autorité. Il fourmille de thèmes traités avec énormément de justesse et d'intelligence.
La bande son est magnifique. Des airs lancinants et envoûtants, mêlés à des mélodies mélancoliques. Le film jouant énormément sur les non-dits entre les personnages dans ses moments de calme, la musique n'en est que sublimée. Les compositions de David Wingo (déjà a l'œuvre sur MUD, et récemment entendu sur Maggie avec Arnold Schwarzenegger) sont vraiment très bonnes. Elles restent à l'esprit des heures durant après avoir vu le film.
Les acteurs sont tous exceptionnels. Michael Shannon est fabuleux. Il incarne ici un père déterminé, qui est tantôt fascinant dans son humanité et sa fragilité, tantôt impressionnant dans sa détermination et sa foi inébranlable en son fils. Une prestation qui aurait mérité d'être récompensée. Kirsten Dunst est également superbe. Elle interprète une mère désabusée, perdue mais toujours volontaire et d'une sincérité troublante. Elle n'as quasiment aucun maquillage, et son jeu est absolument sans fautes. Sans doutes l'une de ses meilleures prestations depuis des années. Joel Edgerton est lui aussi saisissant. Plus son personnage se découvre, plus il est attachant et l'on a de l'empathie pour lui. Et bien sûr, la révélation de ce long-métrage, le jeune Jaeden Libierher. Ce garçon joue avec une justesse incroyable. Il a définitivement un avenir prometteur au cinéma. Le reste du cast est tout aussi bon, avec un Adam Driver correct, un Sam Shepard (Les Brasiers de la colère, Blackthorn, Brothers, MUD, etc...) toujours aussi captivant et pas mal d'autres têtes plus ou moins connues du petit écran.
Bref, Midnight Spécial est une réussite. Un vrai divertissement intelligent. Un film de genre qui mérite les éloges que la presse lui attribue. Il m'as chamboulé. C'est ce genre de films qui vous rappelle pourquoi vous aimez le cinéma. C'est de la science-fiction intelligente, sincère et inspirée. Définitivement mon coup de coeur de ce début d'année 2016. Tous les amateurs de science-fiction devrait adorer. A voir absolument.

Grand fan de Jeff Nichols depuis Take Shelter, Shotgun Stories étant un premier jet pas trop mauvais sans casser des briques, j'attendais Midnight Special avec une certaine impatience jusqu'à ce que la BA me laisse dubitatif. Je dois dire que ces histoires d'extra-terrestre au lense flare je trouve pas ça folichon (peut-être à cause d'Abrams) mais bon je me doutais bien que Nichols loin d'être le dernier des tocards mais bien plutôt un des réalisateurs américains les plus intéressants de la dernière génération allait quoi qu'il ne soit me charmer. Alors je ne dirais pas que c'est de la trempe de Mud et encore moins de Take Shelter mais ça a son charme et il s'agirait d'un sans faute si on avait pas de grosses lourdeurs. Ce qui est intéressant dans la cinéma de Nichols c'est qu'il est toujours à mi-chemin entre le blochbuster très stéréotypé et l'indépendant très américain et le mélange des deux rappelle le cinéma du nouvel hollywood. Ce qui fait qu'on décèle des influences bien plus marquantes (Eastwood, Spielberg, etc.) dans ses films que celle de Malick contrairement à ce que voudrait faire croire la critique... D'autre part le travail de Nichols est très personnel dans ses thématiques (ça vie familiale en gros) mais il arrive subtilement à le rendre universel. Midnight Special c'est exactement ça. C'est Rencontres du 3ème type en 2016 et franchement ça marche bien : avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Le principal défaut c'est d'aller trop loin surtout vers le dernier tiers du film et le second c'est de ne pas assez développer le personnage du gamin qui sert plus de McGuffin qu'autre chose et qui commence à se dévoiler à partir de la moitié du film ce qui est vachement tard pour un personnage aussi capital, enfin le dernier gros défaut du film c'est de ne pas jouer la carte de l'intimisme (qui rejoint le premier) et d'en faire des caisses dans du spectaculaire old school avec des effets spéciaux 3 francs, 6 sous et qui viennent casser toute l'ambiance mystérieuse qui a été soigneusement instaurée (on pouvait très bien conserver les pouvoirs sans être trop évident visuellement ce qui aurait été vraiment cool et beaucoup plus fin, étrange, comme la scène où le gamin commence à parler en espagnol sans raison apparente en évitant des effets visuels mal fichus et sollicitant davantage des trucages ludiques comme avec l'ordinateur). Du reste j'ai tout aimé que ce soit Michael Shannon toujours génial quand il travaille avec Nichols, la relation au père, la photographe et la musique (toujours Stone et Wingo au tacquet) et sa colaboration avec Julie Monroe au montage depuis Mud donne évidement à certaines scènes un cachet particulier (dans Mud, la scène de la fusillade mémorable et ici la scène d'ouverture - sûrement la meilleure du film). Du coup j'ai aimé mais j'ai été déçu par la fin et les effets visuels qui me forcent à dire que ce n'est pas le meilleur Nichols et que je continuerai à attendre impatiemment le reste de sa filmographie.

Jeff Nichols est l'un de mes réalisateurs préférés, j'attendais donc son nouveau film avec beaucoup d'impatience.
Malheureusement pour moi, j'en suis sorti un peu déçu.
Les musiques sont très sympas, les acteurs sont supers, beaucoup de plans sont magnifiques et la mise en scène est parfaite ! J'ai absolument rien à redire sur le plan technique, Nichols fait toujours du très bon boulot.
Là où le bât blesse, c'est au niveau de l'histoire.
Bien que l'intrigue ait quelques allures d'E.T l'extraterrestre, elle reste cohérente, réaliste et très bien construite. J'apprécie aussi la volonté de Nichols de nous laisser interpréter beaucoup de choses, que ça soit ce qu'il s'est passé il y a 2 ans, qui est ce personnage, pourquoi s'enfuir, etc... grosso modo quasiment tout ne vous sera pas expliqué lors des trente premières minutes du film mais pas de panique, Nichols vous lâchera quelques indices et précisions tout au long du film.
Mon problème avec cette histoire, c'est le gros manque affectif qui devrait présent dans ce film. Nichols ne fait pas de la SF juste pour de la SF, il y a toujours un propos derrière, dans ce film, il apparaît évident qu'il est principalement question du lien entre le père et son fils. Je n'ai ressenti aucun réel attachement entre ses deux personnages ou même avec quiconque, ce film est aussi glacial qu'un film de Stanley Kubrick ! Vous n'avez aucune chance d'être ému en allant voir ce film. Pourtant, dans ces précédents films, Nichols n'avait aucun mal à nous émouvoir comme il le fallait, avec Midnight Spécial il a malheureusement privilégié tout le superflu inutile notamment au niveau des effets spéciaux qui sont à mes yeux complètement inutiles pour un film de cette trempe.
Je n'ai pas non plus apprécié la fin, c'est pile ce que les productions triple A d'Hollywood auraient voulu, décevant.

On aura rarement vu un film aussi raté que Midnight special.

Tout y est risible : les clichés innombrables, les carences scénaristiques abyssales, les répliques cul-cul, le jeu affligeant des acteurs.

Le jeune Jaeden Liebherer joue comme une enclume sous Xanax. Michael Shannon fait penser à une marmotte au sortir de son dernier rendez-vous avec le taxidermiste. Joel Edgerton affiche une palette d'expression aussi large que ses cheveux (en brosse) sont longs. Kirsten Dunst offre ici, dans un rôle de potiche à natte, la pire prestation de sa carrière. Le moindre second rôle du film semble fermement décidé à jouer le moins possible : cela en devient presque drôle (voir la direction d'acteur catastrophique du groupe qui observe le jeune Alton derrière la vitre).

On pourrait se moquer à l'infini de la façon dont Jeff Nichols raconte son histoire. Pensons par exemple à cette scène atterrante ou le jeune génie de la NSA éructe des phrases sans queue ni tête devant des coordonnées géographiques, puis finit par entourer deux chiffres au hasard en feignant le Euréka libérateur.

Le pire du pire est probablement atteint dans les dernières images du film qui nous montre cette affreuse cité idéale toute de béton, qu'on dirait issue d'une série Z imitant Disney dans les années 80.

Jeff Nichols révèle progressivement au fil de ses films son caractère de réalisateur médiocre et prétentieux.

J'ai bien dormi. Parfois le son etait un peu fort, certainement les rares fois ou le film sort de sa torpeur et de sa lenteur, au moins aussi hypnotique que cet enfant très special (et très mal interprété ).

Un peu trop proche de Charlie de Stephen King pour le coté fugitif de l'enfant que son pere veut protéger (de qui? ) à mon sens.

l ambiance road movie et la relation père devoue a son fils sont reussie. le côté SF fantastique donne des longueurs et des "déjà vu" et un final attendu.

Il est assez difficile de dire pourquoi on aime Midnight Special. Cela tient pour ma part essentiellement à l’ambiance feutrée et ouatée qui se dégage de l’ensemble, ce qui est obtenu par une réalisation posée, mais superbe, des images splendides et un accompagnement musical qui flatte les sens. J’ai également apprécié le traitement si particulier de l’histoire, car absurde pour absurde, le réalisateur ne prend jamais la peine d’expliquer quoi que ce soit et laisse l’imagination du spectateur combler les vides et autres blancs d’une intrigue qui semble prendre l’eau de toute part. Il retrouve ainsi une part de magie qui manque tant au cinéma américain de ces dernières années, souvent trop explicite et littéral. Ici, on est davantage dans une dimension poétique, comme au temps de Rencontres du troisième type ou encore de Starman (les deux références qui viennent instantanément en tête, même si Jeff Nichols parvient à s’affranchir de cette tutelle encombrante). Le gamin est charismatique et les quelques scènes d’action scotchent d’autant plus qu’elles sont rares. On peut trouver la dernière séquence un peu too much, mais pour ma part, je l’ai trouvé émouvante. Bref, une belle découverte à réserver plutôt aux amateurs de films d’auteur lents qu’aux amateurs de pyrotechnie à la Michael Bay.

Si "Midnight Special emprunte énormément au "Starman" de John Carpenter (et dans une moindre mesure au "E.T."de Spielberg), Jeff Nichols y insuffle son savoir faire et son talent de metteur en scène. On y retrouve d'ailleurs le style si caractéristique de ses précédents longs métrages, "Take Shelter" et "Mud". Le rythme y est toutefois plus soutenu notamment grâce à des scènes d'action dont le cinéaste ne nous avait pas habitué jusque là. Encore une fois, Nichols sait s'entourer d'acteurs de premier ordre avec notamment sonacteur fétiche: un Michael Shannon qui se bonifie avec le temps. Le scénario est le point faible du film. Comme précédemment dit, il ressemble beaucoup trop à "Starman", pourtant déjà prévisible. Heureusement, malgré son caractère convenu, l'intrigue reste intéressante à suivre et comporte ce qu'il faut d'émotions. Un bon moment de cinéma.

Moins vous en saurez sur ce film, mieux ce sera. C'est le cas pour beaucoup mais pour celui-ci tout particulièrement, car plonger totalement vierge dans le nouveau film de Jeff Nichols ( Mud, Take shelter ) est un bon moyen pour obtenir un excellent moment de cinéma.
Moi qui l'ai vu et aimé, que vous dire ? Si vous connaissez les précédentes oeuvres de ce réalisateur américain indépendant, sachez que l'on y retrouvera les mêmes éléments récurrents : un enfant qui concentre l'intérêt, l'importance du ciel (un peu mystique mais un peu inquiétant aussi), l'acteur Michaël Shannon qui, paraît-il, galvanise le talent de Mr Nichols, l'importance du lien familial, et toujours celui du duo père/fils, mais cette fois-ci mis au service d'un thriller mâtiné de science-fiction. Il ne faut pas avoir peur du terme "science-fiction", car perso, je ne suis pas un fan du genre mais sous le regard de ce metteur en scène, c'est passé comme un bon film psychologique français que j'apprécie tant ! Durant presque deux heures, le film nous happe, joue finement avec nos nerfs et aussi sur le mystère. Qui sont ces personnages ? Que veulent-ils réellement ? Les bons et les méchants, se mélangent, ne sont pas ce que l'on pense qu'ils sont. Tout cela avance à grande vitesse, s'éclaire, s'obscurcit. Normal, la lumière et la nuit jouent un rôle important dans cette cavale où rien ne se passe comme prévu.
En sortant de la projection, pour vous dire comment le film arrive à agripper les spectateurs, je me faisais la réflexion, qu'avec un gros thème autour de la foi et la croyance, sujet top sensible chez moi qui ai tendance à ne croire à pas grand chose (surtout de mystique, religieux ou surnaturel ), j'ai pris fait et cause pour le personnage de ce petit garçon, jeune humain aux essences ou divines pour certains ou surnaturelles pour d'autres. Il faut dire que le jeune acteur Jaeden Lieberher, épatant de photogénie, pas du tout cabot, hérite de plans magnifiques aussi inquiétants que marquants. Mais c'est sans doute aussi par la grâce d'un scénario très écrit, très bien construit et par une mise en scène d'une grande douceur dans la description des rapports humains, que le film arrive à n'être ni manichéen, ni prèchi-prècha mais tout simplement passionnant et pas du tout poseur.
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"Midnight special", le dernier film de Jeff Nichols était très attendu. Le réalisateur revient sur le thème de la paternité qui lui est cher et qu'il a déjà visité dans "take shelter". Cette fois, le scénario repose sur la fuite d'un homme et de son fils, celui ci étant doté de pouvoirs surnaturels. Poursuivis par une secte qui le considère comme le messie et le FBI, l'étau se ressert autour des fuyards...

Le film rappelle clairement le cinéma de Spielberg (période "rencontres du troisième type"). Le film se regarde sans déplaisir mais, pour autant, il ne m'a pas passionné. Le "road movie" est bien filmé, les acteurs sont bons, notamment Michael Shannon, véritablement habité et investi dans sa mission de "père courage", protecteur d'un fils qui, semble t-il, est promis à un destin exceptionnel.

La bande originale signée David Wingo est réussie et n'est pas sans rappeler l'univers électronique de John Carpenter.

Passé du circuit indépendant à une major comme la Warner, le cinéma de Jeff Nichols est aujourd'hui plus grand public mais demeure dans ligne de ses précédents films.

Une histoire très rythmée, captivante avec beaucoup de suspense et de bons acteurs. Mais au final le mystère reste trop grand à cause d'une fin trop peu explicative.