Excellent film, tant pour l'image, le jeu d'acteurs, que la bande originale. On se laisse porter par l'intrigue qui monte progressivement en puissance. Alton est captivant et inquiétant à la fois, son père aussi déterminé et empli de peurs que dans Take shelter, le flic qui les protège est touchant. C'est un thriller fantastique magistral qui confirme le talent du réalisateur !
Midnight Special va certainement diviser les spectateurs entre les inconditionnels de Jeff Nichols qui savent à quoi s'attendre et retrouveront ici tout ce qu'ils aiment et ceux qui voulaient voir un vrai film de science fiction qui ont du rester sur leur faim. Difficile de comprendre les motivations du réalisateur / scénariste à nous rouler ainsi dans la farine. Le véritable sujet du film aurait très bien pu être abordé sans qu'il soit question d'extra-terrestres d'autant plus que Jeff Nichols semble abandonner cette intrigue sans même se soucier de la conclure. (lire la critique complete sur le site)
Le récit est mené tambour battant. L’intrigue n’a qu’une seule direction, le point de chute des personnages, l’endroit où doit être emmené Alton. Le réalisateur marche ouvertement sur les traces de Spielberg sans pour autant laisser de côté sa Louisiane et son Texas. On peut malgré tout regretter que les paysages, qu’il ne filme quasiment pas, ne jouent pas un rôle aussi déterminant que dans ses précédents films.
Je ne suis pas fan de film fantastique donc autant dire que je suis allée voir Midnight special car j'avais adoré les précédents films de Jeff Nichols. Et je n'ai pas été déçue par ce nouvel opus qui conserve le charme intimiste et "naturiste" des films du réalisateur. Il y a certes quelques longueurs, le rythme est assez lent et les dialogues peu présents mais cela reste captivant, si ce n'est envoûtant. L'intrigue est plutôt bien menée, même si il ne faut pas chercher à tout comprendre tant le film est bourré de métaphores et de sous-entendus. Sans rien dévoiler, certaines scènes ont même réussi à me coller des frissons.
Un film fantastique mystérieux qui m’a fasciné et en même temps perdu.
La mise en scène impressionne, la lumière est splendide et la bande originale est envoûtante (cela rappelle brièvement It follows). Le réalisateur introduit lentement l'élément fantastique d’où la tension qui se rajoute à la perte de repères (où l’on va ?, pourquoi ?), c’est intelligent et remarquable.
Un rythme impressionnant (on ne voit pas passer les 1h50), c’est un road-movie captivant et émouvant et qui est entrecoupé de fulgurances fantastiques, intimes et belles (la variante des tons bleutés, la nature, le ciel) et comme pour 10 Cloverfield line, l’introduction est brillante et puissante (ambiance nocturne, Chevrolet, le Texas).
Jeff Nichols poursuit sur ses thématiques : la paternité (peur et angoisse), la famille et la foi qui a une place beaucoup plus importante que dans ses derniers films tout en rendant hommage à Carpenter et Spielberg sans tomber dans les pièges du genre (oui, c’est très référencé année 80).
Michael Shannon tient encore le rôle de père inquiet pour sa famille, introvertie et bouleversant grâce à son regard, il contribue à rendre ce film grandiose. Il est accompagné de Kirsten Dunst qui fait son retour, excellente comme à son habitude.
Le dernier plan sera peut-être le plus beau plan de 2016. Seule ombre au tableau, je trouve que le film est trop court.
Découvert en 2007 avec le très bon "Shortgun stories", il s’impose par la suite avec l’excellent "Take Shelter" puis Mud qui a obtenu le Prix de la Semaine de la critique à Cannes en 2011.
Totalement bouleversé par le nouveau film de Jeff Nichols qui oppose deux mondes : l'un marqué par la foi et l'empreinte messianique, l'autre par la peur que suscite la différence ... Un film d'une très grande profondeur !
Attention, voici un chef d'oeuvre d'envergure. Tout est parfait dans ce film : la réalisation, l'interprétation, l'intrigue, les effets spéciaux. On a de l'émotion, du suspens, de la fascination, de l'émerveillement, de la peur, des questionnements (questionnements qui trouveront tous une réponse). J'ai été scotchée par cette fabuleuse histoire et très émue et émerveillée. Tout est bien analysé et expliqué.
C'est à la fois un road movie et un thriller surnaturel. J'ai beaucoup apprécié l'histoire de ce père qui veut à tout prix sauver son enfant doté de pouvoirs des mains d'une secte et du FBI. C'est vrai, on croirait un film des années 80 réalisé par Spielberg. Pour ceux qui aiment tout ce qui est surnaturel, surtout donc il ne faut pas louper ce chef d'oeuvre. Note maximale de 5/5 requise.
Etant férue des films fantastiques je me suis précipitée pour voir cette histoire et quelle histoire ! J'ai adoré ce film particulièrement réussi et fascinant de bout en bout. 1 h 50 d'émerveillement, d'inquiétude, bref, une merveille.
Si on apprécie les films surnaturels, fantastiques, de science fiction, ce film là est sensationnel. C'est un vrai petit bijou. Quelle tension, quel suspens, quel régal ! Un monsieur aidé d'un ami et de son ex-femme, va protéger son fils qui est recherché par une secte et le FBI. Ce petit garçon a des pouvoirs surnaturels et il doit être amené très vite à un endroit précis pour spoiler: retrouver son vrai monde.
Comme il a été enfermé dans une secte pendant deux ans, bien entendu les membres de la secte veulent le récupérer car il le considère comme exceptionnel. Le FBI s'intéresse aussi à son cas pour des raisons d'état. Les parents de l'enfant et un ami vont donc tout faire pour échapper à la secte et au FBI qui les poursuivent. C'est passionnant, intrigant. Par ailleurs, contrairement à ce que j'ai pu lire, le spectateur a bien toutes les réponses aux questions qu'il se pose si on est fans des films de science fiction, des films surnaturels.
Esthétiquement parfait, Midnight Special est assurément un excellent film, qui repose sur un scénario travaillé et des personnages profonds. Les rebondissements sont passionnants, l'histoire mystérieuse et la mise en scène lancinante, capable de transcender le public. Malheureusement Jeff Nichols ne prend pas énormément de risques, offre une fin efficace mais peu surprenante. Les ressorts émotionnels ne fonctionnent pas forcément biens et ne mettent pas véritablement en valeur une relation père-fils au potentiel infini. Midnight Special ne parvient pas à atteindre la mysticité de longs métrages fédérateurs tel que Le Cinquième Élément, mais dégage une esthétique et un mystère hypnotiques pour une mise en scène aboutie.
Un peu déçu par ce nouveau film de Jeff Nichols (dont le film précédent, "Mud", m'avait captivé. Ma déception est néanmoins relative, car "Midnight Special" ne manque pas d'atouts. Cette première incursion du réalisateur dans le monde de la SF, si elle n'est pas totalement convaincante, reste cependant suffisamment intéressante. Disons que le scénario est un peu bancal, mais que le film réserve tout de même bien des moments de réelle fascination. Le grand atout du film, c'est le petit garçon doté de pouvoirs extraordinaires. Le maillon faible, c'est tout ce qui se rapporte à la secte qui détenait l'enfant et qui cherche à le récupérer, cet aspect du film n'étant pas assez développé. De plus, le film souffre de son rythme inégal: il fait alterner des scènes haletantes parmi beaucoup d'autres qui semblent poussives. Un film à voir, quand même! 7,5/10
Ceux qui attendent de "Midnight Special" un film plus "grand public" que les précédentes créations de Jeff Nichols risquent d'être déçus. Car le détour par la science-fiction n'est en aucun cas un moyen de se diriger vers un cinéma plus spectaculaire mais, au contraire, de continuer à creuser un univers intimiste où les relations au sein de la famille sont obscures et complexes. Mais avant que le film ne déploie cette réflexion, au moment où les trois personnages (Roy, Alton et Lucas) rejoignent la mère (Kirsten Dunst magnifique), il aura dérouté par son absence d'explications et de pauses rythmiques, deux aspects qui l'auront empêché de véritablement respirer. "Midnight Special" commence donc de façon mystérieuse mais sans faire évoluer son opacité, sans donner de relief à ses personnages, en somme il manque de nuances. Mais l'apparition de la figure maternelle va tout changer dans la mesure où elle fait naître une émotion nouvelle, celle des retrouvailles avec le fils. Par un regard, on sent le soulagement de retrouver l'enfant en même temps que la crainte provenant de la situation présente et du futur à affronter. La famille réunie, elle va enfin énoncer le but et le point d'arrivée de cette longue traversée en voiture; en même temps que le fantastique devient de plus en plus explicite, l'intime inonde le récit : s'il faut dans l'immédiat garder l'enfant et le protéger, il faut peut-être se préparer à l'abandonner et le laisser accomplir son destin. C'est précisément grâce à ce double mouvement que "Midnight Special" finit par bouleverser - dans le dernier tiers du film - en nous racontant avec une profondeur inouïe l'angoisse d'un père et d'une mère qui s’inquiètent pour leur fils mais qui devront pourtant lâcher prise. Cette anxiété était déjà marquée dans "Take Shelter" par la folie du père qui voyait s'écrouler l'équilibre familial qu'il avait en partie construit; elle déborde également dans ce film qui, s'il finit par entrevoir la lumière dans un final qui fait écho à celui de "Rencontres du 3ème type", n'a pas grand chose à voir avec le cinéma de Spielberg, indéniablement moins douloureux que celui de Nichols. Si on pourra toujours trouver des points communs entre "Rencontres..." et "Midnight Special", notamment avec le personnage de Paul Sevier, joué par un Adam Driver qui émeut par sa voix douce et fragile, qui ressemble à celui de Claude Lacombe (François Truffaut), il reste que le quatrième long-métrage de Nichols est éminemment personnel, vibrant parce qu'inspiré d'une expérience réelle, habité par une anxiété qui se lit parfaitement sur le visage de Michael Shannon et qui nous laisse sans voix après un dénouement déchirant, précisément parce qu'il était attendu et que la deuxième partie du film nous y prépare. Peu de cinéastes possèdent aujourd'hui une telle intelligence d'écriture et de mise en scène, de finesse dans leur approche des personnages : des qualités qui signent l'indispensabilité et la singularité de Jeff Nichols.