La trame de John Wick sort des clous par rapport à ce qui se fait généralement : un ancien tueur à gages reprend du service malgré lui non pas pour venger sa femme ou ses enfants tués,
mais pour venger la mort de son petit chien offert par sa femme disparue et pour récupérer sa Mustang 69.
Ce petit chien est l’unique lien qui le rattache à sa femme.
Si John Wick manifeste un torrent d’émotion à la lecture de l’ultime lettre de sa femme
, John Wick est aussi un prédateur redoutable, sans coeur.
Ça reste élémentaire, je l’accorde, peut-être bourrin, j’en conviens, mais c’est jubilatoire !
Combats bien orchestrés, très lisibles, avec comme point final,
une balle logée dans la tête de ses agresseurs-tueurs, souvent déjà abattus.
C’est une violence supportable voire mieux (ou pire c’est selon), jouissive.
John Wick, c’est un look élégant dans un costume tiré à quatre épingles.
A travers la figure de John Wick, le récit est sombre mais en aucun car dénué d’humour. Certes, ce n’est pas un humour qui déride, c’est un humour froid, piquant, mordant, efficace comme « une table pour 12 » soit un service de nettoyage, ou la figure du concierge du Continental.
En soi, John Wick c’est tout un univers.
John Wick n’est pas le Baba Yaga des Russes, c’est-à-dire le croque-mitaine, c’est l’homme qui a tué le croque-mitaine !
Ça en dit long sur le personnage.
A noter, John Wick est la troisième résurrection de l’acteur Keanu Reeves après « Point Break » et « Matrix ».
Keanu Reeves, à l’image de son personnage John Wick, est indéboulonnable et surtout crédible.