Un film cathartique, violent et pourtant tellement jubilatoire. On rigole, on bouillonne, on proteste... Bien construit et totalement déjanté, un vrai moment de plaisir un peu coupable.
Film à sketches. Six histoires drôles et terribles sur la vie de certains argentins. 1. En avion, un grand nombre de passagers semblent connaître ou avoir connu un autre passager (3/5) 2. Au restaurant, la serveuse tue un responsable de la mort de son père (2/5) 3. Deux automobilistes en arrivent aux pires extrémités (4/5) 4. Un simple père de famille disjoncte parce que sa voiture est envoyée en fourrière :spoiler: il fait exploser celle-ci, sous les applaudissements (4/5) 5. Un jeune conducteur renverse une femme enceinte (2/5) 6. Un mariage tourne au drame, la mariée n'acceptant pas la découverte que son mari ait eu une précédente liaison. (3/5) Ce sont tous des tragi-comédies. C'est assez caricatural et jusqu'au boutiste. C'est bien filmé. On passe de bons moments. Les meilleurs sketchs étant le 3 et le 4. C'est du genre "les nouveaux monstres" avec moins d'humour et plus de violence.
La perfection du septième Art !Ce film est d'une intelligence rare, et glaçante de Realisme avec un grand R.La mise en scène est aux millimètres.Le talent des acteurs et la justesse des plans de camera fait qu'on en redemande.Je suis Fan de Brian de Palma, Scorcese, Tarantino, Michael Mann et Paul Haggis.Celui-ci leur arrivent largement à la cheville!Un trés Grand film à regarder et à déguster les yeux ouverts en grand.Pour moi le meilleur film à ce jour.
Des saynetes qui nous prouvent que les situations anodines de la vie quotidienne peuvent parfois faire ressortir notre côté le plus sombre ! Des mises en scène et de l'actîng extraordinaires ! J'ai rarement été aussi enthousiaste !
Six sketches, six petits bijoux finement ciselés, avec un humour noir complètement maîtrisé, des acteurs exceptionnels (et le mot n'est pas vain, il est rare de voir une aussi bonne direction d'acteurs). On ne peut s'empêcher de penser à Dino Risi, ce qui est déjà un compliment. Il y a la une critique très forte de l'imbécillité bureaucratique (Bonbita) et d'hypocrisie bourgeoise (la proposition), mais le film va plus loin en nous montrant qu'en situation le "sauvage "qui sommeille en nous peut se réveiller et devenir imprévisible (Pasternak, la loi du plus fort, la mort aux rats). Le film se termine en apothéose avec ce mariage, réunion de tous les faux semblants que le réalisateur s'amuse à déconstruire avec une férocité jubilatoire. Un régal.
Un film composé de plusieurs petites histoires qui ont le point commun de toutes partir en live, une performance globale des acteurs excellente, une très bonne mise en scène, un excellent moment passé devant ce film original et efficace.
Avec une délicieuse et atroce ironie, Les Nouveaux Sauvages est une succession de chroniques de "pétages de plomb" extrême où tout excès est un plaisir coupable.
Damian Szifron se révèle comme un potentiel grand réalisateur à travers cette série de court métrages pleins d'humour noir et d'inventivité sur les plaies et frustrations de notre société moderne qui engendrent une nouvelle forme de cruauté mutuelle. Bien que ne formant pas un film complet, c'est brillant.
Les amateurs d'humour noir vont adorer Les Nouveaux Sauvages pour son ton décalé et ses fins tragiques mais comiques sans aucune limite ! Les personnes qui ont du mal, comme moi, avec ce type d'humour grinçant, peuvent le voir par curiosité, cela reste une oeuvre intéressante. Les six petits sketches sont très différents, et chaque spectateur aura son préféré (subjectivement, celui de l'employé qui sort de ses gonds quand sa voiture se retrouve plusieurs fois à la fourrière... Peut-être le moins cynique, donc celui qui davantage plu). Les acteurs sont parfaits dans leur rôle, que l'on croit même fait sur mesure, et les intrigues se suivent avec une facilité agréable. Pas le temps de s'ennuyer que l'on est déjà passé à une nouvelle histoire ! Le premier sketch, qui fait l'ouverture également, m'a glacée... Quelques angoisses risquent même de resurgir... Le format est très original, et sachant que la famille Almodóvar a eu un droit de regard sur la réalisation de ces courts-métrages, on imagine déjà les cinéphiles spéculer dans un petit rire coupable, et à qui le film s'adresse en premier lieu. Original, décalé et très cynique.
Entre Gaspar Noé et Les nouveaux sauvages, l'Argentine est bien représenté pour ce qui est du cinéma. 8 ou 9 courts métrages sont rassemblés mais distinctes par leurs situations, néanmoins elles ont un point commun : Montrer une situation qui de base était calme, tranquille et insouciant mais qui dégénère rapidement, mais de manière marrante. Meilleur film de la sélection officielle de Cannes 2014, selon moi. Original et intéressant, on ne peut s'ennuyer, car sans cesse un intérêt est relancé, (à chaque nouveaux courts métrages) contrairement aux longs métrages où l'on ne retrouve qu'une seule et même histoire. Référence à Irréversible avec l'homme qui éclate une vitre avec un extincteur. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
Complètement déluré. Qui laisse un plaisir monstre et une envie féroce d'un squetch ou deux en plus. On ne s'ennuie jamais. Parfaitement bien écrit, ajoutez y le casting idéal pour chacun des 6 films et des effets remarquables pour ne rien lui enlever. Un régal.
(...) De manière assez miraculeuse je dois dire, le film fonctionne parfaitement en tant que film et on oublie presque que l'on regarde un film à sketches. Il faut dire que le cinéaste a soigné son montage et propose un crescendo au niveau de la durée des sketches. Le premier dure à peine 5 minutes et se révèle d'abord assez drôle puis c'est l'aboutissement fracassant du final qui nous montre que l'on va regarder un truc assez méchant, parfois déstabilisant mais surtout très malin. La suite n'est pas mal non plus et alterne humour noir avec des phases de thriller pour un résultat assez glaçant. Et la constante dans tout ça, c'est que Damian Szifron est un metteur en scène de grand talent. Sa force, c'est de pouvoir très fréquemment se passer de mots, et de mettre à la place des images. Un plan, une coupe, un regard, les motifs visuels sont souvent plus explicites que plusieurs lignes de dialogue. Il en faut du talent pour poser un univers, présenter ses personnages et dévoiler les enjeux en une poignée de plans. Conscient des limites de l'exercice, il propose à chaque fois un contexte différent, une histoire radicalement différente et surtout une résolution assez inattendue. A travers ces historiettes, il parle de son pays mais aussi d'une colère qui monte. (...) Le thème du film, c'est donc la colère, cette colère qui dévore chaque protagoniste, le tout bénéficiant d'un découpage savant, sachant varier les tons et les ambiances, tout en restant d'une cohérence visuelle de tous les instants. Les acteurs sont aussi excellents, servi par une écriture de qualité. Szifron a surtout cette faculté de faire apparaître le monstre qui sommeille en chacun de nous, rendant palpables et tangibles ces petites histoires. Il dresse surtout le portrait acide et mordant d'une société argentine sclérosée par ses inégalités, son capitalisme galopant, sa frustration. Il dresse aussi le portrait d'une société capitaliste à bout de course et qui pourrai très bien parler à n'importe quel spectateur qui n'a pas besoin de connaître la situation actuelle de ce pays. Ce n'est pas pour rien que le film sera nommé à l'Oscar du meilleur film étranger. La critique complète ici
Le problème en général des films à sketches c'est leur inégalité et Les Nouveaux sauvages n'échappe pas à cette règle. Au vu de sa réputation je m'attendais à un film beaucoup plus corrosif et cruel, la réalisation me semble parfois trop classique même les histoires ne sont pas si originales que cela mais l'ensemble se suit sans jamais s'ennuyer cependant le plus important c'est de constater qu'on a beau avoir des milliers de kilomètres qui nous séparent les uns des autres au bout du compte on a les mêmes soucis quotidiens et de ce point de vue Les Nouveaux sauvages est très universel dans ses sujets. Des 6 histoires je retiendrais surtout les 3 dernières avec une préférence pour la 5ème spoiler: le fils de riche qui renverse la femme enceinte .
Je me suis régalé devant ce film à sketches argentin, reprenant un mode en désuétude depuis les années 60. Il s'agit de décrire comment, à partir des stress de la vie quotidienne (agressivité routière, administration aveugle, jalousie amoureuse...), les individus peuvent pêter un plomb. C'est dépeint avec un humour noir jubilatoire et j'ai vraiment été séduit par le grand réalisme de certaines scènes (les deux automobilistes qui s'écharpent notamment). L'air de rien, ce film montre les travers de notre société avec une rare acuité sans jamais laisser l'humour s'envoler. Du grand art qui donne envie de regarder d'autres film argentins (j'avais déjà beaucoup aimé "dans ses yeux").Bravo.