Un film corrosif et haut en couleur et porté par une superbe distribution. Tout est là dans un pays où tout peut arriver selon la situation ou les circonstances et qui nous mènent jusqu' à la scène finale du mariage....et qui est lui un moment de grand plaisir. A voir.
D. Szifron, voilà un jeune argentin bourré de talent. Almodovar le parraine mais Tarantino aurait pu tout aussi bien s’y intéresser.
Autant le dire d’entrée, dans cette enchainement de mini-histoires dans lesquelles des hommes et femmes ordinaires pètent les plombs et redeviennent des sauvages, il y a des cotés trash qui ne plairont pas à tout le monde. Le rythme est pris dès le prologue tragi-comique en avion, et le générique avec des images d’animaux…sauvages vous saute à la gorge.
Il y un coté Falling down de Schumacher – rappelez-vous Michael Douglas employé ordinaire qui, pris dans les embouteillages sous une chaleur accablante, devenait complètement hystérique. C’est fois-ci, on est à Buenos-aires et non plus à New-york le héro souhaite également ne pas être en retard pour l’anniversaire de sa fille. Bref, on rit jaune, car qui n’a pas eu un jour la tentation de tout casser face à une situation bureaucratique bornée ou un service déficient.
On y retrouve également un petit coté Harry un ami qui vous veut du bien. La lente montée de la tension, inexorable à partir d’une situation banale.
La mise en scène est alerte, originale. La caméra regarde les acteurs de l’intérieur des objets qu’ils utilisent. On peut anticiper certains développements du scénario, mais Szifron joue habilement avec nos nerfs, en alternant les fins (presque)positives et celles tragiques. Il est à l’aise pour tourner en huis-clos autant qu’en milieu urbain ou dans des extérieurs naturels.
Le stress peut emmener dans des zones à risques, on le savait déjà. L’homme est un loup pour l’homme, n’est-il pas? Critique écrite en janvier 2015 à la sortie du film. Confirmé et validé même si l'effet de surprise ne joue plus sur les nerfs du spectateur - juin 2019
Un très bon exercice de style. Ces contes sauvages sont très bien écrits, bien interprétés, amusants et tellement réalistes. On se rend compte que finalement, on prend très souvent sur soi dans la vie quotidienne... A voir
A la manière de Paris, Je T'aime ou de Creepshow, Les Nouveaux Sauvages est un film à sketchs, dont les quelques histoires qui le composent n'ont aucun lien entre elles. Ainsi, axant leur développement autour de la colère et de la vengeance, ces péripéties indépendantes se distinguent toutes par d'intéressants développements, tandis que le changement de décors et de personnages renforcent cela. Mention spéciale aux sketchs en plein désert et en cérémonie de mariage, la production d'un certain Pedro Almodovar lâche du lest et garantit un défouloir complet, où le trio cris/coups/rage s'avère gagnant. Un défouloir bienvenu dans une mare trop conventionnelle.
Excellente surprise avec cette œuvre argentine. D'abord un retour du film à sketches mais avec un fil conducteur axé sur la bassesse humaine. L'homme primitif n'est jamais bien loin, dissimulé par notre représentation sociale. Chaque sketche repose sur une histoire forte, indépendante des autres. L'écriture et la réalisation sont solides permettant à chacun de reconnaître ses proximités avec les personnages. On rit, souvent jaune, et on finit par s'effrayer de soi-même.
Un bon gros délire! Une belle surprise, je ne m'attendais pas à autant! J 'ai adoré tous les sketches (le dernier peut être un peu moins...) et surtout la réaction des spectateurs qui se retenaient de rire de certaines situations! Chacun se retrouvera un peu dans ses situations de la vie courante et c'est son point fort puisqu'on arrive à s'identifier, à se dire "j'y ai pensé, c'est vrai... Les sketches nous montre les réactions que nous n'avons fait que penser, le spectateur a l'impression que ses pensées malsaines sont dévoilées, c'est vraiment bien foutu même si parfois un peu poussif. Malgré le côté extrême des réactions, je me suis laissé aller et ça fait du bien!!! A voir, bon délire!
Soutenu par Pedro Almodovar, "Relatos Salvajes" est un vibrant hommage aux "Nouveaux Monstres" du cinéaste italien Dino Risi. Mais là ou le style décalé et transgressif italien faisait mouche, le réalisateur argentin Damian Szifron ne parvient jamais à instaurer un climat similaire, entre rire et malaise. Malgré de belles intentions pour un premier film, le réalisateur nous capte avec un humour pataud et des histoires trop prévisibles. Reste une satire cinglante de la société argentine gangrenée par la corruption à tous les niveaux, portée par la rage caricaturale des acteurs qui se donnent à cœur joie dans un "pétage" de plombs mémorable.
Si vous cherchez une rationalité à ce film n'allez pas ... non ... allez voir ce film. Enfin ... rationnel ou pas chacun de ces 6 ou 7 petits films est tout à fait possible. Un peu exagéré, certes, mais tout de même ... Second degré, troisième degré ... choisissez et n'hésitez pas à rire. Bien tournés, biens joués, pas de soucis de ce côté là : pro. Peut se revoir tranquillement.
Un film bien marrant, nous montrant ce que l'être humain veut réellement reproduire. Cette comédie noire est parvenu à me distraire par cette succession de courts-métrages parfaitement maîtrisés en matière de réalisation. Mais il ne m'a pas pour autant bluffé. Le concept à beau être original, celui-ci n'a pas tapé dans mes goûts. Les Nouveaux Sauvage est un bon film qui ne casse pas des briques selon moi.
Une lutte à mort entre deux hommes dans l'habitacle d'une voiture inclinée au bord de l'eau, avec comme moyen d'en finir (au choix) un extincteur ou une ceinture de sécurité. Voilà qui est sans doute le moment le plus gênant, le plus crapuleux de "Relatos Salvajes", soit six sketches traitant tous à leur manière des plus bas instincts humains, quand l'animal qui sommeille prend le pas sur l'être de civilisation. La scène survient lors du troisième segment, le pire (le meilleur diront les autres), et fait craindre une course à la surenchère vulgaire pour la suite [...]
Ce film m'a fait beaucoup rire... C'est tout ce que nous rêvons secrètement faire subir à certaines personnes ou organismes sans jamais oser le faire. Voilà votre rêve exaucé grâce à ce film...