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Un visiteur
4,0
Publiée le 20 février 2015
Un film génial,qui sort de l'ordinaire. Toutes les séquences ne sont pas homogènes mais c'est excellent. Enfin un scénario pas hollywoodien Courez voir ce film
Intéressantes et divertissantes, ces histoires de personnages poussés à bout. Dès le début nous sommes plongés dans le sujet avec la première histoire et le générique montrant des animaux sauvages : bienvenue dans la jungle, on quitte la raison, place aux réactions extrêmes.
Jouissif mais inégal. Certaines histoires mettent du temps à se lancer, d'autres m'ont mises mal à l'aise (l'humour pipi caca de l'histoire l'automobiliste) ou ne me semblait pas raccord avec le reste (celle du couple riche qui cherche à sauver son fils).
Maintenant je sais : le mot "jubilatoire" a été inventé tout exprès pour ce film. Je ne me souviens pas d’avoir déjà été habitée d’une joie pareille, d’avoir ressenti un plaisir aussi constant tout au long d’une projection. Damian Szifron nous attrape dès le pré-générique avec cette séquence brillantissime de l’avion, où le rire monte irrésistiblement en même temps que s’installe entre les passagers, révélation après révélation, l’effroyable compréhension de leur communauté de destin, et il ne nous lâche plus jusqu’à la dernière scène, le mariage, catharsis démente qui clôt en apothéose cette chronique du pétage de plomb. Je ne sais pas ce qu’il faut admirer le plus : l’originalité de l’inspiration, la qualité d’écriture, l’aisance de la mise-en-scène, Szifron s’affirme en tout cas comme un très grand et on aurait tort de chipoter sur l’évidence de son talent au prétexte qu’il s’exerce sur un genre mineur, le film à sketches. Au contraire, il faut le remercier de redonner enfin ses lettres de noblesse à ce format trop longtemps galvaudé par les producteurs en mornes compils et autres films-programmes. Le film à sketches est l’équivalent cinématographique du recueil de nouvelles, un auteur peut y faire œuvre aussi bien que dans la forme longue, et "Les nouveaux sauvages" en est un exemple magistral. Individuellement, tous ses segments sont des bijoux de courts-métrages (chacun pourrait concourir à l’aise pour les plus hautes récompenses), mais ensemble, agencés par Szifron avec un sens très sûr du raccord et de la progression, ils forment un tableau d'une impressionnante cohérence et, osons le, d’une classe folle. On notera au passage - signature ou tic de style ? - que le réalisateur argentin aime à parsemer son découpage de points de vue singuliers, l’action vue par un objet (compartiment à bagages, frigo, distributeurs de journaux, trou de cheville ou coffre de voiture… ). Petites coquetteries virtuoses qui ont encore rajouté à mon plaisir de spectatrice, pourtant déjà happée par ce festival d’humour noir et sa puissance euphorisante.
Tour à tour au fil des courts, les émotions différentes défilent. On a beaucoup ri, jaune, vert, bleu ! horrifiés, triomphants, heureux, au gré de l'humeur des personnages eux-mêmes. Et les images, les paysages, quel pied...le tout très réaliste, tellement...crédible dans les pires situations ! Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas été aussi contents d'avoir vu un film atypique si réjouissant. On s'est ré-ga-lés !
Bravo au réalisateur Damián Szifron qui a su me faire rire du début jusqu’à la fin . Un film très frais qui mérite d'être vu . Ces six histoires aussi hilarante les unes que les autres sont des plus surprenante . Un vrai plaisir pour les amateurs du fou rire . Je vous le recommande grandement .
Un enchainement de situations loufoques causées par un débordement psychologique : Les nouveaux sauvages capturent dans l’absurdité la plus totale le pas franchi entre la civilité et le pétage de plombs. Une succession d’histoires pathétiquement drôles nous tient en haleine et nous surprend par l’art de nous faire pénétrer dans ces esprits torturés par la pression, la colère, l’angoisse, la famille, la vie. Jusqu’où sommes-nous capable d’aller quand on pense ne plus rien devoir à personne ? La trame emporte avec sa folie démesurée une séduction coriace.
Je suis allez voir ce film espérant rire de bon cœur, autant dire que j'ai été quelque peu décontenancé. Ici pas de franche rigolade mais plutôt une bonne tranche d'humour noir servie avec une réalisation très appliqué. Le récit de 6 pétages de plombs assez dérangeant ou comment la vie peu basculer fasse à la pression du monde extérieur. Un film a part.
Les Nouveaux Sauvages est une petite bombe argentine qui avait fait du bruit lors du dernier festival de Cannes et qui vient égayer le paysage cinématographique un peu terne de ce début d'année. Le film se présente sous forme de sketchs de longueur variable reliés entre eux uniquement par leur thème, qui est la bestialité cachée au fond de chacun de nous. Les protagonistes seront confrontés aux aspects aliénants de la société et perdront peu à peu leur civilité pour faire place à la violence et la vengeance, ce qui donne un côté jouissif à l'ensemble. L'humour est très noir, en particulier pour les deux premiers segments, puis il évolue peu à peu vers un cynisme cinglant, en particulier lors d'un sketch où les personnages jouent à qui est le plus taré. Cette absence de limites provoque le rire tant on se demande jusqu'où cela peut aller. Le schéma narratif est le même pour chaque sketch mais le film se renouvelle en proposant à chaque fois un déroulement et des réactions différents. Après il est clair qu'il y a des parties plus drôles que d'autres, la crevaison du pneu et le mariage en tête, mais les segments bénéficient chacun du même soin. Les acteurs sont excellent et la réalisation est très soignée. C'est à la fois méchant et juste, avec un côté libérateur très original.
Fun, souvent drôle (le duel en voiture), et parfois jubilatoire (on s'identifie facilement au père de famille pétant les plombs suite aux aberrations administratives d'un service de fourrière), le film comporte néanmoins des baisses de régime, (le sketch d'ouverture dans l'avion, marrant mais à l'intrigue vite éventée, et le sketch du restaurant, le moins réussi du lot).
Original et dérangeant, ce film en plusieurs parties dépeint le comportement humain dans différentes circonstances de stress. Non dépourvu d'humour, les personnages nous renvoient à notre comportement, à nos extremes... à voir.
La vengeance est un plat qui se mange froid et elle est servie ici sous la forme d’un plateau dégustation assaisonné d’une délicieuse dose d’humour. Les nouveaux sauvages n’est pas à proprement parler un film puisqu’il se compose de 6 histoires indépendantes les unes des autres mais toutes réalisées par Damián Szifrón. C’est donc sur un thème commun que s’articulent les différentes histoires avec toutefois un mot d’ordre : nous faire rire ! A la manière des montagnes russes, il y a d’abord les bas avec ce petit temps pour que chaque nouveau récit démarre et puis les sommets où le comique prend le dessus pour notre plus grand plaisir. Une comédie imprévisible et qui fait du bien aux spectateurs.