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Un visiteur
4,0
Publiée le 15 janvier 2015
Quand l'humain est poussé est bout, quand la folie n'a pas de limite, quand l'humour noir devient extrêmement noir, découvrez Les Nouveaux Sauvages. Un film à sketch où chacune des histoires est un régal. "Jamais un pétage de plomb n'aura été aussi jouissif" je crois que ça résume bien ma pensée.
Les Nouveaux Sauvages est une succession de court-métrages plaçant ses héros dans une position de vengeance plus ou moins intense voire mortelle. Ce thème est porteur et la qualité de la mise en scène est clairement présente. Il est en général assez compliqué d'émettre un avis sur ce genre de film découpé en plusieurs histoires n'ayant aucun lien entre elles, si ce n'est le fil conducteur de l'œuvre. Souvent, une séquence sort du lot et sert de moteur à l'ensemble mais ici toutes se valent et certaines nous rappellent même l'excellent travail de Joel Schumacher avec "Chute Libre". La descente aux enfers du héros totalement dépassé par le monde sociétal tel que nous le connaissons.
Bien filmé, très drôle et très méchant, cette succession de 6 séquences montre le côté mesquin, absurde et sauvage de certains rapports humains. Cette série de sketchs dénonce aussi en passant une société argentine corrompue et inégalitaire, mais elle provoque surtout un plaisir jubilatoire qui n'est pas politiquement correct. A voir sans hésiter.
"Relatos Salvajes" est un film à sketchs original dans le sens où il met en scène six pétages de plombs, avec un sens de la démesure pour le moins singulier. Szifron, doté d'un certain sens du récit, organise ses sketchs selon une logique de crescendo, que ce soit dans l'absurdité de la situation ou dans la folie des personnages. Assez jubilatoire, le film perd en intensité et en contrôle dans ses dernières histoires : "La proposition", dont la conclusion abrupte dénote d'un manque d'inspiration, n'a pas l'inventivité de" La Bombe" ou de l'excellent "La loi du plus fort" à l'humour noir réjouissant; enfin "Jusqu'à ce que la mort nous sépare" choisit une surenchère lassante avant de se conclure sur une note étrangement positive, qui n'annihile toutefois pas un sentiment de saturation, car après près de deux heures il devient exaspérant de suivre les péripéties de personnages tous aussi antipathiques les uns que les autres. Je ne reproche pas au cinéaste son cynisme, car il est souvent pris en dérision, mais une mécanique dans son approche des personnages qui ne permet pas au film de se renouveler. "Relatos Salvajes" vaut donc le coup d’œil mais finit tout de même essoufflé.
Vraiment original en ce qui concerne les petits sujets traités du type action/réaction. Certains sketchs sont assez jubilatoires. spoiler: Qui ne se sent pas proche de cet ingénieur qui se sent pigeonné plusieurs fois à la suite dans une journée et finit par concevoir sa riposte.
Enfin un film à sketches jubilatoire après les navets de ce début d'année cinématographique. La vengeance est poussée à l’extrême, notamment dans le mariage juif qui conclut cette anthologie. Un film (pas si) bête et méchant
Je suis sortie de ce film écœurée par sa violence gratuite. Oui, oui un monstre sommeille en chacun de nous, oui oui, nous pourrions tous avoir de bonnes raisons de vouloir tuer untel ou untel et oui oui homo homini lupus est... Mais... il y a dans ce film une telle auto satisfaction dans le propos, une telle absence de distance ou de mise en perspective que la question n'est pas de savoir si l'homme descend du singe, mais plutôt à quelle vitesse nous allons redevenir de simples animaux au sein d'un règne que nous avons par ailleurs si mal traité qu'il pourrait nous en vouloir...
Des saynetes qui nous prouvent que les situations anodines de la vie quotidienne peuvent parfois faire ressortir notre côté le plus sombre ! Des mises en scène et de l'actîng extraordinaires ! J'ai rarement été aussi enthousiaste !
Quand on pète les plombs ! Alors que notre moralité a tendance à nous faire intérioriser, Les Nouveaux Sauvages eux explosent! Le réalisateur Damián Szifron nous fait passer un vrai moment jouissif à travers l'explosion des sentiments refoulés de ses personnages et une réalisation dynamique, même si parfois un peu étirée. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
En 2014, le réalisateur argentin Damián Szifron signe un film à sketches absolument sarcastique. A la fois désopilantes et stupéfiantes, ces six petites histoires explorent la violence que peuvent provoquer des gens ordinaires pour se venger. Parfaitement mises en scène et portées par de bons acteurs, ces saynètes présentent également l’avantage d’être globalement de valeur constante. On n’a guère le temps de s’ennuyer. Bref, une œuvre atypique qui résume parfaitement ce que peut produire un pétage de plomb !
Un film à sketches ironique et saignant, qui dresse un portrait au vitriol de la société argentine contemporaine. Ces récits sauvages ("Relatos salvajes" 2015) évoqueront aux cinéphiles les "Monstres" de Dino Risi, et provoqueront de nombreux éclats de rire... jaune, avec un effet cathartique, tant certaines situations peuvent se révéler proches de notre vécu individuel ou de notre inconscient collectif. Le réalisateur argentin Damian Szifron prend un main plaisir à confronter des citoyens lambda à des contrariétés inattendues, parfois dérisoires, mais qui dans un certain contexte peuvent dégénérer salement. L'idée étant que les contraintes sociales peuvent faire soudain péter les plombs à chacun. Le trait est souvent forcé, il faut le souligner, mais la sauvagerie et l'animalité présentes sous notre vernis de bonne éducation semblent parfois bien réelles. Dans le détail, les segments sont assez inégaux : le prologue est drôle et introduit bien la thématique générale, le sketch numéro 2 est sans doute le moins pertinant, avant un épisode 3 dantesque, à l'occasion d'un duel au volant qui s'achève, selon l'idée de Szifron, dans un "happy end" macabre superbement filmé. Ensuite, la quatrième séquence, avec Ricardo Darin, est celle qui illustre le mieux la thèse du film ; j'ai adoré le cinquième chapitre, très sombre, où personne n'est innocent dans une société corrompue, avant une conclusion en forme d'apothéose au coeur d'un mariage massacré par ses participants, qui laisse toutefois apparaître un peu d'espoir avec la scène finale.
100 % humour noir. Film à sketches, caricatural, "aussi sombre que drôle". Intelligent aussi, car quoiqu'il soit à prendre au second degré, il recèle un solide fond de vérité sur la nature humaine. J'ai bien aimé, vers le début du film, le prélude en quelque sorte, le symbolique défilé de photos de quelques prédateurs de la race animale tels que aigle, requin, crocodile, fauves, charognards divers, etc. avec un petit mouton perdu au milieu, des cerfs aussi je crois, images précédant et annonçant en quelque sorte le récit des méfaits du plus grand des prédateurs, celui qui est capable de s'attaquer aux siens : l'être humain. Et, sur ce point, le spectateur ne sera pas déçu !