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mem94mem
117 abonnés
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4,0
Publiée le 14 septembre 2014
Inspiré des histoires fantastiques produites par Steven Spielberg pour la TV entre 1985 et 1987, ce film est constitué de 6 histoires, 6 court-métrages faisant état de l'âme humaine, quand elle est au bord de l'explosion. Chaque histoire est un peu plus longue que la précédente, la toute première sert d'ailleurs d'ouverture du film, et se termine par le générique de début du film. La référence à Spielberg est appuyé, avec l'histoire n°3, très réussie, Peugeot 504 vs Audi A4 sur la route de Salta, qui fait référence à Duel, réalisé aussi pour la TV en 1971. Le film est brillant, le scénario de chaque histoire particulièrement peaufiné, la musique très inspirée de Gustavo Santaolalla. Le casting est la crème des acteurs argentins, Ricardo Darin en tête. Film vu en Argentine, où il fait un carton, mais c'est le film le plus attendu de l'année. Tous les cinémas de Buenos Aires l'ont à l'affiche. Damian Szifron risque de recevoir dorénavant de nombreuses propositions d'Hollywwod, c'est la crainte de la presse locale.
"Les nouveaux sauvages" est un film "nouveau genre" du fait de son concept. Six petites histoires racontant six méga "pétages de plombs"...! Certains passages délirants sont franchement jouissif, et il faut dire que le film retranscrit par moment de vrais instants du quotidien qui nous ont réellement agacés un jour dans notre vie. On tient donc un exercice de style convaincant servi par un bon casting. Un film à voir pour savourer un moment de plaisir coupable...
Dès son premier film, l'argentin Damian Szifron prouve son désir d'interroger le spectateur sur le malaise fondamental que l'individu peut ressentir au sein des rouages d'une société. A travers 6 groupes de personnages plongés dans 6 situations de départ très différentes, le réalisateur développe via un procédé absurde une escalade menant à un dénouement innatendu mais toujours incisif.
Maniant autant le registre de la frustration, du chaos, de la rage et du ressentiment Les Nouveaux Sauvages secoue et fait ressentir autant la détresse des personnages que leur exagération à faire face à des situations qui les dépasse ce qui peut provoquer autant le rire que le malaise et l'incompréhension.
Jamais là où on l'attend, la mise en scène prend également soin de souligner tous les éléments perturbateurs dans le détail au point d'en établir des motifs propre à chaque histoire. Caustique au point de rire à la fois des protagonistes mais aussi des problèmes qui les tourmentent, chaque segment n'oublie pas de dénoncer des aspects distincts d'une société défaillante dans un ton qui reste propre à chaque histoire (certains sortent du lot comme le segment en huis-clos dans la villa en proie à un tribunal médiatique).
Les nouveaux sauvages détient une proposition incisive qui s'y tient tout le long donnant au pétage de cable une oeuvre qui lui correspond et qui atteint à chaque fois, le point de non-retour.
Jouissif! Aussi drôle que violent, Les nouveaux sauvages vous promet de passer un moment jubilatoire, toujours dans l'expectative de ce qui va se passer après. Toutes ces histoires se complètent à merveille. On a donc une oeuvre vraiment exquise, comme un gâteau avec plusieurs couches que l'on découvre les unes après les autres pour le plaisir des papilles, et je vous assure qu'il n'y aura pas d'indigestion. Au contraire, à la fin, on serait tenté de crier "une autre! Une autre" .. Pour vous dire.
Complètement déluré. Qui laisse un plaisir monstre et une envie féroce d'un squetch ou deux en plus. On ne s'ennuie jamais. Parfaitement bien écrit, ajoutez y le casting idéal pour chacun des 6 films et des effets remarquables pour ne rien lui enlever. Un régal.
Un film à sketchs, c'est plutôt rare ! (le dernier que je me souvienne avoir vu, ça doit être les Infidèles).
Toutes ces petites situations qui nous agacent au quotidien mais que la civilisation fait qu'on les supporte et que l'on passe au dessus. Et bien justement, les "héros" de ce film passent la ligne jaune. Ce film m'a rappelé le livre "Mort aux cons". Une caméra subtilement utilisé avec une mise en scène aussi originale que créative. Un bon dosage des sketchs, car ce n'est jamais facile de maintenir le spectateur en éveil pendant 2 heures dans ce genre de films, puisqu'aucune histoire générale ne relie le tout.
Un 1er sketch court mais efficace qui met tout de suite dans l'ambiance. Un 2ème moins abouti à mon goût mais qui permet d'enchainer sur 4 autres sketchs variés et bien foutus ! Et une fin que j'ai trouvé intelligente, donnant une cohérence d'ensemble à ce film.
Ceux qui pensent que l'on peut rire de tout se régaleront. Je me désole pour les autres !
Cette comédie, j'en ai entendu parler souvent et dans divers lieux. Ceux appropriés au cinéma évidemment comme les blogs ou les magazines spécialisés mais également des lieux plus insolites comme une université durant un cours de sciences politiques. De quoi attiser ma curiosité devant ce film argentin et me rendre très attentif une fois lancé.
Et là, j'ai été surpris par le talent de Damián Szifron autant quand il revêt sa casquette de scénariste que lorsqu'il revêt celle de réalisateur. En tant que scénariste, il nous livre une oeuvre où les différentes histoires sont réalistes : on n'a aucun mal à imaginer que ce qu'on voit à l'écran pourrait arriver à n'importe quel moment dans la rue. Certaines histoires sont plus réalistes que d'autres, certes, mais dans tous les cas elles ne sont pas bigger than life et elles s'attaquent à toutes les couches de la société : du politicien au chômeur en passant par les jeunes riches ou les anciens plus cyniques. C'est là où "Les Nouveaux Sauvages" est le plus intéressant : réussir à rendre des personnages banals intéressants et montrer que la violence peut surgir de n'importe où, à n'importe quel moment et de n'importe quelle personne pour des motifs parfois insignifiants. Szifron en profite même pour rajouter une certaine couche d'humour noir plutôt efficace.
En tant que réalisateur, Szifron propose un film de deux heures durant lesquelles nous n'aurons pas de mal à rester concentrés et impliqués. C'est un peu grâce au montage excellent qui permet de passer d'une histoire à une autre d'une manière fine et fluide et de conclure chaque récit d'une manière forte ou poétique. Et en plus, il bénéficie d'excellents acteurs à diriger. Que demande le peuple ?
Petite pépite débarquée tout droit depuis le dernier Festival de Cannes, le premier long métrage de Damián Szifron est simplement jubilatoire. Le film se présente comme étant une succession de différents sketches, où les personnages principaux pètent littéralement un câble à cause de certains tracas de la vie quotidienne. Tous les segments semblent vraiment inspirés et emprunt d'un humour noir particulièrement corrosif qui fait tout le charme de ce film argentin. Et si l'on pouvait redouter le concept de film à sketches, mal maîtrisé depuis ces dernières années, celui-ci est parfaitement maîtrisé par le réalisateur, donnant alors un rythme unique au film. Les acteurs semblent prendre aussi un immense plaisir à incarner ces personnages parfaitement décalés et hilarants et chaque segment du film sait se rendre aussi corrosif grâce à l'interprétation de ses acteurs. Tout cela est aussi grâce à un scénario tordant, quelque peu exagéré dans le fond mais assez troublant de vérité sur ces petites misères de la vie quotidienne (ou pas vu le sujet de certains segments) qui peuvent totalement détruire ces individus. Mais le tout est parfaitement dosé rendant cette fiction, produite par Pedro Almodovar, noire et hilarante à souhait. Les Nouveaux Sauvages est donc la révélation de ce début d'année et semble bien parti pour gagner la statuette du Meilleur Film Étranger aux prochains Oscars même si la concurrence est vraiment rude. Rendez-vous le 22 février prochain.
Film à sketches, traitant des grandes passions mises à mal par la société argentine ( vengeance, injustice, colère...) et ce avec un humour jouissif. Le dernier sketch, celui du mariage est particulièrement réussi et nous transmet toute son énergie, le ton y est jeune, révolté et décapant. De plus la musique est des plus entraînante. Au final un film très original à ne pas manquer.
...Le retour des films à sketches ou séquences. Une très bonne idée pour ce contenu spécial aux thématiques demandant une forme d'énergie dévorante et magnétique. L'affiche du film résume déjà ces fameux sauvages ou encore les nouveaux monstres. Une galerie de portrait vraiment au vitriol.Les adjectifs ne manquent pas : choquant,arrogant,transgressif...Une mise en scène assez basique qui laisse la place aux comédiens et comédiennes et dont l'action se déroule presque librement...jusqu'au dérapage inéluctable de certains segments. Les scènettes n'ont pas de fil rouge et il est vrai n'ont pas non plus la même densité ou qualité interactive. Cela étant,il reste un potentiel énorme et on a envie de découvrir la suite. Captivant serait le mot de la fin ou faim .Ce film reste pratiquement inclassable,mais son intérêt est non seulement de nous divertir mais aussi de nous faire réfléchir à nos actes. bienvenu dans le monde réel.
Le film à sketches est au film ce que le recueil de nouvelles est au roman. Une succession parfois un peu bancale d'historiettes trop courtes. Ou bien une série de petits bijoux finement ciselés. "Les nouveaux sauvages" relèvent jubilatoirement de la seconde catégorie. Six histoires aussi réussies les unes que les autres sans point commun sinon la sauvagerie humaine qui, chez chacun d'entre nous, se tapit et se réveillera peut être un jour : une altercation entre deux automobilistes qui dégénère, un PV qui transforme un ciyoyen énervé en terroriste, un mariage riche en rebondissements ... "Les nouveaux sauvages" ne ressemblent à rien de ce que vous ayez vu depuis les comédies italiennes - pas toujours finaudes - des années 60. Drôle. Mordant. Intelligent. Courrez-y
Ce n'est pas un film, mais bien six films que propose le réalisateur argentin Damian Szifron avec Les Nouveaux Sauvages. Ce film à sketches, présenté à Cannes, peut être décrypté dans son ensemble ou de manière séparé pour chaque petit bout de film. Pour reprendre le titre original du film (Relatos Salavajes), ces six petites histoires sont dites "sauvages". En effet, les protagonistes des différentes séquences basculent dans la sauvagerie suite à un événement inattendu, parfois totalement banal. Il y a du bon et du moins bon dans chacune, mais on retrouve à chaque fois un humour noir jouissif, souvent borderline, et des thématiques intéressantes. Les deux premiers films sont assez bons, sans plus, et préparent le spectateur pour la suite. C'est à partir du troisième que la sauvagerie devient vraiment dingue. On découvre alors comment un simple conflit entre automobilistes dégénère en un duel effarant de froideur, où la fierté et la vengeance sont les valeurs qui s'imposent. Le réalisateur pousse alors le curseur au maximum, et propose donc quatre derniers petits films brillants, mêlant avec un équilibre fragile, folie, drôlerie et violence. Damian Szifron présente, au-delà de l'aspect assez tarantinesque de son film, une vision originale de nos sociétés capitalistes déshumanisées, névrosées par la vanité, la corruption et une bureaucratie absurde. Le tout est mis en scène avec brio, toujours bien interprété, et se conclut dans une séquence de mariage totalement démentielle.
Ce film à sketches argentin raconte six histoires de "pétage de plombs" brillamment mises en scène et bourrées d'humour noir. Tout en critiquant le système bureaucratique et la corruption généralisée qui pénalise d'abord les plus fragiles, Damián Szifrón se fait plaisir et nous fait plaisir. Vengeances macabres, mariage orageux, duel absurde et mortel d'automobilistes sur une route ensoleillée... cyniques et sanglantes, ces tranches de vie survoltées valent sans aucun doute le détour.
Quand l'humain est poussé est bout, quand la folie n'a pas de limite, quand l'humour noir devient extrêmement noir, découvrez Les Nouveaux Sauvages. Un film à sketch où chacune des histoires est un régal. "Jamais un pétage de plomb n'aura été aussi jouissif" je crois que ça résume bien ma pensée.
Les Nouveaux Sauvages est une succession de court-métrages plaçant ses héros dans une position de vengeance plus ou moins intense voire mortelle. Ce thème est porteur et la qualité de la mise en scène est clairement présente. Il est en général assez compliqué d'émettre un avis sur ce genre de film découpé en plusieurs histoires n'ayant aucun lien entre elles, si ce n'est le fil conducteur de l'œuvre. Souvent, une séquence sort du lot et sert de moteur à l'ensemble mais ici toutes se valent et certaines nous rappellent même l'excellent travail de Joel Schumacher avec "Chute Libre". La descente aux enfers du héros totalement dépassé par le monde sociétal tel que nous le connaissons.