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vidalger
320 abonnés
1 249 critiques
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3,0
Publiée le 16 janvier 2015
Ne vous attendez pas à un chef d'œuvre, mais franchement, il est difficile de ne pas s'esclaffer aux pitreries de ces Argentins colériques, menteurs, voleurs, assassins qui s'empoisonnent la vie à tout propos. La vengeance est ici un plat qui se mange à toutes les températures. Le scénario de chacune de ces saynètes est plein de rebondissements qui ne nous laissent aucun répit. La mise en scène et la réalisation sont les points faibles de ce film, on ne peut pas tout avoir...
A Cannes, quand un film comique ou tout du moins humoristique ou drôle arrive en compétition, il est certain qu'il sera irrémédiablement snobé par la critique, même produit par Almodovar, Passé donc à la trappe au mois de mai dernier, vraisemblablement par le manque de notoriété de ce jeune réalisateur argentin qui représentait à lui tout seul le continent Sud-américain, "Les nouveaux sauvages" apparaît finalement comme un film emballant doublé d'une radiographie sans concession de nos sociétés libérales actuelles. Quand vous vous rendrez au cinéma pour découvrir ce film.... oui vous irez mais vite, car malgré un soutien de la maison Pathé, il ne devrait hélas pas s'éterniser à l'affiche, vous vous embarquerez pour une séance de deux heures sur les chapeaux de roue. Cela à beau être un film à sketches, le passage de l'une à l'autre des histoires se fait simplement, l'envie de découvrir encore et encore d'autres histoires étant la plus forte. Sur les six histoires proposées, une ou deux vous paraîtront un peu plus faibles mais toutes possèdent un élément rare de nos jours : une envie forcenée de donner du plaisir au spectateur. Sur une thématique qui pourrait se résumer à :"Regardez un peu ce que produit cette société où le fric est roi, où tout le monde est en représentation, où certains seront impitoyablement mis de côté", Damiàn Szifron nous balance sans sourciller son humour noir (Pulp fiction n'est pas loin), celui qui gratte sur la verrue, pourtant soigneusement camouflée par un maquillage de pro, d'une société qui engendre une sauvagerie proche du désespoir. Les personnages présentés sont des monstres ou des perdants ou les deux à la fois. Pourquoi schématiser, pourquoi ne pas dire que quelque soit l'endroit du manche où l'on est, nos âmes sont noircies ou pourries ? Mais comme nous sommes dans une comédie revendiquée, ce regard cynique, cinglant, est au service de récits admirablement écrits tant au niveau des dialogues percutants que de l'enchaînement incessant des rebondissements qui nous amènent à une chute chaque fois surprenante. La fin sur le blog
Les nouveaux sauvages ça commence comme un opéra, fort, avec maestria et ça donne le ton de ce qui va suivre : drôle, décalé, avec des personnages qui sont en rupture. Je trouve certaines critiques "professionnelles" scandaleuses : parler de déresponsabilité, d'humanité ordurière, de vulgarité. C'est tout le contraire. Ces gens sont des gentlemen de l'esprit, les derniers défenseurs de la morale et de l'éthique et surtout, c'est fameusement drôle. Cynique. Parce que c'est un peu de nous, sans doute, je demanderai à ma psy. C'est vrai qu'avec la fin du sketch sur ces 2 automobilistes qui périssent enlassés, on approche de l'orgasme cinématographique. Après, le soufflé retombe un peu, dans trop d'explications, dans le trop attendu peut-être aussi jusqu'à l'apothéose finale, qui finit comme finissent les opéras : avec grandiloquence, majestueux, délirant et formidablement barré.
A la manière de Paris, Je T'aime ou de Creepshow, Les Nouveaux Sauvages est un film à sketchs, dont les quelques histoires qui le composent n'ont aucun lien entre elles. Ainsi, axant leur développement autour de la colère et de la vengeance, ces péripéties indépendantes se distinguent toutes par d'intéressants développements, tandis que le changement de décors et de personnages renforcent cela. Mention spéciale aux sketchs en plein désert et en cérémonie de mariage, la production d'un certain Pedro Almodovar lâche du lest et garantit un défouloir complet, où le trio cris/coups/rage s'avère gagnant. Un défouloir bienvenu dans une mare trop conventionnelle.
Quelle bonne surprise que ce film argentin. Irrévérencieux, dérangeant, cruel et parfois très violent, le film vous présente des pétages de plomb hauts en couleurs. Le format sketch sert à merveille le propos: court, rapide et intense. Le spectateur se laisse embarquer avec plaisir dans ces scénettes caustiques et se surprend à rire noir. Critique complète en cliquant sur le lien
Un film aux scènes déjantées jouissives, drôles, cyniques et au casting parfait. J'ai pas eu ma dose de Ricardo Darin mais il crève tellement l'écran que ça m'a presque suffi. Une excellente comédie noire qui dégomme tout et ça nous tenterait bien...
"Ouh, là, là ! Drôlement hallucinant et excessivement jouissif ! Le film : "les nouveaux sauvages" montre une belle palette tellement croustillante des situations du pétage des plombs des personnages excédés soit par l'injustice, soit par la succession des événements malheureux, soit par le mensonge, soit par le stress etc ... Délicieusement délirant, ce film ! Ce qui est fou dans le film, c'est qu'on prenne plaisir de voir les gens déprimés déclencher des conflits ou tomber dans l'extrême pour faire chier et surtout pour se défouler ! Amusant, ces crises de nerfs incontrôlables ! Les scènes osées font souvent éclater de rire ! L'humour noir est omniprésent dans le film ... Les petites histoires des crises de nerf sont très bien écrites, bien ficelées ... On voit bien les personnages se gonfler, se gonfler jusqu'à s'exploser, pouvant aller jusqu'au meurtre, au crime ou même au sexe ! Corrosif, ce film ! Les comédiens sont vraiment époustouflants ! Vraiment super ! J'ai adoré ce film, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde ! Je pense surtout à une scène à la "Duel" qui est vraiment mythique pour moi ! À voir absolument ! S'il y aurait : "les nouveaux sauvages 2", j'irai courrir le voir ! Ah, ça oui !
Un peu a la manière de "I mostri", qui mettait le doigt sur la lacheté des gens, les nouveaux sauvages de par son thème a sketch met lui le doigt, sur le coté de la vengeance. Et cela donne des situations ubuesques et aussi drole par instant sur le coup. Plaisant.
On pense tenir un chef-d’œuvre à la fin du troisième sketch : une course-poursuite en voiture en plein désert, initiée par une banale incivilité, mais qui ne cesse ensuite de gagner en violence et en folie à chaque nouvel affront de l’un ou l’autre des deux automobilistes. L’escalade (inventive) de la violence vire rapidement au grotesque, puis le grotesque lui-même enfle, enfle, et l’on rit de plus en plus fort… La redescente n’en sera que plus dure aux sketchs suivants. « Les nouveaux sauvages » est en effet rattrapé par la faiblesse inhérente à tout « film à sketchs » : l’inégale qualité de ses segments. Après le troisième court complètement dingue, les trois derniers paraissent nettement plus sages. Les mécanismes comiques des sketchs se mettent à tourner à vide car ils sont compris : on attend avec un certain ennui que le héros du segment pète les plombs. Le propos paraît répétitif, la catharsis est terminée.
Faire un film à sketches est toujours un exercice bancal, certains segments étant plus réussis que d'autres. Si "Les nouveaux sauvages" ne fait pas exception à la règle, il n'en est pas moins plutôt réussi puisqu'il dépeint ici toute une galerie de personnages qui pètent les plombs, font des crises d'hystérie ou commettent des actes improbables juste par vengeance. Il faut le dire, cette cascade d'histoires hystériques et violentes est un défouloir géant et nous offre des moments d'autant plus jouissif que l'ensemble est habilement mis en scène. Mais malgré l'amusement, on ne peut s'empêcher de faire le constat que ce serait beaucoup plus drôle et beaucoup plus réussi si le film irait plus loin. Dès lors, on ne peut s'empêcher d'imaginer des situations et des personnages encore plus fous et plus violents et ces nouveaux sauvages laissent un petit goût de frustration.
Un film a sketches vraiment original. Remarquablement filme , tres belle photographie avec a la fois de l'humour , de la derision , parfois un peu violent. Pas pour tout public.
Extra ! Tout le sens d'une bonne réalisation, prend sa place dans ce dernier film du réalisateur. Comment quelques petites histoires, montées comme de vrais films, peuvent faire autant d'effets à l’écran. Le thème? Tout le monde peut un jour péter les plombs dans des situations les plus banales de la vie quotidienne et tout cela est raconté avec un extrême talent , des personnages sans reproche, une bande son parfaite, Je n'ai pas vu les 2 heures passés , croisant les doigts pour une demie heure de rab'..un chef d’œuvre du cinéma argentin!!
Ahhh qu'il fait du bien ce film! Les Nouveaux Sauvages est un véritable défouloir hors norme. Film à sketch mettant en scène six scènettes qui n'ont aucuns liens si ce n'est celui de nous présenter des personnages qui pètent des câbles, on prend un plaisir énorme durant près de deux heures. Chaque petite histoire possède son petit charme. Je les ais toutes trouvé réussi et c'est dur d'en dégager une du lot. C'est jouissif tant on se met à la place des protagonistes qui réalisent des choses que l'on aimerais tous faire mais que la société nous interdit sous peine d'avoir de gros problèmes. On a hâte à chaque fois de voir quel sera la prochaine histoire même si on est entrain de kiffer le moment présent. Ça part toujours d'un petit rien pour monter en puissance dans la violence et la sauvagerie. On se demande toujours qui va péter les plombs et ça en devient presque un jeu. C'est imprévisible et les chutes sont toujours une grande réussite. Les acteurs sont tous superbes notamment les deux personnages de "la loi du plus fort", Simon dans "la bombe" ainsi que Romina dans "jusqu’à ce que la mort nous sépare" que j'ai particulièrement apprécié. En plus les dialogues sont un pur régale. J'ai constamment eu le sourire aux coins des lèvres, j'ai jubiler tout du long tant c'est drôle, corrosif et déjanté. En plus la réalisation de Damián Szifrón est excellente et enchaine des plans plus inventifs les uns que les autres. Et pour couronner le tout, la b.o. est une pure merveille, un véritable bonheur pour les oreilles. N'hésitez pas une seule seconde et foncez sur Les Nouveaux Sauvages qui est brillamment écrit. On prend un pied énorme, c'est un pure moment de détente, jouissif, cynique et caustique que je ne peut que vous implorez de voir.
Inspiré des histoires fantastiques produites par Steven Spielberg pour la TV entre 1985 et 1987, ce film est constitué de 6 histoires, 6 court-métrages faisant état de l'âme humaine, quand elle est au bord de l'explosion. Chaque histoire est un peu plus longue que la précédente, la toute première sert d'ailleurs d'ouverture du film, et se termine par le générique de début du film. La référence à Spielberg est appuyé, avec l'histoire n°3, très réussie, Peugeot 504 vs Audi A4 sur la route de Salta, qui fait référence à Duel, réalisé aussi pour la TV en 1971. Le film est brillant, le scénario de chaque histoire particulièrement peaufiné, la musique très inspirée de Gustavo Santaolalla. Le casting est la crème des acteurs argentins, Ricardo Darin en tête. Film vu en Argentine, où il fait un carton, mais c'est le film le plus attendu de l'année. Tous les cinémas de Buenos Aires l'ont à l'affiche. Damian Szifron risque de recevoir dorénavant de nombreuses propositions d'Hollywwod, c'est la crainte de la presse locale.