Votre avis sur Fantasia 2000 ?
1,0
Publiée le 9 janvier 2008
Et l'on veut appeler ça une suite au grand Fantasia?
Quelle horreur! Du travail baclé.
1,5
Publiée le 27 décembre 2010
Fantasia 2000 ne ressemble finalement en rien à son prédécesseur, mais ce n’est pas pour autant que les défauts de la 1ère franchise ont été gommés. On reprochait avant une version trop longue (2h), celle du nouveau millénaire serait à coup sur trop courte : 1h15 rapidement bouclée, avec, chose rare, pour ne pas dire unique, chez Disney, la reprise d’un des courts métrages du premier Fantasia (ce qui limite les inédits à 1h…). Cet exemple ne fait qu’accentuer un travail globalement bâclé, les dessinateurs se contentant de dépoussiérer quelques idées de l’ancien numéro (sur les lignes abstraites, sur le ballet de flamands), supprimant toutes idées de transversalité nouvelle avec d’autres domaines ou d’explications sur la musique classique (l’histoire des trois musiques). On reprochera enfin l’utilisation de thèmes d’autres dessins animés de la franchise (frère des ours), et on se dira qu’on ne retient finalement du tout que l’extrait de Gershwin, petite pépite dans le digne style des années 1930 – panthère rose. Un OVNI qui permet au tout d’éviter la déroute totale en somme…
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 21 mars 2013
UN FILM GLOBALEMENT RATE MALGRE QUELQUES EFFORTS
60 ans après Fantasia, pour fêter le nouveau millénaire, le neveu de Walt Disney sort Fantasia 2000 afin de le satisfaire. Malheureusement, il décevra le public. Bien que voulant rester dans la thématique de l'ouverture abstraite comme l'avait fait Disney avec la Toccata et Fugue en ré mineur de Bach où les éléments du ciel étaient des formes géométriques, le fait d'illustrer la 5ème Symphonie de Beethoven par un ciel où de l'eau colorée coule sur le sol mais se transformant en histoire de guerre entre les papillons qui se font attaquer par les montagnes devient du grand n'importe quoi. Ensuite, l'idée d'illustrer Les Pins de Rome d'Ottorino Respighi par des baleines qui nagent puis volent(?) au-dessus de l'océan glacial est un concept plutôt idiot. On a plutôt l'impression que les studios Disney voulaient trouver un prétexte pour utiliser des effets de vols au-dessus de l'eau en 3D afin d'être à la mode et montrer qu'ils étaient "dans le temps". Comme quoi, avoir des graphismes en 3D ne suffit pas à faire un bon film. Par chance, la Rhapsody in Blue de Gershwin qui, certes, n'a pas été composée pour être narrative rattrape ces deux séquences catastrophiques à travers des histoires sympathiques, drôles et poétiques (quoiqu'un peu stéréotypées [l'homme noir est forcément passionné de jazz]) de plusieurs personnages et de plus utilisant un style de graphisme s'inspirant du caricaturiste Al Hirschfeld donc dans une vraie recherche artistique. On est dans le respect de l'oeuvre originale de Gershwin (les personnages sont jazzy et collent à la musique) toutefois en la renouvelant et cette séquence est l'une des seules que j'ai pris du plaisir à voir. En ce qui concerne le point de vue suivant, il est peut-être subjectif mais je n'ai jamais aimé le Concerto pour piano n°2 (Allegro) de Dmitri Chostakovitch. Je le trouve répétitive et elle me lasse. Pourtant, j'aime le conte Le Petit Soldat de Plomb de H.C Andersen et je trouve que l'animation en 3D est ici bien exploitée et jolie (pas comme dans Les Pins de Rome) mais le fait d'avoir l'impression d'entendre la même musique en boucle m'a donné l'impression de voir une suite d'images en écoutant un disque rayé. Heureusement, Le Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns (Final) avec la dispute des flamands roses et les yoyos a rattrapé ma mauvaise impression et m'a bien fait rire. J'avais pas envie que cette séquence se termine mais le final m'a fait piqué une crise de fou rire et presque oublié que je regardais un film globalement mauvais. Et après cela, une surprise à la fois bonne et mauvaise: le retour de L'Apprenti Sorcier de Paul Dukas avec notre cher Mickey en magicien. Hommage au Fantasia d'origine pour les enfants qui ne l'auraient pas vus (ça m'étonnerait ceci dit) ou alors tentative de sauver ce film dont on sait qu'il est catastrophique à l'avance mais fait avec peu d'efforts car seules les lois du marketing sont à l'origine de sa réalisation (malgré le fait qu'on le destine au cinéma et pas au marché vidéo pour tenter de sauver les meubles)? La deuxième solution serait possible car sa réalisation a, malgré le fait qu'il était destiné au cinéma, pris moins de temps que Fantasia. Certes, j'ai passé un bon moment en revoyant une séquence que j'adorais mais je me suis dit un peu lasse "Quand même, ils auraient pu faire un effort et créer une nouvelle séquence au lieu d'en remettre une qui existe et que de plus a 60 ans.". Puis est venu Pomp and Circumstance de sir Edward Elgar où l'on voyait le mythe de l'Arche de Noé avec Donald et Daisy. Alors j'ai découvert une musique que je ne connaissais pas et je l'ai trouvé sympa sans plus et le début avec Donald (que j'aime beaucoup) est drôle ;malheureusement, le reste de la séquence avec Donald et Daisy qui se croient mutuellement morts et passent leur temps à pleurer avant de se retrouver à la fin pour un gros bisous ne sert pas à grand chose à part à passer un moment mielleux ne correspondant pas trop au personnage de Donald (connu pour être colérique). Heureusement qu'on le voit quand même piquer une crise de nerfs quand il se fait écraser par un éléphant. Puis est venu la séquence finale L'Oiseau de feu d'Igor Stravinsky, le seul compositeur de Fantasia qu'on a repris (à part Paul Dukas dont on a carrément repris le même thème et la même séquence). C'était une belle musique et un bel hommage au premier Fantasia d'utiliser un même compositeur en prenant une autre de ses oeuvres mais si c'était pour complètement la déformer comme cela a été fait dans Fantasia avec La Symphonie Pastorale de Beethoven, c'était pas la peine! Les graphismes ont beaux être jolis, l'animation a beau avoir été travaillée, quand la musique d'origine ou sa vision ne sont pas respectées (je ne dis pas qu'on ne pas en avoir une autre vision qui peut rester proche de l'original), on peut quand même s'énerver. A la base, l'Oiseau de feu est un ballet et ce même oiseau est l'allié d'un Prince (et non pas un méchant) l'aidant à vaincre un ogre pour libérer des chevaliers pétrifiés et des Princesses; et pas du tout un hymne à la nature comme tente de nous le faire croire Fantasia 2000. Et le pire, il n'y a pas que le mauvais choix ou le massacre des musiques: il y a également les présences inutiles de célébrités qui font soit des blagues pas drôles soit tentent vainement de meubler le film en expliquant le travail des animateurs mais très maladroitement et semblent se demander pourquoi elles sont là: c'est le cas de Steve Martin qui casse un archer de violon sans faire paraître le gag drôle (qui d'ailleurs demande un autre archer lors de l'apparition du logo Disney après le générique de fin, on se dit encore "hein? il est encore là ce demeuré?") ou de Bette Milder qui tente d'expliquer pourquoi des séquences qui auraient dû être intégrées dans Fantasia 2000 ne l'ont pas été mais en ayant l'air de ne pas du tout savoir de quoi savoir de quoi elle parle. Seul James Earl Jones semble avoir un peu de dignité. Pour finir, le décor de la salle de concert: alors que Fantasia avait choisi d'être dans l'abstrait et de se trouver dans une salle de concert avec des musiciens en ombres chinoises et une voix off, dans Fantasia 2000, on est dans une salle de concert avec des visages éclairés, des célébrités et des couleurs flashy désagréables à regarder. Comme si on pensait que les enfants ne se souciaient plus d'un certain niveau de qualité et voulaient des couleur partout. Pourtant quand je suis allée voir Fantasia 2000 au cinéma, un enfant à côté de moi a dit lors de la séquence de Steve Martin "C'est pas drôle" ou lors de l'Apprenti Sorcier "Mais c'est dans le 1er ça" Preuve que les enfants n'ont pas envie qu'on les prenne pour des idiots et qu'on les traite avec un peu de sérieux (comme on l'a fait avec Fantasia). Même le ton cérémonieux de la voix off de Fantasia était plus agréable que les présences inutiles de toutes ces célébrités qui ne font rien d'utile dans Fantasia 2000! Au final, c'est surtout les présences des Rhapsody in Blue et l'Oiseau de feu (ainsi que le retour de l'Apprenti Sorcier [même si cet aspect purement commercial |voire paresseux| a été boudé par certains]) qui ont sauvé Fantasia 2000 du flop. Et malheureusement, Fantasia 2000 a énormément de défauts et peu de qualités alors que dans Fantasia, c'était le contraire. Contrairement à son prédécesseur qui était sérieux et avait seulement trois séquences qui s'adressaient réellement aux enfants et cinq qui s'adressaient aux adultes voire à tous types de publics (malgré le massacre de La Symphonie Pastorale de Beethoven), Fantasia 2000 veut tellement s'adresser uniquement aux enfants qu'il en oublie le concept même de Fantasia qui est de se concentrer sur la musique et pas de faire des gags avec des célébrités. La seule célébrité qu'on avait dans Fantasia était Mickey, une célébrité animée, pas une célébrité dite "réelle", certes le chef d'orchestre était connu mais il ne faisait pas de blague idiote ou d'intervention inutile. Malheureusement, aujourd'hui, à cause de Fantasia 2000 aussi bien que son prédécesseur, ce qu'on a surtout retenu de Fantasia lui-même, c'est l'image de Mickey en magicien (cette image ayant énormément été mise en avant lors des campagnes publicitaires plus que le but de faire découvrir la musique classique aux enfants) et non pas les autres images magnifiques que nous avaient fournies l'opus original de 1940. Au final, le but initial de Fantasia semble perdu (peu de gens s'intéressent vraiment à la musique classique) à cause de cet opus purement commercial où l'Apprenti Sorcier a été remis pour sauver les meubles plus que pour rendre hommage et pour conserver l'image marketing de Disney qui se concentre de moins en moins sur des projets vraiment artistiques (malgré de bons films sortis ces dernières années et malheureusement peu nombreux). Fantasia 2000, une suite raté et inutile malgré quelques séquences "presque" réussies. Au final, seule la Rhapsody in Blue vaut le coup d'oeil.
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