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Chris Art
78 abonnés
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4,0
Publiée le 14 septembre 2014
(...) Film après film, Christophe Honoré continue de se réinventer. Fan de Nouveau Roman (il a monté "Nouveau Roman", un spectacle mettant en scène ses écrivains préférés : Robbe-Grillet, Sarraute ou Duras pour ne citer qu’eux), écrivain érudit lui-même, dramaturge chevronné, il fait du cinéma une corde de plus à son arc. Malgré une liste de films qui s’allonge sérieusement, le cinéma n’est qu’un de ses moyens d’expression. Cette particularité lui permet d’aller très loin dans l’exploration du champ des possibles, de mixer les univers, et de tenter comme ici de traduire un monument de la littérature, Les Métamorphoses d’Ovide, douze mille vers et pas un de moins, en un film élégant et inventif (...) Europe va naviguer de tableau en tableau dans les récits de figures marquantes de la mythologie dans la version d’Ovide, des récits fidèles mais transposés à l’ère moderne, entre béton et nature foisonnante (...) On plonge dans un monde qui n’existe pas, un monde à la limite du merveilleux, mais en même temps un monde dont le moteur est l’amour, un sentiment qui n’est que trop réel et qui ne nous est que trop familier (...) Il (Christophe Honoré) offre de belles trouvailles cinématographiques, une atmosphère particulière et cohérente tout au long de la narration : présence récurrente de la végétation et de l’eau, incursions régulières dans le paysage urbain. Le choix d’acteurs inconnus du public permet de dépersonnaliser le film pour que le spectateur puisse se couler au mieux dans l’enchantement de cette histoire.
J'aime bien Christophe Honoré ses décalages littéraires m'amusent plutôt mais la hélas, ce ne fut pas le cas ..! J'ai nettement trouvé le temps long avec l'impression d'assister à un spectacle "cheap "de fin d'année de Conservatoire pour apprentis acteurs...
Excellent moment passé dans une salle peu bondée. Cette version moderne et adaptée est brillante et très bien interprétée par des acteurs et actrices talentueux. Il est nécessaire d'avoir quelques références en mythologie pour pleinement apprécier ce film.
4 561 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 26 septembre 2020
À ce stade de mes critiques je dois fournir généralement un résumé objectif de l'intrigue initiale avant de me lancer dans ma critique du film. Mais c'est impossible avec Métamorphoses car il n'y a pas d'intrigue discernable donc c'est impossible de le faire. Apparemment, le film parle de dieux marchant sur terre et gambadant en jouant avec les humains. Cela correspond à ce que j'ai vu mais cela fournit au mieux que le contexte de l'intrigue. Au-delà de ça il n'y a rien dans l'histoire. C'est un film aléatoire et absurde ou une scène ne semble pas suivre une autre scène. Si chaque scène est une mini-histoire ce sont des histoires assez ennuyeuses inutiles et peu concluantes. Comme l'art pour l'art ne m'intéresse pas car c'est trop prétentieux. Je résumerais le film comme ennuyeux, inutile et pas concluant...
la catastrophe totale: ni poétique, ni intelligent, ni festif. A réserver à ceux qui veulent voir Orphée dans un terrain vague derrière Carrefour ou Pan à poil avec des baskets.
Vraiment décevant. J'avais été émerveillé par les chansons d'amour, je me suis laissé emporter par la folie de Nouveau Roman. Christophe Honoré est par ailleurs un personnage attachant, et on sent beaucoup de bonté et depassion quand il parle de son travail. J'aimais beaucoup l'idée de cette transposition d'Ovide à l'époque moderne. Mais en dépit de superbes images, d'une bande son magnifique, d'un côté "sans effets spéciaux" qui imprègne de réalisme cette histoire fantastique, malgré une ou deux scènes touchantes, la magie ne prend pas et je suis sorti de la salle en ayant un peu l'impression d'avoir perdu mon temps, en n'ayant rien ressenti.
Les Légendes des dieux romains se sont transmises jusqu'à nous, elles sont fascinantes et intemporelles. La réécriture contemporaine des poèmes d'ovides participe à ce rite de passage de générations en générations des plus grands mythes de l'humanité. La métaphore fonctionne, les frustrations d'Europe sont parfaitement transposables à ce que ressent une beurette face à son père dans une cité hlm anonyme. De même, la jalousie de junon et les colères de bacchus sont tout à fait crédible au cœur d'une époque où les hommes appréhendent les religions de manière opposée et souvent radicale. Malheureusement, le ton du film n'est juste, ni comédie, ni drame, on a du mal à vibrer pour ces histoire pourtant fascinantes et le film s'enterre dans des longueurs trop nombreuses. Ne vaut pas le détour.
Une virée de vrai cinéma absolument magnifique ! Jouissif ! Christophe Honoré nous emmène dans des contrées humides et merveilleuses, jusque là inconnues. Un véritable ravissement. La musique, les différentes ambiances (cette façon de filmer les crépuscules, la nature, la nature dans la ville, les corps, les Dieux), ses comédiens tous sublimes (quel plaisir de voir de nouvelles têtes, des jeunes et l'intelligence de nous plonger dans un monde multiraciale, magnifique Amira Akili, Sublime séquence de Vimala Pons et Erwan Ha-Kyoon Larcher), l'originalité du récit... Au-début j'ai eu un peu peur... (le plan sur le transexuel qui prend sa douche est un peu raté, limite vulgos et stéréotypé, on comprend bien plus tard qu'il s'agit en fait d'hermaphrodite), le phrasé plaqué des comédiens (on dirait du Rohmer en moins bien, j'ai jamais tellement accroché mais finalement, on se laisse emmener car on est dans une réalité contemporaine mais aussi dans la mythologie donc on finit par l'accepter). Et puis après, je me suis fait prendre par le tourbillon du film qui ne me lache plus jusqu'à la fin. J'ai adoré, je ne peux que vous conseillez d'aller le voir !
Les Métamorphoses tournées au film pornographique. Certes les dieux grecs n'étaient pas chastes, mais la ça vire au ridicule... Seules les transformations m'ont plu, et peut être le personnage de Bacchus, le mieux interprété à mon avis. A éviter...
Transposer Les métamorphoses de Ovide à notre époque contemporaine est original. Je n'ai jamais lu Les métamorphoses mais cela semble tout à fait cohérent. C'est donc dans un décor d'autoroutes et HLM, mais aussi de scènes champêtres, que Christophe Honoré nous raconte les histoires de ces dieux grecs et romains, Europe en étant le fil conducteurspoiler: (elle rencontre Jupiter, puis Bacchus et enfin Orphée) . Les dieux, déesses et bacchantes se baladent à poil mais baskets aux pieds, histoire de nous rappeler qu'on est à notre époque? Ou pour plus de confort pour les comédiens? Une chose est sûre, Honoré filme la nudité frontalement, comme une chose naturelle, sans chercher nullement à la magnifier. De même, aucun effet spécial lors des métamorphoses. Le film était donc une bonne idée de départ mais on s'ennuie vite de ces saynètes qui s'enchaînent et qui ont de moins en moins de logique (dans la première partie, au moins, ce sont des histoires racontées par Jupiter). Le jeu des acteurs est approximatif, très récité (comme dans les films de Rohmer, sauf que chez lui au moins les dialogues sont intéressants, limite philosophiques, ou humoristiques, ce qui n'est pas le cas ici). En bref, on s'ennuie.
Les deux premiers mots qui viennent à la sortie du film sont sensualité et vertige. Une sensualité à part dans notre monde contemporain. Si la nature est filmé de façon impressionniste : les deux arbres se liant auraient pu être peint de la même manière par Gauguin ou Renoir; les corps sont crus sans aucun lifting et pas photoshopés.
Vertige des corps mais aussi d'un jeu d'acteurs sans fioriture dans un applat d'amateurs qui n aurait pas eu lieu avec des acteurs "peopilisés" Vertige des " vulves" à nues et qui précèdent une bacchanale érotique et anthropophagique. Vertige de la chute de narcisse qui le rapproche d''un vol d’Icare inversé. La scène finale d’Europe rappelant l’Ophélie de Rimbaud.
Sensualité et vertige sont réhabilités dans un monde contemporain où le contrôle et la beauté normalisée sont érigés en diktat. Le film métamorphose le regard et la place de l'enchantement dans la création de notre identité. Comme le dit Bacchus un monde sans foi est voué à la destruction..
Malgré cette très belle idée de vouloir adapter le texte d'Ovide vieux de plus de deux-mille ans en le transposant dans notre monde contemporain, et de le rendre ainsi plus accessible aux spectateurs d'aujourd'hui (surtout les plus jeunes), ce film se retrouve étouffé par la prétention de son auteur-réalisateur. Typique d'un cinéma français poseur et pseudo-branché (avec caution indie-pop d'une bonne partie de la bande-son), avec jeu théâtralisé et trop récitatif des acteurs, il en devient agaçant voire à certains moments ridicule. Difficile donc de ne pas demeurer hermétique à la poésie qui prétend s'en dégager, malgré quelques belles images.
j'ai vécu la plus belle métamorphose cinématographique les noms des dieux grecs métamorphosés en noms latins pour commencer les adolescents, dieux et humains, sont un enchantement, la jeunesse d'un continent j'avais les larmes aux yeux, le sourire à l'âme, Europe/Ereb en route pour la Crète quoi de plus merveilleux la violence de la mythologie mêlée à la découverte de la sensualité toute poétique Europe tague sur la pierre : "je veux vivre une histoire" Et la mort d'Orphée : un prophète trop extrême que les dieux redoutent ?